DGI: L’échéance de la déclaration et de la souscription de la déclaration de paiement de la quotité de 60% de l’impôt sur les bénéfices et profits pour l’exercice fiscal 2025/revenus 2024 intervient le vendredi 31 janvier 2025




Pillage des ressources de la RDC par le Rwanda:Marine Le Pen tance l’UE

D’un ton ferme, Marine Le Pen, figure emblématique de la classe politique française a incriminé, dans une interview, l’Union Européenne pour le recel des minerais rares pillés en République Démocratique du Congo par le Rwanda.

« Si l’Union Européenne était si attachée à l’éthique, elle arrêterait d’être le receleur du pillage qu’effectue le Rwanda à l’égard de la République Démocratique du Congo. Le Rwanda pille les matières premières qui sont souvent rares, qui appartiennent aux Congolais, et les revend à l’Union Européenne depuis février 2024, et l’Union Européenne ferme les yeux», accuse la cheffe des députés du Rassemblement National à l’Assemblée nationale française.

L’indignation du parlement européen

Indigné par la prise de Goma par le M23 avec l’appui du Rwanda, le Parlement européen a convoqué hier jeudi, une session spéciale consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire au Nord-Kivu.

Le Bureau a proposé aux membres du Parlement des sanctions fortes à l’endroit de Kigali. Entre autres, la suspension du mémorandum UE-Rwanda signé en février 2024 portant sur 5 domaines de collaboration, notamment l’intégration de chaînes de valeur durables pour les matières premières et le soutien à la diversification économique, garantissant le bon fonctionnement et la durabilité de ces chaînes de valeur, puis la coopération en vue de parvenir à une production et une valorisation durables et responsables des matières premières critiques et stratégiques.

Il suggère aussi de suspendre toutes les manifestations sportives internationales prévues cette année au Rwanda dans le souci d’utiliser ces pressions concrètes et obtenir la stabilité. Pour le Bureau du Parlement européen, l’Union Européenne doit promouvoir la paix et ne doit pas être un observateur passif.

« Ne trahissons pas le peuple congolais », a exhorté la présidente de la séance, disant craindre l’impact de cette guerre sur l’Europe, déjà confrontée aux problèmes migratoires mais tout aussi intéressé par les minerais critiques et qui doit redouter la concurrence américaine et chinoise.

L’inquiétude autour de l’inaction de l’UE

Présent à ces travaux qui se poursuivent encore, le représentant spécial de l’Union européenne dans les Grands lacs, Johan Borgstam, a jugé «inexplicable l’inaction de l’Union Européenne». « La présence des troupes RDF sur le sol congolais est intolérable. La réalité est complexe. Il y a un chevauchement politique et économique. Le Rwanda profite des régions minières au Nord-Kivu. En RDC, on parle des minerais du sang. Le Rwanda y était actif avant même le M23. Il y a aussi le rôle complexe de l’Ouganda. Le rapport entre le Rwanda et le M23 est peu clair. Il y a une crainte liée à l’instabilité, il y a un manque de coordination entre les processus que l’Union européenne soutient. Il faut tenir compte du rôle de tous les observateurs», a plaidé Johan Borgstam.

Bernetel Makambo




Agression de la RDC par le Rwanda: Le député français Carlos Martens Bilongo appelle à la dénonciation de l’Accord militaire signé entre Paris et Kigali

Membre du groupe parlementaire “La France insoumise”, le député français d’origine congolaise, Carlos Martens Bilongo a évoqué devant la chambre basse de la France, l’idée de la dénonciation de l’Accord militaire signé le 6 avril 2024 entre Paris et Kigali. Ce, au moment où la ville de Goma à l’Est de la République Démocratique du Congo est tombée grâce à l’appui actif du Rwanda au M23 et sont perpétrés au Nord-Kivu des crimes contre l’humanité.

Cet élu français explique dans son intervention devant ses collègues députés, que les causes du conflit sont économiques.

« Nous ne pouvons pas fermer les yeux face aux violations du droit international, demeurer silencieux face au soutien militaire du Rwanda au M23, rester sourds face aux appels des civils du plus grand pays francophone au monde. Les casques bleus sont morts. Les États Unis appellent leurs ressortissants à quitter le Congo. La Grande Bretagne et la France appellent leurs ressortissants à quitter Goma, ville de 2 millions d’habitants. Mais où iront les civils alors que le coltan continue à être acheminé pour la fabrication de nos téléphones? », déclare Carlos Martens Bilongo.

Il demande par ailleurs “si Paris va rester sans rien faire, alors que les citoyens français sont engagés dans les opérations d’assistance aux déplacés de guerre (500.000 rien que pour ce mois de janvier 2025)”.

Rappelons qu’en avril 2024, la France a signé avec le Rwanda un accord de coopération consistant à offrir à Kigali 400 millions d’euros entre 2024 et 2028.

Bernetel Makambo




Agression rwandaise: Tshisekedi mobilise la population à la résistance et à la résilience 

C’était un Félix Tshisekedi très en colère et très déterminé à l’image d’un lion blessé qui s’est adressé à ses compatriotes le mercredi la nuit au sujet de la situation sécuritaire grave dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Il s’agit d’une adresse qui intervient trois jours après l’occupation partielle de la ville de Goma, chef –lieu de la province du Nord-Kivu par les troupes rwandaises et leurs supplétifs de M23 et de AFC qu’il a qualifié » des marionnettes et des pantins ».

En effet, comme un commandant des troupes, Félix Tshisekedi d’un ton ferme a choisi les mots qu’il faut en le plaçant à la place qu’il fallait pour manifester, au nom de ses concitoyens, la colère face à la gravité de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est marquée par l’avancée des agresseurs. Dans la foulée, Félix Tshisekedi a annoncée «  une riposte vigoureuse et coordonnées ».

«  En ce moment difficile, je vous appelle à la résilience et surtout à la résistance. Voilà pourquoi il a lancé un appel vibrant à toute la population congolaise partout où elle se trouve tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays et sans distinction d’appartenance ethnique et politique pour unir leurs efforts en apportant un soutien indéfectible, morale et matériel aux troupes qui sont au front. «  Mobilisons- nous comme un seul homme pour défendre notre souveraineté et sauvegarder notre intégrité territoriale »,  a recommandé le Président de la République.

Face à cette situation, permettez-moi de vous rappeler une riposte vigoureuse et coordonnées contre les terroristes et leurs parrains est en cours, a prévenu Félix Tshisekedi.

Pour le chef de l’Etat congolais, le combat dans la partie Est de la RDC n’est pas celui des forces armées de la RDC mais de tout un peuple, de l’identité congolaise afin de léguer aux générations futures un pays prospère et en paix. Rassuré de la victoire certaines des Fardc et des «  Wazalendo «  face aux agresseurs, le Président de la République était ferme : «  Soyez-en sûr d’une chose : La RDC ne se lassera pas humilier et écraser. Nous nous battrons et nous triompherons ». Pour y parvenir, il en a appelé à l’unité des tous les Congolais.

Appel à la solidarité nationale

A la population de la ville de Goma et d’autres agglomérations sous contrôle des forces de l’agression, Félix Tshisekedi a annoncé sa solidarité face au moment difficile qu’elle traverse avant de l’appeler à la vigilance et à résister avec courage. a lancé Félix Tshisekedi, appelant la population à résister avec courage et à garder son calme. « La RDC ne pliera pas. Je ne vous abandonnerai jamais. J’en fais ici le serment », a lancé Félix Tshisekedi. Dans le cadre de la solidarité avec les troupes au front, il a été pris des mesures au niveau du Gouvernement. Le chef de l’État a annoncé les instructions donné en ce qui concerne la réduction de train vie des institutions en vue de soutenir l’effort de guerre. » J’ai instruit le gouvernement de mettre en place des mesures rigoureuses de réduction du train des vies des institutions et de leurs animateurs afin que les ressources ainsi économisées soient directement réorientées vers le soutien à nos forces armées. Dans cet effort national, j’en appelle également à la responsabilité du secteur privé qui est invité à contribuer activement à cette cause commune », a fait savoir Félix Tshisekedi qui a aussi appelé les jeunes à s’enrôler massivement au sein de l’armée pour venir combattre aux côtés des troupes qui sont au front.

Hommages aux héros de la guerre

Il n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à tous ceux qui ont payé de leur vie à la suite de l’agression rwandaise. Ici il a déclaré garder une pensée pieuse à la mémoire du général major Peter Cirimwami, Gouverneur militaire de Nord-Kivu assassiné au champ d’honneur avant l’occupation de la ville de Goma. Il en est de même aux soldats membres de Samir Drc de la Sadc ainsi que ceux de la Monusco qui sont tombés au front dans leur mission de protéger et défendre l’intégrité de la RDC.

La communauté internationale et l’Union africaine face à leur responsabilité

Come dans ses précédents déclarations, le Président de la République a pointé un doigt accusateur au Rwanda de continuer impunément à violer la charte des Nations unies et les accords régionaux avec sa présence sur le sol congolais. C’est dans ce cadre qu’il a interpellé la communauté internationale et l’Union africaine face à cela. «  Votre silence et votre inaction face à la barbarie du régime de Kigali et aux atrocités perpétrées par se supplétifs sur notre territoire constitue un affront non seulement à la RDC, mais également aux valeurs universelles de justice et de paix. Le peuple congolais prend acte de cette passivité qui frôle la complicité », a fait savoir Félix Tshisekedi.

RSK




La CAF modifie les règlements de la Ligue des Champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération de la CAF et prolonge la date limite d’inscription des joueurs jusqu’au 28 février 2025

La Confédération Africaine de Football (« CAF ») a modifié ce jeudi 30 janvier 2025, le règlement d’enregistrement des joueurs de la Ligue des Champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération de la CAF, donnant la possibilité aux clubs de football d’enregistrer pour la Ligue des Champions de la CAF ou la Coupe de la Confédération de la CAF, un joueur ayant participé à l’une de ces compétitions de la CAF, pour un autre club de football, au cours de la même saison de football.

En modifiant ce règlement d’enregistrement des joueurs, les règlements de la Ligue des Champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération de la CAF sont désormais similaires au Règlement d’enregistrement des joueurs de la Ligue des Champions de l’UEFA et de la Ligue Europa de l’UEFA.

Les modifications apportées à ce règlement contribueront à rendre la Ligue des Champions de la CAF et la Coupe de la Confédération de la CAF attrayantes et attractives pour les fans de football, les téléspectateurs et les sponsors et partenaires en Afrique et dans le monde entier.

Ces changements pourraient également améliorer la qualité des clubs de football africains qui participeront à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025 qui se tiendra aux États-Unis en juin-juillet 2025.

Le Comité exécutif de la CAF a également adopté une résolution prolongeant la date limite d’inscription des joueurs de la Ligue des champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération de la CAF jusqu’au 28 février 2025.

Pour plus d’informations : Communications de la CAF : com




Le Pape déplore les violences à l’est de la RDC et appelle à des solutions pacifiques 

Au terme de l’audience générale de ce mercredi 29 janvier, le Pape François a exprimé sa grande préoccupation face à l’aggravation de la situation en République démocratique Congo. Entre bombardements et psychose à l’est du pays, et tensions galopantes dans la capitale Kinshasa, François appelle les autorités locales et la communauté internationale «à tout mettre en œuvre pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques».

La situation reste confuse dans le grand pays d’Afrique centrale, en proie au chaos après le siège des rebelles, soutenus par le Rwanda, dans l’est du pays. Alors que les combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le M23 continuent de faire rage à Goma, principale ville de l’est de la RDC, le Saint-Père a fait retentir, dans la Salle Paul VI au Vatican, son appel à la paix dans cette région instable depuis plus de trois décennies. «J’exhorte toutes les parties au conflit à s’engager en faveur de la cessation des hostilités et pour la sauvegarde des population civiles de Goma et des autres régions concernées par les opérations militaires», a-t-il dit à l’issue de l’audience générale.

D’intenses combats ont eu lieu ces derniers jours à Goma, largement aux mains du groupe armé antigouvernemental M23 et des troupes rwandaises qui ont conquis mardi 28 janvier l’aéroport, moins de deux jours après leur entrée dans la ville. Plus de 100 morts et près d’un millier de blessés ont été conduits dans les hôpitaux de Goma au cours des trois derniers jours d’affrontements, selon un décompte de l’AFP établi mardi à partir des bilans hospitaliers. Face à ces combats ont fait plus de 500.000 déplacés depuis début janvier, selon le gouvernement congolais, le Souverain pontife demande «l’arrêt le plus rapide possible de toute forme de violence».

Embrasser la voie de la paix et non de la violence

Poursuivant son appel à la paix dans ce pays qu’il a visité il y a deux ans, le Saint-Père a également exprimé son inquiétude face à ce qui se passe dans la capitale congolaise Kinshasa. Mardi, en effet, des manifestations pour demander des sanctions et dénoncer l’inertie et le manque d’engagement de la communauté internationale, ont dégénéré dans la ville. Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, accusé par les autorités congolaises de leur avoir «déclaré la guerre» dans l’est du pays, du Kenya et aussi de la France, de la Belgique et des États-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans cette crise. . Le Pape, pour sa part, prie et espère que «cessent le plus rapidement possible toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens».

Christian Losambe, SJ – Cité du

Vatican




Crise en RDC : L’UE fournit une aide humanitaire de 60 millions d’euros 

La Commission européenne a annoncé une nouvelle aide humanitaire en faveur de la République démocratique du Congo (RDC), dotée d’un montant initial de 60 millions d’euros pour 2025.

À la suite des derniers développements intervenus dans l’est du pays, l’Union européenne est prête à renforcer l’aide d’urgence, en particulier en faveur des populations nouvellement déplacées à Goma et dans ses environs.

Le nouveau financement permettra de répondre aux besoins urgents des populations déplacées et des personnes touchées par les récents conflits et épidémies. L’aide comprend : Gestion des abris et des camps. Systèmes d’eau propre et latrines.  Rations alimentaires de base ou transferts en espèces. L’éducation dans les situations d’urgence pour les enfants les plus vulnérables touchés par les conflits.

L’UE est un donateur important pour la réponse humanitaire en RDC. Ce nouveau financement porte le montant total de l’aide humanitaire de l’UE en RDC à plus de 272 millions d’euros depuis le début de 2023 et vient s’ajouter aux vols d’aide humanitaire de l’UE qui acheminent du personnel humanitaire et du fret dans l’est de la RDC.

La protection des civils reste une priorité et un point d’entrée pour les actions humanitaires financées par l’UE. Une importance particulière est accordée au traitement des questions liées à la violence fondée sur le genre, y compris la prévention et une réponse globale intégrant la santé, la santé mentale et le soutien psychosocial, ainsi que la réponse socio-économique, dans le cadre de la réponse aux besoins humanitaires en RDC. Cette assistance arrive dans un contexte divisé entre conflit, pauvreté, malnutrition et épidémies fréquentes, les besoins humanitaires.

En tant que principal donateur, l’UE et ses États membres ont fourni un financement humanitaire durable depuis le début de la crise.

Avant ce dernier épisode de la crise, 800 000 personnes déplacées se trouvaient déjà autour de Goma dans des sites très peuplés pour personnes déplacées. En l’espace de quelques jours, certains des camps qui abritaient plus de 300 000 personnes la semaine dernière sont maintenant complètement vides parce que tous leurs habitants ont fui les lignes de front. L’accès humanitaire aux personnes les plus vulnérables a été limité et reste un défi là où des combats ont lieu.

Prince Yassa




La science de la lecture: Un apport crucial pour remédier aux lacunes scolaires dans les pays à revenu faible et intermédiaire

L’apprentissage de la lecture est le plus important des acquis de l’école primaire. Savoir lire permet d’acquérir de nouvelles connaissances et d’autres compétences. C’est le socle sur lequel repose l’employabilité d’un individu, sa participation à la vie politique, sa santé et son bien-être tout au long de la vie. Il n’est donc pas surprenant que le quatrième des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies (« Éducation de qualité ») se fixe pour ambition de faire en sorte que tous les enfants acquièrent des apprentissages fondamentaux en lecture et en écriture.

De fait, quasiment tous les enfants peuvent apprendre à lire s’ils reçoivent un enseignement approprié et s’ils ont la possibilité de pratiquer la lecture. Or, malgré des taux élevés de scolarisation, près de 60 % des élèves des pays à revenu faible et intermédiaire sont incapables, à la fin de l’école primaire, de lire une histoire simple et adaptée à leur âge. Et, selon certaines estimations, ce pourcentage est encore plus élevé depuis la pandémie.

Ces données témoignent de l’immense échec des systèmes scolaires à travers le monde. Dans une étude publiée dans la revue Nature Human Behavior, nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles tant d’enfants scolarisés ne parviennent pas à apprendre à lire. Nous cherchons en particulier à savoir si les élèves acquièrent, dans les premières années du primaire, les compétences de base qui sous-tendent la lecture.

Les apports issus de la psychologie — ce que l’on appelle souvent désormais la science de la lecture (a) — mettent en évidence une série de « sous-compétences » que l’enfant doit maîtriser avant d’être en mesure de lire et comprendre ce qu’il lit. Dans le cas des langues alphabétiques, ces sous-compétences commencent par la connaissance des noms et des sons des lettres de l’alphabet. Les enfants utilisent ensuite ces connaissances pour décoder des mots simples, c’est-à-dire déchiffrer des signes écrits, comme [chapeau], en sons : /ʃ/-/a/-/p/-/o/. Ils doivent pour cela apprendre la manière dont les lettres représentent la langue parlée. Sans quoi, ils ne verront dans ces symboles visuels que des lignes, des traits et des points arbitraires.

Nous avons rassemblé des données sur les sous-compétences de plus de 500 000 élèves de 48 pays au cours des trois premières années d’enseignement de la lecture. Nous avons utilisé pour cela une série d’évaluations de l’apprentissage de la lecture dans les petites classes (connue sous son acronyme en anglais EGRA), qui permet de concevoir des tests appropriés dans différentes langues et divers pays. Nous avons mesuré les notes obtenues à l’aune de critères permettant de déterminer si un élève possède les compétences nécessaires pour devenir un bon lecteur ou s’il a besoin d’un soutien supplémentaire.

Notre analyse révèle des lacunes dramatiques dans l’acquisition des sous-compétences les plus élémentaires, telles que la connaissance des noms et des sons des lettres. Seule une petite proportion des notes rassemblées dans notre échantillon satisfont aux critères minimaux pour un processus d’apprentissage de la lecture réussi, sachant en outre que les scores obtenus sont de plus en plus faibles au fur et à mesure des années d’enseignement. Ainsi, au bout de la troisième année, 96 % des notes évaluant la connaissance des sons des lettres se situaient en dessous d’un seuil de risque considéré comme sévère et nécessitant par conséquent une intervention intensive. Sans surprise, nous avons également constaté une corrélation forte et positive entre chacune des sous-compétences mesurées et la compréhension en lecture. Les élèves ne sont pas en mesure de donner du sens à un texte s’ils ne savent pas en quoi consistent les lettres ou ce qu’elles représentent.

Nos travaux montrent que la lenteur des progrès des élèves dans les pays en développement est telle qu’il leur sera quasiment impossible de savoir lire correctement un jour. Cet échec à faire acquérir des compétences fondamentales en lecture a des répercussions en chaîne sur les perspectives de ces enfants qui, à mesure qu’ils grandiront, auront besoin de savoir lire pour accéder aux études secondaires. Il réduit également plus généralement l’efficacité des investissements dans l’éducation, car les élèves ne sont pas en mesure d’en tirer profit.

Les conséquences des conclusions de notre étude plaident pour une action publique urgente. Jusqu’à présent, les cadres (a) régissant la manière dont les agences de développement internationales évaluent l’acquisition de la lecture dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont axés sur la compréhension. Cette approche doit évoluer pour mettre l’accent sur le décodage, que les élèves devraient, dans l’idéal, maîtriser au milieu du primaire. En effet, les objectifs de compréhension énoncés dans ces cadres ne peuvent être atteints si les enfants ne sont pas capables de transformer des chaînes de lettres en mots.

La science de la lecture est la voie qui s’impose pour remédier à l’échec des politiques mis en évidence dans notre article. Cela fait plus de 30 ans à présent que la méthode syllabique (que l’on appelle aussi synthétique ou phonique) a fait la preuve de son efficacité à développer les compétences de décodage fondamentales qui sont à la base de l’apprentissage de la lecture. Cette méthode consiste en un programme structuré de leçons quotidiennes dispensées généralement durant les deux premières années de l’école primaire, et conçues pour enseigner explicitement aux élèves comment les lettres du système d’écriture correspondent aux sons de la langue. Nos résultats suggèrent pourtant que ce corpus d’éléments probants n’est pas exploité pour éclairer la pédagogie de la lecture dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Plus largement, nos conclusions viennent faire écho à la prise de conscience que scolarisation ne rime pas avec apprentissage. Les enfants de notre échantillon sont tous scolarisés, mais ils n’apprennent pas comme il le faudrait. Il est essentiel que la mise en œuvre d’un enseignement de la lecture fondé sur des données probantes s’accompagne d’évaluations régulières des compétences de décodage et de lecture des élèves. Nous ne devrions pas attendre jusqu’à la fin de l’école primaire pour découvrir que les élèves ne savent pas lire.

Les pays à revenu faible et intermédiaire consacrent en moyenne près de 4 % de leur PIB à l’éducation, et l’amélioration de la lecture est devenue un objectif majeur des agences de développement internationales. La lecture est l’apprentissage le plus indispensable à la réussite des élèves, et la réalisation de tous les ODD repose sur l’alphabétisation de la population. Dans notre étude, nous avons passé au crible l’échec des systèmes éducatifs des pays en développement à doter leurs élèves des compétences de base pour l’apprentissage de la lecture. Notre espoir est que les décideurs politiques agiront avec une urgence renouvelée pour concevoir et appliquer des méthodes d’enseignement éprouvées et efficaces.

Kathleen Rastle et Michael Crawford




L’Initiative Royale pour faciliter l’accès des Pays du Sahel à l’Océan Atlantique et le Processus des Etats Africains de l’Atlantique salués par la Belgique

La Belgique a salué, mercredi à Rabat, l’Initiative Royale visant à faciliter l’accès des Pays du Sahel à l’Océan Atlantique ainsi que le Processus des Etats Africains de l’Atlantique.

“La Belgique a salué les efforts déployés par le Maroc à travers les multiples initiatives lancées sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement socio-économique en Afrique, notamment l’Initiative Royale pour faciliter l’accès des Pays du Sahel à l’Océan Atlantique et le Processus des Etats Africains de l’Atlantique”, souligne-t-on dans un communiqué conjoint publié à l’issue d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, Nasser Bourita, et son homologue belge, Bernard Quintin.

Dans ce contexte, la Belgique a également salué le rôle du Maroc comme partenaire vital et fiable et comme un acteur clé pour le renforcement de la stabilité et de la coopération régionales, ajoute le communiqué conjoint.




La République de Sao Tomé-et-Principe réitère sa “position constante” en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara marocain

La ministre d’État des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés, Mme Ilza Maria dos Santos Amado Vaz, a réitéré, jeudi à Rabat, la position constante de son pays en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris la région du Sahara.

Lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la cheffe de la diplomatie saotoméenne a réaffirmé le plein soutien de Sao Tomé-et-Principe au plan d’autonomie présenté par le Royaume du Maroc, et qui constitue la seule solution crédible et réaliste pour la résolution de ce différend régional.

Mme Amado Vaz a également salué les efforts des Nations Unies en tant que cadre exclusif pour parvenir à une solution réaliste, pratique et durable au différend autour du Sahara marocain.

La cheffe de la diplomatie santoméenne s’est également félicitée des avancées significatives réalisées par le Royaume du Maroc en ce qui concerne le développement socio-économique des Provinces du Sud, à travers le Nouveau Modèle de Développement, qui favorise la stabilité, la sécurité et l’intégration régionale.

La position de Sao Tomé-et-Principe, telle que réaffirmée par Mme Amado Vaz, s’inscrit dans le cadre de la dynamique internationale impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en faveur du plan d’autonomie et de la souveraineté du Royaume sur son Sahara.

De son côté, M. Bourita a remercié Mme Amado Vaz pour le soutien constant et ferme de son pays frère à la marocanité du Sahara, exprimé par nombreux hauts-responsables santoméens et dans maintes instances internationales et régionales.

Le ministre s’est également félicité de l’ouverture d’un Consulat Général de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe à Laâyoune, en janvi

er 2020.