Drame de Goma : Le gouvernement active le plan d’urgence humanitaire

Au cours de la trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, le Président de la République est revenu sur les récents évènements malheureux de Goma qui ont occasionné la coupure d’eau et d’électricité dans cette ville et entraîné un afflux massif de déplacés de guerre, laissant des milliers de personnes sans abri, ni nourriture, ni accès aux soins, et vivant dans des conditions précaires, exposés à la malnutrition, aux maladies et à d’autres dangers.

Cette situation, a – t – il insisté, met en lumière la nécessité de mettre en place un Plan d’urgence humanitaire, comme il a eu à le souligner lors de son adresse à la Nation faite à ce sujet le 29 janvier 2025.

Il est donc crucial que le Gouvernement de la République agisse rapidement, avec nos partenaires humanitaires, pour répondre aux besoins de ces populations vulnérables.

Ce plan devra avoir comme lignes maîtresses, notamment : le recensement des déplacés, en identifiant leur nombre, leurs profils (enfants, femmes, personnes âgées) et leurs besoins spécifiques ; L’évaluation des ressources disponibles (humanitaires, logistiques, financières) pour répondre aux besoins identifiés ;

La mise en place de refuges temporaires en établissant des environnements sécurisés avec des infrastructures de base (abris, latrines, points d’eau) ; L’assistance alimentaire et nutritionnelle qui prend en compte des programmes ciblés pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes afin de prévenir la malnutrition ;

L’installation des systèmes de gestion des déchets pour prévenir les épidémies ; L’accès aux soins de santé, en établissant des cliniques mobiles pour offrir des soins médicaux de base, des vaccinations et des soins maternels et infantiles ;

La fourniture des services de santé mentale et de soutien psychologique aux personnes traumatisées par le conflit ; La fourniture d’eau potable par des forages, des réservoirs ou des camions-citernes ;

La création des centres d’éducation temporaires pour assurer la continuité de l’éducation pour les enfants déplacés ; La collaboration avec les Organisations et Agences humanitaires pour mobiliser des ressources et coordonner les efforts d’assistance.

Le Président de la République a engagé le Gouvernement à s’appliquer, sous la coordination de la Première Ministre, pour la mise en œuvre du Plan d’urgence souhaité par les Ministres sectoriels directement concernés et d’autres services étatiques et étrangers du secteur humanitaire. Un rapport sur la mise en oeuvre est attendu endéans 15 jours.




« Le destin de notre Nation est mis à l’épreuve » (F. Tshisekedi) 

Le Président de la République, Chef de l’Etat a présidé, ce vendredi 31 janvier 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République. Il a commencé par rappeler ceci, je cite : « Le destin de notre Nation est mis à l’épreuve. Dans la partie Est, nos populations subissent une agression injuste, orchestrée dans le mépris total de notre souveraineté.

Chaque jour, nos vaillants soldats tombent au front pour défendre l’intégrité de notre territoire. Un carnage humanitaire s’opère sur notre territoire et nous ne devons pas rester inactifs. Chaque jour, nos compatriotes attendent de nous une réponse forte, digne et à la hauteur du serment que nous avons prêté.

Dans cette épreuve, l’heure n’est ni aux hésitations ni aux divisions. Elle est à la mobilisation totale de toutes nos forces pour résister, pour informer, pour vaincre. Nous devons parler d’une seule voix, agir avec une seule détermination, et montrer au monde entier que la République Démocratique du Congo est debout.

Le peuple Congolais, dans son ensemble, nous observe et exige de nous discipline, engagement et efficacité » ; fin de citati

on.




La République du Yémen salue le rôle pionnier de SM le Roi Mohammed VI dans la consolidation des bases du développement en Afrique

La République du Yémen a salué, vendredi à Rabat, le rôle pionnier de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la consolidation des bases du développement durable sur le continent africain et le raffermissement des fondements de la paix, de la sécurité et de la stabilité, en réponse aux aspirations des peuples africains en matière de progrès et de prospérité.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères et des Expatriés, Shayea Mohsen Al-Zindani a loué, lors des travaux de la sixième session de la Commission mixte Maroc-Yémen, les efforts du Royaume du Maroc visant à ancrer un partenariat africain avec les différents espaces continentaux et les Etats agissants sur des bases solides et saines.

Dans ce contexte, M. Mohsen Al-Zindani a salué les trois initiatives pionnières que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancées en faveur de l’Afrique, à savoir l’Initiative Royale pour faciliter l’accès des Pays du Sahel à l’Océan Atlantique, le Processus des États Africains de l’Atlantique, et le Projet de gazoduc Nigeria-Maroc.




Le Canada riposte aux Etats-Unis avec ses propres droits de douane

Le Canada a annoncé samedi en fin de journée des droits de douane de rétorsion sur les importations américaines après que le président américain Donald Trump eut imposé des droits de douane de 25% sur la plupart des produits canadiens.

Le Canada imposera à partir de mardi des droits de douane de 25% sur 30 milliards de dollars canadiens (21 milliards de dollars américains) de produits américains, a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau après avoir présidé la réunion du cabinet et organisé une réunion virtuelle avec les premiers ministres provinciaux et territoriaux.

M. Trudeau a précisé que ces droits de douane seraient ensuite appliqués à 125 milliards de dollars canadiens de marchandises supplémentaires dans un délai de 21 jours.

La bière, le vin et les spiritueux américains, ainsi que les légumes, les vêtements, les chaussures et les parfums figureront parmi les premiers articles visés, de même que les appareils électroménagers, les meubles et les équipements sportifs, a-t-il expliqué.

M. Trudeau a ajouté que d’autres mesures commerciales non tarifaires n’avaient pas encore été décidées, mais qu’elles pourraient inclure des restrictions sur l’exportation de minéraux et de produits énergétiques essentiels vers les Etats-Unis, ainsi qu’une mesure visant à empêcher les entreprises américaines de soumissionner pour des marchés publics.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré samedi que les tarifs douaniers de M. Trump “trahissaient complètement le lien historique entre nos deux pays”.

M. Eby a déclaré qu’il avait ordonné aux magasins d’alcool de la Colombie-Britannique de cesser immédiatement d’acheter des liqueurs américaines provenant d’Etats “rouges” dirigés par des républicains et qu’il avait demandé au gouvernement, y compris au ministère de la Santé, de cesser immédiatement d’acheter des produits américains.

La Chambre de commerce du Canada a déclaré qu’avec des droits de douane de 25% et des représailles totales, le PIB réel du Canada diminuerait de 2,6%, ce qui coûterait en moyenne 1.900 dollars canadiens (environ 1.306 dollars américains) par ménage et par an. Aux Etats-Unis, le PIB diminuerait de 1,6 %, ce qui coûterait en moyenne 1.300 dollars américains par ménage.

Samedi, l’administration Trump a imposé des droits de douane sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine. Le décret tarifaire sur le Canada est de 25% sur tous les produits importés, à l’exception des produits énergétiques taxés à 10%.




La Chine s’oppose fermement aux mesures tarifaires américaines et s’engage à prendre des contre-mesures pour sauvegarder ses intérêts

Le ministère chinois du Commerce a exprimé dimanche le vif mécontentement et la ferme opposition de la Chine face à la décision des Etats-Unis d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10% sur les produits importés de Chine.

En réponse à la décision erronée des Etats-Unis, la Chine portera plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et adoptera des contre-mesures correspondantes pour sauvegarder fermement ses droits et intérêts, a déclaré un porte-parole du ministère dans un communiqué.

L’imposition unilatérale de droits de douane supplémentaires par les Etats-Unis viole gravement les règles de l’OMC, a noté le porte-parole, ajoutant que cette mesure non seulement ne résoudrait pas leurs propres problèmes, mais perturberait également la coopération économique et commerciale normale entre les deux pays.

La Chine exhorte les Etats-Unis à considérer et à traiter les questions relatives au fentanyl et les problèmes connexes de manière objective et rationnelle, au lieu d’utiliser fréquemment les droits de douane pour menacer d’autres pays, selon le communiqué.

Les Etats-Unis doivent corriger leurs erreurs et travailler avec la Chine pour faire un pas l’un vers l’autre, a relevé le porte-parole, appelant les Etats-Unis à faire face aux problèmes directement, à mener des dialogues francs, à renforcer la coopération et à gérer les différends sur la base de l’égalité, des bénéfices mutuels et du respect réciproque.




En dépit des multiples chocs internes et externes: Les résultats réalisés en 2024 ont été bien meilleurs qu’en 2023  

Au cours de sa toute première réunion de l’année 2025, le Comité de Politique Monétaire (CPM) a recommandé le renforcement continu de la coordination de la politique monétaire et la politique budgétaire pour un soutien efficace à la stabilité du cadre macroéconomique et la réalisation des objectifs économiques visés pour 2025, y compris dans le cadre du programme économique soutenu par le Fonds monétaire international au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC).

Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la BCC, a présidé, le jeudi 30 janvier, la réunion du Comité de politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale du Congo (BCC).

 

Selon un communiqué de presse publié à cet effet, le CPM a noté qu’en dépit des multiples chocs internes et externes tout au long de l’année 2024, les résultats réalisés ont été bien meilleurs qu’en 2023, avec une stabilité remarquable du cadre macroéconomique. En effet, estimée à environ 6%, la croissance économique est demeurée forte, portée essentiellement par le dynamisme du secteur extractif, et la position extérieure du pays s’est raffermie, contribuant à une augmentation des réserves internationales.

Le CPM a également remarqué que le taux de change s’est relativement stabilisé, particulièrement dans la seconde moitié de l’année. Le taux de dépréciation du Franc congolais est en effet passé de 22,4% en 2023 à 6,2% en 2024. Ceci, conjugué au maintien d’une politique monétaire restrictive et au renforcement de la coordination avec la politique budgétaire, a permis de ramener le taux d’inflation à 11,7% à fin décembre 2024, comparé à 23,8% en 2023.

Le CPM a noté que les perspectives économiques restent favorables aux niveaux national et international. En effet, il est attendu pour 2025, une croissance économique forte et un ralentissement de l’inflation. Cependant, les facteurs de risque externes et internes, ainsi que les incertitudes sur les marchés internationaux des biens et des capitaux se sont accentués en ce début d’année, exigeant une vigilance et une prudence accrues dans la conduite des politiques économiques.

Dans ce contexte, et tenant compte de l’augmentation cyclique de la liquidité au premier trimestre de l’année, le CPM a décidé de maintenir l’orientation restrictive de la politique monétaire. Ainsi, le taux directeur de la BCC est maintenu à 25% ; les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale restent à 12% et 0,0% respectivement ; et ceux appliqués aux dépôts à vue et à terme en monnaie étrangère demeurent à 13% et à 12%, respectivement.

JMNK

 

 

Les chefs d’État africains s’engagent sur des programmes concrets pour transformer le secteur de l’énergie en Afrique

 

30 chefs d’État et de gouvernement africains se sont engagés aujourd’hui à mettre en œuvre des réformes et des mesures concrètes afin d’élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable pour alimenter la croissance économique, améliorer la qualité de vie et stimuler la création d’emplois sur le continent.

 

La Déclaration sur l’énergie de Dar es Salaam, approuvée lors du Sommet africain de l’énergie Mission 300, constitue une étape clé dans la réduction du déficit énergétique en Afrique. Les engagements pris dans la déclaration constituent un élément essentiel de l’initiative Mission 300, qui rassemble gouvernements, banques de développement, partenaires, organisations philanthropiques et secteur privé pour raccorder 300 millions de personnes en Afrique à l’électricité d’ici 2030. Lors du sommet, les partenaires de Mission 300 se sont engagés sur un appui dépassant les 50 milliards de dollars pour augmenter l’accès à l’énergie dans toute l’Afrique. La déclaration va à présent être transmise au Sommet de l’Union africaine pour approbation en février.

 

En s’attaquant au défi fondamental de l’accès à l’énergie, Mission 300 sert de pierre angulaire au programme pour l’emploi de la jeunesse africaine en pleine croissance et de base pour le développement à venir.

 

Douze pays – la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Libéria, Madagascar, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie – ont présenté des pactes énergétiques nationaux détaillés qui fixent des cibles pour renforcer l’accès à l’électricité, accroître la part des énergies renouvelables et attirer des capitaux privés supplémentaires. Ces plans d’action nationaux sont assortis de délais, reposent sur des données et sont approuvés au plus haut niveau. Ils se concentrent sur l’augmentation de la production d’électricité à moindre coût, le développement du raccordement à l’électricité et l’intégration énergétique au niveau régional. Ils visent à renforcer l’efficacité des services publics et à élargir l’accès aux solutions de cuisson propre. À l’aide de satellites et de technologies de cartographie électronique, ces pactes identifient les solutions les plus rentables pour connecter les zones mal desservies à l’électricité.

 

« La Tanzanie est honorée d’avoir accueilli un sommet d’une telle envergure pour déterminer comment, en tant que chefs d’État, nous pourrons tenir la promesse faite à nos concitoyens de fournir une énergie et des solutions de cuisson propres qui transformeront leurs vies et nos économies », a déclaré S.E. Samia Suluhu Hassan, présidente de la République de Tanzanie.

 

La mise en œuvre des Pactes énergétiques nationaux requiert une volonté politique forte, une vision à long terme et le plein appui des partenaires de Mission 300. Les gouvernements préparent le terrain avec des réformes d’ampleur, associées à des financements concessionnels plus importants et des partenariats stratégiques avec les organisations philanthropiques et les banques de développement afin de catalyser les investissements du secteur privé.

 

« L’accès à l’électricité est un droit fondamental pour tout être humain. Sans électricité, les pays et les populations ne peuvent pas prospérer », a souligné Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale. « Notre mission qui consiste à en garantir l’accès à la moitié des 600 millions de personnes vivant en Afrique constitue une première étape essentielle. Pour y parvenir, il nous faut regarder cette vérité en face : personne ne peut y arriver seul – et c’est seulement en collaborant que nous pourrons atteindre notre objectif. »

 

Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement a souligné la nécessité d’une action décisive pour accélérer l’électrification sur l’ensemble du continent. « Des réformes essentielles seront nécessaires pour accroître la part des énergies renouvelables, améliorer les performances des services publics, garantir la transparence des accords de licence et d’achat d’électricité et établir des régimes tarifaires prévisibles qui reflètent les coûts de production. Notre effort collectif vise à vous soutenir, chefs d’État et de gouvernement, dans l’élaboration et la mise en œuvre de pactes énergétiques nationaux clairs et dirigés par les pays, afin de concrétiser vos aspirations en matière d’accès à l’électricité dans chacun de vos pays. »

 

Lors du sommet, les partenaires ont présenté une série d’engagements :

 

Groupe de la Banque africaine de développement et Groupe de la Banque mondiale : 48 milliards de dollars de financement prévu pour Mission 300 d’ici 2030, un objectif susceptible d’évoluer en fonction des besoins liés à la mise en œuvre

Agence française de développement : 1 milliard d’euros à l’appui de l’accès à l’énergie en Afrique

Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures : entre 1 et 1,5 milliard de dollars à l’appui de Mission 300

Groupe de la Banque islamique de développement : 2,65 milliards de dollars à l’appui de Mission 300 et de l’accès à l’énergie en Afrique entre 2025 et 2030

Fonds OPEP : 1 milliard de dollars à l’appui de Mission 300 et de l’accès à l’énergie en Afrique

Le Groupe de la Banque mondiale et Groupe de la Banque africaine de développement ont lancé Zafiri, une société d’investissement qui soutient les solutions développées par le secteur privé, telles que les mini-réseaux renouvelables et les systèmes solaires domestiques. Les principaux partenaires de Zafiri investiront jusqu’à 300 millions de dollars dans une première phase et mobiliseront jusqu’à 1 milliard de dollars pour remédier au déficit énergétique persistant en Afrique.

 

Les engagements forts pris par les gouvernements et leurs partenaires lors du sommet sont l’expression du pouvoir exceptionnel du partenariat Mission 300. Associer les réformes gouvernementales à des financements accrus, tout en tirant parti des partenariats public-privé donne les moyens aux pays africains de concrétiser leurs projets, pour apporter des avantages tangibles à des millions de personnes.

 

Le Sommet africain de l’énergie Mission 300 a été accueilli par la République-Unie de Tanzanie, l’Union africaine, le Groupe de la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, avec le soutien de la Fondation Rockefeller, de l’ESMAP, de l’Alliance mondiale pour l’énergie au service des populations et de la planète (GEAPP), de Sustainable Energy for All (SEforALL) et du Fonds pour l’énergie durable en Afrique.