Conseil des droits de l’homme : La Rdc ne jure que sur la mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme

La Rdc a sollicité et obtenu une session spéciale du Conseil des droits de l’homme, soutenue par plus de 30 États membres et 22 États observateurs. A cette réunion qui répond à l’urgence de la situation actuelle et aux violations massives des droits de l’homme et atteintes qui frappent les populations du Nord et du Sud-Kivu résultant de l’agression des forces de défense rwandaises et de leurs supplétifs du M23 et de l’AFC, la Rdc appelle à la mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme commises dans notre pays. Cette Commission devra être mandatée pour établir la vérité sur les responsables de ces crimes et rendre des recommandations pour tenir les auteurs responsables. « Nous appelons également à l’adoption de mesures concrètes pour prévenir de telles violations à l’avenir. Il est essentiel de renforcer les mécanismes de surveillance et d’alerte précoce, ainsi que d’assurer une meilleure coordination entre la MONUSCO, les forces de sécurité Congolaises et les acteurs régionaux, afin de protéger les civils et prévenir de nouvelles escalades de violence », a indiqué Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias.

 

Déclaration de la République Démocratique du Congo lors de la Session Spéciale du Conseil des Droits de l’Homme sur la République Démocratique du Congo

Vendredi, 07 février 2025 – Genève

Monsieur le Président,

Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil des droits de l’homme,

La République Démocratique du Congo exprime sa profonde gratitude au Conseil des droits de l’homme pour la tenue de cette session spéciale, soutenue par plus de 30 États membres et 22 États observateurs. Cette réunion répond à l’urgence de la situation actuelle et aux violations massives des droits de l’homme et atteintes qui frappent les populations du nord et du sud Kivu résultant de l’agression des forces de défense rwandaises et de leurs supplétifs du M23 et de l’AFC.

Les bombardements indiscriminés contre des camps de déplacés et des zones d’habitation civiles ont exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique. Ces attaques ont délibérément ciblé des populations vulnérables, en violation flagrante des principes d’humanité, de distinction, de précaution, de proportionnalité et d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles. Les forces de défense rwandaises et leurs supplétifs ont transformé des zones de refuge en cibles militaires, mettant en danger la vie de milliers d’innocents, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants.

Dans la région de Goma privée d’eau et d’électricité, ces principes du droit international humanitaire ont été systématiquement violés. Les bombardements indiscriminés ont frappé des zones résidentielles, provoquant des déplacements massifs de populations et attaquant des camps de personnes déplacées internes. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle se déroule dans un contexte où des populations déjà vulnérables se trouvent prises au piège entre les forces rwandaises et leurs supplétifs de M23, notamment soutenus aussi par des acteurs extérieurs.

Selon les chiffres de l’ONU, lors de l’agression qui a conduit à l’occupation de Goma, au moins 3 000 personnes ont perdu la vie et plus de 3 000 autres sont aujourd’hui blessés.

Les attaques ciblant les civils, les déplacements forcés et les attaques contre les camps de personnes déplacées internes témoignent d’une brutalité inacceptable, étayée par des atrocités indescriptibles, notamment des meurtres, des viols d’au moins 200 femmes, des massacres et le recrutement forcé d’enfants conduits dans des centres de formations à Rutshuru et ailleurs. En soutenant activement ces groupes armés, le Rwanda porte une responsabilité directe dans ces violations, exposant ainsi les civils à des souffrances inimaginables.

Les forces de maintien de la paix sous mandat du Conseil de sécurité, en particulier la MONUSCO, ainsi que les installations humanitaires, ont été prises pour cible à plusieurs reprises, compromettant leur capacité à protéger les civils dans un environnement hostile.

Nous déplorons également les attaques contre les forces régionales de la SADC, qui œuvrent sans relâche pour la stabilité de la région.

Monsieur le Président,

Face à cette situation, la République Démocratique du Congo appelle à la mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme commises dans notre pays. Cette Commission devra être mandatée pour établir la vérité sur les responsables de ces crimes et rendre des recommandations pour tenir les auteurs responsables.

Nous appelons également à l’adoption de mesures concrètes pour prévenir de telles violations à l’avenir. Il est essentiel de renforcer les mécanismes de surveillance et d’alerte précoce, ainsi que d’assurer une meilleure coordination entre la MONUSCO, les forces de sécurité Congolaises et les acteurs régionaux, afin de protéger les civils et prévenir de nouvelles escalades de violence.

De plus il est impératif aujourd’hui de garantir un accès humanitaire immédiat et sans restriction pour permettre de mieux prendre en charge les milliers de blessées, évacuer les cas les plus graves et réduire le risque de propagation d’épidémies telles que le choléra et Mpox dans une ville traumatisée dont certaines rues ont été transformées en cimetières.

Nous rejetons fermement l’implication continue de certains États, notamment le Rwanda, dans le soutien logistique, militaire et financier à des groupes armés opérant sur notre territoire. Le soutien du Rwanda au M23, documenté à plusieurs reprises, y compris par le Groupe d’Experts mandaté par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a alimenté la violence dans l’Est de notre pays depuis plus de 30 ans, exacerbant la guerre pour des raisons liées à l’exploitation des ressources minières stratégiques du Congo.

Nous appelons ce Conseil à tenir le Rwanda responsable de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l’humanité notamment le dépeuplement forcé des populations, et leur remplacement par d’autres, ainsi que la nomination de nouvelles autorités administratives dans le but d’occuper définitivement ces territoires.

Il est urgent d’exercer une pression internationale pour que le Rwanda cesse immédiatement son soutien à ces groupes armés et se retire immédiatement du territoire Congolais.

Monsieur le Président,

La République Démocratique du Congo reste pleinement engagée dans la recherche de la paix et de la stabilité. Nous réaffirmons notre volonté de travailler de manière constructive avec tous les acteurs régionaux et internationaux. Mais il est impératif que la communauté internationale soutienne fermement nos efforts pour mettre fin à cette crise de protection et à la souffrance de notre people dans la part est de notre pays.

Nous réitérons notre appel à la responsabilité pleine et entière du Rwanda dans cette situation et à des mesures immédiates pour mettre fin à son soutien aux groupes armés.

L’adoption par consensus de la résolution serait signe de solidarité pour les millions de Congolais qui vivent aujourd’hui sous l’occupation du Rwanda.

Je vous remercie de votre attention.




Félix Tshisekedi a fait convoquer la session parlementaire extraordinaire pour des solutions politiques et diplomatiques !

Curieusement, ses proches s’en prennent à Vital Kamehre et à la synergie “CENCO-ECC” qui ne peuvent pas agir sans sa caution !

La liberté que s’octroient certains membres de l’Udps et certains alliés pour contester publiquement certaines initiatives du Président de la République appelle à des limites. Qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas, qu’on l’admette ou qu’on ne l’admette pas, Félix Tshisekedi réalise que Goma – première et principale ville du Grand Kivu à connaître le plus grand nombre de guerres – n’a jamais eu autant de morts qu’avec la 5ème incursion. Pour l’Histoire, les agressions-rébellions de l’Afdl en 1996-1997, du Rcd en 1998, du Cndp en 2008 et du M23 en 2013 n’ont jamais enregistré des morts par milliers. Que la responsabilité du crime soit imputée à Paul Kagame, à Bertrand Bisimwa, à Corneille Naanga ou à un autre, le fait indéniable est que l’événement s’est produit sous son mandat. Il est normal qu’il en souffre et que sa conscience l’amène à la voie qu’il choisit : battre le rappel des troupes pour la cohésion nationale…

…Le temps ne joue pas en notre faveur…

A l’ouverture, le mardi 4 février 2025, de la session parlementaire extraordinaire convoquée du reste à sa demande conformément à l’article 116 de la Constitution, le Chef de l’Etat a adressé une lettre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il veut recueillir des députés nationaux et des sénateurs “les propositions idoines sur les stratégies diplomatiques et politiques concertées pour sortir de cette crise qui affecte la vie de nos concitoyens et menace notre intégrité territoriale”. Il ne fait pas allusion aux stratégies militaires.

Qu’on ait vu ou entendu au cours de cette plénière Vital Kamehre parler de dialogue n’a en toute logique rien de provocateur.

Dans sa communication, le speaker national affirme que Félix Tshisekedi “prendra d’autres mesures appropriées pour préserver la cohésion et rassembler toutes les forces vives de la Nation”, avant d’ajouter :”Toutefois, nous devons continuer d’explorer les voies d’une issue pacifique à ce conflit. Le Président Félix Tshisekedi l’a clairement exprimé : il est ouvert au dialogue, il veut négocier, mais jamais au prix de l’intégrité et de la souveraineté du Congo”.

La partie la plus intéressante de son intervention est dans son commentaire. Il rappelle la quinzaine de résolutions prises à leur demande par le Conseil de sécurité de l’Onu sous Mzee Laurent-Désiré Kabila, mais sans succès, citant notamment dans l’équipe diplomatique d’alors Léonard She Okitundu, Général Didier Etumba, Izun Kakiak, Yerodia Abdoulaye Ndombasi, Barnabé Kikaya bin Karubi et lui-même.

A l’époque, va-t-il révéler, l’objectif pour la communauté internationale était le dépeçage de la RDC (démembrement ou balkanisation).

25 ans après, c’est encore Vital Kamehre qui tire la sonnette d’alarme par cette phrase : «Le temps ne joue pas en notre faveur (…). Le président veut épargner les vies humaines (…). Le président veut négocier mais pas vendre le Congo», non sans réaffirmer que «L’enjeu du récent développement de la situation sécuritaire à l’Est renseigne clairement qu’un pas de plus a été franchi sur l’agenda de la balkanisation de la RDC”.

La fronde en cours contre sa personne par la même frange ayant poussé Félix Tshisekedi à l’erreur a de quoi surprendre. Vital Kamehre sera même obligé, à son corps défendant, de procéder à une mise au point lors de la plénière du jeudi 6 février à l’attention de ses collègues “conseillers parallèles”.

“Que ton oui soit oui, ton non non”

Il en est de même de la fronde contre la synergie “CENCO-ECC”. Les responsables de ces deux confessions religieuses ont proposé le 15 janvier un Plan de sortie de crise dénommé “Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands-Lacs»”.

Cette initiative ne concerne pas que la crise congolaise. Elle inclut les crises politico-militaires en Afrique, notamment dans les Grands-Lacs en raison de leurs interrelations.

Reçue en audience par le Chef de l’État le lundi 3 février 2025, la délégation en est ressortie avec l’assurance d’un feu vert. Ce qui justifie les déclarations en cours en vue du Dialogue national.

“Nous avons rencontré quelques acteurs, dont le président Tshisekedi et Martin Fayulu et les autres. Unanimement, plus personne ne veut voir ce pays continuer dans des guerres”, a déclaré Éric Nsenga, secrétaire général de l’ECC, qui ajoute, à propos du M23 : “La question du M23, je le dis ici, notre rôle, ce n’est pas de dire X est un ange, Y est un démon (…) Nous, nous voulons trouver la solution, donc je ne peux pas comprendre que nous parlions de la paix, mais en même temps que nous soyons sceptiques à tout mécanisme qui peut conduire à la paix».

Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, va renchérir en ces termes : «La guerre est menée par ceux qui ont pris les armes. Ça n’aurait pas de sens de les mettre à côté et d’espérer retrouver la paix sans eux».

Normalement, dès l’instant où le Chef de l’État a échangé avec la délégation de la CENCO-ECC, la communication qui se réclame de lui devrait, à la limite, se donner un temps d’observation avant de prendre position contre les personnes physiques ou morales engagées dans des missions de bons offices. A moins d’avoir reçu consigne de poursuivre les “tirs croisés” sur Vital Kamehre et sur la synergie CENCO-ECC. Ce qui, en politique, peut signifier ce que ça peut signifier.

Dans tous les cas, les Saintes Écritures sont formelles : “Que ton oui soit oui, ton non soit non…”.

Simplement pathétique

Faut-il encore souligner que chaque Dialogue a sa dynamique. Celui envisagé donne pour la première fois l’occasion à la RDC de prendre à témoin la communauté internationale pour poser au Rwanda de Paul l’unique question qui vaille la peine d’être soulevée : qu’est-ce Kinshasa a encore à lui donner et qu’il n’a jusque-là pas reçu !

Combattre cette occasion incite à se demander si on ne joue pas, sans le savoir ni le vouloir, le jeu de Kigali dès lors que le Rwanda n’a pas et n’aura jamais envie de se retrouver dans cette posture.

Au moment où on est à la recherche des solutions politiques et diplomatiques idoines, le pragmatisme commande qu’on les propose à Félix Tshisekedi et non de se mettre à attaquer les canaux qu’il est en train d’utiliser.

Le drame, c’est que la contestation provenant de l’Udps et de l’Uns s’accentue la veille du double sommet Sadc-Eac prévu ce samedi 8 février 2025 à Dar Es Salam, sommet au cours duquel Félix Tshisekedi doit rassurer ses homologues de ses bonnes dispositions.

Simplement pathétique !

Omer Nsongo die Lema




Une enquête internationale pour briser le cycle de l’impunité des criminels de Kagame

La résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU prévoit la création d’une mission indépendante chargée d’enquêter sur les crimes commis dans l’Est de la RDC depuis janvier 2022.

Cette initiative vise à mettre fin à des décennies d’impunité dans une région ravagée par des conflits armés. Les violations documentées incluent des attaques contre des civils, des hôpitaux et des infrastructures humanitaires, ainsi que des violences sexuelles systématiques.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné l’urgence de cette enquête, rappelant que « le pire est peut-être encore à venir » si aucune action décisive n’est prise. Plus de 70 organisations locales et internationales avaient appelé à la création d’un tel mécanisme, espérant qu’il contribuera à une paix durable dans la région.




Une résolution historique qui pointe la responsabilité du Rwanda

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté, ce vendredi 7 février 2025, une résolution marquante qui reconnaît explicitement la responsabilité du Rwanda dans les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Cette résolution, présentée par la RDC et adoptée sans vote, constitue une première depuis la résurgence de la crise en 2022. Elle a mandaté une enquête internationale pour documenter les violations des droits de l’homme, notamment les exécutions sommaires, les violences sexuelles et les déplacements forcés de civils, attribuées à l’armée rwandaise et au groupe terroriste RDF/M23 .

Cette décision représente un tournant diplomatique majeur, car elle isole davantage le Rwanda sur la scène internationale et renforce la position de la RDC. Le texte exige également un retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais et appelle à des sanctions contre les responsables identifiés.

La communauté internationale, par cette résolution, envoie un message fort contre l’impunité et pour la justice.




La RDC obtient une enquête internationale sur les exactions dans l’Est

Les 47 États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont unanimement adopté, ce vendredi 7 février 2025, une résolution proposée par la République démocratique du Congo pour lancer une enquête internationale sur les violations des droits de l’homme commises par l’armée rwandaise et le groupe armé M23 dans l’Est du pays.

Cette décision historique marque une victoire diplomatique majeure pour Kinshasa, qui dénonce depuis plus de 30 ans le soutien militaire et logistique du Rwanda aux terroristes du RDF/M23. La mission d’enquête devra documenter les crimes commis depuis janvier 2022, notamment les exécutions sommaires, les violences sexuelles et les déplacements forcés de civils.




Lettre ouverte à la jeunesse congolaise: Bodom Matungulu : « Le temps de l’éveil et de l’action est arrivé »

Dans une lettre ouverte à la jeunesse congolaise, Bodom Matungulu, Président du Think Tank RDC Stratégie pense que le temps de l’éveil et de l’action est arrivé. Il constate que la Rdc, pourtant dotée d’immenses richesses naturelles, est maintenue dans un état de faiblesse chronique, servant ainsi les desseins d’intérêts étrangers et d’élites corrompues qui se vendent au plus offrant. Cette situation représente une opportunité unique pour la RDC de mettre fin aux ambitions hégémoniques de Paul Kagame et de ses sponsors qui cherchent à réaliser leur projet de balkanisation de notre pays. Il termine par dire que le combat pour la RDC ne se gagnera ni par des plaintes ni par des illusions diplomatiques. Il se gagnera dans l’action, dans l’engagement citoyen, dans la prise de conscience collective que nous sommes les seuls véritables acteurs de notre destin.

Découvrons l’intégralité de cette lettre ouverte à la jeunesse congolaise :

 

Chers frères et sœurs de la jeunesse congolaise,

L’heure est grave. L’Histoire retiendra que nous avons vécu une époque où un petit pays, en termes de superficie et de population, a réussi à semer la terreur et la désolation d’un géant d’Afrique, notre chère République Démocratique du Congo (RDC).

Le Rwanda, dirigé par Paul Kagame, a infligé à notre nation des années de souffrance, de massacres et de pillages inqualifiables, sous le regard passif de la communauté internationale. Comment est-il possible qu’un pays aussi petit exerce une telle influence sur une nation aussi grande et riche que la nôtre ?

Cette question mérite d’être posée et nous impose une introspection urgente.

Le génocide de 1994 au Rwanda a laissé des cicatrices profondes dans la conscience de ce pays, mais au lieu de guérir ces plaies, le gouvernement rwandais dirigé par Paul Kagame a choisi d’étendre sa sphère d’influence en soutenant des groupes rebelles et terroristes en RDC.

Ces actions ont alimenté les conflits et les violences dans la région des Grands Lacs. Sous prétexte de sécuriser ses intérêts, le régime de Kigali a exporté la guerre chez nous, soutenant des groupes rebelles qui sèment la mort et le chaos dans l’Est de notre pays.

Pendant ce temps, la RDC, pourtant dotée d’immenses richesses naturelles, est maintenue dans un état de faiblesse chronique, servant ainsi les desseins d’intérêts étrangers et d’élites corrompues qui se vendent au plus offrant.

Cette situation représente une opportunité unique pour la RDC de mettre fin aux ambitions hégémoniques de Paul Kagame et de ses sponsors qui cherchent à réaliser leur projet de balkanisation de notre pays. Chaque attaque, chaque tentative de division doit être perçue comme une raison supplémentaire de nous unir et de refuser cette logique de domination étrangère.

C’est le moment ou jamais de renforcer notre souveraineté, de structurer notre défense nationale et de démontrer au monde que le peuple congolais est déterminé à préserver l’intégrité de son territoire.

La RDC ne pourra compter que sur elle-même, et plus précisément sur sa jeunesse.

C’est à nous qu’il revient de refuser cette fatalité et de nous dresser contre ceux qui cherchent à faire de nous des esclaves modernes. Il n’y a aucune armée au monde, aussi puissante soit-elle, qui peut résister face à une jeunesse unie, éveillée et déterminée à construire son propre destin.

Nous devons refuser l’hypocrisie des institutions régionales et internationales, à commencer par l’Union Africaine, qui, par son silence complice, laisse Paul Kagame violer l’un des principes fondamentaux de l’Agenda 2063 : faire taire les armes.

Comment parler d’une Afrique unie et prospère lorsque l’un de ses dirigeants attise les conflits et met en péril la stabilité régionale ? L’histoire nous a montré que les guerres locales mal contenues finissent toujours par embraser des régions entières. Si nous n’agissons pas maintenant, l’Afrique des Grands Lacs sera à nouveau le théâtre d’une catastrophe humaine qui compromettra tout espoir de développement et d’unité africaine.

Nous lançons un appel à toute la jeunesse congolaise : levons-nous ! Assez de discours creux et de promesses politiques sans lendemain. Unissons nos forces, dépassons nos clivages politiques, ethniques et religieux.

L’ennemi veut nous voir divisés, affaiblis et soumis ; nous devons répondre par l’unité, la résilience et l’autodétermination. Ce combat n’est pas seulement politique ou militaire, il est existentiel : il s’agit de garantir l’avenir du Congo pour les générations futures.

La guerre que nous connaissons aujourd’hui est avant tout une guerre de convoitise de nos richesses. Nos ressources, si abondantes, attirent la convoitise de ceux qui ne veulent pas voir un Congo fort et prospère. Or, une nation aussi riche que la nôtre doit impérativement se doter d’une défense à la hauteur de ses richesses.

Nous devons bâtir une armée puissante, moderne et dissuasive, capable de protéger notre souveraineté et de faire comprendre à ceux qui nous agressent que le prix à payer sera trop élevé. À défaut d’une telle posture, nous n’en aurons jamais fini avec les guerres de convoitise. L’Histoire nous enseigne que les nations qui ne peuvent pas défendre leurs trésors deviennent des proies. Le Congo ne doit plus être une proie, mais un bastion de résistance et de puissance en Afrique.

L’appel sans cesse à l’Organisation des Nations Unies (ONU), à la communauté internationale, à des alliances illusoires qui ne servent qu’à légitimer l’exploitation de notre nation. Mais la vérité est simple et brutale : personne ne viendra nous sauver !

Organisons-nous-en une force nouvelle, une génération consciente et résolue, prête à bâtir une nation forte, souveraine et prospère.

Le combat pour la RDC ne se gagnera ni par des plaintes ni par des illusions diplomatiques. Il se gagnera dans l’action, dans l’engagement citoyen, dans la prise de conscience collective que nous sommes les seuls véritables acteurs de notre destin. Nous devons nous mobiliser partout où nous sommes, en RDC comme à l’étranger, pour exiger la fin de l’ingérence, la souveraineté totale de notre territoire et la construction d’un Congo qui appartient réellement à ses fils et filles.

L’Histoire nous regarde. L’avenir nous appelle. Nous sommes la génération du réveil ! Ensemble, marchons vers un Congo libre, uni et puissant.

Nous exprimons notre soutien indéfectible aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ces vaillants soldats qui défendent l’intégrité de notre territoire au prix de leur sang.

Vive la République Démocratique du Congo !

Vive la jeunesse congolaise éveillée et déterminée !

Bodom MATUNGULU

Président du Think Tank RDC STRATEGIE




REVUE DE PRESSE DU 07 FEVRIER 2025

Pour cette fin de semaine, nous vous présentons les principaux faits qui ont dominé l’actualité en République démocratique du Congo. Il s’agira d’aborder cette actualité sur le plan politique, économique et social telle qu’analysée par la presse congolaise (écrite, en ligne, TV et réseaux sociaux) parue ce vendredi 7 février 2025.

SUR LE PLAN POLITIQUE

Commençons par le quotidien Le Phare qui titre : « Goma sous la terreur : les criminels RDF/M23 imposent un meeting sous la menace des fouets ». Ce matin (hier jeudi), les rues de Goma ont été le théâtre d’une sinistre mascarade. Les criminels du RDF et du M23, agissant comme exécutants d’un régime de terreur, ont parcouru les avenues, forçant la population à se rendre au stade pour un meeting orchestré par Nangaa. Leur message était clair et glaçant : quiconque oserait s’absenter subirait 100 coups de fouet. Une menace qui résonne comme un écho des pires heures de l’oppression.

Cette information est reprise par Forum des As qui écrit : « Goma : bastonnade publique, la sanction imposée aux absents du meeting du M23 ». Sous menace, des coups de fouet au ventre ont été promis à tout contrevenant et, la peur au ventre, hommes, femmes et jeunes ont pris dès l’aube, malgré eux, la direction du stade de l’unité.

Le même journal titre : « Kagame : crimes et mensonges ». Ce journal constate que face aux preuves accablantes des massacres perpétrés par le RDF, le régime de Paul Kagame déploie une campagne de manipulation médiatique sans précédent. Des vidéos incitant à la haine ethnique sont diffusés pour victimiser une certaine communauté et créer un écran de fumée. Cette diversion permet à Paul Kagame d’éviter les questions sur les crimes de guerre commis sous son commandement en plus des pillages économiques documentés.

Toujours au sujet de la situation à l’Est du pays, Econews écrit : « Après la chute de Goma : Protéger Bukavu pour éviter une nouvelle humiliation ». Après la chute de Goma, désormais sous le contrôle des terroristes du M23, la menace se rapproche dangereusement de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Les nouvelles du front sont alarmantes : le M23 a déjà pris Nyabibwe et progresse vers Katana, aux portes de Bukavu. Face à cette situation critique, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale a lancé mercredi un appel urgent à la mobilisation. L’heure est à l’action, alors que le spectre d’une nouvelle humiliation place sur la Rdc.

Au sujet du sommet SADC-EAC prévu demain samedi en Tanzanie, Le tri-hebdomadaire Le Quotidien titre : « Après les vérités de Uhuru Kenyata : Le processus de Nairobi au point mort ! ». Le Facilitateur Kenyata est convaincu que les processus de Nairobi et de Luanda offrent la meilleure opportunité de résolution et de sortie de crise dans l’Est de la Rdc. Ces deux initiatives sont complément aires et indépendantes.

Le même Journal informe sur : « Situation des droits de l’homme dans l’Est de la Rdc : Le conseil des droits de l’homme en session extraordinaire ce vendredi 7 février ». Le Journal cite M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement qui séjourne en Suisse, parce que la Rdc a demandé et obtenu une réunion spéciale du conseil des Nations unies pour les droits de l’homme, pour faire le point de la situation que la population vit à Goma depuis plusieurs jours marquée par l’entrée des troupes rwandaises. A leur arrivée, dit-il, ils ont bombardé les camps de déplacés, ont tué des populations civiles, se sont attaqués au personnel de la Monusco en le tuant, ont tué le personnel de SAMIRDC. Pour le porte-parole du Gouvernement, tous ces crimes ont été commis dans un contexte où ils ont privé la population d’eau et d’électricité, où la population ne voit pas ses droits élémentaires respectés. Il était de notre droit de venir ici pour discuter du sujet avec toutes les conséquences qu’il y a sur les droits de l’homme en Rdc, avec le besoin d‘avoir un mécanisme qui nous permettra d’envoyer des enquêteurs sur place et être en mesure de faire le bilan, parce qu’aujourd’hui nous parlons de plus de 3.000 morts.

Sur le même chapitre, Forum des As écrit : « Rdc : réunion extraordinaire ce vendredi du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ». Kinshasa plaide pour la mise en place d’un mécanisme indépendant d’enquête sur les crimes commis à Goma.

A ce sujet, Infos27 titre : « Devant la presse internationale à Genève, en marge de la CDH : Kinshasa plaide pour un mécanisme indépendant d’enquête sur les crimes commis à Goma ». En première ligne de front médiatique face à l’agression rwandaise en Rdc, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a, depuis Genève en Suisse, où il s’est exprimé, jeudi 6 février, devant la presse internationale accréditée aux Nations Unies, dénoncé avec force l’occupation illégale de Goma, chef-lieu de ma province du Nord-Kivu, dans l’Est de la Rdc, par des troupes rwandaises et les atrocités commises contre la population civile. A la veille de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU suite à la demande congolaise, le porte-parole du gouvernement de la Rdc a rappelé que Kinshasa ne cédera ni sur la vérité ni sur la justice…

SUR LE PLAN ECONOMIQUE

Dans ce chapitre, AfricaNews titre : « Gouvernement et IGF s’organisent pour rationaliser les dépenses publiques face à l’effort de guerre : Belligérance, Suminwa et Alingete renforcent les verrous financiers ». Alors que le président de la République a engagé le Gouvernement à prendre des mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions publiques, la Cheffe du gouvernement n’a pas voulu perdre le temps. Elle a estimé important d’associer à ce devoir d’assainissement l’IGF avec pour objectif de renforcer les verrous financiers.

La même information est exploitée par ECONEWS qui mentionne : « Maximisation des recettes et rationalisation des dépenses : Judith Suminwa fait appel à Jules Alingete ». Face aux impératifs sécuritaires et budgétaires, le Gouvernement renforce le contrôle de ses finances publiques. Pour assurer la mobilisation des recettes et rationaliser les dépenses, la Première ministre Judith Suminwa a sollicité l’expertise de l’Inspection générale des finances, dirigée par Jules Alingete.

 

 

CELLULE DE COMMUNICATION ACOPRIM

 




Avancées du M23-RDF-AFC au Sud-Kivu : Les FARDC rassurent de leur détermination à défendre la patrie 

L’armée congolaise appelle la population à ne pas   céder à la manipulation de l’ennemi

Les forces armées congolaises rassurent la population d ela ville de Bukavu et ses environs alors que la rébellion M23-RDF-AFC continue de conquérir des localités dans la province du Sud-Kivu.

Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 7 février 2025, l’armée loyaliste réitère sa détermination à défendre la patrie.

“Aucun centimètre du pays ne sera laissé au profit de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 “, a indiqué le porte-parole de la 3eme Zone de Défense, Major Nestor Mavudisa.

Il renseigne par la même occasion que le commandant de la 3eme Zone de Défense, le Lieutenant-Général Pacifique Masunzu a effectué le jeudi 6 février, une descente au chef-lieu du territoire de Kalehe jusqu’à Irusi en passant par les cités de Katana, Kabambare, Kasheke et Mishebere. L’objectif étant, indique le Major Nestor Mavudisa, de “couper court aux rumeurs propagées par l’ennemi faisant état de l’occupation de l’armée Rwandaise et ses pantins du M23 de cette entité administrative “.

Les FARDC appellent pour se faire la population de Bukavu et des localités environnantes au calme et à lui faire confiance. Elle l’invite aussi à ne pas prêter attention attention aux messages mensongers propagés par l’ennemi et à ne pas pas les propager dans les réseaux sociaux.

 

Loup solitaire




Après les vérités de Uhuru Kenyata: Le processus de Nairobi au point mort !

Facilitateur du processus de Nairobi en vue de parvenir à la désescalade des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo face au M23 soutenu par le Rwanda, le facilitateur de ce processus, Uhuru Kenyatta, a présenté son rapport actualisé de la situation aux secrétariats de l’Union Africaine (UA), de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).

Pour l’ancien président Kenyan, les processus de Nairobi et de Luanda s’avèrent des solutions africains à ce problème africain.

« Le Facilitateur est convaincu que les processus de Luanda et de Nairobi offrent la meilleure opportunité de résolution et de sortie de crise dans l’Est de la RDC. Ces deux initiatives sont complémentaires et interdépendantes. Seule une coordination étroite entre les négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et le Dialogue Intra-Congolais permettra d’aboutir à une solution durable », peut-on lire dans un communiqué de presse.

Et d’ajouter : « Il existe une solution africaine à ce problème africain, fondée sur la nécessité de ramener la RDC et le Rwanda à la table des négociations, tout en assurant un processus de dialogue interne structuré pour conduire la RDC sur le chemin de la paix ».

Quid du retard constaté dans ce processus

A en croire le facilitateur Kenyatta, le processus de Nairobi a connu des ralentissements ces deux dernières années, suite notamment à des impasses politiques, dont “les élections de décembre 2023 en RDC et le refroidissement des relations diplomatiques entre Kinshasa et Nairobi”.

Dans son rapport, Uhuru Kenyatta précise que le facilitateur de ce processus, Uhuru Kenyatta qu’en juin 2023 alors que la 4ème Conférence du Dialogue Intra-congolais était sur le point d’avoir lieu, l’attention politique en RDC s’est tournée vers les prochaines élections de décembre 2023, un changement qui a entraîné un ralentissement du processus de paix de Nairobi.

“Suite aux élections de décembre 2023 en RDC, la formation d’un nouveau gouvernement a retardé la reprise du processus de Nairobi. Bien que les contacts avec les principales parties prenantes se soient poursuivis, le manque de dynamisme politique, couplé à la reprise des hostilités dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, a considérablement sapé les progrès réalisés en 2022-2023”, note-t-il, tout en ajoutant que le départ des forces kényanes de l’EACRF a aussi dérangé ce processus.

“Malheureusement, parallèlement, une impasse politique a entraîné le retrait des forces kényanes de l’EACRF. Cette suspension a perturbé la dynamique du processus de paix, entraînant un ralentissement des négociations de paix, une rupture de la coopération militaire et, finalement, une résurgence des combats dans la région”.

Pour Uhuru Kenyatta, malgré les efforts déployés pour maintenir le dialogue, notamment les consultations avec le Président congolais Félix Tshisekedi et les dirigeants du M23, le climat politique et sécuritaire en RDC est devenu de plus en plus instable.

Ainsi, écrit-il dans son communiqué, ce processus reste l’alternative nécessaire pour une paix durable dans l’Est de la RDC.

“Le Processus de paix de Nairobi, bien que temporairement mis de côté, reste un cadre essentiel pour le dialogue et la résolution des conflits dans l’Est de la RDC. Le Facilitateur reste déterminé à trouver des voies vers la paix, en collaboration avec le gouvernement de la RDC, les partenaires régionaux et les acteurs internationaux”, rassure-t-il.

Bernetel Makambo




Par la bouche de Théophile Mbemba: L’AAP pour un dialogue inclusif

Quand il ouvre sa bouche, c’est pour marteler et mettre chaque mot à sa place. Ainsi, face à la détérioration inquiétante de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, le parti politique Alliance pour l’Alternance et le Progrès (AAP) a exprimé sa profonde consternation et réitéré son engagement à rechercher des solutions durables pour la paix dans le pays.

Pour ne pas faire deux, dans une déclaration politique signée par son président national, Théophile Mbemba Fundu, l’AAP exprime sa solidarité envers les populations du Nord-Kivu, durement affectées par le conflit. « Nous adressons nos sincères condoléances aux familles des victimes et notre compassion aux déplacés de guerre », a souligné le parti, dénonçant l’implication des troupes rwandaises dans le conflit à l’Est du pays.

Dialogue inclusif

AAP se félicite de l’initiative prise par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo ( ECC) : celle de rassembler les filles et fils de la RDC autour d’un idéal commun : la cohésion nationale.

En effet, la CENCO et l’ECC ont rencontré, lundi 3 février, Félix Tshisekedi et le président de l’Assemblée nationale. Sans oublier le leader de l’Ecide, Martin Fayulu. Les calotins poursuivent leurs consultations pour faire adhérer tous les acteurs politiques impliqués afin de résorber cette crise qui mine dangereusement le pays.

Le «  Pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et dans les grands Lacs » apparaît donc aux yeux de AAA comme la seule issue de parvenir à la cohésion nationale et à la réconciliation nationale entre filles et fils du pays.

C’est ainsi l’AAP Théophile Mbemba soutient la démarche de la CENCO et de l’ECC et appelle à des discussions inclusives.

Willy Kilapi