Kananga : Une ferme pénitentiaire en construction pour la réinsertion socio-professionnelle des détenus

Une ferme pénitentiaire de 30 hectares est en pleine construction au village Kanyuka, dans la ville de Kananga ,au Kasaï-Central, pour la réinsertion socio-professionnelle des détenus.

Le Gouverneur de province Joseph-Moïse K’ambulu N’Konko s’y est rendu samedi 08 février 2025 pour constater l’effectivité de ces travaux qui sont financés par le gouvernement Suédois dans le cadre du programme conjoint de Nations-Unies d’appui à la réforme de la justice.

D’après Maitre Alain Kateta, chef de bureau du Programme de Nations-Unies pour le Développement (PNUD) Kananga, qui suit ces travaux, ces derniers s’exécutent sur une durée de 6 mois. Il précise que plusieurs ouvrages seront construits dans cette ferme pénitentiaire pour faciliter la tâche aux détenus qui vont y travailler.

qa” On va clôturer de manière partielle la concession, il y a les hangar et les toilettes qui seront construites ici il y aura aussi le forage d’eau potable et les bornes fontaines de sorte que les ceux qui viendront travailler en ce lieu s’approvisionnent en eau potable sur place et avoir des toilettes pour que le milieu soit assaini. Le hangar pourra servir à l’entreposage de certains matériaux et autres. C’est un projet du gouvernement de la République à travers la division provinciale de la justice. Nous (PNUD), on ne fait qu’apporter notre appui. Ce sont des condamnés qui vont être ici et apprendront en même temps le travail pour se réinsérer dans la société”, a-t-il expliqué.A

Signalons qu’en 2023, toujours dans le cadre du programme conjoint de Nations-Unies d’appui à la réforme de la justice en République démocratique du Congo, le PNUD Kananga avait remis deux tracteurs pouvant servir des travaux agricoles dans cette ferme pénitentiaire.

Fabrice Kabamba




Kasaï-Central : Plus de 1.000 cas d’accidents routiers dont 752 morts répertoriés en 2024

Au total 1673 cas d’accidents routiers dont 752 morts ont été répertoriés par la commission nationale de prévention routière (CNPR), direction du Kasaï-Central pour l’année 2024.

A en croire le Directeur provincial ad intérim qui s’est confié à la presse locale ce lundi 10 février 2025, cette montée en flèche des cas d’accidents est dû au manque de notion du nouveau code de la route qui souffre de sa vulgarisation en province. A l’en croire, des sensibilisations seront menées en 2025 par la CNPR pour pousser les usagers à l’appropriation du nouveau code de la route.

“La CNPR doit prêcher le nouveau code de la route aux usagers de la route qui sont les piétons, conducteurs de véhicules, motards… pour que cette fois-ci en 2025 qu’on ait un effectif de cas d’accidents routiers qui doit être différent de celui-ci. La cause majeure qui est au centre de tout ceci c’est l’absence du nouveau code de la route dans le chef de tout usagers de la route”, a fait savoir Célestin Kayombo, directeur intérimaire de la CNPR Kasaï-Central.

Toujours pour réduire les cas d’accidents routiers dans la ville de Kananga, un recyclage des motards et conducteurs est prévu au cours de l’année 2025.

Se référant au bilan de l’année 2023, la commission nationale de prévention routière a enregistré en 2024, une augmentation de 10% de cas d’accidents routiers.

 

Fabrice Kabamba




RDC : Découverte d’une épidémie non encore identifiée chez les porcs dans la province du Sankuru, Territoire de Kole

Le ministère de la santé publique fait savoir que le point de situation humanitaire tenue ce lundi 10 Février 2025 a mis en avant plan la suspicion d’une Épidémie non encore identifiée chez les porcs dans la province du Sankuru, Territoire de Kole, dont les symptômes frisent le MPOX et la Peste porcine africaine.

Dans un communiqué publié ce lundi 10 février 2025, les services du ministère de la santé notent que l’inexistance du traitement face à cette nouvelle épidémie mène à l’abattage sanitaire, des mesures de biosécurité dans les élevages et désinfection des pâturages.

Entre autres le centre des opérations d’urgences de santé publique (COUSP) a présenté son plan d’action de l’incident pour l’afflux massif des blessés de guerres dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Dans un contexte de Conflits armés en RDC (M23, ADF, etc.), la Situation humanitaire critique dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri avec l’afflux massif des blessés et des déplacés internes pousse à l’activation du Système de Gestion des Incidents (SGI).

L’Objectif général est de Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité due à la guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Le ministère de la santé renseigne que les stratégies mises en œuvre sont les suivantes : le renforcement des Services de Santé en contexte de guerre, l’approvisionnement en médicaments et en matériel médical ainsi que la surveillance épidémiologique et de prévention des épidémies.

Pour ce qui est de la situation épidémiologique cumulé de Mpox allant de la S1 2024 à la S5 2025, elle révèle un cumul des cas suspects de 73 699 avec des cas de décès des suspects à 1 427 avec une létalité de 1,85%, le nombre de cas confirmés s’élève à 2167, les vaccinés de la première doses sont 67 759. L’évolution des cas suspects diminue depuis 3 semaines.

 

La République Démocratique du Congo possède deux foyer épidémiologique dont le foyer Nord-Ouest et le foyer Est (Sud et Nord Kivu), durant la S5 2025 88% des cas et décès ont été enregistrés dans 8 provinces.

 

La ville de Kinshasa dénombre actuellement 115 cas actifs dont 63 suspects et 52 confirmés et à ce jour le total de vaccinés pour la première dose est de 19 865 et la seconde dose est de 549.

À noter la réception de 200.000 doses de Vaccin ACAM/CANADA.

 

Mboshi




Rdc: le gel de l’aide américaine, une décision aux conséquences particulièrement lourdes

Alors que 70 % de l’aide humanitaire qui lui est versée provient des États-Unis, la RDC est l’un des pays chez qui la récente décision prise par Donald Trump de geler les fonds américains destinés au développement se fait le plus durement sentir, notamment dans l’Est en proie à un violent conflit. Pour les ONG congolaises qui en dépendent, le coup est rude et leur mise à l’arrêt obligatoire très difficile à accepter.

En proie à une importante crise humanitaire depuis déjà plusieurs années, l’est de la RDC a vu sa situation encore empirer avec les violents combats qui ont précédé l’occupation de Goma par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ces dernières semaines. Avec près de 3 000 morts, autant de blessés et 700 000 personnes déplacées dans le chef-lieu du Nord-Kivu au mois de janvier selon les Nations unies, le bilan humain dans la région est dramatique.

Mais alors qu’elles craignaient que les très importantes dégradations matérielles également provoquées par les affrontements ne compliquent leur travail, les ONG qui opèrent sur place ont vu leurs inquiétudes renforcées par un autre événement survenu bien loin de là, à Washington, lundi 20 janvier : la suspension par Donald Trump de toute l’aide internationale des États-Unis. Une aide qui, avec près d’un milliard de dollars, a représenté environ 70 % de celle versée à la RDC en 2023 et dont l’interruption sans préavis va bien sûr avoir d’innombrables conséquences.

« Je suis très, très en colère !, réagit ainsi Augustin Karume, cadre dans une association de Bukavu, au Sud-Kivu, une région elle aussi touchée par de violents combats. Je pose la question : là où, par exemple, on a commencé à construire des latrines, où la fosse a déjà été creusée et où l’on est en train de poser la superstructure, on arrête tout ? Parce que si elles ne sont pas couvertes, ces latrines ne seront jamais utilisées… Ce ne serait rien d’autre que de l’argent de l’USAID jetée par la fenêtre ! », poursuit celui-ci, agacé.

Une suspension aux « conséquences immédiates et assez dramatiques »

Coordinateur du Forum des ONG nationales, le CONAFOHD, qui regroupe plus de 500 organisations, le Dr de Joseph Kakisingi confirme, lui, que les coupes auxquelles ces dernières ont déjà été contraintes à cause de la suspension de l’aide américaine ont des « conséquences immédiates et assez dramatiques. Des organisations qui faisaient des distributions dans des camps de déplacés ont dû tout arrêter, si bien que les gens qui en dépendaient ne savent plus quoi faire. Des organisations qui approvisionnaient des hôpitaux en médicaments ont dû interrompre leurs livraisons. Certains programmes de lutte contre la tuberculose, le paludisme ou le VIH ne peuvent plus continuer, ce qui met des vies en danger. Alors que la situation est déjà complexe, cet arrêt brutal de l’aide américaine est catastrophique », témoigne celui-ci.

« Ce qu’on redoute, c’est une catastrophe humanitaire liée non seulement à la situation, mais aussi à la difficulté d’y répondre tant du fait des conditions sécuritaires que de la difficulté d’avoir accès aux populations […] avec, en plus de cela désormais, des incertitudes majeures sur le financement » des ONG, renchérit Luc Lamprière. Joint par notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi, il est le directeur du Forum des ONG internationales, une plateforme qui regroupe 124 organisations internationales impliquées en RDC.

Il est très important que l’aide américaine soit maintenue et que les acteurs humanitaires aient une bonne visibilité sur ce qu’il va se passer.




RDC: le désarroi des familles de victimes, deux semaines après l’offensive sur la ville de Goma (Rfi) 

Alors que les chefs d’état-major des pays membres de l’EAC et de la SADC ont été chargés de se réunir dans les cinq jours afin d’établir « un plan de sécurisation pour Goma » lors d’un sommet conjointement organisé par les deux structures, samedi 9 février, les traces des combats qui ont secoué le chef-lieu du Nord-Kivu, il y a deux semaines, sont encore omniprésentes. Non seulement dans le paysage, mais aussi dans les têtes, notamment au sein des familles endeuillées.

À Goma, les stigmates des combats se lisent aussi bien dans le paysage que dans les têtes où ils ont laissé d’importantes séquelles, notamment chez ceux qui ont perdu un proche.

Un calme apparent règne désormais sur l’avenue Kahembe qui traverse le quartier Mapendo de Goma. Des enfants y jouent même aux dames. Mais l’artère est bordée de maisons détruites, comme autant de stigmates des combats acharnés dont elle a été le théâtre, il y a une quinzaine de jours. Ici, les affrontements ont été très violents entre les FARDC et les miliciens du M23 : la semaine dernière, l’ONU rapportait qu’ils avaient fait près de 3 000 morts et à peu près autant de blessés. Un bilan humain auquel il faut ajouter aussi les traces laissées dans les têtes de tous ceux qui ont perdu un membre de leur famille dans le conflit.

« Ils nous ont laissé des orphelins à la maison, raconte ainsi Amisi, croisé sur place. Perdre un père, un être cher, ce n’est pas facile. C’est pourquoi je dis à nos supérieurs que s’ils peuvent négocier, qu’ils le fassent. Cette situation nous fait tellement mal ». « Quand les bombes ont commencé à exploser, mon enfant a été touché par un obus. Son corps a été emporté à la morgue de l’hôpital de la Charité, mais aujourd’hui encore, impossible de savoir où et comment il a été enterré. Vraiment, qu’on nous aide à mettre fin à cette guerre », supplie Louise, rencontrée un peu plus loin.

À proximité de la frontière avec le Rwanda, Guy Nzabanita a, lui, perdu trois proches dans les récents combats. Quant à sa maison en planches, elle a été complètement détruite. « C’est arrivé un lundi. Une bombe a atterri sur nos maisons en faisant trois morts : ma grand-mère et deux de nos voisins qui s’abritaient chez nous, confie celui-ci avant de poursuivre : on a également eu quatre blessés, dont mon papa qui a reçu une balle dans la jambe. Il faut vraiment que l’on puisse obtenir des réparations parce que non seulement on a perdu beaucoup de choses dans cette guerre, mais nous devons en plus supporter les frais médicaux de nos proches avec nos propres moyens. » À l’image de Guy, de nombreuses familles de victimes demandent un soutien.




RDC : Une conseillère communale de Lukonga à Kananga propose la réactivation des bureaux de mouvements de population pour barrer la route à l’infiltration étrangère

La conseillère communale de Lukonga dans la ville de Kananga au Kasaï-Central, Alexandre Tshiama Mamba, propose au gouvernement congolais la réactivation des bureaux de mouvements de population pour barrer route à toute infiltration étrangère et à l’insécurité.

Dans une interview exclusive accordée à lequotidien.cd, Alexandre Tshiama Mamba fait savoir que ces bureaux de mouvements de population existent déjà dans les communes mais doivent être réactiver par l’État Congolais pour recommencer le travail.

D’après elle, ceci est l’une de ses propositions à l’État suite à l’insécurité qui bat record à l’Est de la République Démocratique du Congo.

“Je veux bien que le gouvernement Congolais réactive les bureaux des mouvements de la population qui se trouvent dans nos communes. Dans chaque commune de la RDC, il y a ces bureaux qui ont pour mission de connaître chaque citoyen qui se déplace d’une commune à une autre ou d’une province à une autre. Si l’État Congolais arrivait à mettre en œuvre l’efficacité de ces bureaux alors nous allons connaître le mouvement de chaque citoyen”, a fait savoir Alexandre Tshiama Mamba.

Et d’ajouter : ” Si vous partez dans toutes les communes de la RDC, vous aurez des difficultés sur l’effectif de la population, moi je voudrais bien que l’État Congolais puisse mettre en œuvre ces bureaux car ce sont des petites choses qui contribue à la lutte contre l’insécurité dans notre pays et l’insurrection”.

Signalons que suite à la guerre qui sévit dans l’Est de la RDC, plusieurs infiltrés Rwandais vivant au Congo ont été appréhendés à travers différentes villes du pays.

 

Fabrice Kabamba




Egypte : Dieudonné Kamuleta lève le ton contre l’agression rwandaise dans Est de la RDC

Le New Caire, la capitale de l’Égypte a abrité du dimanche 26 au jeudi 30 janvier 2025, la huitième réunion de haut niveau des présidents des Cours Constitutionnelles et des conseils constitutionnels africains et des pays arabes. Ces assises avaient pour rôle majeur de mettre en lumière le rôle crucial de la constitutionnalité dans le développement des peuples africains.

Cette réunion était une occasion profitable pour Dieudonné Kamuleta Badibanga, président de la Cour Constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la magistrature de la RDC, d’apporter sa contribution significative en termes de partage d’expériences de son pays en matière de contrôle de constitutionnalité en cas des circonstances exceptionnelles.

Ces assises tenues dans la capitale égyptienne représentent une étape importante dans la consolidation de la gouvernance constitutionnelle en Afrique, car elle a permis d’échanger des idées et des pratiques sur la manière dont les systèmes constitutionnels peuvent soutenir le développement et la stabilité dans un contexte souvent marqué par des crises politiques et sociales.

Dieudonné Kamuleta Badibabanga s’est distingué lors de cette rencontre à travers sa direction du panel sur les dispositifs juridiques en période exceptionnelle. Son intervention a non seulement mis en avant l’importance de la protection des droits et libertés dans la gestion des crises, mais également souligné les défis uniques auxquels la RDC fait face, notamment la continuité de l’État de siège et les troubles persistants à l’Est du pays.

En partageant les expériences vécues durant la pandémie de COVID-19 et l’état d’urgence, il a illustré comment le respect des principes constitutionnels peut guider les actions gouvernementales même dans les moments les plus critiques comme la crise sécuritaire aggravée par l’agression que connait le pays dans sa partie orientale suite à la convoitise de ses ressources minières par les pays voisins.

Cette réunion a été une occasion pour les acteurs juridiques africains de s’unir autour des valeurs constitutionnelles, tout en cherchant des solutions communes aux défis auxquels ils sont confrontés.

 

Osée kalombo




Justice militaire/Bukavu : ouverture ce lundi d’une audience en flagrance contre plus de 80 militaires “fuyards de guerre”

Une session judiciaire exceptionnelle s’est ouverte ce lundi dans la ville de Bukavu, où le Tribunal militaire, garnison de Bukavu, siégeant en chambre foraine à la salle Chapiteau Labotte, a entamé l’audience en flagrance contre plus de 80 militaires détenus. Ces derniers sont accusés d’abandon de poste et de divers actes répréhensibles commis sur leur parcours après leur fuite du front.

 

Dès l’ouverture de l’audience, l’Officier du ministère public, en la personne de l’Auditeur supérieur de la Cour militaire du Sud-Kivu, a présenté devant le juge président du Tribunal militaire, un groupe de soldats en provenance de différentes unités engagées dans les combats au Sud-Kivu. Selon les informations judiciaires, ces militaires faisaient partie des forces loyalistes impliquées dans la traque des rebelles du M23 dans le territoire de Kalehe mais avaient fui sans autorisation de leur hiérarchie militaire. L’événement a eu lieu le jeudi 6 février 2025.

 

Les militaires en question auraient emprunté un itinéraire s’étendant de Kalehe-Kabamba-Katana-Kavumu-Miti-Mudaka-Bukavu-Nyantende-Nyangezi-Ngomo-Kamnayola, laissant dans leur sillage des actes de vandalisme et d’abus contre les populations locales.

 

Selon les conclusions préliminaires de l’Auditeur supérieur, ces militaires indisciplinés, qualifiés de “fuyards de guerre”, ont semé le chaos tout au long de leur parcours.

 

Plusieurs témoignages font état de pillages, d’intimidations et d’exactions diverses commises contre les civils. Les populations locales, prises au dépourvu, ont subi des extorsions, des violences et des menaces, créant une situation d’insécurité alarmante sur cet axe routier.

 

En plus des militaires actuellement jugés à Bukavu, d’autres soldats impliqués dans cette fuite sont encore en détention dans la ville d’Uvira. Le Tribunal militaire a indiqué que leur sort sera également tranché sous peu dans une procédure similaire.

 

Un Signal Fort Contre l’Indiscipline Militaire

 

L’ouverture de cette audience en flagrance marque une étape cruciale dans la lutte contre l’indiscipline au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). En pleine période de tensions sécuritaires, la justice militaire veut frapper fort pour éviter que de tels actes ne se reproduisent et pour restaurer la discipline au sein de l’armée.

 

De nombreux observateurs estiment que ce jugement pourrait servir d’exemple et de mise en garde pour les autres soldats qui seraient tentés d’abandonner leur mission au profit d’intérêts personnels.

 

Si les faits sont confirmés, les condamnations pourraient aller de lourdes peines de prison à des sanctions disciplinaires drastiques.

 

E.A.N.




Sud-Kivu : L’Insécurité galopante menace les défenseurs des Droits Humains à Kabare

La province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, est en proie à une montée alarmante de l’insécurité. Les violences, tueries et actes d’intimidation ciblent non seulement la population civile, mais aussi les défenseurs des droits humains (DDH), qui subissent des menaces directes.

 

Dans ce contexte tendu, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) CHUNVI YA CONGO a tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique dans le territoire de Kabare, dénonçant avec force les intimidations dont est victime son président territorial, Innocent Muhinganya.

 

Un Acte d’Intimidation d’une Gravité Inédite

 

Dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 février 2025, un incident inquiétant s’est produit au domicile du président territorial de la NDSCI à Kabare. Dix cartouches de munitions et une croix ont été retrouvées à l’entrée de sa résidence, un acte perçu comme une menace explicite.

 

Informées de cette découverte troublante, les Forces armées de la RDC et la Police Nationale Congolaise se sont immédiatement rendues sur place pour récupérer ces objets suspects et évaluer la situation.

 

Cet acte d’intimidation constitue, selon la société civile, une menace directe contre Innocent Muhinganya, mais aussi contre l’ensemble des militants engagés dans la défense des droits humains dans cette région en proie à une recrudescence de l’insécurité. La NDSCI déplore cette escalade sans précédent et pointe du doigt les risques accrus auxquels font face ses membres et la population civile.

 

Une Insécurité Galopante et un Climat de Terreur à Kabare

 

Les violences ne se limitent pas à des menaces contre les DDH. Depuis plusieurs semaines, les localités de Kavumu, Katana, Kabamba et Kashusha, situées dans le territoire de Kabare, sont le théâtre d’actes criminels d’une rare intensité. La population assiste, impuissante, à des pillages, des tueries et des attaques ciblées qui ne cessent de s’intensifier.

 

Cette insécurité grandissante met en lumière la fragilité du dispositif sécuritaire dans la province et l’urgence de mesures plus strictes pour protéger les habitants. La NDSCI CHUNVI YA CONGO condamne fermement ces violences et appelle les autorités à agir rapidement pour endiguer cette vague de criminalité qui plonge la population dans l’angoisse.

 

Des Complots en Gestation Contre les Défenseurs des Droits Humains ?

 

Au-delà des attaques physiques et des menaces, la NDSCI redoute l’existence de complots visant à réduire au silence les acteurs de la société civile. Les tentatives d’intimidation répétées contre ses membres témoignent d’une volonté de les dissuader dans leur mission de dénonciation des abus et de protection des droits fondamentaux.

 

Face à cette menace croissante, la NDSCI plaide pour la mise en place de dispositifs de sécurité renforcés pour ses animateurs, ainsi que pour l’ensemble des défenseurs des droits humains dans la province. Elle appelle également les autorités congolaises à garantir leur protection et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux actes d’intimidation dont ils sont victimes.

 

E.A.N




Fash Basket-ball: Résultats de ce dimanche à la Liprobakin

Résultats de ce dimanche 09/02/2025

Jourdain vs Raphaël (F): 17-20

Raphaël vs Espoir Fukash (M) : 45-71

Opportunidade vs Ballers (M): 79-89

De Bonsambo