Dans un point de presse : La DAMA déclare son ras-le-bol et fait des dénonciations tonitruantes

Me Rodrigue Masuama, président de la Fédération Congolaise des Combats Libres ‘’FCCL’’ et président de la Dynamique des Arts Martiaux et Alliés ‘’DAMA’’, a tenu ce dimanche 09 février 2025 un point de presse à Planète J situé au quartier 1, commune de Ndjili. Il était entouré de Léon Mvila, president de la Fédération Congolaise de Sambo, Grand Me Chinois Tshibambe, president de la Fédération Congolaise de Requin Do Kick Puch et Me Augustin Dinganga, Secrétaire Général de la Fédération de Taekwondo du Congo/ITF ‘’Fetaeco/I.T.F’’.
D’emblée, Me Rodrigue fait remarquer que la cohésion nationale pour laquelle le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se bat nuit et jour, n’épargne pas le sport. Cependant, le sport en RDC doit aussi jouer un rôle majeur pour cette cohésion nationale. Sur ce, la DAMA, s’est réunie lors de ses dernières réunions pour organiser la journée de bienfaisance des arts martiaux en RDC qui aurait dûe avoir lieu le samedi 8 février 2025 au Centre Sportif de Judo de la Police Nationale Congolaise. Malheureusement et indépendamment de sa bonne volonté, la DAMA est obligée de changer de date quant à cet événement.
Et la DAMA de constater fort malheureusement, qu’après avoir demandé l’audience auprès du ministre des Sports et loisirs, ce dernier a préféré demander à son Dircaba de recevoir la DAMA. Ce dernier a effectivement reçu la DAMA au nom du ministre. Malheureusement, la DAMA a constaté ce manque de considération flagrante dans le chef de ce dernier dans ses mots. Il a parlé qu’il y aurait des infiltrés dans le groupe de la DAMA comme si cette dernière fait partie de ceux-là qui organisent des mauvais coups ou infiltration dans ce pays. La DAMA n’a pas aimé cette phrase quitte à la DAMA de lui faire savoir afin d’attirer l’attention du ministre des Sports et loisirs sur ce genre des déclarations. Et pourtant, la DAMA a voulu faire appel à la jeunesse congolaise en général à adherer à la Police Nationale Congolaise et aussi aux FARDC. Dire que muana Lemba bakoki kokutana na muana ya Bandal abeti ye Likofi, muana Matete akoti ya Kasa-Vubu akoti et après et se dégénérer et à la fin on ne sait pas maîtriser tout cela. ‘’Ça, nous n’avons pas aimé’’, a insisté Me Rodrigue.
La Dama n’accepte pas la marginalisation
Et de renchérir : ‘’Nous sommes des responsables et nous encadrons ces jeunes pour lutter contre le phénomène kuluna. D’ailleurs, lors de cette activité, il était prévu un point où nous allions parler de la lutte contre le phénomène kuluna. Fort malheureusement, nous pensons que les autorités n’ont pas eu le temps de lire notre correspondence où était joint à l’invitation notre mot de circonstance. Le 1er point parle de la lutte contre le phénomène kuluna. On allait appeler tous les pratiquants des arts martiaux à se mobiliser en groupe et faire taire et étouffer ces jeunes qui sèment la terreur dans la ville de Kinshasa. Malheureusement, on nous traite d’instigateur de ce phénomène kuluna. Nous n’avons pas aimé cette attitude parce que cela ne peut pas venir du cabinet d’un ministre des sports. Sinon, c’est le ministre qui lui aurait mis cette parole dans la bouche pour nous le faire savoir. Ce genre d’attitude nous prouve qu’il y a une déconsidération extrême des arts martiaux dans le chef du cabinet de l’actuel ministre des sports et loisirs. Là, nous ne pouvons que dénoncer déjà la disparution de nos dossiers au cabinet du ministère des sports et loisirs. Dans le cas d’espèce, la Fédération Congolaise des Combats Libres qui aurait dû organiser la 2è édition du championnat d’Afrique Centrale ici à Kinshasa. La DAPS a fait son rapport en bonne et due forme qu’elle a transmis au secretariat general aux sports et loisirs qui a mis son visa et lui à son tour a transmis notre dossier au cabinet du ministère des sports et loisirs où notre dossier est porté disparu à ce jour. Et nous pensons que cela est consécutif à ce genre de déconsidération ou procès d’intention où on se permet de faire disparaître nos dossiers au détriment de nos athletes qui eux n’attendent que poursuivre leur carrière dans nos disciplines respectives.
La DAMA pas d’accord à la politique de discrimination
Me Rodrigues de renchérir : ‘’Nous fustigeons encore le comportement de cette histoire de 12 disciplines. On a une information en notre possession selon laquelle le ministère des sports aurait demandé à 12 disciplines seulement de transmettre leur projet annuel à l’insu de toutes les autres disciplines au nombre d’une soixantaine enregistrées au niveau du ministère. Alors qu’il nous avait été demandé aussi à nous à la fin de l’année passé, de transmettre nos provisions budgétaires que nous avons d’ailleurs transmis en bonne et due forme et qui a été transmis au parlement pour discussions et décision finale. Et après que tout le monde ait déposé ses prévisions budgétaires (différentes disciplines avec réception d’accusé de réception) à l’assemblée nationale pour approbation. Après cette approbation, on reviendra maintenant dans le cabinet du ministre pour écrire une lettre à 12 disciplines seulement pour bénéficier des subventions de l’état en 2025 et nous autres nous pouvons aller mourir. Et ceci nous révolte. Nous devons-nous poser la question s’il existe une discipline supérieure aux autres en RDC ? La réponse est non parce que nous savons tous qu’on était dans un cas pire encore à l’époque du 1er ministre Matata Ponyo où il n’y avait que 4 disciplines où on a vu toutes les disciplines disparaître à l’instar de la boxe, karate, judo, basket etc. A l’exception de 4, toutes les disciplines avaient des problèmes que nous avons maintenant. Même le football actuellement, où est passé la Linafoot ? La Linafoot n’existe plus parce qu’il n’y a plus la subvention de l’Etat face à ce projet. Alors nous autres, comment voulez-vous que nous continuons à vendre nos maisons, nos véhicules et nous endetter à la hauteur impossible pour faire vivre nos disciplines respectives et faire vivre ces jeunes gens que nous encadrons ? Ça c’est vraiment une marginaliation contre laquelle nous nous mettons débout et disons non. Ça ne peut plus continuer’’.
Marginalisation en ce qui concerne l’organisation des 4è jeux congolais
Ici, Me Rodrigues fait remarquer que les jeux qui sont dits congolais ça suppose que toutes les disciplines présentes en RDC et enregistrés au secretariat general aux sports doivent être présentes et participer à ces jeux. Mais là, on voit une discrimination encore flagrante avec quelques disciplines seulement qui ont été reprises dans le document qui circule dans les réseaux sociaux et un peu partout. Nous ne savons pas sur quelle base ils ont sélectionné ces disciplines soient disant viables. Existe-t-il une discipline viable sans l’apport ou le soutien du gouvernement congolais ? La réponse est encore non. Raison pour laquelle nous disons trop, c’est trop. Nous vous avons appelé en tant que chevaliers de la plume et porte-paroles des sportifs, de faire parvenir notre voix à qui de droit.
La loi sportive également marginalise les arts martiaux
En ce qui concerne la loi sportive, Me Rodrigues estime que c’est une loi taillée sur mesure, qui n’a pas tenu compte de la réalité de la pratique des arts martiaux ni en RDC et ni sur le plan international. Cette loi non seulement mal conçue doit être non seulement balayée mais aussi revue pour permettre à ce que toutes les disciplines se retrouvent dans cette loi y compris les arts martiaux. Et nous, nous proposerons déjà à nos élus de nous consulter pour qu’ensemble on puisse avoir une loi sur les arts martiaux en RDC. Et cette loi va permettre non seulement la sécurisation de nos terres mais aussi sera un vecteur de recettes important pour le trésor public. Ça, nous sommes sûrs et certains et nous savons comment y parvenir.
De Bonsambo