La 46e session ordinaire du conseil exécutif de l’UA, qui s’est ouverte, mercredi 12 février dernier, s’est distinguée par le démarrage du processus électoral pour renouveler les postes de commissaires de l’organisation panafricaine ainsi que la composition du Conseil de paix et de sécurité (CPS), l’équivalent du conseil de sécurité au niveau continental. Dans ce sens, Alger a mené une compagne de lobbying agressif auprès des pays africains pour revenir au sein de cet organe décisionnel qu’il a dominé de 2003 à 2021.

Malheureusement, son candidat a échoué à réunir les voix nécessaires pour se faire élire, soit les deux tiers, lors de ce vote à bulletin secret. Un nouveau scrutin aura lieu dans un mois, comme le stipulent les règlements de l’UA. Sauf que ce résultat n’a pas beaucoup plu au ministre des affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, qui a décidé de quitter la capitale de l’Ethiopie le jour même.

Au lieu de privilégier la coopération interafricaine et les partenariats gagnant-gagnant, et effrayée surtout par le risque d’une nouvelle désillusion, l’Algérie a renoué avec la politique de la “valise”. En effet, depuis l’arrivée du président algérien à Addis-Abeba, le jour suivant, un activisme accru par la délégation algérienne a été constaté pour détourner un scrutin, qui constitue pourtant un exercice diplomatique normal.

Le président américain Donald Trump a signé vendredi un décret portant création d’un nouveau conseil pour stimuler la production et l’exportation de combustibles fossiles aux Etats-Unis.

Chargé d’augmenter la production nationale de pétrole et de gaz, notamment à des fins d’exportation, le Conseil national pour la domination énergétique (NEDC) sera présidé par le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum.

Alors que M. Trump signait son décret dans le bureau ovale, M. Burgum a dit avoir signé une licence plus tôt dans la journée, qui permettra à la compagnie Commonwealth LNG d’exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Louisiane. Il s’agit de la première autorisation d’exportation de GNL après que le précédent président Joe Biden a mis en pause les autorisations début 2024.

En outre, Donald Trump a annoncé que quelque 2,57 millions de km2 d’eaux fédérales offshore étaient désormais ouverts à l’exploitation du pétrole et du gaz, mettant ainsi fin à l’interdiction décrétée par M. Biden sur les nouveaux forages pétroliers et gaziers offshore.

“Si l’on considère les choses du point de vue d’une entreprise, si l’on parle de valeur nette, ils ont détruit notre valeur nette. Nous la rétablissons”, a dit le président américain.

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a déclaré vendredi avoir écrit une nouvelle lettre au président des Etats-Unis Donald Trump pour exprimer son opposition envers les nouveaux tarifs douaniers américains sur les importations d’acier et d’aluminium.

“Hier, j’ai envoyé une lettre au président Trump, y compris un graphique qui montre l’excédent des Etats-Unis avec le Mexique dans l’industrie de l’acier et de l’aluminium”, a fait savoir Mme Sheinbaum aux journalistes lors de sa conférence de presse matinale régulière.

“La proposition de droits de douane du président Trump découle de son affirmation selon laquelle les Etats-Unis accusent un déficit commercial”, a-t-elle ajouté, expliquant qu’un déficit commercial signifie qu’un pays importe plus qu’il n’exporte. “Cependant, dans le cas de l’aluminium et de l’acier avec le Mexique, c’est l’inverse : les Etats-Unis exportent plus qu’ils n’importent”.

Mme Sheinbaum a également annoncé la tenue prochaine d’une réunion entre le ministre désigné du Commerce des Etats-Unis, Howard Lutnick, et le ministre mexicain de l’Economie, Marcelo Ebrard, sur cette question.

Plus tôt cette semaine, Donald Trump a signé des décrets imposant des droits de douane de 25% sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, ce qui devrait avoir un impact sur le secteur sidérurgique mexicain.

Mme Sheinbaum a informé mercredi que dans une lettre précédente adressée à M. Trump, elle avait qualifié les nouveaux droits de douane de mesure “inutile”.

En même temps, le Mexique et les Etats-Unis tiennent des pourparlers afin de négocier la suspension des droits de douane de 25% sur tous les produits mexicains exportés vers les Etats-Unis.

La Chine et le Royaume-Uni doivent renforcer leur dialogue et communication, a déclaré jeudi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, actuellement en visite à Londre, où il a coprésidé le 10e Dialogue stratégique Chine-Royaume-Uni avec son homologue britannique David Lammy.

M. Wang, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a rappelé que la réunion entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre britannique Keir Starmer en novembre dernier avait fourni des orientations et donné un élan à l’amélioration ainsi qu’au renforcement des relations bilatérales.

Les deux parties ont depuis repris les échanges dans divers domaines et mécanismes de communication, ce qui a renforcé la confiance des deux sociétés et envoyé un message positif au monde entier, a affirmé M. Wang.

Il a été prouvé que le renforcement du dialogue et de la coopération entre la Chine et le Royaume-Uni est le bon choix, qu’il sert les intérêts des deux parties et qu’il s’aligne sur la tendance mondiale, a-t-il ajouté.

Il est tout à fait naturel qu’il y ait des différences et des désaccords entre la Chine et le Royaume-Uni, car les deux pays sont différents en termes de système, d’histoire et de culture. Ce qui est important, c’est d’établir une perspective objective et rationnelle, et de renforcer le dialogue et la communication dans un esprit de respect mutuel, a-t-il souligné.

La Chine considère le Royaume-Uni comme un partenaire stratégique important et se tient prête à mettre en œuvre les accords importants conclus par les dirigeants des deux pays, à consolider la dynamique de stabilisation et d’amélioration des relations bilatérales, à planifier les échanges de haut niveau pour la prochaine étape, et à approfondir la coopération pratique dans divers domaines afin de promouvoir une nouvelle perspective dans les relations bilatérales au cours de la nouvelle année, a fait remarquer M. Wang.

Il a noté que cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre antifasciste mondiale, ainsi que le 80e anniversaire de la fondation des Nations Unies.

Dans les circonstances actuelles, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Chine et le Royaume-Uni devraient assumer leurs responsabilités en tant que grands pays, pratiquer le multilatéralisme, soutenir le libre-échange, promouvoir le règlement politique des questions sensibles, et promouvoir conjointement la paix et la stabilité dans le monde, a-t-il recommandé.

Pour sa part, M. Lammy a affirmé que les relations entre le Royaume-Uni et la Chine étaient d’une grande importance.

Alors que la situation internationale actuelle est confrontée à de plus en plus de défis, il est nécessaire que le Royaume-Uni et la Chine, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et grandes puissances mondiales, renforcent leur communication stratégique et promeuvent conjointement la paix et la stabilité dans le monde.

A la suite de la réunion des plus hauts dirigeants des deux pays, des progrès ont été réalisés dans le dialogue et la coopération, en particulier dans le domaine de l’économie et de la finance, a observé M. Lammy.

Le Royaume-Uni s’est engagé à développer à long terme des relations stables, matures et solides avec la Chine, et est prêt à renforcer les échanges de haut niveau avec la Chine tout en menant un dialogue constructif et une coopération pratique dans divers domaines, a-t-il ajouté.

Les deux parties ont convenu d’élaborer une feuille de route pour les futurs échanges bilatéraux, et ont décidé de renforcer les échanges à différents niveaux, d’approfondir les échanges culturels et entre peuples, d’améliorer la compréhension mutuelle, et de continuer à promouvoir la mise en œuvre complète et efficace de l’Accord de Paris sur le changement climatique, permettant la transition écologique de l’une et de l’autre.

M. Wang a aussi réaffirmé la position de la Chine sur les questions relatives à Taiwan et à Hong Kong.

Les deux parties ont procédé à un échange de vues approfondi sur la crise ukrainienne. M. Wang a expliqué la position de la Chine de manière exhaustive, soulignant que son pays a toujours été guidé par les “quatre impératifs” avancés par le président chinois Xi Jinping, et qu’il a appelé à “ne pas étendre les champs de bataille, ne pas aggraver les hostilités, et ne pas attiser les flammes”. Les évolutions de la situation sur le terrain ont prouvé la rationalité et le caractère constructif de la position de la Chine, a-t-il fait remarquer.

M. Wang a affirmé que la Chine saluait tous les efforts déployés en faveur des pourparlers de paix et soutenait la mise en place d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable, afin de parvenir à une paix et à une stabilité durables en Europe. Il a ajouté que la Chine était prête à travailler avec toutes les parties, y compris la partie européenne, pour continuer à jouer un rôle constructif à cet égard.

Les deux parties ont également échangé des points de vue sur la situation au Moyen-Orient ainsi que sur d’autres questions.

Le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales a publié vendredi un avis décrivant les secteurs clés de l’innovation technologique agricole de 2024 à 2028, dans le but d’accélérer les progrès vers une autosuffisance de haut niveau en matière de technologie agricole.

Selon le document, une nouvelle vague de révolution technologique agricole, portée par la biotechnologie et les technologies de l’information, est sur le point de réaliser des percées significatives.

L’avis souligne que les technologies émergentes telles que l’édition de gènes et l’intelligence artificielle évoluent rapidement, accélérant la restructuration des chaînes industrielles et d’approvisionnement dans le secteur agricole.

La sélection de nouvelles variétés est l’un des axes de développement des technologies agricoles au cours des cinq prochaines années, comme le souligne le document. La Chine entend accélérer la recherche, le développement et l’application de la sélection biotechnologique, tout en cultivant des variétés de haute qualité avec des droits de propriété intellectuelle indépendants.

L’amélioration de la qualité des terres arables, le développement et la fabrication de machines agricoles, ainsi que la garantie de la qualité et de la sécurité des produits agricoles constituent d’autres domaines clés, selon l’avis.

La Chine maintient une politique stable et cohérente à l’égard des Etats-Unis et ne fait pas facilement volte-face, ce qui démontre sa détermination stratégique et sa crédibilité internationale en tant que grand pays, a déclaré vendredi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

M. Wang, qui est également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a tenu ces propos lors d’un discours lors de la session “La Chine dans le monde” et en répondant aux questions de l’hôte.

La Chine et les Etats-Unis ont des systèmes sociaux différents, qui sont des choix faits par leurs populations, et il n’est donc pas réaliste d’essayer de changer ou même de bouleverser le système de l’autre partie, a-t-il fait remarquer.

Wang Yi a estimé que la Chine et les Etats-Unis devaient relever ensemble les défis mondiaux et qu’il s’agissait là d’une responsabilité internationale que les deux parties devaient assumer.

La Chine est prête à construire une relation bilatérale stable, saine et durable avec les Etats-Unis, basée sur les trois principes que sont le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération mutuellement bénéfique, et à trouver la bonne voie pour que ces deux grandes puissances s’entendent sur cette planète, a-t-il dit, exprimant l’espoir que les Etats-Unis avancent dans la même direction que la Chine.

Si les Etats-Unis insistent pour supprimer et contenir la Chine, cette dernière jouera le jeu jusqu’au bout, contrera fermement toute action d’intimidation unilatérale de la part de Washington et défendra résolument sa souveraineté nationale, sa dignité et son droit légitime au développement, a martelé M. Wang.

La Chine veut faire progresser l’ordre international dans une direction plus juste et plus raisonnable, conformément aux souhaits de la majorité des pays, a déclaré vendredi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

La Chine s’est développée dans le cadre de l’ordre international actuel et en a bénéficié, a-t-il dit en répondant à des questions lors de la session “La Chine dans le monde” pendant la Conférence de Munich sur la sécurité.

Répondant aux inquiétudes concernant les crises auxquelles est confronté l’ordre international, M. Wang, qui est également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a estimé qu’au fil des ans, certains ont prétendu que la Chine cherchait à changer l’ordre actuel et à en créer un nouveau; cependant, il a pointé du doigt un pays qui défie véritablement l’ordre, rompt les accords et se retire des organisations internationales, faisant frissonner l’Europe chaque jour.

En réponse à une question sur la manière d’éviter les doubles standards dans l’application des règles internationales, M. Wang a souligné que même si les différentes parties peuvent avoir des interprétations différentes des règles internationales, il devrait y avoir une perception commune fondamentale, qui est de maintenir le système international avec l’ONU en son centre et d’adhérer aux principes fondamentaux des relations internationales basées sur les objectifs et principes de la Charte des Nations Unies.

Cela devrait être le plus grand dénominateur commun de la communauté internationale, a souligné M. Wang, ajoutant que tant que tout le monde sera d’accord sur ce point, il n’y aura pas de place pour l’existence de deux poids deux mesures.

Le chef de la diplomatie chinoise a également martelé que son pays était conscient de ses responsabilités internationales et était disposé à fournir davantage de biens publics à la communauté internationale.

Le président chinois Xi Jinping a présenté une série d’initiatives importantes, notamment l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, pour exhorter la communauté internationale à agir et à travailler ensemble pour remédier aux déficits de plus en plus graves en matière de développement, de sécurité et de gouvernance, a rappelé M. Wang.

M. Xi a également proposé l’objectif ambitieux de bâtir une communauté de destin pour l’humanité, appelant les pays à transcender leurs différences en matière d’histoire, de culture, de système social et d’idéologie pour protéger la seule planète que l’humanité partage et construire un village planétaire avec un avenir partagé, a noté le ministre.

Cette vision reflète non seulement les idéaux internationalistes des membres du PCC, mais incarne également le concept traditionnel chinois selon lequel “tout ce qui est sous le ciel appartient au peuple”, et cela a suscité une compréhension, une reconnaissance et un soutien croissants de la part de nombreux pays, a-t-il poursuivi.

La Chine continuera de contribuer à la mise en œuvre de ces initiatives et concepts importants, a assuré M. Wang.

Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, poursuit activement ses préparatifs en vue d’assurer une organisation exemplaire de la Coupe du Monde 2030, écrit, jeudi, le quotidien espagnol “La Razon”.

“L’exploit historique des Lions de l’Atlas lors du Mondial 2022 au Qatar a insufflé un nouvel élan d’espoir et renforcé la fierté nationale, aussi bien sur le terrain qu’au sein d’un pays profondément passionné par le football”, souligne le quotidien qui met en avant l’engagement résolu du Maroc à relever le défi d’accueillir cet événement planétaire dans les meilleures conditions et partant consolider son rayonnement international.

Dans cette optique, le Royaume accélère ses préparatifs en modernisant ses infrastructures sportives, en optimisant ses transports et en renforçant la formation des compétences, dans une dynamique innovante et ambitieuse, poursuit le journal.

La publication cite à cet égard la construction du stade Hassan II à Casablanca qui sera le plus grand de cette compétition avec ses 115.000 places, ainsi que la rénovation et la mise à niveau des stades de Rabat, Tanger, Fès, Agadir et Marrakech afin de les mettre en conformité avec les standards internationaux.

Le journal espagnol met également en lumière les efforts du Maroc pour améliorer son réseau de transport, notamment avec l’extension de la ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech et la modernisation des infrastructures routières de Casablanca, pôle économique du pays.

Dans le domaine de la santé, La Razon évoque la construction à Rabat du plus grand centre hospitalier d’Afrique, ainsi que l’agrandissement des principaux aéroports du Royaume afin de renforcer leur capacité d’accueil.

Et de rappeler que le Maroc a enregistré un record de 17,4 millions de visiteurs en 2024, confirmant ainsi son attractivité croissante et sa volonté de s’imposer comme la première destination touristique africaine à l’horizon 2030.

En amont de la Coupe du Monde, le Maroc accueillera en 2025 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), “un test grandeur nature pour démontrer son expertise en matière d’organisation de grands événements internationaux”, conclut La Razon.

Le Conseil économique et social de la Ligue des États arabes au niveau des hauts responsables, dont les travaux de la 115e session se sont tenus mercredi, a félicité le Maroc pour sa désignation officielle comme pays hôte de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Dans une résolution adoptée à cette occasion, le Conseil a appelé les États membres de la Ligue arabe à soutenir le Royaume du Maroc pour réussir cette manifestation mondiale et encourager les sélections arabes participant à ce championnat mondial.

La délégation marocaine participant aux travaux de cette session est présidée par l’ambassadeur du Royaume au Caire et son Représentant permanent auprès de la Ligue arabe, Mohamed Ait Ouali, ainsi que des représentants des ministères de l’Économie et des Finances et de l’Industrie et du Commerce.

L’ordre du jour des travaux concerne, notamment, le suivi de la mise en œuvre des résolutions de la 114e session du Conseil, l’activité du secrétariat général entre les deux sessions (114-115), outre le dossier économique et social du Conseil de la Ligue des États arabes, au niveau de son 34e sommet ordinaire à Bagdad.

Le Conseil s’est penché aussi sur le soutien du plan des besoins de développement et des projets d’infrastructure au Yémen, et la zone du libre-échange, ainsi que les évolutions de l’union douanière arabe, et l’investissement dans les pays arabes.