Outre la Mpox et le VIH dans l’Est de la Rdc: Plusieurs villes courent le risque de propagation des épidémies et pandémies 

La situation sécuritaire très fragile dans les villes de Goma, Bukavu, Minova, Kalehe, Katana et Miti Murhesa dans les provinces du Nord et Sud Kivu, expose ces entités à des risques graves de propagation des épidémie et pandémies dont la Mpox et le VIH. C’est ce qu’a déploré le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba, lors de son dernier point de presse.

Cette instabilité, causée par l’occupation des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, a dit le ministre, a conduit malheureusement au bombardement des Centres de traitement Mpox (CTMpox) de Kalehe et d’ailleurs dans la province du Sud Kivu. Ce qui fait que les 17 malades, qui s’y trouvaient, dont 10 confirmés positifs et 7 en attente de résultats au CTMpox de la Zone de Santé (ZS) de Miti-Murhesa, sont désormais dans  la nature avec tous les risques de propager la maladie.  Aussi, plusieurs Zones de Santé, Aires de Santé (AS) et la Direction provinciale de santé (DPS) exposées.

 

Risque de propagation de la pandémie de Mpox

Tandis qu’à Goma, capitale de la province du Nord Kivu, le ministre de la Santé publique, Hygiène et prévoyance sociale, renseigne que plus de 125 malades ont fui le CTMpox. Ce qui augmente le risque de propagation de la pandémie de Mpox dans la ville et ses environs.

« Concernant les données épidémiologiques cumulées de la SE1 2024 à la SE6 2025, nous comptabilisons à ce jour 79 519 cas suspects, dont 1 507 décès (taux de létalité de 1,51%). Les cas confirmés s’élèvent à 14 976 et un total de 78 393 personnes ont reçu la première dose du vaccin.  En ce qui concerne la prise en charge, Kinshasa enregistre actuellement 164 cas, répartis comme suit : 10 cas critiques, 29 cas sévères, 54 cas modérés et 71 cas légers, avec un total de 2 décès confirmés à la SE6.  Concernant la vaccination, à Kinshasa, 20 736 personnes ont reçu la première dose du vaccin et 711 la seconde, selon les données de la SE6″, avait indiqué le ministre congolais, le Docteur Roger Kamba.

Par ailleurs, signalons qu’une campagne de sensibilisation de masse est en cours à Pakajuma, à Kinshasa, avec l’organisation d’une séance interactive où des experts répondront aux préoccupations de la communauté sur la Mpox, les vaccins et la prise en charge.

Cet événement, soutenu financièrement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), prendra la forme d’une tribune d’expression populaire et sera couplé à une session de vaccination.

Concernant la situation du personnel de première ligne (PPL), 61 cas suspects ont été notifiés, dont 19 cas confirmés de Mpox dans 5 provinces.

Prince Yassa




Situation dans les Kivu: CICR, Croix Rouge RDC et Fédération internationale déplorent une crise humanitaire de trop ! 

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (Croix-Rouge de la RDC), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) sont profondément préoccupés par la dégradation continue de la crise humanitaire dans l’est de la RDC et la région des Kivu, en particulier à Goma. Des milliers de civils, dont des femmes, des enfants, des blessés et des malades, sont frappés de plein fouet par les effets du conflit.

Les derniers combats dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, et ses environs, signale un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, ont forcé des centaines de milliers de personnes à prendre la fuite, en laissant tout derrière elles. Au-delà de plusieurs milliers d’habitants de la ville, ce sont aussi près de 300 000 autres personnes qui avaient trouvé refuge dans des camps de déplacés situés à la périphérie de Goma, qui ont fui les affrontements. Lesquels déplacés ont d’ailleurs laissé plusieurs centaines de corps sans vie gisant dans les rues. Le CICR soutient la Croix-Rouge de la RDC pour procéder à l’enlèvement digne et sécurisé des dépouilles à Goma.

« Nous sommes inquiets pour les personnes déplacées qui se trouvaient à Goma et qui étaient déjà très vulnérables après avoir fui, parfois à de multiples reprises, d’autres territoires du Nord et du Sud-Kivu. La situation humanitaire qui prévaut actuellement à Goma et à Bukavu est très préoccupante. À Goma, les morgues des hôpitaux sont complètement saturées. Près de 190 volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, appuyés par une équipe de coordination, travaillent sans relâche afin de récupérer les corps abandonnés dans les rues, de lutter contre les épidémies et d’offrir un enterrement digne aux victimes des combats. Il est urgent d’apporter une aide supplémentaire face à des besoins aussi importants », alerte Grégoire Mateso Mbuta, président de la Croix-Rouge de la RDC.

Tandis que les volontaires des deux Kivu sont à pied d’œuvre pour porter assistance aux populations, les membres des comités provinciaux participent activement aux activités des Cadres provinciaux de concertation humanitaire ainsi qu’aux réunions stratégiques et de préparation des interventions, en collaboration avec les partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les parties prenantes externes ainsi que les autorités politiques et administratives.

Les combats et les tirs d’artillerie lourde dans cette zone densément peuplée ont fait de nombreux blessés. En janvier 2025, les établissements médicaux soutenus par le CICR dans le Nord et le SudKivu ont accueilli dix fois plus de blessés qu’en décembre 2024, avec près de 1400 personnes prises en charge – dont une majorité de civils et beaucoup de femmes et d’enfants.

« L’approvisionnement en eau et en électricité a été coupé à la suite des bombardements qui ont touché les pylônes acheminant l’électricité à Goma. Il est impératif que les parties au conflit veillent au respect du droit international humanitaire en vue d’épargner les civils et les biens de caractère civil. La mission médicale doit être respectée et protégée. En particulier, l’emplacement des différents hôpitaux, centres de santé et laboratoires importants doit être pris en compte dans la planification et la conduite des hostilités », déclare François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.

 

Résurgence du conflit armé depuis octobre 2023

Par ailleurs, de nombreuses familles ont été séparées dans le chaos de la fuite et attendent avec angoisse des nouvelles de leurs proches avec lesquels elles ont perdu le contact. Le CICR et les volontaires de la Croix-Rouge s’efforcent d’aider ces personnes en leur fournissant, dans un premier temps, des moyens de communication pour qu’elles puissent informer leurs proches de leur état de santé et de l’endroit où elles se trouvent.

La résurgence du conflit armé depuis octobre 2023 a entraîné une crise humanitaire complexe et sans précédent. La dernière escalade, survenue à partir de fin décembre 2024, se caractérise par des combats d’une rare violence ayant causé des souffrances insupportables à des milliers de personnes, qui ont besoin d’une aide vitale de toute urgence.

Depuis février de l’année dernière, la Fédération internationale appuie les activités d’urgence menées par la Croix-Rouge de la RDC en vue de fournir aux populations déplacées par le conflit dans l’est du pays des abris, des articles ménagers essentiels, des aides en espèces, des soins de santé, des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène ainsi que d’autres services humanitaires.

Elle soutient également le programme d’assistance alimentaire que la Société nationale congolaise a mis sur pied et qui, à fin janvier 2025, avait déjà permis d’aider près de 95 000 personnes déplacées et familles d’accueil dans le Nord-Kivu. L’intensification du conflit risque toutefois de venir aggraver une insécurité alimentaire devenue persistante.

« Plus les hostilités se poursuivent et gagnent du terrain, plus les besoins – qui sont déjà énormes – augmentent. La Croix-Rouge de la RDC, le CICR et la Fédération internationale sont prêts à continuer de fournir une aide vitale aux populations affectées, qu’elles soient en zones urbaines ou rurales. Pour ce faire, nos équipes doivent cependant pouvoir travailler en toute sécurité. Un accès sécurisé doit également être accordé aux autres organisations humanitaires, afin qu’elles aussi puissent apporter l’assistance essentielle dont les populations ont cruellement besoin », indique Mercy Muthee Laker, responsable du cluster de la Fédération internationale couvrant la RDC, le Rwanda et le Burundi.

Outre l’aide qu’il apporte à la Croix-Rouge de la RDC pour permettre une prise en charge adéquate, digne et sécurisée des corps des victimes à Goma et à Bukavu, le CICR s’emploie à restaurer les services essentiels coupés à la suite des affrontements, notamment la fourniture d’eau et d’électricité. Dans les hôpitaux qu’il soutient à Goma, le CICR offre également la possibilité aux personnes qui ont perdu la trace de leurs proches de passer des appels téléphoniques gratuits afin de rétablir le contact. La Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge française et la Croix-Rouge luxembourgeoise sont aussi à l’œuvre pour fournir une assistance aux populations affectées, à Goma et dans d’autres territoires du Nord et du Sud-Kivu.

Prince Yassa




REVUE DE PRESSE DU 21 FEVRIER 2025

En cette fin de semaine, l’actualité abondante que plurielle reste dominée, sur le plan politique, par des sanctions américaines infligées à James Kabarebe et Lawrence Kanyuka. L’on note aussi la tenue de la 986ème session du Conseil de sécurité des Nations-Unies où la Rdc a exigé une action immédiate de l’ONU contre le Rwanda. Et ce, sans oublier l’invitation lancée aux députés et sénateurs, chefs de partis politiques membres de l’Union sacrée de la nation à prendre part à une communication organisée par le chef de l’Etat ce samedi 22 février 2025.

INFORMATIONS POLITIQUES

” Le criminel James Kabarebe (Rwanda) et le terroriste Lawrence Kanyuka (AFC/M23) sanctionnés par le Trésor américain “, titre le trihebdomadaire ECONEWS. En parcourant ce journal, il renseigne que les Etats-Unis ont imposé des sanctions à James Kabarebe, ministre d’Etat rwandais chargé de l’intégration régionale, pour son rôle clé dans le soutien au groupe terroriste M23. L’Office Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain cible également Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/23, ainsi que deux de ses sociétés enregistrées en Europe. Ces mesures interviennent alors que le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, deux villes de l’Est de la Rdc, tout en poursuivant leur avancée dans le Sud-Kivu. Avec ces sanctions, Washington réaffirme ainsi sa volonté de tenir pour responsable les acteurs impliqués dans l’instabilité de la région des Grands Lacs, particulièrement la partie Est de la Rdc.

Sur le même sujet, GEOPOLIS HEBDO s’interroge : ” Sanctions américaines : Le début d’une longue série ? “. Alors que le Rwanda essaie d’ironiser sur l’efficacité de ces mesures dans la recherche de la paix, la Rdc quant à elle salue ces sanctions. Dans une déclaration écrite, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya affirme que le Congo accueille favorablement les sanctions américaines contre ces deux individus. Ceci marque le début d’une longue série de sanctions que nous voulons plus robustes de la part du conseil de sécurité, de l’Union européenne et d’autres partenaires afin de contraindre le Rwanda à retirer ses troupes et à cesser ses activités criminelles sur notre sol.

LA PROSPERITE qui revient sur la même thématique pense que cette action, confirmée par le Département d’Etat américain, s’inscrit dans la perspective de protection de la souveraineté de la Rdc et du retour de la paix et de la stabilité dans les zones affectées, à ce jour par la guerre. Pour les USA, le régime de Kigali est tenu désormais de cesser toute forme de soutien aux rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et de s’engager sur la voie du règlement pacifique du conflit entre la Rdc et le Rwanda, tracée par le processus de Luanda.

A travers ces sanctions, LE QUOTIDIEN estime que petit à petit, l’étau se resserre autour de Paul Kagame, président rwandais à travers ses collaborateurs.

Toujours sur le même sujet, LE QUOTIDIEN note que des condamnations aussi justifiées soient-elles, ont trop souvent servi de paravent à l’inaction, prévient un analyse, qui invite les Congolais à ne pas s’auto-satisfaire de ces sanctions américaines contre James Kabarebe. Cet analyste termine par dire que ces premières mesures restent insuffisantes face à l’ampleur du drame qui se joue à l’Est du pays, car pendant ce temps, le Conseil de sécurité de l’ONU peine à dépasser le stade des déclarations.

AFRICANEWS qui mentionne : ” Les USA punissent Kabarebe et Kanyuka “. Ce journal écrit : Acculés par le gouvernement congolais et choqués par l’ampleur des violations massives des droits humains dans l’Est de la Rdc, les Etats-Unis d’Amérique passent à la vitesse supérieure. Ils quittent le stade de condamnation de ces violations des droits de l’homme au régime de sanctions pour décourager les bourreaux de ces massacres.

Sur un autre chapitre, LE QUOTIDIEN titre : ” Ce samedi 22 février 2025 : Tshisekedi face aux bonzes de l’Union sacrée ! “. La haute autorité politique de l’union sacrée de la nation va prendre langue, ce samedi 22 février, avec les députés nationaux, sénateurs et chefs de regroupements politiques ainsi que ceux des partis politiques de la coalition au pouvoir. Le Secrétaire permanent et porte-parole de l’Union sacrée de la nation précise que le lieu et l’heure de cette réunion seront communiqués ultérieurement tout en exigeant la présence de tous ces cadres de la majorité présidentielle.

Pour sa part, ECONEWS écrit : ” Députés, sénateurs et cadres de l’USN ce samedi devant Tshisekedi “. Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, marquée par la chute de Goma et Bukavu entre les mains du M23, le président Félix Tshisekedi convoque une rencontre cruciale avec les députés, sénateur et chefs de regroupements politiques de l’Union sacrée de la nation ce samedi 22 février. Une initiative qui alimente les spéculations sur une possible réorganisation de sa majorité politique. A cette occasion, les deux chambres du Parlement devraient lui soumettre leurs recommandations sur la sortie de crise. Reste à savoir quelles orientations le chef de l’Etat donnera à ses alliés.

INFORMATIONS ECONOMIQUES

Commençons par AFRICANEWS qui titre : ” Un affolant rapport d’enquête de l’IGF sur la fraude et l’évasion fiscale transmis à la DGI : 12.000 entreprises dissimulées au fisc démasquées “. Les bases des données de plusieurs banques commerciales du pays ont été passées au peigne pour une affreuse prise concernant 11.038 entreprises, officiellement déclarées en cessation d’activité ou considérées comme inactives, mais en réalité opérationnelles, avec des comptés bancaires bien fournis, et dissimulées à l’administration fiscale. Ces sociétés, désormais démarquées, recensées et toutes leurs coordonnées mises à jour, seront réintégrées dans le circuit fiscal.

Sur un autre sujet, FORUM DES AS écrit : ” Washington : Doudou Fwamba discute des défis économiques de la Rdc avec le FMI “. L’argentier national a brossé la situation actuelle dans la partie Est du pays caractérisée par l’agression rwandaise depuis plusieurs années. Cette situation impacte significativement la mise en œuvre du programme économique du Gouvernement en raison de multiples défis sécuritaires et humanitaires y afférents.

Toujours sur le plan économique, LA PROSPERITE écrit : ” Pour la première fois en Rdc : OCC, le DG Etienne Tshimanga Mutombo lance le 12ème concours continental de dissertation de l’ARSO “. Ce concours est organisé chaque année par tous les Etats membres de l’Organisation b régionale normalisation. L’Office Congolais de Contrôle (OCC) étant membre à part entière de cette organisation régionale, sous l’impulsion du Docteur Etienne Tshimanga organise pour la première fois en Rdc, ce concours de dissertation continentale.

 

CELLULE DE COMMUNICATION ACOPRIM

 




Le PAM a besoin d’urgence de 33,1 millions d’USD pour poursuivre ses opérations

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a repris partiellement l’assistance alimentaire dans certaines parties de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), en livrant des produits nutritionnels vitaux pour le traitement de la malnutrition aiguë modérée chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, alors que trois semaines de combats continuent de détériorer l’accès à la nourriture pour les personnes les plus vulnérables.

Une récente évaluation du marché par le PAM a révélé que le prix des aliments de base dans l’est de la RDC a grimpé en flèche, ce qui rend plus difficile pour les familles de mettre de la nourriture sur la table. Le prix de la farine de maïs a augmenté de près de 67%, celui du sel d’environ 43% et celui de l’huile de 45%.

Les voies d’accès essentielles étant bloquées et l’aéroport international de Goma – une plaque tournante humanitaire essentielle – étant fermé, la priorité du PAM est de reprendre pleinement ses opérations dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité.

Plus nous sommes incapables de fournir une aide alimentaire et d’urgence aux familles touchées par le conflit, plus leurs besoins sont grands et urgents », a déclaré Peter Musoko, directeur de pays et représentant du PAM en RDC. « Je ne veux pas voir les enfants et les mères s’enfoncer davantage dans la faim et la malnutrition sévère. Il faut que la violence cesse pour que nous puissions reprendre nos activités humanitaires. Les personnes les plus vulnérables en RDC ne peuvent pas se permettre d’être négligées pendant cette crise ».

Le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), géré par le PAM, qui fournit aux humanitaires un accès et un soutien essentiels pour sauver des vies dans tout le pays, a besoin d’urgence de 33,1 millions d’USD pour poursuivre ses opérations dans le pays cette année. Sans contributions supplémentaires, les opérations aériennes pourraient être suspendues d’ici la fin du mois de mars 2025.

Voici les dernières mises à jour sur les opérations du PAM en RDC :

•Assistance nutritionnelle : Le PAM a livré 57 tonnes de produits nutritionnels aux centres de santé de Goma afin de soutenir le traitement de la malnutrition et d’atteindre 11 000 enfants de moins de cinq ans, femmes enceintes et mères allaitantes souffrant de malnutrition.

•Dans le Nord-Kivu, le PAM a fourni une aide alimentaire d’urgence à 9 000 personnes sur un objectif de 83 000. La sécurité doit s’améliorer pour que le PAM puisse atteindre des dizaines de milliers de personnes supplémentaires parmi les populations les plus vulnérables.

•Le PAM a repris son soutien à la campagne de vaccination contre la variole dans les zones de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo, en fournissant des repas chauds à plus de 100 patients atteints de la variole.

•Les entrepôts du PAM ont été pillés à Goma et à Bukavu – 70 % des stocks alimentaires ont été volés à Goma et toutes les fournitures humanitaires n’ont pu être récupérées à Bukavu. Un nouvel entrepôt a été mis en place à Goma afin de poursuivre les opérations de sauvetage.

•Les opérations UNHAS du PAM continuent de fournir un accès humanitaire aux provinces orientales. Ces dernières semaines, la flotte a été transférée à Kalemie, au Tanganyika, établissant ainsi un nouveau centre opérationnel pour l’est de la RDC.

•En 2025, l’UNHAS a transporté 2 464 passagers, dont des travailleurs humanitaires relocalisés de Goma et Bukavu, et a livré 23 tonnes de marchandises légères essentielles à travers le pays. Les opérations de l’UNHAS sont essentielles pour faciliter et permettre aux humanitaires de faire un travail vital.

•Le PAM a besoin d’urgence de 397 millions de dollars pour maintenir ses opérations dans le pays au cours des six prochains mois, jusqu’en juillet 2025.

Le PAM prévoit d’apporter une aide alimentaire et nutritionnelle vitale à 7 millions de femmes, d’hommes et d’enfants parmi les plus vulnérables de la RDC en 2025. Il collabore avec les agences des Nations unies, les ONG et les partenaires gouvernementaux pour répondre aux besoins immédiats et se préparer à une éventuelle intervention à grande échelle dès que les conditions le permettront.




James Kabarebe et Lawrence Kanyuka sanctionnés par les USA

Petit à petit, l’étau se resserrer autour de Paul Kagame, Président rwandais à travers ses collaborateurs. En effet, les États-Unis d’Amérique, par le truchement du bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département de Trésor américain, a imposé, mercredi 17 février, des sanctions à James Kabarebe, ministre d’État rwandais en charge de l’Intégration régionale et à Lawrence Kanyuka, porte- parole du Mouvement du 23 mars que dirige Bertrand Bisimwa et Corneille Nangaa. Il en est de même de deux sociétés créées par Lawrence Kanyuka enregistrées en France et au Royaume Uni.

Petit à petit, l’étau semble se resserrer contre Paul Kagame, Président rwandais à travers ses collaborateurs

En effet, les États-Unis d’Amérique, par le truchement de bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), du Département de Trésor américain a imposé hier des sanctions à James Kabarebe, ministre d’État rwandais en charge de l’intégration régionale et à Lawrence Kanyuka, porte- parole de mouvement du 23 mars que dirige Bertrand Bisimwa et Corneille Nangaa. Il en est de même de deux sociétés créées par Lawrence Kanyuka enregistrés en France et au Royaume uni. Il est reproché à l’ancien ministre de la défense du Rwanda son soutien au M23, un groupe désigné par les États-Unis d’Amérique et les Nations unies qui s’illustre par la violation massive des droits de l’homme dans l’Est de la République démocratique du Congo.

« L’action d’aujourd’hui souligne notre intention de demander des comptes aux responsables et dirigeants clés comme Kabarebe et Kanyuka, qui permettent les activités déstabilisatrices des RDF et du M23 dans l’Est de la RDC », a déclaré le sous-secrétaire par intérim du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Bradley T. Smith.

Une réponse à la demande de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU

L’on se rappellera que lors de la dernière séance au Conseil de sécurité des Nations unies tenue le mercredi 19 février 2024, la République Démocratique du Congo avait haussé le ton pour exiger des sanctions contre le régime de Kigali et ses officiers impliqués dans la déstabilisation de la RDC.

C’est le message lancé par la ministre d’État aux Affaires étrangères, coopération internationale et francophonie, Thérèse Wagner Kayikwamba.

« Le Conseil de sécurité doit imposer des sanctions ciblées notamment des gels d’avoir, des interdictions de voyager pour la structure de commandement des forces de défense rwandaises ainsi que les décideurs politiques qui sont responsables de cette agression y compris ceux qui prétendent ne pas savoir où se trouvent leurs propres troupes », avait plaidé la cheffe de la diplomatie congolaise », avait déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise. Cette requête a vite trouvé un répondant séance tenante à travers la déléguée des USA au Conseil de sécurité des Nations Unies.

« Nous avons constamment vu le Rwanda et le M23 ignorer le cessez-le-feu, conquérir les territoires sur les faux prétextes. Nous avons vu le M23 semer le chaos contre les civils dans les milieux de Masisi, Goma et Bukavu. Les Etats-Unis condamnent la prise de l’aéroport de Kavumu et Bukavu par le M23 et les forces rwandaises. Une fois de plus demandons au M23 de mettre fin à l’offensive et de se retirer des territoires qu’il contrôle », a souligné la représentante des USA.

Rapport accablant

Pour rappel, un rapport du groupe d’experts des Nations Unies avait, en juin dernier, mentionné clairement le rôle de James Kabarebe dans la guerre du M23.

Ce rapport, qui citait deux agents de renseignements, un officier rwandais, trois chercheurs et des services de renseignement étrangers, indiquait que les opérations au Nord-Kivu ont été conçues et coordonnées par l’ancien ministre de la Défense rwandais, actuellement conseiller en matière de défense et de sécurité du président du Rwanda, Paul Kagame. Celui-là quia envoyé son armée occuper une partie du territoire de la RDC pour commettre des crimes graves contre les populations congolaises.

RSK




Nord-Kivu : Une bombe piégée par des inconnus détruite par la Monusco  

Le service anti-mine de la Monusco a procédé ce jeudi 20 février, à la destruction d’un engin explosif dans la ville de Beni.

L’engin de geurre déposé par des inconnus aurait été découvert par la population, dans une carrière d’exploitation de moellon en cellule Tatango situé au quartier Butanuka dans la commune de Beu.

La nouvelle est confirmée par Mutsuva Marcel, chef du quartier Butanuka qui a félicité la population pour cet esprit d’alerte. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel vibrant à tous ses administrés, à la prudence, pendant cette période de crise sécuritaire.

Rappelons que cette découverte intervient quelques mois après la destitution d’une autre bombe posée par les présumés combattants ADF dans le quartier Sayo, partie périphérique de Mulekera.

 

Alain Wayire depuis Beni




Sanctions de James Kabarebe : “Des condamnations diplomatiques servent de paravant à l’inaction”(Analyse)

“Les problèmes congolais trouveront des solutions d’abord par des congolais eux mêmes”, a souligné un analyste indépendant, en sa qualité aussi de libre penseur. “Des condamnations aussi justifiées soient-elles, ont trop souvent servi de paravent à l’inaction”, a t-il prévenu, en invitant les congolais à ne pas s’autosatisfaire de ces sanctions américaines contre James Kabarebe.

Tenez ! Depuis des années, la République démocratique du Congo ne cesse d’alerter sur le pillage organisé de ses ressources et les exactions des groupes armés soutenus par Kigali. De son côté, la communauté internationale s’enlisait dans des discours creux, évitant de nommer l’agresseur. A ce jour, un tournant semble s’amorcer, et voilà que les États-Unis d’Amérique viennent de sanctionner James Kabarebe, le principal architecte de la stratégie militaire rwandaise, et Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23.

Mais il faut dire que ces premières mesures restent insuffisantes face à l’ampleur du drame qui se joue à l’Est du pays, car pendant ce temps, le conseil de sécurité de l’ONU peine à dépasser le stade des déclarations.

Pas plutard que ce mercredi 19 février 2025, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a fustigé devant cette instance, l’hypocrisie ambiante et a exigé un vote public pour acter la condamnation de l’agression rwandaise. Elle a rappelé que si nombre d’États avaient déjà dénoncé le rôle de Kigali dans leurs discours, il était temps de traduire ces paroles en résolutions concrètes.

Kinshasa ne réclame donc pas de faveurs, mais la mise en œuvre de cinq mesures essentielles : cessation immédiate des hostilités et retrait des troupes rwandaises, sanctions ciblées contre les responsables de cette guerre, embargo total sur les minerais pillés et exportés via le Rwanda, exclusion de Kigali du contingent des missions onusiennes et enfin, un contrôle rigoureux des transferts d’armes vers ce pays.

Ces exigences relèvent du strict minimum pour restaurer la paix et la justice. Il ya lieu de comprendre que derrière les statistiques des massacres, il y a également des vies entières qui sont brisées, des territoires annexés et un peuple qui lutte pour sa survie. Reste à savoir si le monde finalement se montrera-t-il à la hauteur de l’urgence congolaise. Sinon, le peuple avec ses dirigeants doivent se libérer et vivre dans un monde voulu par eux mêmes.

 

Mboshi