Déplacés de nouveau : Les personnes contraintes de fuir craignent la faim alors que la violence sévit dans l’est de la RDC

Le Programme alimentaire mondial appelle à des interventions diplomatiques urgentes alors que la deuxième ville de l’est de la République démocratique du Congo est tombée aux mains du M23.

Timusifu, mère de six enfants, fait partie des centaines de milliers de personnes forcées de retourner dans les camps de déplacés qu’elles ont fuis fin janvier dans le Nord-Kivu. PAM/Michael Castofas

La crise dans l’est de la République démocratique du Congo s’aggrave rapidement après que les combattants du M23 se sont emparés de Bukavu, la deuxième ville de l’est de la RDC, quelques semaines seulement après avoir pris Goma.

Les pillages ont gravement perturbé les opérations humanitaires, laissant plus de 450 000 personnes sans abri, sans nourriture et sans eau.

Le Programme alimentaire mondial appelle à un accès humanitaire sans entrave pour alléger ces pressions impossibles. Mais les opérations ne peuvent pas reprendre à l’échelle nécessaire avec deux entrepôts pillés à Goma et la perte de 9 000 tonnes, soit 70 % du stock de nourriture du PAM.

Baruti, un habitant de Bulenga, démonte son abri. PAM/Michael Castofas

Dans toute la RDC, la demande d’aide d’urgence augmente rapidement, avec 26 millions de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire en 2025. Sans solution au conflit dans les provinces orientales, la crise humanitaire et de déplacement ne fera que s’aggraver.

« Les personnes déplacées n’ont pas reçu d’aide depuis six semaines », a déclaré Shelley Thakral, porte-parole du PAM en RDC. « Cela aura un impact sur leur état nutritionnel et leur santé. Il est essentiel de leur apporter de la nourriture. Les gens commencent à manquer de nourriture.

Les nouveaux résidents du camp de Bulengo, près de Goma, ont eu 72 heures pour quitter la zone. PAM/Michael Castofas

Les marchés s’effondrent sous la pression. Près de la moitié des magasins restent fermés et une récente évaluation du marché par le PAM a révélé que le prix de la farine de maïs – l’un des aliments de base de la région – a augmenté de près de 70 pour cent, et que le sel et l’huile d’arachide ont également connu de fortes augmentations.

Un autre facteur critique est le transport. L’aéroport de Goma est fermé depuis plus de deux semaines, coupant une voie d’approvisionnement humanitaire vitale. En 2024, le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), géré par le PAM, a effectué près de 7 000 vols, transportant 44 000 personnes vers 62 destinations, souvent en contournant les routes endommagées ou bloquées.

Un avion de l’UNHAS décolle de l’aérodrome de Bunia en 2023. PAM/Benjamin Anguandia

Mais sans financement supplémentaire, les services de l’UNHAS pourraient être suspendus au-delà de mars 2025, ce qui mettrait en péril l’accès à l’aide humanitaire dans tout le pays. Le PAM a besoin d’urgence de 33,1 millions de dollars pour poursuivre ses activités.

« Nous devons intervenir immédiatement. Nous avons besoin de fonds et de ressources supplémentaires », a déclaré Mme. Thakral.

Les femmes et les jeunes filles en première ligne

Comme beaucoup de personnes déplacées à Bulengo, Francine craint pour la sécurité de sa famille. PAM/Michael Castofas

Avec l’aggravation des conditions de vie, les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus exposées à la violence et à l’exploitation sexuelles. Nombre d’entre elles sont attaquées alors qu’elles sont à la recherche de bois de chauffe et, dans des cas extrêmes, certaines ont recours à des relations sexuelles de survie pour nourrir leur famille. Les ménages dirigés par des femmes sont particulièrement vulnérables.

« Mettre de la nourriture dans les mains des femmes et leur fournir des moyens de subsistance est essentiel pour réduire la violence à l’encontre des femmes et des filles », a déclaré Mme. Thakral.

Le PAM prévoit de distribuer 57 tonnes de nourriture pour aider 11 000 enfants et femmes enceintes ou allaitantes qui risquent de souffrir de malnutrition sévère.

Entre-temps, le PAM a également repris des opérations limitées pour le traitement de la malnutrition et les patients atteints de Mpox dans le Nord-Kivu.

72 heures pour quitter : Les déplacés de Bulengo à travers leurs propres voix

Baruti a peur des réserves de nourriture et du long voyage de retour vers le camp qu’il a fui avec sa famille. PAM/Michael Castofas

Le 9 février, les habitants du camp de Bulengo, près de Goma, ont été sommés de partir dans les 72 heures par le M23. Il s’agissait de leur deuxième déplacement en quelques semaines, car ils faisaient partie des 700 000 personnes déracinées lorsque la ville est tombée aux mains du groupe armé en janvier.

« Nous avons peur de rentrer chez nous », a déclaré à l’époque Tumusifu (son nom de famille n’a pas été divulgué pour des raisons de protection), qui a six enfants en bas âge. « Les combats se poursuivent dans notre village natal. Nous avons faim et nous n’avons pas d’argent pour nous aider ».

Elle a ajouté : « Nous attendons le long de la route parce que nous ne savons pas où aller ». (Elle et sa famille ont depuis rejoint les milliers de personnes qui sont retournées dans des villages « où il y a encore des combats »).

Françoise avec l’un de ses enfants à Bulengo. Le PAM lance un appel de fonds pour aider les familles confrontées à l’aggravation de l’incertitude. PAM/Michael Castofas

« La nourriture est notre plus grand besoin en ce moment. Certains enfants meurent de faim. Il n’y a pas de médicaments car les cliniques sont fermées.

Une autre jeune mère, Françoise, a fui le camp de déplacés dans lequel elle vivait près de Goma avec cinq de ses enfants dans une direction, tandis que son mari a fui dans une autre avec le sixième enfant du couple.

« Je suis actuellement réfugiée dans une école et nous ne nous sommes pas revus depuis », a-t-elle déclaré. « Notre vie est encore plus difficile qu’elle ne l’était dans les camps. Le plus difficile pour nous, c’est la pénurie de nourriture et le manque d’eau. Nous n’avons pas accès à un centre de santé.

« Ce qui se passe actuellement effraie les gens et crée une grande confusion », a déclaré Francine. « Par peur, nous démontons maintenant nos huttes et retournons d’où nous sommes venus.

Mais nous n’avons pas de maisons chez nous, elles sont déjà démolies ou incendiées. Comme vous pouvez le voir, tous nos biens se trouvent le long de la route… Nous avons besoin de paix et d’unité ».

Malgré toutes ces difficultés, les gens rêvent de retrouver les maisons qu’ils avaient avant d’être contraints de vivre dans des camps de déplacés.

« Nous ne choisirons pas une vie de déplacement plutôt que la paix de notre patrie », a déclaré Tumusifu. « Même si nous avons tout perdu- les champs, le bétail – nous avons les compétences nécessaires pour redémarrer.




La Chine condamne les Etats-Unis pour leurs nouvelles restrictions sur les investissements

En excluant les entreprises chinoises et le marché chinois, les Etats-Unis finiront par nuire à leurs propres intérêts économiques et à leur crédibilité internationale, a déclaré lundi Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

M. Lin a fait ces remarques lors d’un point de presse en commentant un mémorandum publié vendredi par les Etats-Unis, qui inclut de nouvelles restrictions sur les investissements bilatéraux avec la Chine.

Dans son mémorandum, la partie américaine a considéré la Chine comme un “adversaire étranger” pour des raisons de sécurité nationale et a imposé diverses mesures discriminatoires, a fait remarquer M. Lin. “Nous le déplorons vivement et nous nous y opposons fermement, et nous avons déposé de sérieuses protestations auprès de la partie américaine.”

Le renforcement des contrôles de sécurité ciblant les investissements chinois aux Etats-Unis frappe gravement la confiance des entreprises chinoises dans les investissements aux Etats-Unis et sape l’environnement commercial américain. L’augmentation des restrictions sur les investissements américains en Chine interfère artificiellement avec la prise de décisions indépendante des entreprises américaines et fausse le flux des échanges d’investissements entre les deux pays, a affirmé M. Lin.

“La Chine exhorte les Etats-Unis à se conformer aux règles internationales en matière d’investissement et de commerce, à respecter les lois de l’économie de marché, ainsi qu’à cesser de politiser et de militariser les questions économiques et commerciales”, a indiqué le porte-parole.

La Chine appelle également les Etats-Unis à cesser de saper les droits légitimes de la Chine en matière de développement, a-t-il ajouté, soulignant que la Chine prendrait toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement ses droits et intérêts légitimes.

En réponse aux restrictions imposées par les Etats-Unis à l’industrie chinoise de la construction navale et à d’autres secteurs connexes, M. Lin a déclaré que les Etats-Unis, poussés par des intérêts politiques nationaux, avaient abusé du mécanisme d’enquête au titre de l’article 301, violant ainsi gravement les règles de l’OMC et endommageant davantage le système commercial multilatéral. “La Chine est fortement mécontente et s’y oppose fermement”, a souligné M. Lin.

“Nous exhortons les Etats-Unis à respecter les faits et les règles multilatérales, et à mettre immédiatement fin à leurs mauvaises actions. La Chine prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a ajouté M. Lin.




Xi déclare que les relations bilatérales montrent que la Chine et la Russie sont de bons voisins et de vrais amis

Le président chinois Xi Jinping a déclaré lundi que l’histoire et la réalité montrent que la Chine et la Russie sont de bons voisins qui ne peuvent être éloignés, et de vrais amis qui partagent le bonheur et le malheur, se soutiennent mutuellement et réalisent un développement commun.

Il a fait ces remarques lors d’un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, à la demande de ce dernier.

M. Xi a indiqué que les deux dirigeants avaient tenu une réunion vidéo avant la fête du Printemps chinois, au cours de laquelle ils ont planifié le développement des relations Chine-Russie tout au long de l’année et renforcé la coordination sur une série de questions internationales et régionales majeures.

Divers départements des deux pays font progresser régulièrement la coopération dans tous les domaines conformément au consensus atteint par les deux dirigeants, notamment en menant des activités pour commémorer le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre antifasciste mondiale, a déclaré M. Xi.

Il a également indiqué que les relations sino-russes bénéficiaient d’une force motrice interne forte et d’une valeur stratégique unique, ajoutant qu’elles ne visaient aucune tierce partie et ne seraient influencées par aucune tierce partie. Les stratégies de développement et les politiques étrangères de la Chine et de la Russie s’inscrivent dans le long terme.

Malgré les changements dans la situation internationale, les relations Chine-Russie se poursuivraient sans encombre, ce qui contribuera à la revitalisation et au développement de l’une et de l’autre, et injectera de la stabilité et de l’énergie positive dans les relations internationales, a-t-il dit.

M. Xi a souligné qu’au début de l’escalade globale de la crise ukrainienne, il avait présenté les “quatre impératifs” et d’autres propositions fondamentales pour résoudre la crise.

En septembre de l’année dernière, la Chine et le Brésil, ainsi que certains pays du Sud global, ont lancé le Groupe des amis pour la paix sur la crise ukrainienne afin de créer une atmosphère et d’accumuler les conditions nécessaires pour promouvoir le règlement politique de la crise, a noté M. Xi.

La Chine est contente de voir la Russie et les parties concernées déployer des efforts positifs pour désamorcer la crise ukrainienne, a-t-il déclaré.




CDH : M. Guterres appelle à ”agir ensemble’’ pour faire progresser les droits humains

Le Secrétaire général des Nations-Unies, António Guterres, a appelé, lundi à Genève, à ‘’agir ensemble’’ pour faire progresser les droits humains, qui sont ‘’l’oxygène de l’humanité’’, mais qui se trouvent ‘’asphyxiés, les uns après les autres’’.

“Les droits humains, sous le coup d’attaques vicieuses, sont dans leurs derniers retranchements”, a affirmé M. Guterres, à l’ouverture de la 58ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), qui se tient jusqu’au 4 avril, citant divers facteurs, notamment les conflits, les inégalités, le changement climatique et les technologies incontrôlables.

“Cette situation représente une menace directe pour tous les mécanismes et systèmes établis de haute lutte au cours des 80 dernières années pour protéger et faire progresser les droits humains”, a-t-il souligné, lors de cette séance inaugurale de la 58è session du CDH, qui connaît la participation de hauts responsables de 128 pays, dont le Maroc, représenté par une délégation conduite par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.

Le patron de l’ONU a relevé que ‘’le Pacte pour l’avenir’’ offre des solutions pour faire progresser les droits humains à travers la paix, le développement, l’état de droit, l’action climatique et une meilleure gouvernance des technologies, mettant, à ce propos, en évidence le lien entre les objectifs de développement durable et les droits humains et soulignant l’importance d’accélérer les progrès vers la réalisation de ces objectifs.

Par ailleurs, M. Guterres a souligné les risques que représentent les technologies en mutation rapide pour les droits humains, appelant à une gouvernance renforcée de ces technologies, notamment l’intelligence artificielle.

“Face à ces menaces, le Pacte numérique mondial rassemble le monde entier pour veiller à ce que les droits humains ne soient pas sacrifiés sur l’autel de la technologie”, a-t-il déclaré, appelant à investir dans l’accès à Internet à un prix abordable, dans les formations au numérique et dans les infrastructures.

Pour sa part, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Philémon Yang, a fait le même constat de la “dégradation drastique des droits humains” sous l’effet des conflits qui font rage dans le monde, soulignant que “même la guerre a des règles (…) et les civils ne doivent jamais être pris pour cible”.

Alors que l’ONU doit célébrer cette année son 80è anniversaire de l’ONU, il a souligné que le Pacte pour l’avenir et ses annexes ouvrent la voie vers un monde ‘’plus juste et équitable’’, un monde où les droits humains sont respectés pour tous.

Le défi maintenant est la mise en œuvre de ce pacte, “une tâche collective qui incombe à tout le monde, y compris les gouvernements et les ONG, a-t-il relevé, notant que dans ce processus les Organisations internationales à Genève doivent jouer un rôle central.

Le président de l’Assemblée générale a, par ailleurs, évoqué les projets actuels qui concernent notamment des discussions sur le travail des enfants, les droits des personnes âgées, les injustices du racisme et du colonialisme, ainsi que le débat annuel de haut niveau sur la prévention du crime qui va porter sur les défis actuels des prisons.

Présidée par l’Ambassadeur Jürg Lauber, Représentant permanent de la Suisse auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, la séance d’ouverture a été également marquée par les allocutions du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk et du ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, dont le pays assure la présidence du Conseil au titre de l’année 2025.

Durant six semaines de cette 58è session, le CDH doit, notamment, examiner plus de 80 rapports présentés par le Secrétariat des Nations Unies et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, par des experts des droits de l’homme et par d’autres organes d’enquête concernant de nombreux thèmes et intéressant la situation des droits de l’homme dans près de quarante pays.

Dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU), le Conseil examinera en outre les rapports portant sur 14 pays.

Outre M. Ouahbi, le Maroc est représenté à ce conclave par l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Zniber, ainsi qu’une délégation de plusieurs départements gouvernementaux et institutions concernés.




CAN 2025 : L’UNIFFAC prête à conquérir l’Afrique

Parmi les 24 équipes engagées dans cette Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, les quatre représentants de l’UNIFFAC – le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale et la RD Congo – nourrissent de grandes ambitions pour cette grand-messe du football africain. L’occasion pour CafOnline.com de faire une revue détaillée des forces en présence et des attentes autour de ces sélections de l’Afrique centrale, qui espèrent briller sur la scène continentale et marquer l’histoire de cette compétition prestigieuse.

Des Lions Indomptables affamés par une sixième étoile

Cameroun

Participations : 20

Meilleures performances : 5 sacres (1984, 1988, 2000, 2002 & 2017)

Dernière performance : Huitième de finale (CAN 2023)

Entre deux Coupes d’Afrique des Nations, le Cameroun a vécu un tournant important avec l’arrivée du tacticien belge Marc Brys à sa tête. Un changement qui n’a pas altéré l’appétit des Lions Indomptables. Lors des phases éliminatoires, les Camerounais ont enregistré 4 victoires et 2 matchs nuls, terminant ainsi en tête de leur groupe. Cette campagne qualificative a également été l’occasion de voir l’émergence de nouveaux talents tels que Carlos Baleba, tandis que d’autres, comme Bryan Mbeumo, ont continué à monter en puissance. Éliminés par le Nigeria lors du “Grand Classique” du football africain (2-0) en huitième de finale lors de la dernière CAN, les Camerounais abordent cette nouvelle édition avec un état d’esprit revanchard et une détermination sans faille. “Nous avons appris de nos erreurs et nous sommes prêts à relever le défi.”, a déclaré Franck Anguissa.

Calendrier des matchs du Cameroun dans le Groupe F

24/12/2025

Cameroun – Gabon, Stade Adrar, Agadir

28/12/2025

Côte d’Ivoire – Cameroun, Stade de Marrakech, Marrakech

31/12/2025

Cameroun – Mozambique, Stade Adrar, Agadir

Des Panthères prêtes à rugir

Gabon

Participations : 8

Meilleures performances : Quart de finale en 1996 & 2012

Dernière performance : Huitième de finale (CAN 2021)

Absent en Côte d’Ivoire, le Gabon sera bien présent au Maroc. Les Panthères, dirigées par leur capitaine Bruno Ecuele Manga, ont l’intention de rattraper le temps perdu et de montrer tout leur potentiel. Avec une équipe rajeunie, dynamique et ambitieuse, elles nourrissent de grandes ambitions et visent une belle performance sur la scène continentale. Lors de la phase qualificative, les hommes de Thierry Mouyouma ont fait preuve de solidité et de détermination, enregistrant 3 victoires, 1 match nul et 2 défaites, se battant jusqu’au bout pour décrocher leur place pour cette nouvelle édition de la CAN.

« Je ne suis pas inquiet. Certes, les adversaires sont des grandes équipes du continent, mais nous avons une équipe jeune, dynamique et ambitieuse, dotée de qualités techniques et offensives, qui peut aller loin dans cette compétition », déclare Patrick Babera Isaac, ministre gabonais des Sports. Fort de ces qualités, il fixe les objectifs de la sélection nationale : « Atteindre au moins les quarts de finale. »

Calendrier des matchs du Gabon dans le Groupe F

24/12/2025

Cameroun – Gabon, Stade Adrar, Agadir

28/12/2025

Gabon – Mozambique, Stade Adrar, Agadir

31/12/2025

Gabon – Côte d’Ivoire, Stade de Marrakech, Marrakech

Le Nzalang Nacional présent pour jouer les trouble-fêtes

Guinée équatoriale

Participations : 4

Meilleure performance : Quatrième en 2015

Dernière performance : Huitième de finale (CAN 2023)

Déroutante, difficile à affronter, implacable, déstabilisante, voici les qualificatifs les plus souvent utilisés pour décrire la sélection équato-guinéenne. Pour la deuxième fois consécutive, Juan Micha et ses hommes participeront à une Coupe d’Afrique des Nations. Les exploits réalisés en terre ivoirienne, notamment cette victoire 4-0 contre les hôtes, résonnent encore dans l’esprit de leurs futurs adversaires. Les Équato-guinéens abordent cette édition marocaine avec sérénité, malgré la présence de l’Algérie dans leur groupe. « Maintenant que nous connaissons notre groupe, cela ne peut être qu’un avantage pour nous. C’est vrai qu’on connaît bien l’Algérie, que nous avons battue en 2022, mais l’équipe a évolué. Ce n’est plus la même équipe », a déclaré Juan Micha à la presse à l’issue du tirage au sort.

Lors de la CAN 2021 (reportée à 2022) au Cameroun, la Guinée équatoriale, qui compte quatre participations à la CAN, avait mis fin à une série d’invincibilité de 35 matchs en battant l’Algérie (1-0) le 16 janvier 2022 au stade de Japoma à Douala. Le match du 31 décembre 2025 sera la quatrième confrontation entre les deux pays, avec un bilan d’une victoire pour chacune des équipes, tandis qu’un match s’est soldé sur un score de parité.

Calendrier des matchs de la Guinée équatoriale dans le Groupe E

24/12/2025

Burkina Faso – Guinée équatoriale, Stade Mohammed V, Casablanca

28/12/2025

Guinée équatoriale – Soudan, Stade Mohammed V, Casablanca

31/12/2025

Guinée équatoriale – Algérie, Stade Prince Moulay El Hassan, Rabat

Des Léopards déterminés à relever le défi

République Démocratique du Congo

Participations : 19

Meilleures performances : 2 sacres (1968 & 1974)

Dernière performance : Quatrième (CAN 2023)

On dit souvent que la quatrième place est la plus décevante pour un compétiteur. Décevante, certes, mais aussi motivante et pleine d’enseignements. En terminant au pied du podium lors de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Côte d’Ivoire 2023, les Léopards en sont sortis renforcés, avec une détermination plus grande que jamais de revenir plus forts.

Bien qu’ils n’aient pas atteint la finale, cette expérience leur a permis d’identifier les axes d’amélioration et de raviver l’esprit de conquête au sein du groupe. Concentrés dès leur qualification pour cette CAN (4 victoires et 2 défaites), les Congolais ont montré un grand caractère et une forte cohésion, des qualités qui les rendent désormais plus affûtés et prêts à relever de nouveaux défis.

« À ce niveau de compétition, rien n’est facile, il faut s’y attendre. Presque toutes les meilleures sélections africaines seront présentes. Chaque match sera une bataille, mais nous avons confiance en notre potentiel », a déclaré Sébastien Desabre, sélectionneur de la RD Congo.

Calendrier des matchs de la République Démocratique du Congo dans le Groupe D

23/12/2025

RD Congo – Bénin, Stade Al Barid, Rabat

27/12/2025

Sénégal – RD Congo, Grande Stade de Tanger, Tanger

30/12/2025

Botswana – RD Congo, Stade Al Barid, Rabat




Younes Zerdouk et la Côte d’Ivoire U-20 : L’heure est venue de briller

La Côte d’Ivoire s’apprête à vivre un moment fort avec la Coupe d’Afrique des Nations U-20 CAF TotalEnergies, une compétition où les jeunes Éléphants auront l’opportunité de briller devant leur public. Malgré une riche tradition footballistique, le pays n’a jamais remporté ce trophée dans cette catégorie. Une anomalie que Younes Zerdouk, sélectionneur de l’équipe U-20, entend bien corriger.

Nommé à la tête de cette génération prometteuse, Zerdouk n’est pas un inconnu dans le paysage du football africain. Après un passage remarqué à la tête des Comores et une expérience au sein du club égyptien Wadi Degla, il se retrouve aujourd’hui face à un défi de taille : bâtir une équipe compétitive, capable non seulement de rivaliser avec les meilleures nations du continent, mais aussi de décrocher une qualification historique pour la Coupe du Monde U-20 au Chili.

Logée dans un Groupe A relevé avec la RD Congo, le Ghana, la Tanzanie et un adversaire d’Afrique centrale à déterminer, la Côte d’Ivoire devra faire preuve de caractère et de régularité pour espérer aller loin dans le tournoi. Mais Younes Zerdouk reste confiant. Il voit en son effectif un mélange explosif de talent, de vitesse et de discipline tactique. Son ambition ? Faire de cette CAN U-20 un tremplin vers les sommets et préparer la relève des Éléphants A.

Dans cet entretien, le technicien franco-marocain dévoile ses ambitions, son approche du football de jeunes et les défis qu’il s’apprête à relever. Entre responsabilité, préparation minutieuse et volonté de bâtir un projet pérenne, Younes Zerdouk affiche une détermination sans faille.

La Côte d’Ivoire a hérité du Groupe A avec la RD Congo, le Ghana, la Tanzanie et la deuxième équipe d’Afrique centrale. Quelles sont vos impressions sur cette poule ?

C’est une poule particulièrement relevée, mais à ce niveau de compétition, il n’y a jamais de matchs faciles. La RD Congo et le Ghana ont des équipes qui sont armées pour ce genre de de compétition. Le Ghana dispose d’une forte tradition en matière de football de jeunes, on se rappelle de ce titre de champion du monde acquis en 2009 avec la génération d’André Ayew. La Tanzanie, quant à elle, a énormément progressé ces dernières années et arrive avec une dynamique positive après son tournoi du CECAFA U-20. Quant à l’équipe d’Afrique centrale qui complétera le groupe, elle aura forcément des atouts à faire valoir. Nous savons que chaque match sera un combat et que nous devrons être prêts à relever le défi.

Vous allez disputer cette compétition à domicile. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

C’est une immense fierté de représenter la Côte d’Ivoire dans une compétition aussi prestigieuse, encore plus lorsque l’on joue à domicile. Évoluer devant notre public est une source de motivation supplémentaire, mais cela nous impose aussi une responsabilité : celle de bien faire, de donner le maximum à chaque rencontre et de répondre aux attentes du peuple ivoirien. Nous savons que nos supporters seront derrière nous et nous devrons leur rendre cette confiance sur le terrain en proposant du beau jeu et en obtenant des résultats.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la Côte d’Ivoire n’a pas encore remporté une CAN U-20. Quelles sont vos ambitions pour cette édition ?

C’est vrai que la Côte d’Ivoire a une grande tradition de football, mais n’a pas encore décroché ce titre chez les U-20. Nous voulons changer cela. L’objectif est clair : aller le plus loin possible. Cependant, nous savons que nous ne serons pas les seuls à viser ce trophée, et il faudra être à la hauteur à chaque match.

Qu’avez-vous prévu pour la préparation de ce tournoi ?

La préparation est une étape clé pour arriver dans les meilleures conditions au tournoi. Nous avons mis en place un plan structuré qui repose sur plusieurs axes : évaluation de l’effectif, mise en place d’une identité de jeu claire et cohésion du groupe. Nous travaillons aussi sur l’aspect physique et mental pour que les joueurs puissent être au maximum de leur potentiel le jour J. Nous faisons en sorte de ne rien laisser au hasard.

Younes, votre visage est bien familier aux experts du football africain. Après avoir été sélectionneur des Comores et de Wadi Degla, en quoi votre expérience sera-t-elle un atout pour cette équipe ivoirienne U-20 ?

Toute expérience accumulée est précieuse, mais le plus important est de savoir l’adapter au contexte dans lequel on évolue. Mon passage aux Comores m’a appris à travailler avec des jeunes joueurs en quête de progression, à leur inculquer des principes de jeu solides et à tirer le meilleur de chaque élément. À Wadi Degla, j’ai découvert une autre approche du football, avec des joueurs qui évoluent dans un cadre professionnel exigeant. Aujourd’hui, avec la Côte d’Ivoire U-20, mon rôle est d’utiliser ces expériences pour bâtir une équipe compétitive et capable de bien performer à domicile.

Vous êtes passé de l’encadrement de professionnels à celui de jeunes talents du football ivoirien et africain. Quelle est votre approche ?

Le football reste le même, que l’on entraîne des professionnels ou des jeunes. Ce qui change, c’est la manière dont on transmet notre message. Les U-20 sont encore en phase d’apprentissage, ce qui signifie qu’ils sont réceptifs et qu’ils ont une grande marge de progression. Mon travail est donc d’instaurer un environnement propice à leur développement, en mettant l’accent sur les détails qui feront la différence au plus haut niveau. L’écoute, l’encadrement et la répétition sont essentiels pour les aider à franchir un palier.

Pouvez-vous nous décrire votre équipe ?

Nous avons un groupe talentueux, avec des joueurs dotés de qualités techniques et physiques très intéressantes. Notre objectif est de mettre en avant nos forces : la vitesse, la créativité et l’intelligence de jeu. Nous voulons une équipe capable de jouer ensemble, d’avoir une vraie connexion sur le terrain et de toujours chercher à progresser.

Vous avez affirmé que l’une de vos ambitions avec les U-20 est de renforcer la transition vers l’équipe A. Quels dispositifs avez-vous mis en place avec le staff des Éléphants ?

Nous travaillons en étroite collaboration avec le staff de l’équipe A, ainsi que la Fédération Ivoirienne de Football, pour assurer une continuité entre les différentes catégories. Ils nous ont partagé leur vision et leur philosophie de jeu, et nous nous alignons sur cette dynamique. Nous voulons préparer nos joueurs à intégrer un jour les Éléphants en leur inculquant dès maintenant des principes qui leur seront utiles au plus haut niveau. La transition doit se faire naturellement, et cela passe par un suivi rigoureux des jeunes talents.

Cette compétition fera également office de qualification pour la Coupe du Monde de la catégorie, prévue au Chili. La Côte d’Ivoire n’y a plus participé depuis 2003. Pensez-vous que cette fois sera la bonne ?

C’est une motivation supplémentaire pour nous. Nous savons que cela fait longtemps que la Côte d’Ivoire n’a pas été présente à ce niveau, et nous voulons changer cette réalité. Nous allons tout donner pour décrocher ce billet pour le Chili. Inshallah, nous y arriverons.




Fin de la guerre à l’Est : un plan en 8 points de l’Adsp Elysé Tshisekedi Kalambay

Le dernier développement de la situation à l’Est de la RDC avec la prise des villes de Goma et de Bukavu par les troupes rwandaises doublées de leurs supplétifs du M23, sur fond des avancées diplomatiques remarquables avec, notamment, la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité et les actions de l’Union européenne, a donné lieu à plusieurs réactions. Parmi ces réactions, celle de M. Elysée Tshisekedi Kalambay, président du Parti politique ADSP (Académie des Démocrates Socialistes et Progressistes).

Selon Elysée Tshisekedi Kalambay, la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est un conflit complexe et prolongé, impliquant de multiples acteurs locaux, régionaux et internationaux. Pour parvenir à une solution durable, plusieurs mesures doivent être envisagées, à savoir : 1. Dialogue politique inclusif : Un dialogue impliquant toutes les parties prenantes, y compris les groupes armés, les communautés locales, le gouvernement congolais et les pays voisins, est essentiel pour établir une paix durable. (Initiative de Nairobi, Processus de Luanda,….) ; 2. Renforcement des institutions : Il est crucial de renforcer les institutions étatiques pour qu’elles puissent assurer la sécurité, la justice et le développement économique dans la région ; 3. Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) : Les programmes de DDR doivent être mis en œuvre pour aider les combattants à déposer les armes et à réintégrer la société civile ; 4. Lutte contre l’exploitation illégale des ressources : La région est riche en ressources naturelles, dont l’exploitation illégale finance souvent les groupes armés. Une meilleure gouvernance et une transparence accrue dans le secteur minier sont nécessaires ; 5. Coopération régionale : Une coopération renforcée avec les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, est essentielle pour résoudre les tensions transfrontalières et couper les soutiens externes aux groupes armés ; 6. Implication de la communauté internationale : La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts de paix, à travers des missions de maintien de la paix, des sanctions ciblées et des pressions diplomatiques ; 7. Justice et réconciliation : La mise en place de mécanismes de justice transitionnelle peut aider à traiter les crimes passés et à promouvoir la réconciliation entre les communautés ; 8. Développement économique et social : Investir dans le développement économique et social de la région peut réduire les inégalités et les frustrations qui alimentent le conflit.

Le président de l’ADSP est d’avis que, bien que complexes et nécessitant un engagement à long terme, ces mesures sus-indiquées sont essentielles pour mettre fin à la guerre à l’Est de la RDC et construire une paix durable.

Moïse Tchombé




Chine : comment le “document central N° 1” apporte plus de revenus pour les agriculteurs

(Note de l’éditeur : Cet article représente le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Les autorités chinoises ont rendu public le “document central N° 1” pour 2025. Ce document fixe les principales orientations à prendre pour renforcer la revitalisation rurale dans le pays. Il est un indicateur des priorités politiques sur lesquelles l’accent devra être mis au cours de l’année et pour l’avenir. C’est une feuille de route qui invite à accorder une importance au secteur agricole et à mettre en valeur le potentiel de développement des zones rurales en Chine.

 

Le pays a engrangé des résultats probants dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural et il faut travailler à consolider ces acquis. En substance, le “document central N°1” stipule la nécessité de renforcer l’efficacité agricole, revigorer les zones rurales, accroître les revenus des agriculteurs, avec en ligne de mire la promotion de la modernisation chinoise. Dans cette perspective, l’innovation et la technologique seront mises à contribution pour booster les secteurs d’activités dans les zones rurales en Chine.

 

Quelles mesures ont été prises pour mettre en œuvre la stratégie de revitalisation rurale ? Ici, je vous donne quelques exemples.

 

À travers les initiatives de la revitalisation rurale, il s’agira de révéler le potentiel des comtés et des villages chinois en fonction des spécificités qu’ils présentent chacun. Le comté de Jinping, dans la province du Guizhou, est un cas d’école avec l’élevage écologique des oies et la confection des équipements de badminton. Grâce à une meilleure organisation de ces deux activités, les habitants de cette localité ont considérablement augmenté leurs revenus et amélioré leurs conditions de vie. Chaque année, ce sont des centaines de personnes qui sortent de la pauvreté grâce à l’élevage des oies et à la fabrication des balles de badminton. 16 mille éleveurs d’oies gagnent bien leurs vies grâce à leur activité. Chaque jour, à Jinping, ce sont également 100 mille balles de badminton qui sont expédiées vers toutes les régions de Chine et d’autres pays. Jinping présente désormais un visage prospère qui rime avec bien-être des populations. Ce sont autant de succès en milieu rural que le “document central N°1” exhorte à consolider davantage.

 

Par le biais de parcs industriels avantageux et de pôles industriels, il faut implémenter un nouveau modèle de développement rural en exploitant judicieusement les ressources locales. C’est le cas de Hotan, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, situé à la limite sud du désert du Taklamakan, où a été développée agriculture efficace et économe en eau grâce à l’énergie solaire. 1000 serres ont servi à la production de fraises et de fruits de ginseng de qualité. Dans la province du Shichuan, l’industrie traditionnelle du colza a été développée pour booster le tourisme local. De nos jours, les fondues chinoises et les fleurs de colza attirent de nombreux touristes dans cette province.

 

Au-delà d’insuffler une nouvelle énergie dans les potentialités des zones rurales, la consolidation des résultats en matière de lutte contre la pauvreté est une dimension de la revitalisation rurale en Chine. Dans la province du Yunnan, une approche, qui intègre à la fois l’assistance en la matière et la dynamique de développement endogène, permet de renforcer les acquis des populations sorties de la pauvreté. Dans le district de Huize, 4 000 mètres carrés de terrain dans un quartier seront transformés pour implanter des ateliers standardisés qui offrira à terme 600 emplois aux locaux.

 

L’idée d’un développement partagé qui implique une revitalisation des campagnes doit se poursuivre en Chine pour soutenir les efforts en matière de lutte contre la pauvreté. L’innovation et la technologie seront les bras solides de la modernisation chinoise avec une attention particulière sur la valorisation des potentialités des zones rurales. Les réformes rurales doivent être poursuivies pour non seulement accélérer la modernisation, mais aussi pour transformer qualitativement le visage des campagnes chinoises.




Sud-Kivu : Reprise timide des cours à Bukavu ce lundi

Initialement prévue pour ce lundi 24 février 2025, la reprise des activités scolaires à Bukavu s’est déroulée dans un climat d’hésitation, en particulier dans certaines écoles primaires et secondaires.

Si les enseignants ont répondu massivement à l’appel des autorités les invitant à reprendre les cours sans condition, la présence des élèves a été bien plus timide. En cause, la peur persistante liée aux rumeurs et aux tensions résultant de la présence de l’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) dans la région.

 

Entre précautions et incertitudes

 

Alors que certains élèves du primaire ont bravé leurs craintes et se sont rendus en classe, d’autres ont été retenus à la maison par leurs parents. “Nous sommes toujours habités par une peur totale. Il est difficile d’envoyer les enfants à l’école alors que notre quartier est encore marqué par des pillages, des actes de violence nocturnes et une insécurité routière constante”, explique François Ndume, parent d’élève au Complexe Scolaire ALPHA1 de Panzi.

 

Malgré ces réticences, plusieurs chefs d’établissements secondaires assurent avoir tout mis en œuvre pour inciter les parents à envoyer leurs enfants en classe. “Nous avons collaboré avec les églises et les médias pour sensibiliser les parents, mais les résultats restent mitigés”, confie Victor Mihigo, préfet des études à l’Institut Technique Avenir de Panzi.

 

Une reprise contrastée selon les établissements

 

Certains établissements, à l’instar de l’école primaire Mère Térèse de Buhozi, ont connu une présence quasi inexistante des élèves en matinée. “Nous sommes arrivés à l’école avant les enfants, et ce n’est qu’en fin de matinée que quelques-uns ont fait leur apparition”, regrette Elias Aganze Murhabazi, enseignant de quatrième année.

 

D’autres écoles, comme le Complexe Scolaire ALPHA2, ont connu un démarrage plus effectif avec des cours entamés dès 8h30. Son préfet des études, Aimé Lwamungu, exprime sa gratitude envers les autorités pour cette reprise, tout en exhortant chacun à prendre la scolarité au sérieux.

 

Des évaluations pour les présents, des absences remarquées

 

Pour certains enseignants, la reprise ne devait pas se faire sans discipline : plusieurs ont organisé des évaluations afin de tester les connaissances des élèves présents et de sanctionner les absences injustifiées. Cependant, les écoles catholiques ont été particulièrement affectées par l’absence d’une grande partie de leurs élèves et même de certains enseignants.

 

Le Complexe Scolaire Antonino Manzoti, situé à Panzi, a enregistré une fréquentation irrégulière malgré un appel à la reprise lancé par le curé de la paroisse. “Nous avons été déçus de voir si peu d’élèves répondre à l’appel. Mais nous espérons que la tendance s’inversera dès demain”, confie André Mihigo, un des responsables scolaires.

 

Un besoin urgent de sensibilisation accrue

 

Face à cette reprise timide, l’urgence est aujourd’hui à l’intensification des campagnes de sensibilisation. “Il est primordial que les parents prennent conscience de l’importance de l’éducation et encouragent leurs enfants à reprendre le chemin de l’école”, insistent les responsables scolaires.

 

Alors que la situation sécuritaire reste une préoccupation majeure, seule une mobilisation collective pourrait garantir un retour à la normale dans les établissements scolaires de Bukavu.




Beni/Nord-Kivu : Une attaque rebelle fait un mort et des dégâts matériels importants à Kokola 

Des hommes armés identifiés comme les terroristes ADF/ MTM ont signé une incursion dans la nuit du samedi au dimanche 23 février à k

Kokola, une entité du groupement Bambuba Kisiki, territoire de Beni au Nord-Kivu.

Au cours de cette attaque, une personne a trouvé la mort alors que 2 autres ont été blessées à côté des plusieurs maisons de commerce pillées par les assaillants.

 

Contacté, Heshima Riperali, président de la société civile de Kokola confirme la nouvelle. Il plaide pour la traque de ces djihadistes. Entre-temps, cet acteur de la société civile exhorte la population de demeurer vigilante.

 

Il sied de noter que cette énième attaque rebelle intervient quelques jours après l’alerte faite par la société civile d’Eringeti, une localité voisine de Kokola sur la présence des assaillants.

 

Alain wayire, Beni