Session ordinaire de mars 2025: Sama Lukonde réunit autour de lui les membres du Bureau sur les aspects préparatoires

La session ordinaire de mars 2025 qui s’ouvre ce samedi 15 mars intervient dans un contexte très particulier, marqué par l’agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC dans l’Est de la RDC. A la suite de cette situation, des milliers de Congolais se retrouvent réfugiés dans des pays limitrophes ou déplacés internes dans leur propre pays. Le Parlement devra certainement jouer un rôle important en cette période de crise où la RDC fait face à une menace existentielle.

C’est dans cette optique que le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a réuni, vendredi, autour de lui, tous les membres de son Bureau pour passer au peigne fin des questions spécifiques liées à cette session ordinaire.

Le Bureau du Sénat entend travailler durant cette session sur des matières précises, essentiellement les questions sécuritaires, la diplomatie parlementaire pour appuyer le Président de la République dans sa quête de la paix sur toute l’étendue du pays mais aussi exercer le contrôle parlementaire.

L’Honorable président Jean Michel Sama Lukonde et toute son équipe sont désormais prêts à relancer les activités du Sénat dès ce samedi 15 mars 2025.




L’armée israélienne restera “indéfiniment” aux points stratégiques dans le sud du Liban, selon le ministre de la Défense

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que l’armée israélienne maintiendra “indéfiniment” sa présence sur cinq sites stratégiques dans le sud du Liban, indépendamment des négociations en cours sur les 13 points de frontière contestés.

Lors d’une évaluation de la sécurité effectuée jeudi avec le chef d’état-major de l’armée, Eyal Zamir, et d’autres hauts responsables militaires, M. Katz a souligné que l’armée continuera d’occuper ces cinq positions, qui contrôlent la zone tampon au Liban, afin de protéger les communautés du nord d’Israël.

“Cette décision est totalement indépendante de toute négociation future concernant les points de frontière contestés”, a déclaré son bureau dans un communiqué, ajoutant que M. Katz a demandé à Tsahal de renforcer ses positions sur ces sites stratégiques et de se préparer à un déploiement prolongé.

Depuis le 27 novembre 2024, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban est en vigueur, mettant fin aux affrontements prolongés entre le Hezbollah et Israël déclenchés par le conflit de Gaza.

En dépit de cet accord, l’armée israélienne effectue occasionnellement des frappes au Liban, prétendant viser les “menaces” posées par le Hezbollah. Les forces israéliennes restent également présentes dans plusieurs endroits stratégiques du Liban, malgré la date limite de retrait fixée au 18 février par l’accord.




Le Hamas accepte de libérer un otage de nationalité américaine

Le Hamas a déclaré vendredi qu’il avait donné aux médiateurs son accord pour libérer l’otage israélo-américain Edan Alexander et les dépouilles de quatre autres otages.

Dans un communiqué, le Hamas a annoncé que sa délégation, qui a reçu jeudi une proposition des médiateurs pour reprendre les négociations, a soumis sa réponse vendredi matin. Cette réponse comprenait un accord pour la libération d’Edan Alexander, qui possède la nationalité américaine, et des corps de quatre autres personnes ayant la double nationalité.

“Le mouvement affirme qu’il est tout à fait prêt à entamer des négociations et à parvenir à un accord global sur les questions de la deuxième phase (de l’accord de cessez-le-feu à Gaza), appelant l’occupant à remplir pleinement ses obligations”, indique le communiqué.

Cette annonce fait suite aux rencontres qui ont eu lieu au début du mois entre les responsables du Hamas et l’équipe américaine de négociation sur les otages et qui auraient porté sur la libération d’Edan Alexander.

Un accord de cessez-le-feu a été conclu en janvier pour mettre fin au conflit à Gaza. Au cours de la phase initiale de six semaines, certains otages ont été libérés et Israël a facilité l’aide humanitaire et le retour des Palestiniens déplacés.

Cependant, les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une seconde phase après l’achèvement de la première le 1er mars, mettant un terme à l’échange de prisonniers contre des otages et à l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza. Le 9 mars, le ministre israélien de l’Energie, Eli Cohen, a ordonné l’arrêt de la fourniture d’électricité israélienne à Gaza, suscitant l’inquiétude et la condamnation à travers le Moyen-Orient.




L’Iran condamne les nouvelles sanctions américaines visant plusieurs personnes, navires et entreprises liés aux exportations de son pétrole

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a condamné vendredi les nouvelles sanctions américaines visant plusieurs personnes, navires et entreprises liés aux exportations de pétrole iranien.

Le ministère a indiqué que cette décision intervenait un jour après que le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor américain a désigné le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, ainsi que plusieurs entreprises et navires liés à la “flotte fantôme” utilisée pour contourner les sanctions.

M. Baghaei a rejeté les affirmations des Etats-Unis selon lesquelles ils seraient prêts à négocier avec Téhéran, affirmant que les sanctions prouvent l’hostilité de Washington à l’égard du développement et du bien-être de l’Iran.

Il a déclaré que l’Iran tiendrait le gouvernement américain responsable des retombées de ce qu’il a qualifié de mesures unilatérales et illégitimes, ajoutant que ces mesures violaient le droit international.

Depuis son entrée en fonction en janvier, le président américain Donald Trump a appelé à plusieurs reprises l’Iran à négocier sur son programme nucléaire tout en maintenant en place les sanctions réimposées après le retrait des Etats-Unis en 2018 de l’accord nucléaire de 2015.

En juillet 2015, Téhéran a signé le Plan d’action global commun (PAGC) avec le Royaume-Uni, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et les Etats-Unis, acceptant des restrictions sur son programme nucléaire en échange d’un allègement des sanctions.

Après le retrait des Etats-Unis et le rétablissement des sanctions en mai 2018, l’Iran a renoncé à certains de ses engagements nucléaires et les efforts pour relancer l’accord sont depuis au point mort, les responsables iraniens insistant sur le fait que les négociations ne peuvent avoir lieu sous la pression continue des sanctions.




Les Etats-Unis renforcent les sanctions contre les secteurs pétrolier, gazier et bancaire de la Russie

Les Etats-Unis renforcent les restrictions imposées aux secteurs pétrolier, gazier et bancaire de la Russie en limitant leur accès aux systèmes de paiement américains, selon la chaîne américaine CBC News.

Les Etats-Unis renforcent les restrictions imposées aux secteurs pétrolier, gazier et bancaire de la Russie en limitant leur accès aux systèmes de paiement américains, selon la chaîne américaine CBC News.

Le département du Trésor américain a mis fin mercredi à une exemption de 60 jours introduite par l’administration Biden en janvier, qui permettait de poursuivre certaines transactions énergétiques impliquant des banques russes sanctionnées, a rapporté CBC News. La dérogation ayant expiré, ces banques ne peuvent plus utiliser les systèmes de paiement américains pour les grandes transactions énergétiques.

Le resserrement de l’accès aux systèmes bancaires américains rend plus difficile l’achat de pétrole russe par d’autres pays, ce qui pourrait faire grimper le prix du baril de pétrole de cinq dollars.

Le durcissement des restrictions intervient alors que l’administration de Donald Trump tente de convaincre la Russie d’accepter une proposition de cessez-le-feu de 30 jours pour mettre fin au conflit russo-ukrainien.




La Chine exhorte le Japon à faire preuve de prudence en matière de sécurité militaire

Un porte-parole militaire chinois a exhorté vendredi le Japon à tirer les leçons de l’histoire et à faire preuve de prudence dans le domaine de la sécurité militaire.

Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, a fait ces remarques lors d’une conférence de presse en réponse à une question des médias concernant la révélation par le Japon de la mise au point d’un nouveau missile balistique d’une portée de 3.000 km.

Ces dernières années, le Japon s’est davantage engagé sur la voie de l’expansion militaire, une démarche dangereuse et contraire à la volonté du peuple, a affirmé M. Zhang.

Le porte-parole a rappelé que cette année marquait le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre antifasciste mondiale. Il a exhorté le Japon à contribuer davantage à la paix et à la stabilité régionales, et à gagner la confiance de ses voisins asiatiques ainsi que de la communauté internationale par des actions concrètes.

Il a également été interrogé sur la récente navigation d’un navire japonais dans le détroit de Taiwan, ainsi que sur les récentes déclarations des responsables japonais de la défense concernant les “graves préoccupations” suscitées par les activités militaires chinoises à proximité du Japon.

“Nous nous opposons fermement à tout pays qui sème le trouble dans le détroit de Taiwan, qui porte atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine, ou qui envoie des signaux erronés aux forces séparatistes recherchant l”indépendance de Taiwan'”, a rappelé M. Zhang.

Il a également exprimé son opposition catégorique aux accusations infondées du Japon concernant les exercices militaires réguliers de la Chine.

Les activités de l’armée chinoise dans les zones maritimes et aériennes concernées sont légitimes, raisonnables et irréprochables. Elles sont entièrement conformes au droit international et aux pratiques internationales, a-t-il conclu.




Chine : le commerce du Hunan avec l’Afrique en hausse de 8,4% au cours des deux premiers mois de cette année

Les échanges commerciaux entre la province chinoise du Hunan (centre) et l’Afrique ont atteint 8,07 milliards de yuans (environ 1,12 milliard de dollars) au cours des deux premiers mois de l’année, marquant une progression de 8,4% sur un an, selon les douanes de Changsha.

Les exportations du Hunan vers l’Afrique ont totalisé 4,68 milliards de yuans (650 millions de dollars), enregistrant une hausse de 60,7% en glissement annuel. Les entreprises privées ont constitué la majeure partie des échanges, avec un volume commercial de 6,82 milliards de yuans (950 millions de dollars), en hausse de 4% et représentant 84,4% du total. Les exportations de produits électromécaniques et de biens à forte intensité de main-d’œuvre ont poursuivi leur croissance.

L’Afrique du Sud demeure le premier partenaire commercial du Hunan sur le continent, suivie par la République démocratique du Congo et le Nigeria.

Ces dernières années, la province a renforcé ses échanges avec l’Afrique, multipliant les initiatives pour favoriser la coopération avec les pays africains. Lancée en 2019, l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique s’est tenue à trois reprises et est devenue une plateforme clé des relations économiques et commerciales entre la Chine et l’Afrique.




Malole-TPM : Les Corbeaux rejouent ce dimanche

Les Corbeaux sont arrivés à Kananga ce vendredi 14 mars à midi. A bord d’un régulier de CAA, c’est une délégation de 34 personnes (dont 21 joueurs) qui a effectué le voyage au chef-lieu de la province du Kasaï-Central.

Le TPM sera reçu dimanche 16 mars à 15h00 par l’AS Malole qui était dans le même vol que les Corbeaux après leur succès à Lubumbashi, mercredi, devant Bazano 0-1.

Dans le groupe de Kananga, le coach a rappelé Dieubéni Ndongala qui a purgé sa suspension d’un match. Ernest Luzolo s’est remis de sa blessure et fait partie du groupe, Josué Mungwengi et Satala SAIDI sont rappelés pour pallier aux absences de Ousseini Badamassi et Oscar Kabwit qui partent en sélections. Gloire Mujaya pas à 100% est resté à Lubumbashi comme Mor Talla Mbaye.




La conférence des présidents confirme la rentrée parlementaire pour le samedi 15 mars

Après trois mois de vacance parlementaire, les Députés nationaux reprennent le chemin de l’hémicycle le samedi 15 mars 2025.

La Conférence des Présidents, tenue la veille, a validé l’avant-projet du calendrier des travaux prévus pour cette session. Selon le Rapporteur de l’Assemblée Nationale, le Professeur Jacques Djoli, cette session sera essentiellement consacrée aux réformes législatives majeures. Cette session ordinaire, principalement législative, s’annonce décisive pour l’avenir institutionnel du pays, d’autant plus que la RDC fait face à l’agression de son voisin, le Rwanda, et de ses supplétifs du M23/AFC, qui occupent une partie du territoire national. Au cours de cette session, la Commission Défense et Sécurité présentera son rapport d’intersession contenant des recommandations stratégiques pour restaurer l’intégrité territoriale du pays.

Rappelons que Cette rentrée parlementaire intervient dans un contexte marqué par d’importants enjeux politiques et sociaux.

Le rapporteur a précisé que la plénière débutera à 13h et que l’ouverture se fera dans un cadre solennel. Il a insisté sur le respect des dispositions constitutionnelles et de l’ordre établi.




Initiative Lourenço : ni Processus fusionné de Luanda et de Nairobi, ni Résolution 2773 de l’Onu ! 

L’encre du communiqué du 11 mars 2025 de la Présidence de l’Angola commençait à peine à sécher et le débat à la kinoise à enfler qu’une date était déjà annoncée pour la réunion de prise de contact entre la délégation du Gouvernement de la République et la délégation du M23-AFC à Luanda : le 18 mars prochain. Comme pour signifier particulièrement à Kinshasa qu’il n’a désormais pas à continuer de compter sur elle, la SADC, réunie en sommet extraordinaire par visioconférence le jeudi 13 mars, a décidé du retrait de ses troupes déployées sur le territoire congolais dans le cadre de sa Force régionale. De quoi démotiver les troupes sud-africaines et burundaises présentes pourtant en RDC dans le cadre de la coopération bilatérale. Bref, la RDC se retrouve (comme) seule.

Il va falloir se préparer à d’autres couacs

Que va-t-il se passer d’ici au 18 mars 2025 ? Il y a déjà la position positive du principal acteur en la personne du chef de l’Etat congolais : Félix Tshisekedi. Pendant que certains boutefeux suggestionnent la contestation du schéma angolais, le Chef de l’Etat s’est congolais s’est prononcé clairement. «Cette démarche qu’il assume pleinement et avec détermination témoigne de la volonté de l’Angola d’accompagner notre région vers une sortie de crise. Il est crucial que les décisions prises à cette occasion se traduisent rapidement en actions concrètes sur le terrain», ont affirmé ses services le jeudi 13 mars. Ça, c’est côté jardin.

Côté cour, le miracle serait la non répétition de l’histoire. La “tradition” installée depuis l’Afdl en 1996 est de voir la veille de chaque rencontre importante entre belligérants la prise ou la reprise d’une ville ou d’une localité. On l’avait vécu par exemple le 10 juillet 1999 lors de la signature de l’Accord de Lusaka. Ce jour-là, pendant que la délégation gouvernementale s’était retrouvée avec des facilitateurs et des témoins, le Rcd et le Mlc s’étaient organisés, eux, pour être absents. Ils étaient en train de s’emparer d’autres contrées parce que le poids des territoires occupés était érigé en critère de participation aux négociations. Cette “tradition” s’était manifestée jusqu’à la veille et même pendant le Dialogue Intercongolais à l’étape de Sun City. La prise de Moliro était intervenue le 16 mars 2002 alors que le round de Sun City s’était ouvert le 25 février !

La “tradition” va se confirmer sous le Cndp et, plus tard, le M23 première version.

Ainsi, quand on verra les Fardc avec les Wazalendo ou la coalition M23-AFC avec l’armée rwandaise bouder un rendez-vous et prendre des nouveaux coins du pays, c’est dans la tactique des négociations. De même que la surenchère. C’est le cas avec le communiqué du 13 mars 2025 du M23-AFC évoquant “L’absolue nécessité que M. Tshisekedi exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement pour des négociations directes avec notre organisation”.

D’aucuns pourraient y trouver matière à blocage. Effectivement, ça l’est. Il va falloir se préparer à d’autres couacs.

De un, de deux, de trois

Le premier pourrait être celui du cadre de la rencontre du 18 mars 2025.

Pour le Gouvernement – à différencier du Président de la République – c’est le Processus de Nairobi aujourd’hui fusionné avec celui de Luanda. C’est aussi la résolution 2773 (2025) du 21 février 2025 du Conseil de sécurité de l’Onu.

Pourtant, à la lecture pragmatique des enjeux sur le terrain, il se révèle que le Processus fusionné est encore au stade informel, cela en attendant sa formalisation par le prochain sommet conjoint EAC-SADC.

Partant, l’Initiative Lourenço (terme employé pour établir la distinction avec le Processus de Luanda) semble se passer de ce cadre. Ceci de un.

De deux, les exigences du Conseil de sécurité sont (comme) mises entre parenthèses. Personne de raisonnable ne voit aujourd’hui le M23-AFC, par exemple : “se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, y compris les voies terrestres et lacustres, et annuler complètement la mise en place d’administrations parallèles illégitimes sur le territoire de la RDC, et que ce retrait ne sera pas entravé”.

Cette exigence a d’ailleurs tout du copier-coller des dispositions antérieures du même Conseil de sécurité de l’Onu avec l’Afdl, le Rcd, le Mlc et le Cndp. C’est vrai qu’avec le M23 première version, une exception s’était produite. Après avoir pris Goma le 20 novembre, ce groupe armé avait cédé aux pressions internes et externes. Il s’en était retiré le 1er décembre 2012.

Pourquoi l’exception aujourd’hui ? La réponse est à chercher peut être dans les succès diplomatiques engrangés par Kinshasa.

De trois, la lecture “pragmatique” de l’Initiative de Luanda doit aussi prendre en compte la déclaration du Président angolais la veille du sommet ordinaire de l’Union africaine ! Joao Lourenço a renoncé à sa mission de facilitation dans le cadre du Processus de Luanda d’ailleurs fusionné avec celui de Nairobi. “Il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali», a-t-il déclaré dans une interview à Jeune Afrique publiée le 13 février 2025.

On pourrait en déduire que s’opérant en dehors du Processus de Luanda et de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’Onu, l’Initiative Lourenço obéit à d’autres considérations.

Pour une communication politique de suffisamment avertie

Lesquelles, par exemple ? On peut supposer le “Corridor de Lobito” qui va de l’Angola au…Rwanda en passant par la Zambie avec pour axe central la RDC. Précisément la partie orientale. ” Nous pouvions travailler au développement d’un embranchement du couloir de Lobito si nous parvenions à stabiliser l’Est de la RDC. Un cadre bien négocié par les parties existe. Il était sur la bonne voie (…) Le Rwanda a fait marche arrière», déplorait sur RFI Molly Phee, secrétaire d’État adjointe sortante pour l’Afrique, dans une interview publiée le 18 janvier 2025.

Au moment où il veut renouer avec Washington pour l’exploitation des minerais stratégiques, Kinshasa doit participer activement à la stabilisation de cette partie.

Aussi, Luanda lui est-il utile, très utile dans cette perspective. Après tout, le leadership de Joao Lourenço y est reconnu, surtout avec en sus son mandat de président en exercice de l’Union africaine.

“À l’échelle régionale, les États-Unis ont soutenu l’émergence de l’Angola en tant qu’acteur africain clé, notamment comme chef de file du processus de Luanda, dont le but est de résoudre les tensions entre le Rwanda et la RDC”, lit-on dans une publication d’ISS (Institut d’ Etudes de Sécurité) sous le titre ” Les États-Unis resserrent les liens avec l’Angola”.

Pour rappel, en décembre 2023, Joe Biden qualifiait ce corridor du «plus grand investissement ferroviaire américain jamais réalisé en Afrique» ; le coût estimé étant entre 1 et 2 milliards de dollars.

Comme on peut bien s’en rendre compte, il est quasiment impossible de se passer de Luanda dans le contexte actuel.

C’est la raison pour laquelle la communication politique de Kinshasa doit être suffisamment avertie, de façon à se focaliser sur l’essentiel, en l’occurrence le retour à la paix, à un prix certes raisonnable.

En 2013, les réseaux sociaux n’avaient pas l’influence qu’ils ont actuellement. Ils peuvent semer le doute et faire ruiner les avancées réalisées.

Avec les intérêts tractés par l’Initiative Lourenço, tout obstacle à sa réalisation pourrait se révéler fatal…

PROCHAINEMENT : “AVEC LUANDA, LA RDC FACE À 3 DIALOGUES INCONTOURNABLES”

Omer Nsongo die Lema