Congo-Brazzaville : Les taxes écrasantes menacent les petites entreprises

La République du Congo, riche de son potentiel entrepreneurial, se trouve aujourd’hui confrontée à un enjeu majeur : l’inflation des taxes qui pèse lourdement sur les petites et moyennes entreprises (PME). À peine une boutique ouverte, les entrepreneurs sont submergés par un véritable déluge de charges fiscales et administratives. Cette situation met en péril non seulement l’avenir des individus ambitieux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat, mais également celui de l’économie nationale tout entière.

Les jeunes, qui représentent une grande part de la population congolaise, doivent avoir des opportunités équitables pour s’engager dans des projets qui leur tiennent à cœur. Pourtant, comment peuvent-ils être encouragés à prendre des risques et à innover lorsque la première étape, celle qui consiste à établir un commerce, est déjà entravée par des taxes excessives et des réglementations complexes ? L’État, censé être un partenaire de soutien, semble malheureusement se transformer en un obstacle majeur.

Il est indéniable que les PME sont le moteur de l’économie. Elles créent des emplois, stimulent l’innovation et dynamisent les marchés locaux. Cependant, face à une fiscalité écrasante et à des frais exorbitants, ces petites entreprises peinent à survivre. En effet, plusieurs études montrent que beaucoup d’entre elles ferment leurs portes dans les trois premières années d’activité, incapables de faire face à la pression fiscale ainsi qu’aux coûts opérationnels accumulés par une bureaucratie lourde.

Il est impératif que le gouvernement congolais reconsidère sa politique fiscale à l’égard des PME. Au lieu de pénaliser les petits entrepreneurs avec des taxes sévères, il devrait leur fournir un environnement propice à leur croissance. Cela passe par une réduction significative des charges fiscales, une simplification des démarches administratives et un accompagnement financier pour aider les jeunes entrepreneurs à se développer sereinement.

Donnons aux petites entreprises la chance de prospérer en leur permettant de se concentrer sur leur croissance plutôt que sur la survie. Une telle réforme n’apporterait pas seulement un souffle nouveau aux entrepreneurs, mais renforcerait également l’économie nationale et améliorerait le climat des affaires en du pays. En investissant dans les petits acteurs économiques, la République du Congo pourrait voir naître une génération d’entrepreneurs prospères, prêts à faire briller le pays sur la scène internationale.

Les jeunes doivent croire en leur potentiel et en leur capacité à changer les choses. Mais cela nécessite également un engagement fort de l’État pour créer un cadre dans lequel chacun peut réussir sans être étouffé par des taxes injustes. L’entrepreneuriat n’est pas qu’un rêve ; c’est une réalité viable, à condition que les conditions soient réunies pour qu’il puisse éclore et prospérer.

De Brazzaville, Roch Bouka




Notre action en 2025 : un tournant stratégique pour un partenariat renforcé

Le contexte actuel d’aggravation de la crise dans l’Est du pays, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu notamment, ainsi que les risques de conflagration au niveau sous-régional, mettent en péril la trajectoire de développement du pays et affectent les populations et les communautés dans les zones concernées. Le Système des Nations Unies est très préoccupé par la situation et demeure aux côtés du gouvernement, dans le cadre de notre partenariat habituel, consacré par le Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD), pour apporter le soutien nécessaire à la mise en oeuvre des priorités de développement du pays et à la concrétisation de son ambition d’être un pays solution à la crise climatique et au défi de la transition énergétique mondiale.

Dans cette perspective, l’année 2025 marque un moment important car elle est à la fois celle du début d’un nouveau cycle de coopération avec le Gouvernement (2025-2029), et une étape cruciale vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. Forts des enseignements du cycle précédent, d’une analyse approfondie de la situation du pays, et d’une cartographie de la présence et des compétences des Nations Unies en RDC, nous avons une ambition claire : innover et mieux aligner notre soutien aux priorités nationales et aux politiques publiques transformatrices, pour maximiser l’impact sur la trajectoire de développement dans les mois et années à venir.

Un Cadre de Coopération restructuré et innovant

Le Cadre de Coopération (2025-2029) n’est pas qu’un simple document de référence. Il s’agit d’une feuille de route ambitieuse, co-construite avec le Gouvernement et les partenaires, pour accompagner la RDC dans la réalisation de son Programme national stratégique de développement (PNDS) et sa vision pour l’accélération des objectifs de développement durable (ODD).

Ce cadre repose sur quatre axes majeurs :

-Une croissance économique inclusive pour dynamiser l’emploi et la création de richesses ;

-Une gouvernance efficace pour renforcer les institutions et l’État de droit ;

-Un accès élargi aux services sociaux de base pour garantir des conditions de vie dignes à tous ;

-Une gestion durable des ressources naturelles pour préserver l’environnement et prévenir les conflits.

Ces priorités ont également, parmi leurs objectifs, d’amplifier les efforts visant à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits et des vulnérabilités persistantes notamment la fragilité institutionnelle, les tensions foncières et communautaires, l’exploitation des ressources naturelles ainsi que les flux financiers.

Vers une action plus coordonnée et plus efficace

Pour maximiser notre impact, nous avons adopté les principes clés suivants :

•Renforcer notre expertise en matière d’appui-conseil et dialogue politique avec le Gouvernement, notamment dans les domaines de l’efficacité des politiques publiques et de la mobilisation des ressources domestiques ;

•Améliorer l’approche ‘’One UN’’ en favorisant les synergies entre agences pour une réponse intégrée et cohérente aux priorités nationales ;

•Contribuer aux efforts visant à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, ou noeuds gordiens ;

•Appuyer à l’échelle l’opérationnalisation du nexus développement/humanitaire/paix ;

•Créer une plus grande convergence géographique à travers des programmes conjoints et multi-bailleurs ciblant les vulnérabilités multidimensionnelles des populations, la pression sur les ressources naturelles et la paix.

Un ancrage territorial renforcé

Pour une plus grande cohérence de nos actions et un partenariat renforcé sur le terrain, nous avons également initié, en 2024, un mécanisme de coordination provinciale avec la mise en place de huit Équipes provinciales des Nations Unies, mono ou multi-provinciales.

A ce jour, sept équipes sont déjà opérationnelles dans les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu, du Tanganyika, de l’Ituri, du Haut-Katanga (incluant le Haut-Katanga, le Lualaba et le Haut – Lomami), du Kasai Central (incluant le Kasaï, le Kasaï Central, Le Kasaï Oriental, le Lomami et le Sankuru), et de l’Equateur (incluant l’Equateur, le Nord Ubangi, le Sud Ubangi, la Tshuapa et la Mongala). Une équipe provinciale sera également établie dans la Tshopo (couvrant la Tshopo, le Haut Uele et le Bas-Uele).

Cette approche vise à maintenir la même dynamique au niveau national qu’en province, se basant sur une planification et des interventions coordonnées, engageant toutes les entités représentées au niveau provincial. Ces équipes faciliteront aussi le dialogue sur le terrain avec les autorités, la société civile et les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé.

Un engagement renouvelé pour 2025 et au-delà

Le succès de ce cadre de coopération repose sur un engagement collectif. Avec le Gouvernement et nos partenaires nationaux, avec l’appui et en pleine coordination et collaboration avec les Partenaires Techniques et Financiers, nous devons accélérer l’action, renforcer l’innovation et adapter nos stratégies aux défis du pays. Notre ambition reste la même : transformer les défis en opportunités et accompagner la RDC vers un avenir plus stable, prospère et inclusif, sans laisser personne de côté.

Notre seul objectif est de contribuer efficacement à l’ancrage des conditions propices à un développement durable, inclusif et résilient en RDC.




Lutte contre la criminalité à Kinshasa : Les chefs d’unités de la police exhortés à l’efficacité 

Le Commissariat provincial de la police nationale congolaise, ville de Kinshasa a appelé les différents chefs d’unités à redoubler d’efforts et de vigilance afin d’être efficaces sur le terrain, dans l’optique de lutter efficacement contre la criminalité dans la capitale.

Cet appel du général Blaise Kilimbalimba leur a été transmis par le commissaire supérieur Faustin Numbi, au cours d’une causerie morale organisée au Stade des Martyrs de la Pentecôte ce vendredi 14 mars 2025. Ce, avant le déploiement des troupes sur terrain pour des opérations ciblées de traque des bandits urbains, communément appelés «Kuluna ».

« Nous sommes entrain de vivre sur terrain, le résultat de notre propre travail. La recrudescence de la criminalité, la montée des Kulunas, c’est à cause de notre négligence. On ne cessera jamais de le dire, ces Kulunas sont aux milieux de vous, ils habitent là où vous êtes », a déclaré le commissaire supérieur Faustin Numbi, qui rappelle que le calme observé à la fin de l’année 2024, était dû à l’implication de chaque commandant des troupes.

Dans son message, le commissaire supérieur Faustin Numbi a aussi annoncé des sanctions contre ceux qui vont s’illustrer par l’insubordination.

« À chaque fois qu’il y’a la situation d’insécurité dans vos secteurs, les responsabilités seront établies. Vous devez le savoir. À chaque fois que les kulunas se battent dans vos quartiers, dans ta commune, à chaque fois qu’il y’a mort d’hommes dans ton secteur, il faut savoir que les responsabilités seront établies. On vous demandera où étiez-vous, qu’as-tu fait pour empêcher ce drame? Qu’as-tu fait pour empêcher ce désordre? », a-t-il martelé d’un ton ferme.

Le taux de criminalité dans la ville de Kinshasa a sensiblement augmenté en flèche ces derniers jours. La ville enregistre plusieurs cas de braquage par des bandits à mains armées dans différents coins. L’opinion salue tout de même le travail de la police qui arrive à mettre la main sur ces criminels.

 

Jonsard Mikanda




Le pape François fête ses 12 ans de pontificat 

L’Église catholique célèbre aujourd’hui les douze ans de l’élection du pape François. Le 13 mars 2013, le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio était élu pape à l’âge de 76 ans. Prenant le nom de François, il devenait le 266e successeur de saint Pierre.

Douze ans plus tard, les fidèles du monde entier s’unissent et prient pour lui, alors qu’il est toujours hospitalisé à la polyclinique Gemelli de Rome, suite à une double pneumonie. Un soutien spirituel empreint de solidarité et d’affection, nécessaire pour le Saint-Père en cette période de souffrance.

« Je vous remercie du fond du cœur pour les prières que vous avez adressées pour ma santé depuis la place. Je vous accompagne d’ici. Que Dieu vous bénisse et que la Vierge vous protège. Je vous remercie » a-t-il exprimé le 6 mars dernier, dans un message vocal transmis lors de la récitation du chapelet sur la place Saint-Pierre.

Un pape de proximité tourné vers les plus vulnérables

Ces événements n’atténuent cependant pas l’importance de célébrer les douze années de pontificat du pape, connu pour être proche de ses fidèles, accessible et affectueux, doté de beaucoup d’humour mais également de spontanéité, voire d’impétuosité.

Ayant une grande dévotion pour la Vierge Marie et saint Joseph, et aimant spécialement saint François d’Assise, il est un ardent défenseur d’une Église missionnaire « en sortie », appelant les catholiques à aller « chercher ceux qui sont loin et aller aux croisées des chemins pour inviter les exclus », les plus fragiles.

Cet anniversaire est aussi l’occasion de faire mémoire des moments marquants de ces années passées, et de redécouvrir les textes publiés par le Saint-Père. Il a notamment écrit sept exhortations apostoliques et quatre encycliques, dont récemment Dilexit Nos sur le Cœur de Jésus.

Une douzième année de pontificat très intense

Cette douzième année de pontificat a été, sans aucun doute, l’une des plus intenses pour le pape François, avec les multiples audiences et rencontres, mais aussi avec la préparation du Jubilé ordinaire de 2025, le Synode sur la synodalité, le Consistoire, trois voyages en Italie et trois à l’étranger, dont celui en Asie du sud-est et en Océanie, le plus long de son pontificat.

Cette douzième année a marqué également une étape importante dans la vie de l’Église, avec le coup d’envoi le 24 décembre dernier du grand Jubilé de l’espérance et l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre.

Il ne reste plus qu’à continuer à prier et espérer la guérison du Saint-Père, comme l’exprime le président de la Conférence épiscopale argentine, Mgr Marcelo Daniel Colombo, qui demande à ses frères évêques « de rassembler, selon leurs possibilités, les fidèles de leurs Églises particulières pour célébrer l’Eucharistie, en témoignant publiquement, avec des prières pour son prompt rétablissement, de leur gratitude pour son généreux dévouement manifesté au cours de ces années par tant de fruits d’amour pastoral ».




4 000 euthanasies par an en Belgique !

En Belgique, il y a eu 3,5 % de décès par euthanasie en 2024. Sur les 112 100 décès de l’année, environ 5 000 ont été enregistrés comme des euthanasies.

En 2023, 3 423 euthanasies ont été officiellement enregistrées, soit 3,1 % de l’ensemble des décès, contre 483 victimes d’accidents de la route. Si l’on compare les décès dus à l’euthanasie avec d’autres causes en 2020, 2 111 personnes sont mortes d’un suicide et 2 587 d’un cancer du sein sur les 126 850 décès enregistrés au niveau national : 2 445 euthanasies est un chiffre plus élevé, qui montre une utilisation disproportionnée de la loi, car on accède à une procédure que l’on pensait réservée à des cas extrêmes.

Les chrétiens-démocrates ont quitté le gouvernement en 1999 et la coalition des socialistes, des libéraux et des verts a mis l’accent sur les réformes bioéthiques, aboutissant à une loi sur l’euthanasie en 2002.

Les conditions légales pour pouvoir demander l’euthanasie en Belgique précisent que le patient doit être capable et conscient, avec des souffrances physiques et psychologiques insupportables et persistantes dues à une maladie incurable. En outre, chaque cas doit être justifié avec précision par au moins deux médecins dans un document qui est examiné par la Commission de l’Euthanasie pour approbation.

En 2024, la Commission belge a reçu environ 4 000 documents à vérifier. Au début de la mise en œuvre de la loi, elle recevait environ 350 déclarations par an. Aujourd’hui, elle en reçoit près de 350 par mois.

Les personnes qui demandent l’euthanasie sont principalement âgées de 70 à 90 ans. Cependant, les médecins ont euthanasié 83 cas de personnes de moins de 50 ans en Belgique en 2023, dont 30 avaient moins de 40 ans et 8 moins de 30 ans. Une jeune fille de 16 ans a été euthanasiée pour une tumeur cérébrale.

Le principal motif de demande est le cancer en 2023 avec 1900 cas, suivi par les problèmes du système nerveux, circulatoire et respiratoire. Les pathologies des demandeurs sont variées et combinées.

On constate également une augmentation des demandes d’euthanasie de la part de personnes souffrant de troubles psychiatriques ni incurables ni inguérissables, avec 48 euthanasies en 2023.

La loi belge, qu’ils qualifient de parfaite dans la pratique de l’euthanasie, comporte des trous noirs, comme la possibilité de sauter des étapes de la procédure : cela s’est produit en 2010 pour une jeune femme, Tine Nys, avec des irrégularités dénoncées par la famille : la Commission Fédérale de Contrôle et d’Evaluation de l’Euthanasie, responsable au niveau national, n’a pas pris le mois obligatoire pour répondre à la demande, mais a donné un oui immédiat.

La Commission publie un rapport statistique annuel. En 2020 déjà, elle indiquait que « au cours des deux dernières années, la mise en œuvre de la loi n’a pas donné lieu à des difficultés ou à des abus significatifs nécessitant des initiatives législatives ». Face aux euthanasies officiellement avalisées par la Commission, « des études scientifiques estiment que 25 à 35 % des euthanasies ne sont pas déclarées » et sont illégales, selon l’avocat et chercheur Léopold Vanbellingen de l’Institut européen de bioéthique.




Un manuel sur la mesure du commerce numérique vient de voir le jour 

Les technologies numériques offrent aux acheteurs et aux vendeurs la possibilité de passer et de recevoir de plus en plus facilement des commandes à l’échelle mondiale. Elles ouvrent également la voie à une prestation instantanée de services, à distance, directement auprès des entreprises et des particuliers, y compris par-delà les frontières.

Le présent Manuel s’appuie sur ces deux critères– la passation de commande et la livraison par voie numérique à l’échelle internationale – pour proposer un cadre conceptuel et de mesure relatif au commerce numérique qui est conforme aux normes applicables plus largement aux statistiques macroéconomiques.

Cette deuxième édition du Manuel sur la mesure du commerce numérique est le fruit d’un partenariat entre la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui ont œuvré à la définition d’une approche globale concertée.

Elle fait fond sur la première édition, publiée en 2019, et a bénéficié de contributions de substance de la part d’économies développées et en développement.

Cette nouvelle édition, qui ne modifie pas le cadre de mesure de base, apporte des précisions sur les concepts et les définitions liés au commerce numérique, ainsi que sur les lignes directrices relatives à leur mise en œuvre. Elle tient compte des progrès que les statisticiens ont accomplis en matière de mesure du commerce numérique. On y trouve des indications détaillées sur la compilation des données, qui se fondent sur les efforts déployés aux niveaux national et international et couvrent diverses enquêtes et autres sources pertinentes. Un modèle de déclaration révisé est également proposé ; il offre une certaine souplesse aux statisticiens chargés de regrouper les différentes composantes du commerce numérique, y compris lorsqu’ils ne disposent que d’informations partielles.

Le présent Manuel crée par conséquent un socle commun utile pour comprendre et mesurer le commerce numérique de manière à permettre l’établissement de comparaisons internationales. Il a par ailleurs vocation à devenir une ressource essentielle à l’appui d’un programme actif d’assistance technique et de développement des capacités statistiques, que les quatre organisations partenaires qui l’ont rédigé peuvent utiliser pour aider les statisticiens à mesurer et suivre le commerce numérique, et à relever les défis qu’il fait naître.




Le premier mandat du Dr Patrice Motsepe à la présidence de la CAF honoré par une publication commémorative

Dr Patrice Motsepe a été réélu pour un deuxième mandat à la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF) lors de la 14ᵉ Assemblée Générale Extraordinaire de la CAF, qui s’est tenue au Caire ce mercredi.

Fort des avancées substantielles réalisées au cours de son premier mandat, il entend poursuivre ses efforts pour hisser le football africain au plus haut niveau mondial.

Lorsqu’il a pris ses fonctions en mars 2021, Dr Motsepe s’était fixé pour objectif de rendre le football africain autosuffisant et de favoriser son essor dans de nombreux domaines stratégiques.

Au cours des quatre dernières années, la CAF a impulsé une dynamique de développement remarquable, concrétisant plusieurs avancées historiques.

Ces réalisations sont minutieusement consignées dans une publication commémorative célébrant les quatre premières années du Dr Motsepe à la tête de la CAF, intitulée « La Croissance et l’Essor du Football Africain se Poursuivent » disponible en téléchargement pour les médias ici

Cet ouvrage propose une analyse approfondie du plan stratégique en dix points du Dr Motsepe et met en lumière les progrès significatifs accomplis dans la réalisation et le dépassement de ses ambitions pour le football africain.

Les médias peuvent télécharger les vidéos à des fins éditoriales seulement :

Quatre années de progrès sous la direction du Dr Patrice Motsepe

Le programme d’impact de la CAF pour 54 associations membres

Récapitulation de la 14e Assemblée Générale Extraordinaire de la CAF

Récapitulation des récents événements et tournois de la CAF




Svp ! Arrêtez de donner l’impression de n’avoir aucun Plan B pour la situation sécuritaire à l’Est !

« Gouverner, c’est prévoir », dit-on. Dès la première incursion du M23 le 27 mars 2022, Kinshasa devrait l’avoir pour parer à toute éventualité. Par exemple le retournement favorable ou défavorable de la situation sur le terrain, tous domaines confondus !

Félix Tshisekedi a effectué le mardi 11 février 2025 un séjour éclair à Luanda où il a échangé avec son homologue angolais Joao Lourenço, président en exercice de l’Union africaine pour l’exercice 2025. La veille, ce dernier a reçu en audience la délégation de la synergie CENCO-ECC. Peut-on établir un lien de cause à effet entre les deux visites ? Peut-être oui, peut-être non.

On peut au moins retenir que le Pacte Social que promeut cette synergie ne peut qu’intéresser le Président angolais dans tous ses casquettes dès lors qu’il s’applique à toute la sous-régionale des Grands Lacs, intégrant ainsi les enjeux sécuritaires du Processus de Nairobi et du Processus de Luanda fusionnés lors du sommet conjoint CAE-EAC du 8 février 2025 à Dar Es Salam.

 

Kinshasa rentre dans le calendrier des priorités diplomatiques de l’UA et de la SADC

Pour l’heure, l’essentiel à retenir de l’échange Tshisekedi-Lourenço du mardi 11 mars est l’annonce, faite par la présidence de la République d’Angola, d’ “établir des contacts avec le M23, afin que des délégations de la RDC et du M23 mènent des négociations directes qui auront lieu à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive dans ce pays frère”.

Réaction mesurée de Tina Salama, porte-parole du chef de l’État congolais : “Nous prenons acte et attendons de voir la mise en œuvre de cette démarche de la médiation angolaise. Nous rappelons par ailleurs qu’il existe un cadre préétabli, qui est le processus de Nairobi, et nous réaffirmons notre attachement à la Résolution 2773».

Tout aussi prudente, celle de Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement : ” Il faudra attendre dans les prochains jours les précisions qui pourraient être faites sur comment les choses devraient se faire”.

Bref, personne ne veut prendre les risques de s’aventurer sur la “cour des grands”.

Fait important à noter : l’annonce de la Présidence de l’Angola s’est faite 48 heures avant le Sommet extraordinaire de la SADC, par visioconférence, prévu le jeudi 13 mars 2025 avec unique point à l’ordre du jour la “situation sécuritaire en RDC”.

Ainsi, en l’espace de 3 jours (mardi, mercredi et jeudi), Kinshasa rentre dans le calendrier des priorités diplomatiques de l’UA et de la SADC.

 

L’erreur (à ne pas commettre)

Quelle que soit la nature de la réponse du M23, l’évidence à admettre est que la RDC a su se doter d’un Plan B en prévision de l’échec du Plan A, et cela par rapport à toute situation donnée.

Car. quoi que fusionnés, les Processus de Nairobi et de Luanda ont leurs spécificités respectives. Ils vont générer trois dialogues :

-le premier Dialogue est d’Etat à État, entendez RDC et Rwanda ;

-le deuxième Dialogue est celui qui met face-à-face Gouvernement/M23-AFC, quitte à l’ouvrir à tous les autres groupes armés sans cependant perdre de vue que l’un occupe des villes et des localités du Nord Kivu et du Sud Kivu ; et

-le troisième Dialogue va venir de soi en ce qu’il mettra face au Gouvernement deux partenaires incontournables : Opposition politique et Société civile.

Des trois fora, le plus important, on s’en doute, est le dernier en ce qu’il décidera de la gouvernance institutionnelle du pays d’ici à 2060, à l’occasion du Centenaire de l’Indépendance du pays.

Nous l’avions annoncé en 2023 dans le Groupe WhatsApp “MOI, PRÉSIDENT” et la synergie CENCO-ECC l’a formalisé dans le Pacte Social.

L’erreur (à ne pas commettre) alors est de compter sur le conjoncturel (par exemple le rapprochement avec Washington par la “politique des minerais”) alors qu’il y a le structurel.

Le structurel, en effet, c’est la prise de position des partenaires extérieurs favorables à Kinshasa qui se prononcent, eux, pour un dialogue avec le Rwanda et un autre avec le M23-AFC. Cas des Présidents Joao Lourenço et Cyril Ramaphosa, mais aussi de l’UA, de la SADC, de l’EAC, de la CÉÉAC, de même que des Nations Unies, de l’Union Européenne, des États-Unis, des 27 pays membres de l’UE, de la Russie, de la Chine etc.

Le conjoncturel consiste à croire que le succès diplomatique met la RDC en position de force et que, de ce fait, elle peut se passer du structurel et imposer à tous les protagonistes sa position. Erreur ? Non ! Plutôt bavure à éviter.

 

Pour l’heure, elle pourrait être le “triple dialogue”

Ce que nous allons relever à ce stade pourrait frustrer d’aucuns, et ça se comprendrait. Cependant, c’est la réalité choquante même : ce n’est ni par la volonté, ni par la capacité de Kinshasa qu’il y a avalanche de condamnations et sanctions à l’encontre du Rwanda de Paul Kagame. Autrement, ces décisions auraient été prises dès la première incursion du M23 le 27 mars 2022.

Pour peu qu’on fasse preuve de lucidité, on est tous d’accord que jusqu’à la veille de la chute de Goma le 27 janvier 2025, les initiatives diplomatiques congolaises se heurtaient à une sorte de mur d’indifférence dans le chef de la Communauté internationale.

En d’autres termes, il a fallu le carnage de Goma pour que cette communauté s’émeuve et réagisse comme elle le fait aujourd’hui. En d’autres termes encore, s’il n’y avait pas eu carnage, il n’y aurait pas succès diplomatiques.

Que Kinshasa s’en attribue le mérite, tant mieux. Mais, il est de notoriété publique qu’en diplomatie, il n’y a rien pour rien. Il y a toujours, et toujours une contrepartie.

Si la RDC continue de rester intransigeante par rapport aux exigences des partenaires extérieurs, elle ne sera pas surprise de perdre les dividendes qu’elle croit avoir “conquis et acquis”.

Et c’est justement là que le “piège” pourrait se refermer sur elle.

C’est quoi alors la contrepartie escomptée ?

Pour l’heure, elle pourrait être le triple dialogue. Dont, le troisième, le plus décisif.

C’est à Kinshasa de s’organiser en conséquence, s’il entend garder l’initiative politique et avancer.

Il est à espérer que pour chaque dialogue, l’Autorité a un Plan A et un Plan B. Sinon, toute navigation à vue serait terrible pour le pays. En témoignent, du reste, les premières réactions des “faucons” à l’annonce de la Présidence de la République d’Angola. Des “faucons” sans conscience des enjeux des jeux politiques, diplomatiques, économiques et socio-culturels qui se jouent en terre congolaise. Terre prise pourtant, et visiblement, en étau entre enchères et jachères !

 

Omer Nsongo die Lema




L’Union africaine appelle à la fin du blocus américain contre le Cuba

Le blocus économique, commercial et financier continu et illégal imposé par les Etats-Unis d’Amérique au gouvernement et au peuple cubain depuis plusieurs décennies, préoccupe la communauté internationale qui trouve cette mesure injuste et inhumaine.

Dans le cadre de l’élan de solidarité avec le Cuba, l’Union Africaine réaffirme, à travers une résolution, son plein soutien à une résolution de l’Assemblée Générale des Nations-Unies relative à la nécessité de mettre fin à ce blocus.

Ainsi, l’Union Africaine regrette la régression des relations bilatérales entre le Cuba et les États-Unis d’Amérique et demande, en conséquence, au gouvernement américain de lever ledit blocus.

L’Union Africaine regrette l’élargissement de la nature extraterritoriale du blocus tout en se déclarant gravement préoccupée par l’inclusion arbitraire du Cuba sur la liste unilatérale des pays qui parrainent prétendument le terrorisme. Elle appelle à son retrait de cette liste.

L’Union Africaine souligne l’impact négatif du blocus qui aggrave encore plus cruellement la situation du Cuba qui a été dernièrement confrontée aux effets économiques et sociaux de la Covid-19.

Il sied de rappeler que le blocus handicape la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations-Unies et partage cette préoccupation en raison de l’importance que l’Union Africaine attache à sa réalisation. Elle réaffirme enfin sa solidarité avec le peuple cubain.

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP




Nairobi ou Luanda: Kinshasa a besoin de la paix

S’il est vrai que les négociations doivent avoir lieu pour consacrer la fin de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans le but de soulager les souffrances des victimes collatérales, ces discussions doivent avoir pour base la résolution 2773 du conseil de sécurité, a précisé dernièrement la porte-parole du président de la République.

En effet, cette résolution du 21 février 2025 engage vivement la République démocratique du Congo et le Rwanda à reprendre d’urgence et sans conditions préalables les pourparlers diplomatiques afin de parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit qui perdure dans la région, soutient toutes les initiatives et contributions visant à atteindre cet objectif, réaffirme le rôle essentiel que jouent les processus de Luanda et de Nairobi et la nécessité d’améliorer la coordination, l’harmonisation et la complémentarité des deux processus, est favorable à ce que les avancées réalisées par le médiateur désigné par l’Union africaine, le Président João Lourenço, dans le cadre du processus de Luanda soient mises à profit.

Tout le monde sait que les discussions de Luanda entre la Rdc et le Rwanda étaient presqu’à la fin, n’eut été le rétropédalage du Rwanda. L’accord aurait dû être signé, ce qui mettrait fin à la guerre qui n’a fait que trop durer. Mais le pays de mille collines qui mène une guerre essentiellement économique pour voler et piller les ressources naturelles de la Rdc, ne voulait pas l’entendre de cette oreille-là. Son objectif est de pérenniser l’insécurité pour lui permettre de se retrouver.

Voilà pourquoi cette résolution invite instamment les deux parties à honorer pleinement et rapidement les engagements qu’elles ont pris dans le cadre du processus de Luanda en ce qui concerne l’exécution du plan harmonisé pour la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le désengagement des forces du territoire de la République démocratique du Congo, la mise en œuvre du concept des opérations correspondant et la mise en service rapide du mécanisme de vérification ad hoc renforcé.

Maintenant que la ville de Goma est entre les mains de l’agresseur rwandais et de ses pantins du M23, on espère qu’ils ont pris toutes les dispositions pour traquer et arrêter les derniers FDLR en vie. Ceci, pour couper un refrain d’une chanson qui n’attire personne. Et ce, lorsqu’on sait que la Rdc n’a aucun intérêt d’utiliser les FDLR pour mettre en insécurité le Rwanda.

Cette résolution souligne qu’il importe de reprendre les consultations politiques dans le cadre du processus de Nairobi, sous la direction de l’ancien Président Uhuru Kenyatta, afin de régler la question des groupes armés, dont le M23, qui opèrent en République démocratique du Congo, et invite l’Organisation des Nations Unies, par l’intermédiaire du Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, en collaboration avec la MONUSCO, à continuer de soutenir ces processus de paix régionaux et de renforcer les efforts de médiation diplomatique dans la région.

Le Rwanda ne s’est pas retiré

Soulignons que la même résolution condamne fermement l’offensive menée par le M23 et les avancées qu’il réalise dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu avec le soutien de la Force de défense rwandaise, ainsi que sa prise de contrôle de la ville de Goma et celle de l’aéroport et des principales entrées de la ville le 28 janvier, et celle de Bukavu le 14 février 2025.

Elle décide que le M23 doit immédiatement cesser les hostilités, se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, y compris les routes terrestres et lacustres, et démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire de la République démocratique du Congo, et que ce retrait ne doit pas être entravé ;

Malheureusement, le M23 n’a jamais cessé les hostilités et ne s’est jamais retiré de Goma. Au contraire, il est en train de poursuivre son expansion. Un comportement qui doit interpeller la communauté internationale, qui est à la base de cette résolution. De son côté, la Rdc devra rester vigilante pour ne pas être surpris.

La même résolution invite une nouvelle fois toutes les parties à conclure d’urgence un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, comme l’ont demandé les chefs d’État de la CAE et de la SADC, se félicite de la déclaration de la République démocratique du Congo appelant à la mise en œuvre immédiate d’un tel cessez-le-feu, appuie les efforts faits par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et par la CAE et la SADC à cette fin, notamment compte tenu de la situation à Bukavu, demande à ces entités de collaborer étroitement avec la MONUSCO concernant l’application du cessez-le-feu, et se déclare disposé à envisager que la MONUSCO joue éventuellement un rôle dans l’application et le suivi de l’accord de cessez-le-feu une fois que celui-ci sera conclu.

Il transparait aux yeux de tout le monde que ce cessez-le-feu, même s’il est déclaré, ne peut jamais être respecté par le Rwanda et ses pantins déterminés à faire du mal à la Rdc. Terminons par dire que la même résolution demande à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la République démocratique du Congo, sans conditions préalables.

JMNK