L’équation des talents

L’objectif de la nouvelle « économie des talents » est de détecter à un stade précoce les personnes exceptionnellement douées pour la résolution de problèmes et de cultiver leur talent.

Avant de devenir l’un des plus grands mathématiciens de l’histoire, le jeune Srinivasa Ramanujan était employé de bureau à Madras, une ville portuaire du sud de l’Inde. Il n’avait pas fait d’études supérieures et passait son temps libre à griffonner dans ses carnets d’étranges mais belles formules mathématiques. En 1913, espérant que quelqu’un le prendrait au sérieux, il envoie une lettre à G. H. Hardy, un éminent mathématicien de l’Université de Cambridge.

« Les mathématiciens d’ici ne peuvent pas me comprendre », écrit-il, confiant à son correspondant des pages noircies de ses idées sur la théorie des nombres et les séries infinies. Hardy ne sait pas tout de suite comment réagir, mais comprend rapidement qu’il a affaire à un génie. Il fait venir Ramanujan à Cambridge, où ses idées prennent leur envol. Leur partenariat a transformé les mathématiques et jeté les bases d’avancées révolutionnaires, dans des domaines comme la cryptographie et l’informatique, et même la compréhension des trous noirs.

L’histoire de Ramanujan soulève trois questions essentielles. Comment identifier le talent ? Quel soutien apporter aux esprits brillants pour qu’ils prospèrent ? Et combien coûtent à la société les talents inexploités ?

Une discipline toute nouvelle, l’économie des talents, tente de répondre à ces questions. L’objectif est d’établir une feuille de route pour stimuler l’innovation et supprimer ce qui bloque les progrès qui permettront de relever les plus grands défis de notre temps, du changement climatique à la santé publique.

Nous définissons le talent comme la capacité, chez un tout jeune adulte, à résoudre de manière efficace des problèmes nouveaux. Le talent résulte à la fois d’aptitudes innées et d’un processus d’apprentissage. On le repère à la rapidité de compréhension d’un individu dans le domaine mathématique ou scientifique, à son appétence naturelle pour les défis, à la créativité avec laquelle il applique ses connaissances aux situations inhabituelles et à la persévérance dont il fait preuve pour trouver des solutions.

 

En quête de talents

L’histoire montre à quel point une personne extraordinaire peut transformer toute une discipline, d’Albert Einstein, dont les avancées en physique ont ouvert la voie à l’énergie nucléaire, à Jonas Salk, l’inventeur du vaccin antipoliomyélitique. Plus généralement, la répartition des talents peut contribuer à la croissance économique, comme l’affirme l’économiste William Baumol dans ses travaux sur l’entrepreneuriat productif et improductif. Kevin Murphy, Andrei Shleifer et Robert Vishny ont montré que la croissance économique dépendait de l’affectation des compétences. Les pays prospèrent quand leurs esprits les plus brillants deviennent chercheurs, ingénieurs ou entrepreneurs, pas lorsqu’ils se servent de leur talent pour essayer de manipuler les systèmes financiers et juridiques.

Mais il faut avant toute chose découvrir et cultiver ces talents, un aspect auquel les économistes se sont généralement moins intéressés. Cet angle mort signifie que nous ignorons quelles sont les politiques susceptibles d’aider les individus prometteurs à réaliser leur potentiel. Même dans les pays à revenu plus élevé, des penseurs atypiques peuvent passer sous les radars de tests normalisés et de programmes éducatifs rigides.

Trop souvent, les enfants précoces sont écartés, considérés comme éléments perturbateurs, et les familles vivant dans des régions reculées ignorent même qu’il existe des possibilités de formations plus poussées. Des études en psychologie révèlent aussi que certains jeunes enfants montrent un « talent précoce », mais que leur étincelle peut s’éteindre en l’absence d’encadrement spécialisé, d’émulation intellectuelle et de groupes de pairs stimulants.

On peut aussi entendre l’argument selon lequel se focaliser sur un petit groupe est élitiste. Mais des politiques globales ne sont pas nécessairement incompatibles avec des programmes ciblés. De la même façon que construire des terrains de football dans chaque quartier facilite la découverte du prochain Pelé, investir dans des biens publics comme des systèmes d’éducation et de soins universels peut améliorer les perspectives économiques de toute la société.

Apporter un soutien ciblé aux jeunes génies peut compléter ces efforts et déboucher sur de formidables avancées pour un coût relativement modeste, en veillant à ce que les intelligences dotées d’un potentiel extraordinaire ne passent pas inaperçues ou ne soient pas insuffisamment mises à contribution. L’exemple de Ramanujan nous rappelle que passer à côté d’une seule personne avec ce profil peut conduire à devoir se priver de connaissances pouvant complètement transformer une discipline.

Ce que nous savons

Il est clairement établi que le talent tend à se manifester à l’adolescence, voire plus tôt, comme nous le montrent les lauréats d’une des récompenses les plus prestigieuses dans le domaine des mathématiques : la moitié de ceux qui ont reçu la médaille Fiels avaient participé avant à l’Olympiade internationale de mathématiques (OIM), un concours destiné aux lycéens et collégiens, auquel ne sont inscrits que quelques centaines de jeunes par an.

 

L’importance du soutien apporté par l’entourage est évidente aussi. Un mentor, une aide financière et des échanges avec les pairs peuvent transformer un prodige isolé en véritable locomotive pour l’innovation. Des économistes comme Alex Bell et ses collègues ont montré que les enfants de titulaires de brevets tendaient à devenir inventeurs eux-mêmes.

Il ressort de nos propres études que les médaillés de l’OIM originaires de pays à faible revenu sont moins susceptibles de produire des travaux faisant autorité, peut-être parce qu’ils n’ont pas accès aux meilleures universités ou, plus généralement, à un soutien institutionnel et à des réseaux mondiaux. Il semble donc que même un talent naturel remarquable ne soit pas suffisant si le jeune qui en est doté rencontre des obstacles financiers et géographiques.

Et il est évident que des écarts notables persistent en ce qui concerne la découverte de talents potentiels : environ 90 % des jeunes gens vivent dans des pays en développement, mais les personnes nées aux États-Unis, en Europe et au Japon remportent l’immense majorité des prix Nobel de chimie, physique et biologie (voir le graphique 1).

Bien que de nombreux facteurs puissent expliquer ces disparités, les pays en développement échouent souvent à identifier les talents exceptionnels à un stade précoce. L’Afrique, par exemple, n’a produit que trois médaillés d’or de l’OIM, contre 86 pour la Roumanie. Mais certains signes sont encourageants. En améliorant la détection des talents et les programmes de formation, l’Inde a terminé à la quatrième place sur plus de 100 pays ayant participé à l’OIM l’an dernier, une progression remarquable puisqu’elle était au 52e rang en 2017. Et elle a réussi un exploit comparable dans le domaine des échecs.

Enfin, les politiques migratoires qui promeuvent la circulation des cerveaux peuvent aider tant les pays d’origine que les pays d’accueil. Les étudiants brillants qui s’exilent atteignent souvent de plus hauts sommets, mais leurs pays d’origine s’inquiètent de perdre leurs meilleurs éléments. Dans les pays riches, les préoccupations liées à l’immigration peuvent rendre l’obtention de visas plus difficile pour les talents étrangers.

Pourtant, ceux qui étudient et se forment à l’étranger, puis retournent dans leur région d’origine, ou restent en contact avec elle par le biais des réseaux mondiaux, jouent un rôle clé dans la propagation des idées et des technologies par-delà les frontières. Ils lancent des entreprises qui attirent les investissements étrangers, créent des emplois et fournissent des services essentiels chez eux. Activer ce flux à double sens nécessite des politiques et des institutions flexibles qui encouragent la circulation des savoirs et permettent aux personnes d’aller et venir librement.

Ce que nous ignorons

Malgré ce que nous savons déjà, nous devons mener d’autres travaux pour identifier et cultiver les talents, et en comprendre les effets sur l’innovation et la croissance économique.

Même dans les pays développés, il est difficile de détecter les aptitudes extraordinaires, qui ne peuvent pas être mesurées au moyen d’outils conventionnels. Les tests normalisés peuvent passer à côté de raisonnements créatifs, et les étudiants de régions reculées ou défavorisées ne passent pas nécessairement tous les tests.

 

Certains spécialistes de l’éducation se demandent si les toutes dernières technologies, comme les outils d’intelligence artificielle qui analysent les travaux des étudiants, seraient davantage en mesure de déceler un potentiel caché. Quoi qu’il en soit, nous manquons d’éléments solides montrant comment développer ces méthodes ou éviter les biais qui favorisent les candidats disposant d’un bon réseau ou riches.

Repérer les étudiants doués est une chose. Leur donner les moyens de développer leurs talents en est une autre. Bien que les stratégies éducatives aient fait l’objet de très nombreuses études, nous en savons beaucoup moins sur leur utilité avec les étudiants les plus doués, qui apprennent peut-être différemment.

Les lycées et collèges spécialisés qui proposent des programmes avancés, disposent d’enseignants hautement qualifiés et sont fréquentés par d’autres élèves en avance sont-ils le meilleur moyen d’aider les élèves prometteurs pour qu’ils excellent ? Ou bien l’apprentissage à distance pourrait-il fonctionner avec les étudiants prometteurs ne pouvant bénéficier d’un enseignement hautement qualifié près de chez eux ? Les coups de pouce dont ils peuvent bénéficier dans le cadre de programmes intensifs éclairs (de six semaines, par exemple) peuvent-ils aider ces étudiants à apprendre et façonner leurs aspirations professionnelles ? Ces interventions sont-elles payantes du point de vue des débouchés de carrières et des contributions à la société ?

Alors que diverses anecdotes semblent indiquer qu’une poignée d’individus talentueux peuvent être à l’origine d’immenses progrès, nous ne nous sommes pas assez penchés sur le processus précisément à l’œuvre. Quelles disciplines, en dehors des suspects habituels que sont la technologie, la science et l’art, ont le plus à gagner de la découverte et de l’épanouissement de talents exceptionnels ? Les pouvoirs publics devraient-ils inciter ces « pointures » à s’intéresser à des défis sociaux comme la santé publique ? Les chercheurs qui étudient l’innovation ont souvent du mal à mesurer les effets à long terme d’une percée isolée ou de percées multiples dans un laboratoire.

En l’absence de données fiables, les décideurs et les bailleurs de fonds risquent de financer des programmes théoriquement efficaces, mais ayant en réalité des effets limités.

Une toute nouvelle discipline

Bien que la discipline soit encore en développement, une nouvelle vague d’économistes s’est attaquée à ces questions. Nous les avons examinées en novembre 2024 à l’occasion d’une conférence du National Bureau of Economic Research. Les discussions, qui se sont tenues à Cambridge, dans le Massachusetts, ont porté sur les travaux consacrés au rôle des mentors dans la détection des talents exceptionnels ; l’efficacité des programmes d’été proposés aux jeunes sous-représentés pour travailler les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques ; et les effets d’un apprentissage accéléré des mathématiques ciblant certains collégiens.

L’une des conclusions est qu’il faut un suivi plus systématique. En suivant par exemple des adolescents de 13 ans préparant les olympiades et manifestement doués pour les mathématiques, nous pouvons voir si les bourses et les mentorats avancés changent leur vie.

En l’absence de données fiables, les décideurs et les bailleurs de fonds risquent de financer des programmes théoriquement efficaces, mais ayant en réalité des effets limités. Le contexte, aussi, est essentiel : les dispositifs permettant d’obtenir de bons résultats dans une ville où la technologie est omniprésente peuvent ne pas fonctionner dans un quartier où les enseignants sont rares et les coupures d’électricité, fréquentes.

Mettre au point des énergies propres, améliorer la santé dans le monde et faire en sorte que tout un chacun bénéficie des progrès de l’intelligence artificielle réclame des idées neuves. Si un jeune capable de faire avancer la fusion nucléaire ou d’inventer des thérapies de nouvelle génération ne trouve jamais les mentors qu’il lui faut, c’est une perte pour l’humanité tout entière.

Prochaines étapes

Nous nous intéressons aussi à l’économie des talents pour passer de la recherche à l’action. Les résultats de nos travaux nous ont incités à créer le Global Talent Fund pour piloter des initiatives telles que le programme BIG (Backing Invisible Geniuses), qui propose des bourses, du mentorat et des débouchés de recherche à tous les médaillés d’olympiades dans le monde. Bon nombre de ces chercheurs viennent de pays émergents ou en développement, et bénéficient ainsi de possibilités qu’ils n’auraient pas autrement.

Le Global Talent Fund soutient des organisations dans plus de 30 pays, aidant des pays comme le Pakistan à obtenir les meilleurs résultats de leur histoire à l’OIM. En investissant dans les olympiades régionales et les partenariats de formation locaux, le fonds permet à de jeunes gens talentueux de placer la barre plus haut et de réaliser tout leur potentiel.

Le rôle des États est important aussi. Ces derniers peuvent identifier et cultiver les talents en finançant des programmes spécialisés dans l’enseignement secondaire, en s’efforçant d’atteindre les zones marginalisées et en adaptant les procédures d’admission pour repérer les intelligences exceptionnelles.

Les universités et les instituts de recherche peuvent nouer des partenariats avec les écoles locales, proposer du mentorat à distance et revoir les conditions d’accès aux bourses pour qu’elles aillent en priorité aux étudiants très doués, mais ayant peu de moyens. Les entreprises, qui ont aussi intérêt à renforcer ce vivier, peuvent ouvrir des laboratoires dans des régions émergentes, parrainer des camps de perfectionnement ou des concours, ou bien financer des plateformes en ligne où les jeunes innovateurs peuvent échanger avec des experts.

Encourager les éléments les plus brillants n’implique pas de faire une croix sur les politiques en faveur de tous les étudiants. L’idée est celle d’une approche complémentaire susceptible d’aboutir à des découvertes révolutionnaires. En négligeant cet aspect, on accentue l’inégalité des chances dans le monde. Même quand un seul élève doué de grandes capacités et issu d’un milieu défavorisé gravit de nouveaux sommets, son exemple inspire à tous les autres la pensée la plus puissante qui soit : « Moi aussi, je peux. »

Loin d’être une stratégie élitiste, il s’agit là d’une approche pratique pour tirer parti de ce dont les spécialistes des sciences sociales et les psychologues attestent depuis longtemps : certaines personnes, à la fin de l’adolescence, montrent déjà une aptitude extraordinaire à résoudre de nouveaux problèmes. Mais avant de répartir ces ressources précieuses, il faut les découvrir et les encourager. Telle est l’inconnue de l’équation des talents que nous devons trouver d’urgence.

Le génie humain peut éclore n’importe où. En apprenant comment identifier, cultiver et renforcer ce don, nous pouvons transformer la vie des individus et redynamiser l’innovation au sens large. Que le prochain bond en avant concerne les énergies renouvelables, les biotechnologies ou un domaine où nous ne l’attendons pas, celui qui en sera à l’origine nous est peut-être encore inconnu.

Hardy a déclaré à propos de Ramanujan : « Je dois à cet homme plus qu’à quiconque », rappelant ainsi le pouvoir de transformation que possède toujours le talent réalisé. L’objectif de l’économie des talents est de trouver comment donner à de tels individus la possibilité de résoudre des problèmes de manière que nous en bénéficions tous.

RUCHI AGARWAL est un des fondateurs du Global Talent Fund et dirige le Raj Center à l’Université de Columbia ; PATRICK GAULE est un des cofondateurs du Global Talent Fund, est maître de conférences en économie à l’Université de Bristol.




Zelensky admet largement que l’Ukraine n’adhérera pas à l’OTAN, selon un émissaire américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a largement concédé que l’Ukraine ne pourra pas rejoindre l’OTAN, a déclaré vendredi Steve Witkoff, l’envoyé du président américain Donald Trump au Moyen-Orient.

M. Zelensky et Andriy Yermak, chef du bureau du président ukrainien, ont “largement admis qu’ils ne seront pas membres de l’OTAN”, a-t-il dit lors d’une interview avec le journaliste américain Tucker Carlson.

“S’il doit y avoir un accord de paix, l’Ukraine ne peut pas être membre de l’OTAN. Je pense que cela est largement accepté”, a insisté M. Witkoff.

L’émissaire a également affirmé que les dirigeants ukrainiens avaient accepté d’organiser des élections, sans donner de détails.

“Pensez-vous qu’il y aura des élections en Ukraine ?”, lui a demandé M. Carlson. “Oui, il y en aura. Ils ont donné leur accord. Il y aura des élections en Ukraine”, a répondu M. Witkoff.

Une élection présidentielle devait avoir lieu en 2024, mais elle a été reportée en raison de la loi martiale en vigueur depuis le début du conflit avec la Russie en 2022. Il y a un mois, M. Trump avait qualifié M. Zelensky de “dictateur sans élections”.




Piètre qualité de la retransmission du match Rdc-Soudan : Une responsabilité collective !

Le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya Katembwe a convoqué toutes les parties prenantes à la retransmission en direct du match opposant les Léopards de la RDC et le Soudan du Sud pour une évaluation, ce samedi 22 mars 2025 en début de journée dans son cabinet.

Présent à cette rencontre, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), la Fédération congolaise de football et association (FECOFA), Criss Production et MMS. Au sortir du bureau du ministre toutes les délégations ont reconnu que les responsabilités sont partagées et que pareil désagrément ne se reproduira plus.

« Nous nous sommes retrouvés autour du ministre avec la FECOFA, MMS qui représente les intérêts de la FIFA, Chris Productions qui a produit le match et la RTNC qui a diffusé, pour évaluer ce qu’a été le match d’hier et toutes les raisons de difficultés techniques que le match a connues. Cette évaluation nous a permis de prendre les dispositions afin que prochainement, nos téléspectateurs puissent avoir une diffusion de qualité pour le plaisir de tout le monde », a déclaré José Adolph Voto, directeur général adjoint de la RTNC.

Par rapport aux exigences du public sur la qualité de l’image et du son, le DGA a souligné que les responsabilités sont nombreuses. « Les responsabilités techniques sont plurielles. C’est ce qui a été l’objet de cette réunion. Donc, à tous les niveaux, depuis la production jusqu’à la transmission et la diffusion. Nous avons fait le constat et nous rassurons que prochainement, nous ferons un effort pour que tel désagrément ne revienne pas », a-t-il rassuré.

Il sied de rappeler que ce match rentre dans le cadre de la 5ème journée des éliminatoires du Mondial 2026 qui se tiendra en Amérique du Nord (États-Unis d’Amérique, Canada et Mexique).

Rappelons que la République Démocratique du Congo entamera la manche retour de ces éliminatoires, le mardi 25 mars prochain à Nouadhibou en Mauritanie, sous le coup de 22h00’ (heure de Kinshasa) et cela sera également diffusée à la RTNC.




Judith Suminwa à la population de Kenge : “Tous les Congolais doivent se lever pour barrer la route aux envahisseurs”

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka s’est adressée, ce samedi, à la population de Kenge, lors d’un grand rassemblement populaire, dans le cadre de sa tournée nationale relative à la campagne “Congolais Telema”. Comme dans la province voisine du Kwilu, la semaine dernière, elle a lancé un appel à l’unité et à mobilisation contre l’agression rwandaise menée par ses troupes et ses supplétifs du groupe terroriste M23.

Arrivée ce samedi au chef-lieu de la province du Kwango, la Cheffe du Gouvernement avait été accueillie avec les honneurs militaires, en présence du Gouverneur de province, des élus et plusieurs autres autorités locales, avant de se rendre au monument de “La Femme pleureuse”, symbole de la souffrance et du courage des femmes congolaises, représentant la résilience du peuple kwangolais face aux épreuves de l’histoire, où elle a déposé une gerbe de fleurs.

Appel à la mobilisation générale

À la tribune du gouvernorat provincial, une foule immense s’était massée pour voir et écouter celle qui est sur tous les fronts pour contrer le pillage des ressources et la balkanisation du pays. La Première Ministre a lancé un appel à la mobilisation des habitants du Kwango, soulignant l’impératif de ne pas tolérer l’occupation d’une quelconque partie du territoire congolais par les forces étrangères.

“Les ennemis ont envahi notre pays à l’Est. Je suis venue ici vous dire qu’il est hors de question que nous acceptions l’occupation de notre territoire. C’est le sens de cette campagne. Tous les Congolais doivent se lever pour barrer la route aux envahisseurs. Nous ne pouvons pas accepter que nos terres soient occupées”, a déclaré Judith Suminwa.

Et d’ajouter : “Le gouvernement demande au peuple de se mobiliser pour dire non à l’envahisseur, non à la division de la RDC, non à la balkanisation. Nous voulons un pays uni.”

Appel à renforcer les rangs des FARDC

La Première Ministre a également exhorté les jeunes à s’enrôler volontairement dans les forces armées pour défendre la patrie contre les agresseurs. La province du Kwango a déjà enregistré plus de 300 nouvelles recrues dans les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

“Je salue plus de 300 jeunes Kwangolais qui ont déjà pris la décision de rejoindre l’armée pour défendre notre pays. Que tous ceux qui ont l’énergie et la volonté d’intégrer l’armée n’hésitent pas”, a-t-elle déclaré.

Prise en compte des préoccupations locales

Outre les enjeux de sécurité, la Première Ministre a abordé plusieurs préoccupations locales, s’engageant à résoudre les problèmes d’électrification de la ville de Kenge, des érosions, de la pénurie d’eau potable, des infrastructures routières, ainsi que de la construction d’un hôpital de référence pour le développement durable du Kwango.

“Des études de faisabilité ont déjà été menées pour l’électrification de Kenge, et les travaux ont débuté pour la réhabilitation du pont Kwango. Avec les fonds de la Sicomines, nous allons aussi résoudre les problèmes d’érosion dans cette province. Je m’engage également à faire avancer les travaux de construction du stade provincial”, a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, la Première Ministre a promis de soutenir la construction de l’hôpital général de référence de Kenge, qui sera géré par l’État. Elle a également annoncé le lancement imminent des travaux pour la construction des routes de desserte agricole, afin de faciliter l’évacuation des produits alimentaires de la province.

Notons qu’avant le Kwango, la Première Ministre était au Kongo Central puis dans le Kwilu pour prêcher l’unité nationale, la paix et la prospérité du Congo.




Investiture de Netumbo Nandi-Ndaitwah, première femme présidente de Namibie

Madame Netumbo Nandi-Ndaitwah a prêté serment vendredi pour devenir la première femme présidente de Namibie, suite à sa victoire électorale l’année dernière.

Cette cérémonie coïncidant avec le 35ème anniversaire de l’indépendance de la Namibie, marque l’accession de Mme Nandi-Ndaitwah aux fonctions de la présidence, où elle succède à Nangolo Mbumba, président par intérim depuis le décès de l’ex-président Hage Geingob en 2024.

Mme Nandi-Ndaitwah a remporté l’élection présidentielle de 2024 avec 57% des suffrages, devenant ainsi la cinquième présidente de la Namibie depuis l’indépendance du pays en 1990.

“La tâche qui m’incombe en tant que cinquième présidente de la République de Namibie est de préserver les gains réalisés depuis notre indépendance sur tous les fronts et veiller à ce que le programme inachevé de progrès socio-économiques de notre peuple soit poursuivi avec vigueur et détermination pour amener une prospérité partagée et équilibrée pour tous”, a déclaré Mme Nandi-Ndaitwah lors de son discours d’investiture.

“Je suis optimiste sur la capacité de notre nation à assurer le succès de ce pays. Nous devons travailler ensemble, comme un peuple uni partageant un même coeur, un même esprit”, a-t-elle ajouté.

Cette cérémonie d’investiture a réuni des chefs d’Etat de plusieurs pays africains, ainsi que des dirigeants d’organisations internationales et régionales.

Âgée de 72 ans, Mme Nandi-Ndaitwah est membre de l’Organisation du peuple d’Afrique du Sud-Ouest (SWAPO), parti au pouvoir de Namibie depuis que ce pays a obtenu son indépendance en 1990. Elle a rejoint le parti alors qu’il était en première ligne de la lutte pour l’indépendance et elle a depuis exercé différents postes à hautes responsabilités.

Mme Nandi-Ndaitwah est entrée à l’Assemblée nationale en 1990, et au gouvernement en 2000, à la tête du ministère de la Femme et de l’Enfance. Elle a par la suite été ministre de l’Information, ministre de l’Environnement et du Tourisme, puis ministre des Affaires étrangères. En février 2024, elle est devenue la première femme vice-présidente de Namibie




La Chine étend les droits antidumping sur les importations de résorcine en provenance du Japon

Le ministère chinois du Commerce a déclaré samedi qu’il continuerait à imposer des droits antidumping sur les importations de résorcine en provenance du Japon pendant cinq années supplémentaires, à compter de dimanche.

La Chine continuera à prélever des droits de 40,5% sur la résorcine importée du Japon, a déclaré le ministère dans un communiqué.

La décision a été prise à la suite d’un réexamen initié en mars 2024 à la demande de l’industrie chinoise de la résorcine. Le réexamen a conclu qu’en cas d’abrogation des mesures antidumping, le dumping de la résorcine importée du Japon pourrait se poursuivre ou réapparaître, ce qui serait susceptible de causer un préjudice continu ou renouvelé à l’industrie nationale, a indiqué le ministère.

Dans le cadre des mesures étendues, le taux de droit reste inchangé par rapport à ceux fixés en 2013 et 2019.

La résorcine, ou m-dihydroxybenzène, est un composant essentiel utilisé pour la fabrication de pneus et d’autres produits en caoutchouc renforcé de fibres.




La Chine, le Japon et la République de Corée conviennent de renforcer la confiance réciproque et d’approfondir la coopération (Wang Yi)

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré samedi que la Chine, le Japon et la République de Corée étaient convenus de renforcer la communication, d’améliorer la confiance réciproque et d’approfondir la coopération.

Il a tenu ces propos lors d’une rencontre avec la presse en compagnie de ses homologues japonais Takeshi Iwaya et sud-coréen Cho Tae-yul, après avoir participé à la 11e réunion trilatérale des chefs de la diplomatie des trois pays.

Notant que les trois pays avaient pleinement noté les progrès positifs réalisés dans leur coopération depuis leur 9e sommet trilatéral, M. Wang a dit qu’ils étaient convenus que, sur fond de conjoncture internationale complexe et turbulente et de reprise lente de l’économie mondiale, il était nécessaire et responsable pour eux de renforcer davantage la communication, d’améliorer la confiance réciproque, d’approfondir la coopération et de fournir des facteurs plus stabilisants pour la paix et le développement régionaux.

Tout d’abord, a-t-il dit, nous sommes convenus de consolider l’élan de la coopération. Les trois pays resteront fidèles à l’aspiration initiale de cette coopération, se concentreront sur la vision de la coopération trilatérale pour la prochaine décennie et l’étendront à de nouveaux domaines, cultiveront de nouveaux moteurs de croissance et créeront de nouveaux points forts de la coopération sur la base de la mise en œuvre de la coopération centrée sur six domaines clés déterminés lors de la réunion des dirigeants de l’année dernière. Les trois parties ont eu des échanges utiles sur l’organisation du 10e sommet trilatéral cette année et s’efforceront de créer des conditions et une atmosphère favorables à cet effet.

Deuxièmement, nous sommes convenus de promouvoir l’intégration économique régionale. Les trois pays continueront à communiquer sur la reprise des négociations de l’accord trilatéral de libre-échange, sur la promotion de l’expansion du Partenariat économique global régional et sur le maintien de la stabilité et de la fluidité des chaînes de production et d’approvisionnement régionales. Ils suivront le rythme de l’époque pour construire un sommet de l’innovation scientifique et technologique en Asie et promouvoir le développement de forces productives de nouvelle qualité.

Troisièmement, nous sommes convenus d’approfondir les échanges et l’apprentissage mutuel. Les trois pays organiseront sans heurts l’Année des échanges culturels Chine-Japon-République de Corée de 2025 à 2026, s’efforceront de porter le nombre d’échanges entre leurs peuples à 40 millions d’ici 2030 et consolideront la base de la coopération trilatérale auprès de l’opinion publique. Le renforcement de la coopération dans les domaines de la protection sociale, du développement vert et à faible émission de carbone et dans d’autres domaines peut apporter des avantages plus nombreux et de meilleure qualité aux populations de nos trois pays.

Quatrièmement, nous sommes convenus de renforcer la coopération multilatérale. Les trois pays renforceront la coordination et la coopération dans le cadre de mécanismes tels que l’ASEAN +3 et le sommet de l’Asie de l’Est, promouvront la “Coopération trilatérale+X” dans les régions environnantes et favoriseront le développement commun dans la région. Nous nous soutiendrons mutuellement pour accueillir les réunions de l’APEC, promouvoir un régionalisme ouvert, défendre le multilatéralisme et le libre-échange, et œuvrer pour une mondialisation économique plus universellement bénéfique et inclusive.

M. Wang a ajouté que les trois pays avaient pleinement appuyé le travail du secrétariat de la coopération trilatérale et étaient convenus de prolonger le mandat du comité consultatif du secrétariat, espérant que le secrétariat jouera un rôle plus important dans la promotion de la coopération trilatérale.




Coupe du Monde 2026 : Le Ghana en démonstration, la Côte d’Ivoire s’impose dans la douleur

Les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA se sont poursuivies le vendredi 21 mars, alors que la course à la qualification prenait progressivement forme lors de cette cinquième journée.

Voici un résumé des rencontres disputées en fin de soirée, au cours desquelles le Ghana a surclassé le Tchad, tandis que la Côte d’Ivoire, ont dû batailler pour arracher une victoire précieuse.

Les Black Stars ont signé leur quatrième succès dans cette phase de groupes, s’emparant ainsi de la première place du Groupe I grâce à une éclatante victoire 5-0 à Accra.

Les Ghanéens n’ont eu besoin que de deux minutes pour ouvrir le score, Antoine Semenyo trouvant le chemin des filets dès l’entame. Inaki Williams a ensuite creusé l’écart à la 31e minute, avant que le capitaine Jordan Ayew ne transforme un penalty à la 36e minute, mettant ainsi son équipe à l’abri.

Au retour des vestiaires, Mohammed Salisu a alourdi le score avant qu’Ernest Nuamah n’achève le festival offensif à la 68e minute, scellant une victoire confortable pour le Ghana.

Dans le même temps, la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, a peiné pour s’imposer 1-0 face à une équipe du Burundi particulièrement accrocheuse.

L’unique but de la rencontre a été inscrit par Evann Guessand à la 16e minute, dans un duel disputé où les Éléphants ont dû faire preuve de patience et de résilience pour arracher les trois points.

Grâce à ce succès, la Côte d’Ivoire prend la tête du Groupe F, avec une courte avance d’un point sur le Gabon, deuxième avec 12 unités après sa victoire face aux Seychelles jeudi.




Coupe du Monde 2026 : Le Maroc et l’Égypte assurent, la Guinée cale

Le Maroc et l’Égypte ont signé des victoires cruciales pour conforter leur leadership dans les éliminatoires africaines du Mondial 2026, tandis que la Guinée a buté sur la Somalie dans un match frustrant (0-0).

Le Maroc s’en sort

À Oujda, les Lions de l’Atlas ont tremblé mais ont fini par renverser le Niger (2-1) dans un duel accroché du Groupe E.

Demi-finalistes du dernier Mondial, les hommes de Walid Regragui ont été surpris par une ouverture du score nigérienne dès le début de la seconde période. Abdoul Moumouni Sako a trouvé le poteau sur coup franc avant que Boubacar Goumey Oumarou ne surgisse pour conclure, plongeant les supporters marocains dans la stupeur.

Menés et en manque d’inspiration, les Lions ont dû s’en remettre aux entrées d’Abde Ezzalzouli, Bilal El Khannouss et Ismael Saibari pour changer le cours du match. La réaction est venue à la 59e minute, Saibari reprenant un caviar de Brahim Diaz au second poteau.

Alors que le nul semblait inévitable, le Maroc a forcé la décision dans le temps additionnel. Brahim Díaz a combiné avec Noussair Mazraoui avant de servir Bilal El Khannouss, qui a ajusté le gardien à la 91e minute. Un soulagement pour les Lions, toujours en tête du groupe E avec six points d’avance avant leur déplacement en Tanzanie.

Salah en patron, l’Égypte sans trembler

L’Égypte a poursuivi son sans-faute en dominant l’Éthiopie (2-0) à El Jadida.

Les Pharaons ont rapidement pris les commandes et, comme souvent, Mohamed Salah a montré la voie. Sur une action bien construite, la star de Liverpool a ouvert le score à la 31e minute d’un plat du pied clinique après un service de Hamdy Fathi.

Neuf minutes plus tard, Zizo a profité d’une erreur défensive adverse pour doubler la mise. Solides derrière, les hommes de Hossam Hassan ont géré la seconde période sans jamais être inquiétés.

Avec 13 points en cinq matchs, l’Égypte s’envole en tête du groupe A avec cinq longueurs d’avance sur le Burkina Faso. La qualification pour le Mondial 2026 se rapproche. De son côté, l’Éthiopie reste engluée avec seulement trois unités en cinq rencontres et des espoirs de qualification quasi anéantis.

La Guinée déçoit face à la lanterne rouge

Coup d’arrêt pour la Guinée. Opposé à la modeste Somalie, dernière du Groupe G avec zéro point avant cette journée, le Syli National a été tenu en échec (0-0) à Abidjan.

Malgré la présence de Serhou Guirassy, brillant en Ligue des Champions, les Guinéens n’ont jamais trouvé la faille face à un bloc défensif somalien compact. En manque d’inspiration au milieu, ils ont multiplié les tentatives lointaines, sans réel danger pour le portier adverse.

Un résultat inquiétant qui freine les ambitions guinéennes dans la course à la qualification. Toujours derrière le Mozambique et l’Algérie, la pression monte sur le staff technique, alors que les critiques se multiplient.

La Guinée n’aura plus le droit à l’erreur contre l’Ouganda, pendant que l’Égypte défiera la Sierra Leone et que le Maroc tentera de confirmer en Tanzanie.




Eliminatoires Mondial-2026 (5è journée/Gr. E) : la sélection marocaine s’impose (2-1) face à son homologue nigérienne

La sélection marocaine de football a battu son homologue du Niger sur le score de 2 buts à 1 (mi-temps 0-0), vendredi soir au stade d’Honneur d’Oujda, pour le compte de la 5è journée (groupe E) des éliminatoires africaines du Mondial-2026.

Le Niger a ouvert la marque grâce à Youssouf Oumarou (47è), avant que l’équipe du Maroc n’égalise par le biais de Ismael Saibari (59è). Bilal El Khannous a inscrit le but de la victoire de l’équipe nationale en fin de rencontre (90+1è).

Grâce à ce succès, le quatrième en autant de rencontres, l’équipe nationale consolide sa place en tête de ce groupe avec 12 points, devant le Niger et la Tanzanie, deuxièmes avec six points chacun. La Zambie occupe la 4è place avec 3 points.

Lors de la prochaine journée, programmée mardi prochain, le Maroc affrontera la Tanzanie à Oujda (21h30).