Chaque district du Congo, sous peu, deviendra un pôle agricole (Denis Sassou N’Guesso)

Le Président de la République du Congo Denis Sassou N’Guesso a affiché cette ambition dans la zone agricole protégée de Mouidi, dans le département de la Bouenza, à près de 100 km de Nkayi où il a procédé au planting des boutures de manioc, ce 24 mars 2024, en compagnie de quelques membres du gouvernement.

Après avoir procédé au planting des boutures du manioc, le président congolais a appelé la population de Bouenza surtout les jeunes à s’investir pleinement dans l’agriculture. « Un peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme n’est pas un peuple libre… », a-t-il souligné tout en poursuivant « Mais, nous sommes un peuple libre et nous allons produire ici au Congo ce que nous consommons, surtout dans l’agriculture. »

Le Chef de l’État congolais, en outre, s’est réjoui au sujet la mise en application de sa directive lancée lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2021. « J’avais pour thème principal, l’agriculture au sens large. Et je commence à voir, un peu partout dans le pays, les populations se sont levées pour appliquer cette directive du président de la République au sujet de l’agriculture. » Très comblé, Denis Sassou N’Guesso a pris l’engagement de transformer chaque district en pôle agricole. « … je dois dire aujourd’hui que chaque district du Congo doit être un pôle agricole : 86 districts dans le pays, c’est 86 pôles agricoles. J’avais déjà dit que ce sera aussi une espèce d’émulation des départements. »

Pour matérialiser cette ambition, le président congolais, dans son adresse à la population de la Bouenza a évoqué l’organisation d’une grande foire agricole aux environs de Brazzaville où tous les districts et départements viendront présenter leurs productions agricoles. Après avoir fixé l’assistance sur cette directive, qui est déjà donnée au premier ministre et au ministre de l’agriculture, Denis Sassou N’Guesso a appelé la population de Mouindi à plus d’abnégation au travail. « Je crois qu’ici, à Mouidi, dans le département de la Bouenza, vous êtes déjà en avance et vous ne serez pas les derniers », a-t-il martelé.

Félicitant les jeunes de Mouindi pour leur engagement dans l’activité agricole, Denis Sassou N’Guesso a insisté sur le bienfondé du centre d’Abbeville qui est en construction. « …nous sommes en train d’ériger un centre à Abbeville pour rassembler les jeunes qui, à Brazzaville comme à Pointe-Noire et ailleurs, pour faire comme vous les jeunes d’ici (Mouidi)… » Pour lui, ce centre permettra d’insérer et de réinsérer « les jeunes délinquants qui sont en train de faire du désordre à Brazzaville et à Pointe-Noire en semant la violence et la désolation dans les quartiers populaires de ces villes. Je pourrais même dire d’ailleurs», a expliqué Denis Sassou N’Guesso.

Denis Sassou N’Guesso a conclu son message en appelant les jeunes à plus d’optimisme. « Le gouvernement appuiera toujours vos actions et vous le voyez vous-mêmes. Le premier ministre et le ministre de l’agriculture sont présents… ».

De Brazzaville Roch Bouka




Reconquête du pouvoir par le PPRD “New-look”: Ni par démocratie électorale encore moins par “révolution” (Tribune)

Aussi étonnant et incompréhensible que cela puisse paraître. Un parti, pas le moindre du paysage politique Rd congolais, tient à la reconquête du pouvoir sans passer par aucun de ses modes d’acquisition. C’est le moins que l’on puisse dire du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila qui, dans sa nouvelle version, refuse de s’engager dans le processus démocratique normal pour reconquérir le pouvoir. Et quand on l’accuse de s’engager dans une révolution pour renverser le pouvoir à Kinshasa, il clame son innocence. Comment dès lors, le PPRD compte-t-il reconquérir le pouvoir ? Lui seul, le sait !

Démocratie électorale

L’histoire retiendra que le PPRD aura été le premier parti à accéder au pouvoir à l’ère de la démocratie électorale sous la 3ème République en 2006. C’est ce parti, né dans le pouvoir, lors des soubresauts de la crise politique après l’entrée de l’AFDL, qui avait battu campagne pour le oui, pendant le référendum constitutionnel de 2005. Alors que son initiateur, Joseph Kabila était président de la République sous le schéma 1+4, le PPRD s’était montré démocratique en soutenant le processus électoral de 2006 à travers lequel, il a fini par confirmer son statut de première force politique à l’issue de la présidentielle et des législatives nationales combinées. A ce moment, la démocratie électorale était un exercice plaisant pour le PPRD. Même l’appel au boycott du processus électoral initié par l’UDPS, “populaire” parti de l’opposition, ne pouvait pas l’empêcher d’asseoir l’irréversibilité de ce processus. Le parti d’Étienne Tshisekedi s’était, en vain, soustrait du processus électoral. Le ciel n’était pas tombé sur la RDC qui a vu ses institutions être mises en place.

Cycle électoral 2023

Pendant 12 ans, le PPRD a su préserver son hégémonie sur d’autres partis politiques, y compris sur le Palu d’Antoine Gizenga et l’UDPS d’Étienne Tshisekedi, en dépit de leur ancienneté dans l’arène politique du pays. Ainsi, son initiateur a été réélu président de la République en 2011, gardant ainsi sa place de première force politique à la 2ème législature de la 3ème République.

Mais lors des élections générales de 2018, ce parti commence à subir des secousses. Il perd la présidentielle, mais garde la majorité parlementaire. L’exercice “non aisé” du pouvoir de son partenaire de coalition, à savoir le président Félix! Tshisekedi, a conduit au renversement de cette majorité parlementaire. Ceci était rendu possible par ce que d’aucuns ont qualifié de débauchage des sociétaires du FCC, plateforme politique de Joseph Kabila, pour en faire membre de l’Union Sacrée de la Nation, plateforme politique de Félix Tshisekedi. Ça aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le PPRD va, dès cet instant, perdre son goût à la démocratie électorale.

Lors des élections de 2023, c’est un PPRD “New-look” qui se révèle. Le parti n’en avait pas encore fini de digérer sa débâcle parlementaire, lorsqu’il fut invité à se présenter aux élections de 2023. Il lui fut donc judicieux de se soustraire de ce processus électoral. A cette époque, son combat n’était pas l’opposition républicaine ou radicale, mais la résistance. “Nous devons résister “, disait Joseph Kabila chaque fois qu’il en avait l’occasion pour galvaniser le moral de ses acolytes. L’option était claire: “ne pas participer aux élections de 2023”. Ce choix, était pour plusieurs observateurs irréfléchis pour le PPRD, qui a vu l’UDPS boycotter les élections de 2006, sans que le ciel ne s’abatte sur la RDC. D’aucuns se posaient la question de savoir, comment le PPRD pourrait-il reconquérir le pouvoir sans participer aux élections ?

La Révolution

La révolution est un des 5 modes d’acquisition du pouvoir politique étudiés en sciences politiques. Seulement, elle est antidémocratique. Après son refus de participer aux élections de 2023, le PPRD a été accusé de s’engager dans une voie révolutionnaire pour récupérer le pouvoir qui lui a échappé en 2018. La rébellion de l’AFC annoncée par Corneille Nangaa le 15 décembre 2023 et le ralliement de plusieurs jeunes du PPRD à ce mouvement, étaient vus comme des preuves que l’ancien parti au pouvoir avait choisi cette voie pour reconquérir le pouvoir à Kinshasa. Pendant un long moment, les structures de ce parti étaient devenues aphones sur la situation politique du pays. A l’usure du temps, la situation sécuritaire se dégrade dans l’est du pays, le M23/AFC soutenu par le Rwanda occupe plusieurs zones dont les villes de Goma et Bukavu, le président du PPRD Joseph Kabila rond son silence. La position de celui que les congolais ont surnommé “recteur de l’université de KARA”, faisant allusion à son silence légendaire, étonne plus d’un. Joseph Kabila s’en était pris à l’armée sud-africaine venue à la rescousse des FARDC, suscitant ainsi les critiques des congolais qui l’ont soupçonné de soutenir le Rwanda et le M23/AFC.

Dès cet instant, un activisme politique se constate du côté du PPRD qui disait désormais être prêt pour des “actions clandestines”, à en croire Aubin Minaku. C’est là que les congolais ont lié le PPRD à la révolution montante.

Ni démocratie électorale, ni révolution

Le comble est qu’après les élections de 2023, le PPRD n’a compté aucun élu tant au parlement que dans les assemblées provinciales. Sa reconquête du pouvoir par les élections est indéniablement à écarter. Cependant, en réaction à l’accusation portée contre lui, de vouloir renverser le pouvoir à Kinshasa, le PPRD clame son innocence. Invités à l’Auditorat militaire suite aux soupçons d’entretien de la milice Mobondo dans le grand Bandundu et un lien avec la rébellion de l’AFC dans le Nord-Kivu, des hauts cadres du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadari, Aubin Minaku et Ferdinand Kambere, ont mis quiconque au défi d’en apporter les preuves. “En droit pénal, on ne juge pas sur base des rumeurs, mais plutôt sur bases des faits, des preuves “, a soutenu India Omari, un autre cadre du PPRD. Comme pour dire que les ralliements des jeunes du PPRD à l’AFC sont des actes individuels qui n’engagent que leurs auteurs et non le parti.

La défense du PPRD face aux accusations paraît légitime, sauf en cas des preuves tangibles. Seulement le parti de Joseph Kabila semble dire au monde qu’il a opté pour un autre mode d’acquisition du pouvoir que la démocratie électorale encore moins la révolution. Il en restera à ce moment-là trois, la cooptation, l’hérédité et le coup d’Etat. Seul, le PPRD “New-look” est mesure de dire aux congolais, par quel mode pense-t-il reconquérir le pouvoir en tant que parti politique.

Ambroise Mamba Ntambwe, journaliste et chercheur en sciences politiques




Lancement des consultations politiques : Judith Suminwa ouvre le bal en tant que Cheffe du Gouvernement et de la majorité parlementaire

Comme annoncé, les consultations politiques ont démarré, ce lundi, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale et juguler la crise dans la partie Est du pays. La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, est la première personnalité à être consultée par le mandataire et Conseiller spécial en matière de sécurité du Président de la République, le professeur Désiré-Cashmir Eberande Kolongele. Ce dernier était assisté du Directeur de cabinet adjoint chargé des questions économiques et financières du Président de la République, André Wameso et du sénateur Taupin Kabongo.

Les raisons de commencer par Judith Suminwa

Pour le professeur Eberande, il était normal de lancer les consultations politiques avec la majorité parlementaire, avant de s’ouvrir à l’opposition parlementaire puis extraparlementaire ainsi qu’à la société civile. Et donc c’est à ce titre que la Première Ministre qui est issue de cette majorité, conformément à l’article 78 de la Constitution, a été consultée en premier, dans son costume de cheffe de la majorité parlementaire.

Des consultations pour un gouvernement plus large

Tout est parti de la rencontre entre le Président de la République et les membres de la coalition au pouvoir, l’Union sacrée de la nation, le samedi 22 février à Kinshasa. Ce jour-là, Félix Tshisekedi avait annoncé la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale, avant confier à son Conseiller spécial chargé de la sécurité la charge de consulter la classe politique, la société civile et d’autres forces vives du pays en vue d’un large consensus autour de la formation dudit gouvernement.

Si la primeur des échanges entre la Première Ministre et le mandataire du Président de la République est réservée au mandant, c’est-à-dire le Président de la République, Judith Suminwa a bien fait part de ses idées et de sa façon de voir les choses pour concrétiser la vision du Chef de l’Etat d’obtenir une plus grande cohésion nationale et faire bloc face à la menace que subit le pays.

Le salut du peuple est la loi suprême

Pour bien apprécier ces consultations, il faut donc prendre en compte le contexte de leur déroulement, un contexte marqué par la violation de l’intégrité du pays, d’une part, et les souffrances qu’endurent les populations, plus particulièrement dans les provinces de l’Est du pays, d’autre part. Le salut du peuple étant la loi suprême, le Président de la République a préféré impliquer toutes les couches sociales dans la conduite des affaires et la recherche de la solution à la crise récurrente dans l’Est.

À la fin de ces consultations, un rapport complet reprenant les suggestions de toutes les personnalités consultées sera remis au Président de la République en vue de juguler cette crise, une fois pour toutes.




A-t-il fallu la chute de Goma pour espérer redresser la situation dans les 3 ans restants ?

Gouvernement d’union nationale ici ; recrutement accéléré des soldats, doublement de la solde et octroi d’une prime de 500 USD pour tout militaire au front là, américanophilie subite ici-là : ça bouge ! Reste à savoir pour quels résultats…

Dans la dernière livraison intitulée “Avec Luanda et Doha, Félix Tshisekedi face à 3 dialogues incontournables !”, il est démontré que le Chef de l’État a le dernier mot par rapport à la tenue ou non de ces fora. Pour rappel, entre 1999 et 2003, il y en a eu au total trois sous différentes appellations : “Accord de Lusaka” entre belligérants ; “Accords de Luanda” respectivement avec le Rwanda et l’Ouganda soutenant les groupes armés congolais et “Accord global et inclusif” issu du Dialogue Intercongolais, source de la Transition 1+4, du brassage et du mixage de l’appareil sécuritaire, source aussi du référendum constitutionnel de 2005 et du processus électoral de 2006. Aujourd’hui, le même décor s’implante. Si on y revient 26 ans après, c’est que tout n’avait pas été dit, ni fait à l’époque. Preuve qu’on n’avait pas fini le boulot !

Faut-il encore qu’il dispose d’un plan B…

Déduction logique : ne pas finir le boulot aujourd’hui pourrait ramener le pays dans la même situation dans 20 ou 30 ans !

Or, à partir de cette année 2025, le Congo mérite d’être engagé dans la voie d’une paix pérenne et d’un développement durable pour le Centenaire de son Indépendance le 30 juin 2060. Exactement dans 35 ans !

Félix Tshisekedi voudrait-il engager son nom dans ce chantier. Ou plutôt s’y dérober ?

Libre à lui, après le “succès diplomatique” engrangé à Luanda, à Doha et auprès de l’Administration Trump, de miser sur l’échec de l’opposition armée, pardon terroriste, pantin, coquille vide…

Libre à lui de miser sur l’échec de l’opposition politique (ya pete-pete, ya nzala) mais dont certains candidats majeurs à la présidentielle de 2023 avaient été qualifiés de “supplétifs” des étrangers, c’est-à-dire, candidats des…Américains, Européens, Qataris, Saoudiens, Emiratis, Rwandais, Sud-africains, Kenyans, Tchadiens, Angolais, Burundais, Ougandais, Congo-Brazzavillois, Tanzaniens, Russes, Chinois, Turcs, Zambiens, Sudafs, etc. A l’époque, ils n’étaient pas des candidats des Congolais.

Libre à lui de miser sur l’échec de la synergie CENCO-ECC (politiciens en soutane) qui papillonnent à travers le monde pour vendre son Pacte Social “rejeté, paraît-il, par le peuple souverain !

Constatons premièrement que les concertations confiées au Conseiller spécial en matière de sécurité pour la formation du Gouvernement d’union nationale sont ouvertes aussi à la même opposition et à la même Société civile qu’on continue de vilipender comme si l’objectif était ailleurs, de sorte que le dire (appel à la cohésion nationale) soit le contraire du faire (appel à la désunion nationale).

Au sortir de la rencontre avec le Conseiller spécial Eberende, l’incompris Vital Kamehre déclaré ce lundi 24 mars 2025 avoir suggéré à son interlocuteur que “le président, en ce moment, doit faire en sorte qu’on ne puisse pas tolérer que n’importe qui passe à la télé ou dans les réseaux sociaux pour parler en son nom pour énerver cette démarche de cohésion nationale”. Et surtout d’ajouter : “il ne faut pas qu’il y ait contradiction entre l’objectif, la pensée du Chef de l’État et les actes qui sont posés sur le terrain par les institutions, par les individus. Il ne faut pas frustrer les gens davantage si nous voulons aller très loin…_”.

Libre en plus à Félix Tshisekedi de mettre au compte de la vitalité démocratique la crise qui couve au sein de l’Udps et secoue l’Union sacrée de la nation, de même que la crise surgie entre son parti et sa plateforme.

Faut-il encore qu’il dispose d’un Plan B qui lui fasse garder l’initiative politique face à toute éventualité.

Libre alors au pouvoir de l’admettre ou pas

En effet, à 3 ans de la fin de son second et dernier mandat, le Président de la République devrait se demander s’il aura fallu nécessairement la chute de Goma pour admettre l’échec de la montée en puissance des Fardc vantée au cours de ces six dernières années.

Récapitulons les faits pour une bonne compréhension des enjeux : quand il accède à la magistrature suprême en janvier 2019, Félix Tshisekedi déclare avoir trouvé une armée bien structurée.

Peu de temps après, il déplore son infiltration. Peu de temps encore après, il affirme sa montée en puissance (Les Fardc sont mêmes classées parmi les 10 premières d’Afrique).

Mais voilà qu’avec la prise de Goma le 27 janvier 2025, le château des cartes s’écroule.

Depuis, on mobilise des ministres pour accélérer le recrutement des soldats, on annonce le doublement de la solde des militaires et on promet une prime de 500 USD à ceux qui vont au front.

Ainsi, on avoue publiquement qu’avant la prise de Goma, il était possible d’améliorer les conditions de vie des militaires ! En d’autres termes, sans la chute de Goma, on ne se serait préoccupé ni du nouveau recrutement, ni de la majoration de la solde, ni de l’octroi d’une telle prime de guerre avec aucun d’empressement !

Commandant suprême de l’armée nationale, Félix Tshisekedi aurait pu sanctionner tous les ministres de la Défense qui l’auront induit en erreur, singulièrement ceux faisant partie de l’Union sacrée.

A 3 ans de la fin de son mandat, il devrait se demander également s’il aura fallu nécessairement la chute de Goma pour organiser une grande messe de promotion du climat des affaires et se rappeler aux bons souvenirs des Américains ayant privé son pays des nouveaux investissements depuis une quarantaine d’années.

En effet, les derniers investissements au Zaïre (Midema, Goodyear, General Motors, CitiBank) sont de la décennie 1970-1980.

Avec les puissants réseaux à leur service, les États-Unis avaient réussi à faire déclarer le Congo pays à très hauts risques ; persuadant les Européens de leur emboîter le pas.

La nature ayant horreur du vide, Chinois et Indo-Pakistanais occupent aujourd’hui le terrain.

Et voilà que malgré son opération en direction de Washington, Kinshasa s’entend poser comme conditions le rétablissement de la sécurité à l’Est et la restauration d’une paix pérenne en territoire congolais. Ce qui n’est possible qu’au travers des négociations, alias “Dialogues”.

A-t-il fallu la chute de Goma pour comprendre que les investissements américains annoncés avec fracas par l’Ambassadeur Mike Hammer et par le lobbyiste Peter Pham entre 2019 et 2022 n’étaient que du vent ?

Libre au Pouvoir de l’admettre ou pas : «Avec Luanda et Doha, Félix Tshisekedi fait face désormais à 3 dialogues incontournables !».

Libre à lui de savoir prioriser lequel, et de s’y préparer de façon conséquente ou pas.

Au moment où démarrent les consultations politiques, les vérités du genre, il faut bien les étaler sans que cela ne prête à confusion. Au contraire. Car, au final, il va falloir décider.

Le faire avec beaucoup de sagesse maintenant que le retrait de l’Angola de toute médiation impliquant la RDC ne présage rien de bon. Pour preuve, le sommet conjoint EAC-SADC en virtuel prévu pour ce lundi 24 mars 2025 n’a vraisemblablement pas eu lieu. Jusqu’à 19h00, heure Kinshasa, aucune source officielle n’évoque sa tenue ou pas.

Oui, il est temps pour le Chef de l’État d’intérioriser la sentence de l’américain Lee Iacocca : «Toute bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision».

ANNONCE PERSONNELLE : Je me mets en congé jusqu’au 15 avril prochain ; le temps de méditer sur mes 76 ans intervenant ce mercredi 26 mars 2025.

Omer Nsongo die Lema




Ituri : Le Lieutenant-Général Kyaligonza Jacques, chef d’état major général adjoint des FARDC séjourne à Bunia 

Le chef d’état-major général adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements est arrivé ce lundi 24 Mars 2025 dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Le lieutenant-général Kyaligonza Jacques dit être envoyé par le haut commandement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, pour inspecter la situation sécuritaire et renforcer le commandement des troupes engagées dans les opérations militaires en Ituri et dans le Grand Nord-Kivu.

Toujours dans le cadre de cette mission, le général Kyaligonza prévoit également des rencontres stratégiques avec les commandements des militaires Ougandais des UPDF engagées contre les rebelles des ADF, dans l’objectif de renforcer les opérations en cours et de mettre en place des stratégies pour ramener une stabilité durable.

Face aux tensions persistantes en Ituri, ce haut officier des FARDC a lancé un appel au calme à la population. Il exhorte également tous les groupes armés à déposer les armes afin de permettre un retour progressif à la paix.

 

Mboshi




Union Africaine : le Maroc soutient la Libye pour un siège au CPS

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement d’unité nationale libyen a exprimé, vendredi dernier, sa profonde gratitude envers le Royaume du Maroc pour son soutien à la candidature de la Libye à un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) pour la région du Nord, couvrant la période 2025-2028.

Dans un communiqué officiel, le ministère a souligné que ce soutien offre à la Libye une opportunité stratégique de contribuer activement aux efforts de renforcement de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain. Il a rappelé que le pays n’a pas occupé de siège au sein de cet organe clé de l’UA depuis dix ans.

Le ministère a également salué la solidité des relations bilatérales entre la Libye et le Maroc, tout en exprimant sa reconnaissance pour le rôle crucial joué par le Royaume dans le soutien à la légitimité libyenne, tant sur la scène régionale qu’internationale. Il a également mis en avant l’appui constant du Maroc aux efforts du peuple libyen pour parvenir à la sécurité, à la stabilité et au développement.

En outre, le communiqué a souligné le rôle déterminant du Maroc dans la facilitation du dialogue inter-libyen, qui a abouti à la signature de l’accord de Skhirat le 17 décembre 2015. Le ministère a réaffirmé son engagement à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans divers domaines, dans l’intérêt mutuel des deux peuples.

Ce soutien marocain intervient dans un contexte où la Libye cherche à retrouver un rôle actif au sein des instances continentales, tout en consolidant sa position sur la scène internationale après des années de turbulences politiques.

 




REVUE DE PRESSE DU 24 MARS 2025

Deux sujets dominent l’actualité politique de ce lundi 24 Mars 2025, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Il s’agit du début de consultations en vue de la formation du gouvernement d’union nationale. Mais aussi le retrait de la coalition RDF-AFC/M23 à Walikale, dans la province du Sud-Kivu, dans le respect des résolutions de la Tripartite de Doha au Qatar. L’actualité économique est diversement exploitée. Il s’agit par exemple de la nomination par le ministre de l’Industrie d’une actrice de théâtre comme président du Conseil d’administration de l’APROCEM, une structure qui s’occupe de la promotion de la classe moyenne.

INFORMATIONS POLITIQUES

Commençons par AFRFICANEWS qui titre : « Eberande Kolongele lance le round de consultations ». Un mois après l’annonce, le 22 février, de l’imminence de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le Conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, Eberande Kolongele lance, ce lundi 24 mars, les consultations politiques de toutes les couches nationales. L’ancien DIRCABA projette d’ouvrir ses portes à tout le monde, de l’union sacrée, la majorité au pouvoir, à l’opposition extraparlementaire, en passant par l’opposition dans les institutions La société civile est également concernée par ces consultations.

« Gouvernement d’union nationale : Kolongele consulte », écrit ECONEWS qui fait observer qu’en pleine controverse, le conseiller spécial du chef de l’Etat, Kolongele Eberande, lance ce lundi 24 mars 2025 des consultations pour un gouvernement d’union nationale en s’appuyant sur la constitution de 2006, un texte qu’il défend désormais comme suprême, malgré les attaques récentes de son propre camp, l’union sacrée de la nation, qui l’avait qualifiée de constitution étrangère. Ce sécurocrate en chef habituellement discret, a choisi de déléguer à son directeur de cabinet l’annonce de ce virage stratégique, alimentant les interrogations sur ses motivations et les tensions au sein de la majorité présidentielle.

« Démarrage ce lundi des consultations politiques dans l’optique du gouvernement de l’union nationale », note FORUM DES AS, qui précise que les acteurs politiques en conflit avec la justice du pays sont nullement éligibles à ces consultations politiques qui démarrent lundi, pour la formation du gouvernement d’union nationale. On ne peut violer les principes des consultations et y participer, le respect de la Constitution dont l’intangibilité des frontières fait partie des conditions requises pour participer à ces consultations, tranche M. Masamaki, Directeur de cabinet d’Eberande Kolongele.

LE POTENTIEL qui revient sur le même sujet pense que c’est une initiative louable pour la patrie en ce moment où l’on recherche l’unité et la cohésion des rangs face à l’agresseur rwandais et ses supplétifs du M23/AFC qui ont juré de violer l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. Mais l’opposition, en tête de laquelle, il y a le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD de Kabila) et l’Alliance pour le changement (Ach de Kabund) qui boudent l’offre politique de Tshisekedi.

Pour sa part, LE QUOTIDIEN qui cite le PPRD dit recevoir cette proposition de Félix Tshisekedi, mais refuse de rejoindre le futur gouvernement. Le gouvernement d’union nationale est une bonne idée, malheureusement l’actuelle classe politique n’est pas en mesure d’assumer une telle responsabilité.

Sur un autre chapitre, INFOS27 titre : « Retrait du M23 de Walikale : Les FARDC restent vigilantes ». A mesure que l’étau diplomatique se resserre autour du Rwanda, frappé par une série de sanctions internationales en cascade, la Rdc avance ses pions avec méthode et détermination sur le front de la paix. En s’érigeant en acteur central des négociations régionales, et en multipliant les alliances stratégiques, du Qatar aux Etats-Unis d’Amérique, de Luanda à Nairobi, Kinshasa redéfinit les contours du rapport de force. Le retrait annoncé du M23 de Walikale dans le Nord-Kivu, acte majeur de la déclaration tripartite de Doha, traduit les premiers effets tangibles de cette dynamique sur le plan diplomatique.

Pour LE QUOTIDIEN qui cite une réaction de l’armée congolaise, il s’agit là de l’exécution de la déclaration conjointe entre l’Etat du Qatar, la Rdc et le Rwanda du 18 mars 2025, en présence de l’Emir du Qatar Cheik Tammin Bin Hamad AL Thani. En conséquence, les forces armées de la Rdc décident d’observer une vigilance de retrait des forces hostiles de Walikale jusqu’à l’Est de la cité de Kibati.

INFORMATIONS ECONOMIQUES

« Contre toute attente : Une actrice de théâtre à la tête du CA de l’APROCEM », annonce LE QUOTIDIEN. Avec ironie, ce journal écrit : nommer Mme Gisèle Kayembe la Fontaine, sa chargée des missions au cabinet, actrice de théâtre de profession pour diriger le Conseil d’Administration d’un établissement public chargé de promouvoir la classe moyenne congolaise, c’est la nouvelle stratégie du ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, en vue de concrétiser la vision du chef de l’Etat.

FORUM DES AS qui exploite la même information mentionne que le mot sabotage de la vision du chef de l’Etat est bien à sa place ici car cette nomination n’a rien à voir avec la promotion des classes moyennes étant donné que la personne désignée n’a aucune expérience ni expertise dans le monde de l’entrepreneuriat mais était plutôt animatrice à la Radio Okapi.

CELLULE DE COMMUNICATION ACOPRIM

 




RDC: une partie de l’opposition boycotte les consultations pour un gouvernement d’union (Rfi)

Ce lundi 24 mars 2025, commencent des consultations initiées par le président Félix Tshisekedi en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Majorité, leaders d’opinion, société civile, jeunesse, anciens chefs de corps et membres de l’opposition seront consultées à Kinshasa. Des consultations boycottées par les principales formations de l’opposition qui priorisent les consultations initiées depuis février par les évêques catholiques et pasteurs protestants.

Le parti de l’opposant Moïse Katumbi est farouchement opposé à ces consultations. « Comment pouvez-vous mettre la charrue avant les bœufs pour nous faire perdre le temps, lance Hervé Diakiese porte-parole du parti de Moïse Katumbi. Vous n’avez pas encore créé d’union nationale, mais vous commencez déjà par mettre un gouvernement dit d’union nationale. C’est une perte du temps. Nous nous inscrivons dans le cadre des consultations menées par les évêques. »

Rodrigue Ramazani, secrétaire général du parti Envol de Delly Sessanga va dans le même sens. « L’Envol refuse de cautionner une manœuvre politique visant à renforcer le pouvoir de M. Tshisekedi sous couvert d’une consultation. Le pouvoir Tshisekedi doit ravaler son orgueil et placer l’intérêt du peuple au-dessus des calculs politiciens en adhérant à cette démarche portée par les pères de l’Église, seule voie crédible pour restaurer la paix et la cohésion nationale. »

Prince Epenge, le porte-parole de la coalition Lamuka de Martin Fayulu, évoque des consultations inopportunes et déplacées. « Ce n’est ni la voie, ni la solution, ni le cadre. Félix Tshisekedi a tapé à côté. La situation est dramatique. Le Congo est au bord précipice. Est-ce que les consultations en débauchant certains opposants aux esprits faibles vont résoudre ces crises ? »

Et pour Franklin Tshiamala, secrétaire général du parti LGD de Matata Ponyo : « Nous sommes favorables aux initiatives qui vont dans le sens de favoriser la tenue d’un dialogue pour un consensus national en vue d’aborder les causes profondes qui nous plongent dans les conflits à l’est du Pays, tel que porté par les pères spirituels de la Cenco et de l’ECC. ».

Pour ce premier jour, les consultations s’ouvrent avec la première Ministre et la majorité au pouvoir.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa




RDC: le M23 toujours présent à Walikale-centre, localité durement touchée par les combats (Rfi)

La journée de dimanche a été calme à Walikale-centre. La ville du Nord-Kivu est sous le contrôle des rebelles de l’AFC/M23 depuis jeudi. Le groupe avait même annoncé son retrait samedi 22 mars 2025. Mais dimanche, ses éléments étaient toujours en ville, selon plusieurs témoins.

Après trois journées de tirs et de bombardements récurrents, la journée de dimanche était celle de l’accalmie à Walikale-centre.

Alors que les troupes congolaises sont présentes dans les zones environnantes, le chef-lieu du territoire éponyme demeure sous le contrôle des hommes de l’AFC/M23, selon des personnes jointes sur place par RFI, comme cet habitant qui raconte les difficultés de ravitaillement. « Nous avons du mal à accéder à l’eau potable, les routes sont dévastées, les boutiques ont été pillées partout. Les populations vivent des moments très difficiles ici à Walikale. »

Cette situation délicate a fait réagir certains acteurs politiques à Kinshasa. Le député national Michel Moto Muhima, membre de la majorité, a saisi ce week-end la chambre basse du Parlement pour dépêcher une mission humanitaire d’urgence. « Il y a eu un mouvement de masse de populations. Ils veulent partir et rentrer dans la brousse. Là, nous comprenons que les conditions de vie sont très difficiles. Nous estimons à plus ou moins 20 000 ménages en débandade, sans aucune assistance humanitaire et manquant de tout. »

Après un dimanche de statu quo, c’est une semaine d’incertitude qui débute à Walikale.




M. Loudyi reçoit le ministre délégué à la Présidence de la République du Cameroun, chargé de la Défense

En exécution des Hautes Instructions Royales, M. Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense Nationale, a reçu, mardi au siège de cette Administration, M. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Présidence de la République du Cameroun, chargé de la Défense, accompagné d’une importante délégation.

Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation et de la diversification de la coopération bilatérale entre le Royaume du Maroc et la République du Cameroun, a été marquée par la signature de l’Accord concernant la coopération militaire, indique un communiqué de l’administration de la défense nationale.

Cet Accord qui consacre une nouvelle étape dans la coopération militaire, s’articule essentiellement autour des domaines de la formation, entrainements et exercices militaires, santé militaire et assistance technique.

Au cours de cette rencontre, le ministre a souligné les efforts du Royaume pour renforcer la stabilité et la sécurité régionale et a mis en exergue l’Initiative Royale, lancée par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, visant à transformer la façade atlantique de l’Afrique en un pôle d’intégration économique, un espace de paix et de prospérité partagée, incluant les pays de la bande atlantique du Continent et les pays du Sahel.

Pour sa part, M. Joseph Beti Assomo a souligné le caractère hautement prioritaire du partenariat avec le Royaume du Maroc et a saisi cette occasion pour exprimer son admiration pour les diverses initiatives de coopération Sud-Sud et de portée régionale au profit du continent africain, lancées sous le Leadership de Sa Majesté le Roi.

Au terme de cette rencontre, les deux parties ont manifesté l’ambition et la volonté commune de consolider, à l’avenir, ces relations à travers la mise en œuvre de l’Accord de coopération militaire signé ce jour, reflet du développement des relations d’amitié et de respect mutuel qui lient les deux pays.