Gouvernement d’Union nationale : Le PPRD dit non !

Le conseiller spécial du président de la République Démocratique du Congo en matière de sécurité, Pr. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, a annoncé le lancement ce lundi, des consultations politiques en vue de la formation du prochain gouvernement dit d’Union nationale. Ces consultations concernent quatre catégories dont : “la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation ; les partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires ; la société civile dans toute sa diversité, notamment les confessions religieuses ; ainsi que des personnalités indépendantes, incluant anciens candidats à la présidentielle, responsables publics ou encore figures marquantes de divers secteurs”.

Saisi, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) dit recevoir cette proposition de Félix Tshisekedi, mais refuse de rejoindre le futur gouvernement.

“Le gouvernement d’union nationale est une bonne idée, malheureusement l’actuelle classe politique n’est pas en mesure d’assumer une telle responsabilité”, a indiqué Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD.

Pour lui, “Joseph Kabila ne fait pas confiance à Félix Tshisekedi qui est surtout connu pour son manque de sérieux envers ses engagements, son ambivalence et surtout son manque de maturité”.

“Le langage de Félix Tshisekedi a toujours été comme celui d’un enfant de la rue qui a grandi loin de ses parents et qui a manqué d’éducation, par contre Joseph Kabila est un homme sage qui ne parle que lorsque c’est nécessaire…”, a-t-il livré à la presse.

Et d’ajouter : “Je dois rappeler qu’il n’y a pas si longtemps que Monsieur Fél Félix Tshisekedi avait désigné Kabila comme responsable de tous ses malheurs, pourquoi chercher encore une alliance politique avec lui aujourd’hui ? Le PPRD reçoit l’offre de Mr Tshisekedi mais le déclare non fondé. Nous ne sommes pas intéressés, nous n’avons pas besoin de postes et nous ne partagerons pas l’échec du règne de Mr Tshisekedi, par contre tout ce que nous attendons, c’est son départ du pouvoir”.

Rappelons que quelques cadres du PPRD, dont Aubin Minaku, Emmanuel Ramazani Shadary, Ferdinand Kambere étaient auditionnés il y a de cela quelques semaines passées par la justice militaire pour collusion avec les rebelles de l’AFC/M23. Ils étaient alors appelés à éclairer la justice quant à ce. A ce jour, seul Aubin Minaku est convoqué pour une seconde fois par la justice militaire congolaise en début de cette semaine.

Bernetel Makambo




Gouvernement d’union nationale : Les consultations démarrent aujourd’hui 

Un mois après s’être vu confier la lourde charge de mener des consultations en vue de la formation du « Gouvernement d’union nationale », tel que voulu par le Président de la République, le nouveau conseiller spécial du Président de la République de la République, Désiré Cashimir Eberande Kolongele se met au travail dès ce lundi 24 mars 2025. Son directeur de cabinet, le professeur Espoir Masamaki l’a annoncé le week-end à la presse au cours d’une conférence de presse tenue à Pullman en fixant les contours de ces consultations. Il s’agit de profil des participants et de la durée de ces travaux.

En ce qui concerne la qualité des personnes qui devront être consultées, le professeur Espoir Masamaki les a réparties en cinq catégories. Il s’agit notamment des partis et regroupements politiques réunis au sein de l’Union sacrée de la nation, les partis et regroupements politiques de l’opposition tant parlementaires qu’extra parlementaires, la société civile dans toutes sa diversité (les confessions religieuses y compris), les personnalités (anciens chefs de corps, les anciens candidats président de la République) et les femmes et hommes qui se sont distinguées dans leurs catégories respectives.

Cependant, ceux qui ne retrouvent pas dans aucune catégorie citées ci- haut, le dircab a laissé entendre que la porte ne leur est pas fermée du tout. » la porte ne leur est pas fermée. « Ils peuvent toujours contacter le bureau d’enregistrement mis en place par le conseiller Spécial », a fait savoir le professeur Mansamanki. Pour ce faire, les invitations seront adressées aux personnes qui seront consultées.

Des opposants sont les bienvenus

Au nom de la cohésion et de l’unité nationale, le néo sécurocrate de Félix Tshisekedi a précisé que personne ne sera exclu ou mis de côté. Ainsi, les opposants comme Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Franck Diongo, Jean Claude Vuemba, Claudel Lubaya, etc…sont les bienvenus dans ces consultations.

Des consultations axées sur la consolidation de l’unité nationale

Les thèmes qui seront abordées durant les consultations nationales tourneront autour de la consolidation de l’unité nationale a indiqué le professeur Espoir Masamaki. Il s’agira de forger l’esprit républicain de tous les Congolais afin de préserver l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

« Le président Félix Tshisekedi appelle tout le monde pour qu’on parle du Congo. Ceux qui viendront sont ceux qui veulent que le Congo soit un et indivisible, s’ils refusent, c’est-à-dire ils ne s’inscrivent pas dans la voie du chef de l’État, celle d’un Congo uni, prospère et fort », a déclaré l’orateur devant la presse nationale et internationale.

En ce qui concerne les mouvements rebelles, AFC- M23, l’orateur a précisé qu’ils sont concernés par les consultations mais à condition d’adhérer aux principes de respect d’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et de la préservation de l’intégrité territoriale, deux principes sur lesquels sont fondées les consultations nationales.

Quant à la durée des consultations, le directeur de cabinet de conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi a parlé d’une durée ne dépassant pas deux semaines sans toutefois donné d’autres précisions.

RSK




Empressons-nous !

L’annonce du début des consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, est tombée comme un couperet, samedi 22 mars.

Après le Pullman Hôtel où le gotha médiatique s’est fait inviter pour avoir cette nouvelle, l’opinion s’est déjà fait une idée, quelques heures seulement après cette annonce des consultations dont le démarrage est prévu ce lundi 24 mars. Pas par n’importe qui. Mais par le premier sbire de la sécurité du Président de la République ; son Conseiller spécial en matière de sécurité. Qui va renifler, «  tamiser » le cursus et le tempérament politiques, les us et coutumes, lesfréquentations, en public qu’en privé des candidats avant de les soumettreà Félix Tshisekedi.

En procédant de la sorte, pensons-nous, le Chef de l’Etat veut, cette fois-ci, se débarrasser de charognardset avortons politiques, traîtres patentés ; braillards aux discours indigestes, moines dormeurs, traîtres, charlatans et autres fumistes financiers qui viendront liquéfier les acquis déjà engrangés par la barque Judith Suminwa. En désignant son «  Spécial » , « Félix-Antoine Tshisekedi veut du réel béton, formé dans l’art de délicatesse et de bon sens, prêts et répondre positivement aux aspirations du commun des mortels.

Si, de notre côté, nous analystes, osons croire que la chance va sourire aux plus méritants, anciens comme parvenus, il n’en est pas moins pour la Plèbe. Malheureusement qui de avec amertume, en même temps que nous, que la nouvelle fait déjà grand remue- ménage dans les états- majors de certains partis politiques. Conséquence est que lever bien d’acteurs politiques congolais n’arrivent plus à fermer l’œil.

A travers leurs discours mensongers, ils n’hésitent plus à pérorer à ceux qui veulent les entendre qu’ils vont faire mieux que les équipes précédentes, hélant sur tous les toits que «  l’heure est venue, pour eux aussi, de faire partie du Gouvernement d’union nationale ».

Mais une fois portés, certains caciques de l’USN à la maffia facile, des charognards battant aujourd’hui pavillon opposition parlementaire et extra parlementaire et autres mammouths de la société civile vont étonner par leur manière de conduire les affaires de l’état. Ils seront là pour des m’as-tuvismes, des discours haineux et autres longs bras que pour gérer les affaires de l’Etat avec parcimonie et délicatesse.

Tout compte fait, maintenant que Eberande va mener la barque consultation, la Plèbe piaffe de patience. Elle n’attend plus voir leur Nation se faire liquéfier, tant les souffrances ont trop duré ; la vie devenue aléatoire pour certains.

En lieu et place, l’opinion veut que cette fois-ci, les choses aillent dans le sens à mettre du baume dans les cœurs de plus démunis, l’heure n’étant plus aux miracles du genre Capharnaüm ou Cana.

Résorber cette crise qui mine dangereusement la République Démocratique du Congo, est le seul espoir de tout un Peuple. Qui n’à que faire de discours mielleux d’une certaine classe politique ayant habitué les Congolais aux anti-périodes du genre : «  empressons-nous ». Tout ça, dans le but de faire partie du gouvernement. D’union nationale soit- il.

Willy Kilapi




Le gel du financement américain risque de paralyser la lutte contre la tuberculose en RDC (Alerte LNAC)

Le gel du financement de l’Agence américaine pour le développement (USAID) risque de paralyser la lutte contre la tuberculose en République démocratique du Congo, alerte la Ligue nationale Antituberculeuses et Antilépreuse du Congo (LNAC).

Selon sa Directrice nationale, qui s’exprimait en marge de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre cette maladie, le 24 mars prochain, le gel de financement de l’USAID et de Pepfar est une question qui préoccupe beaucoup et touche au point de tout anéantir si le Gouvernement congolais ne se ressaisit pas.

Le projet Tb TB LON arrêté. 199 personnes touchées par la mesure ou forcées au chômage

A Kinshasa comme dans l’arrière du pays, la LNAC se dit fortement touchée par l’arrêt brutal de ce noble projet mis en œuvre dans la province du Kasai oriental depuis 2020 et tendait à s’enraciner dans les communautés à la grande satisfaction des bénéficiaires, mais aussi des bailleurs de Fonds.

« Nous sommes vraiment affectés puisque nous avions depuis près de cinq ans un projet avec l’Usaid via Sanru, appelé TB LON. Avec plusieurs acteurs, ce projet que nous étions en train de mettre en œuvre, couvrait toutes les 19 zones de santé de la province du Kasai oriental. Nous avons là-bas un grand bureau avec une équipe de près de 6 personnes au total dont 4 personnes clés et 2 gardiens ainsi que des acteurs de terrain pour la collecte des données, la recherche et le suivi des cas dans la communauté, l’orientation des présumés vers les structures des soins, la recherche des enfants de moins de 5 ans présentant des signes pour une prise en charge préventive…et les autres activités du projet. Le projet avait prévu 10 acteurs communautaires par zone de santé dans les 19 zones de santé. Au total, 190 acteurs de terrain, recevaient ne fut-ce-qu’ une petite motivation mensuelle à travers ce projet sans compter les 6 personnes du bureau de Mbuji Mayi et 3 du niveau central de Kinshasa . Tout est fini », a déclaré Madame Ghislaine Mabeluanga Diakiese visiblement abattue.

Le malheur ne vient jamais seul. Dit-on. « En dehors de ça, nous avions gagné un projet avec le Pepfar dans les 3 provinces. A savoir Kinshasa, le Haut Katanga et le Lualaba. Nous avions aussi aménagé nos bureaux pour ce projet et mis en place des équipes. Malheureusement, 61personnes sont touchées par l’arrêt et ne reçoivent plus rien de ce projet financé par le Pepfar. Pourtant, il y avait des personnes clés et aussi des acteurs de terrain, notamment des superviseurs, des collecteurs des données ; des Datas, des experts d’universités pour la qualité des données … Et si je prends en compte aussi les acteurs de terrain dans le cadre du Projet TB LON, nous sommes au-delà de 260 personnes qui n’auront plus rien à la fin du mois à travers ces deux projets financés d’un côté par l’Usaid dans le cadre de la Tuberculose b et du Pepfar pour le VIH. C’est une catastrophe parce que nous ne recevons aucune subvention du Gouvernement congolais. 260 personnes se retrouvent en congé technique ou au chômage, c’est énorme », s’est exclamée la Directrice nationale de la LNAC, parce que ces projets soulageaient beaucoup de Congolais, engagés dans la lutte contre la tuberculose et le VIH à travers la LNAC .

 

Ce gel de financement a été brutal

 

C’est le constat qui est fait. Beaucoup de pays et de gouvernements à travers le monde surtout africains malheureusement à la main tendue, se sont vus surpris par cette décision. Ce qui n’est pas le cas pour les pays prévoyants.

Ainsi, s’exprimant à cet effet, la Directrice nationale de la LNAC reconnait que ce gel fait qu’aujourd’hui il n’y a plus de financement, parce que, dit-elle; « Ca été brutal (…) en trainant des conséquences graves pour les patients atteints de la TB et les organisations de la société civile qui soutiennent la lutte».

Alors que c’est depuis 2008 que la LNAC menait des actions de plaidoyer faisant comprendre aux décideurs et aux parlementaires congolais de penser à l’après appui des partenaires. « Nous étions très outillés, engagés dans le plaidoyer auprès de gouverneurs des provinces comme ici auprès des députés nationaux avec le Caucus TB/Vih au niveau du Parlement. Nous leur avions toujours dit qu’un jour les partenaires vont se retirer. Hélas, ils ont toujours pris nos propos à la légère », a déploré la Directrice nationale de la LNAC, qui estime qu’en « principe on ne devrait même pas être surpris parce que nous avons suffisamment eu le temps de nous préparer et nous en avons les moyens (…) ».

 

Les promesses non tenues risquent de couter plusieurs vies

 

Ce rappel vaut la peine d’être fait. Car, un geste, si petit soit-il, peut sauver de nombreuses vies. C’est ce dont ces nombreux patients TB congolais alités, refoulés des Centres de prise en charge, ont besoin parce que pour le moment il n’y a plus des médicaments anti TB pour se faire soigner, et les listes d’attente voient leur nombre augmenter dans plusieurs province exemple à Kinshasa, la capitale, 1470 patients sont sur la file d’attente.

En effet, a expliqué la Directrice nationale, le Ministre de la Santé avait annoncé en septembre 2023 au nom du chef de l’Etat lors de l’ AG de l’ONU sur la Tuberculose qu’il prenait un engagement pour que le pays puisse verser un million de dollars dans les 26 provinces durant 7ans afin de soutenir la lutte contre la tuberculose. Deux ans après, la concrétisation de cette la promesse se fait toujours attendre alors que plusieurs vies sont en danger et que la contamination risque d’anéantir tous les efforts de sensibilisation dans la communauté par manque des médicaments.

« Jusque-là, nous sommes en train d’attendre. Je ne sais pas si nos voix ne portent pas suffisamment ? Ou est ce un problème de priorité ?. En dehors de ça, plusieurs autres engagements ont été pris même par des autorités des provinces mais qui se sont arrêtés en cours de route », a regretté le numéro 1 de la LNAC.

Créée à l’initiative des médecins belges et congolais, la LNAC existe depuis 1963. Elle est parmi les premières institutions d’utilité publique de la société civile en RDC, et a été à la base de la création du Programme de lutte contre la tuberculose (PNLT). Elle vit grâce aux ressources mobilisées à l’extérieur. Ce qui lui permet de mener ses actions communautaires.

La LNAC continue à mener sa lutte contre la TB et le VIH ainsi que toutes autres maladies endémiques pour pouvoir contribuer à la CSU et s’appuie sur 3 stratégies de communication qui sont le Plaidoyer auprès de décideurs, la communication sociale pour le changement de comportement et la Mobilisation sociale à travers son réseau d’ organisations à assisse communautaires formées dans 16 provinces du Pays.

Prince Yassa

 

Près de 100.000 personnes déplacées par des violences en Ituri

Alors que la poursuite des combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise contraignent des milliers de civils à fuir leur foyer dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, dans la province voisine de l’Ituri, des violences armées ont également déplacé des dizaines de milliers de personnes depuis le début de l’année, signale ONU Info.

Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, l’OCHA, environ 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa, en Ituri.

 

Au cours du mois de février, des sources locales et humanitaires rapportent une intensification de ces violences contre les populations civiles.

Série d’attaques des Forces démocratiques alliées

Des affrontements entre groupes armés et des attaques contre la population ont causé la mort de 205 civils dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa durant les deux premiers mois de l’année, dont la moitié en février, y compris des femmes et des enfants, précise l’OCHA dans son dernier rapport de situation.

Au cours du mois de février, au moins 45 civils auraient été tués dans le territoire d’Irumu à la suite d’une série d’attaques perpétrées par des combattants des Forces démocratiques alliées (en anglais Allied Democratic Forces, ou ADF) dans plusieurs villages sur l’axe Komanda – Luna.

En raison de la détérioration persistante de la situation sécuritaire, plusieurs écoles ont dû suspendre leurs activités. Entre janvier et février, 78 établissements scolaires ont fermé leurs portes dans les zones de santé de Fataki et Drodro, affectant l’éducation de près de 30.000 enfants.

Plus de 40.000 enfants privés d’éducation dans les sites de déplacés

Depuis le 27 février 2025, une trentaine d’écoles ont été fermées dans des localités du littoral du lac Albert, en raison d’affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé dans la localité de Nyamamba.

Dans le territoire de Mahagi, les violences ont affecté les activités scolaires de plus de 3.000 enfants. A Fataki et Drodro, des zones fortement affectées par les violences armées, plusieurs activités ont été suspendues.

Par ailleurs, l’insécurité persistante perturbe la livraison des services humanitaires à près de 92.000 personnes dans les sites de déplacement et au sein des communautés hôtes dans la zone de santé de Drodro.

Ces derniers développements au nord-est de la RDC interviennent alors que l’Est du pays est également confronté à une nouvelle escalade de violences.

Une des crises humanitaires « les plus complexes au monde »

Depuis le début de l’année, les rebelles du M23 mènent une offensive militaire dans l’est de la RDC, avec le soutien de l’armée rwandaise, et ont pris le contrôle de pans entiers des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Ces vagues de violences font que ce pays riche en minerais de la région des Grands Lacs traverse l’une des crises humanitaires les plus complexes au monde, alors que plus de 21 millions de personnes en RDC ont besoin d’aide.

Les affrontements violents ont provoqué le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes et ont eu un impact sur la fourniture de services de base, aggravant les risques de propagation des maladies liées à l’eau, comme le choléra.

Entre janvier et début mars 2025, la ville de Goma est devenue le nouvel épicentre de la flambée du choléra, avec 68 % des 1.846 cas enregistrés sur la période dans toute la province du Nord-Kivu. Déjà endémique dans plusieurs provinces du pays, la propagation rapide est favorisée par les conditions précaires des communautés vulnérables, confrontées à la violence et à l’extrême pauvreté.

Prince Yassa




Encore un sommet conjoint EAC-SADC aujourd’hui sur la situation sécuritaire en RDC 

La situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo sera une fois de plus au cœur des travaux du sommet conjoint Communauté des États de l’Afrique de l’Est – Communauté économique pour le développement des États de l’Afrique australe ce lundi 24 mars 2025. Ce sommet virtuel sera Co- présidé par William Ruto, président du Kenya en sa qualité de président en exercice de EAC et son homologue zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa , président en exercice de la SADC, selon un communiqué de cette dernière organisation régionale. Les chefs d’Etat et des Gouvernements de ces deux organisations régionales africaines vont, au cours de ces assises, délibérer sur le rapport de la réunion ministérielle conjointe SADC-EAC tenue lundi 17 mars dernier à Harare au Zimbabwe.

Une feuille de route comportant des mesures prises

L’on se rappellera que la réunion ministérielle de la communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) tenue lundi 17 mars à Harare (Zimbabwe), avait adopté une feuille de route détaillant les mesures de mise en œuvre des résolutions à l’immédiat, à moyen et à long termes pour résoudre le conflit dans l’est de la RDC où la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda mène la guerre contre l’armée congolaise.

Le communiqué final avait précisé que ces mesures immédiates devraient être exécutées endéans 30 jours. Il s’agit notamment d’entraîner un dialogue direct avec les parties au conflit au niveau militaire afin qu’elles s’engagent à un cessez-le-feu inconditionnel, à la cessation des hostilités et à l’arrêt de toute expansion territoriale afin de permettre la liberté de mouvement des agences humanitaires, l’ouverture des aéroports (Goma et Kavumu) et l’évacuation ininterrompue de la zone de conflit.

Aussi, un mécanisme de vérification conjoint SADC-EAC sera mis en place pour surveiller la cessation des hostilités et le cessez-le-feu inconditionnel. Compte tenu de la présence sur le terrain du Mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la MONUSCO, la réunion avait recommandé que la CIRGL s’engage à examiner la possibilité pour la SADC et la CAE de renforcer le mécanisme conjoint de vérification des opérations (MCVE) en détachant du personnel supplémentaire pour servir d’outil principal de surveillance de la cessation des hostilités, du cessez-le-feu et de la situation humanitaire.

Il est également prévu qu’une équipe conjointe d’évaluation technique de terrain SADC-EAC, composée de 12 à 16 experts issus de l’armée et d’autres agences gouvernementales, soit constituée pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que l’état des infrastructures critiques (aéroports et autres infrastructures clés). Cette équipe sera composée d’experts en opérations, en renseignement, en logistique, en travaux publics et en aviation.

Des mesures à moyen terme et à long terme

En ce qui concerne les mesures à moyen terme (soit 30 à 120 jours), il sera question de mettre en œuvre des mesures de confiance aux niveaux politique et militaire, parallèlement à la négociation et à la médiation. Le dialogue avec les parties au conflit sera assuré par les représentants conjoints de l’EAC et de la SADC dans le cadre fusionné Luanda-Nairobi ; la déclaration d’un cessez-le-feu permanent ; l’appel à l’ONU à élaborer des mesures/un mandat appropriés pour renforcer la capacité de la MONUSCO à soutenir les efforts de sécurisation des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Pour les mesures à long terme (au-delà de 120 jours), la feuille de route renseigne que l’EAC et la SADC doivent explorer les moyens de renforcer les capacités des forces gouvernementales de la RDC afin qu’elles puissent assurer la sécurisation de Goma, Bukavu et des zones environnantes ; s’attaquer aux causes profondes du conflit ; rétablir les autorités étatiques et civiles du gouvernement de la RDC (pour la souveraineté du pays et le respect de l’intégrité territoriale) dans les zones occupées par le M23 ; et soutenir les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix.

Il faut souligner que ce sommet se tient à un moment crucial de la crise de l’Est de la RDC où l’Afc et le M23 ont décidé de se retirer de la cité du territoire de Walikale qu’ils avait investi en milieu de la semaine passée, question de donner la chance aux initiatives de paix engagées dans ce sens. Et aussi, le Gouvernement congolais a finalement accepté d’ouvrir un dialogue direct avec le l’Afc- M23 pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de l

a RDC.

RSK




Jean-Pierre Bemba déterminé à « détruire » l’image de  Joseph Kabila 

Plus rien ne va entre le vice- premier ministre et ministre des transports et voies de communications, Jean Pierre Bemba et l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Entre les deux personnalités est né le sentiment de «  Moi je ne t’aime pas. Moi non plus ». En effet, depuis que l’autorité morale de mouvement de libération du Congo s’est lancée dans la campagne d’éveil patriotique à travers la mobilisation de la population à dire non à la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda et de soutien au Président de la République et aux institutions du pays, il ne rate pas l’occasion de porter des accusations contre le sénateur à vie et président de parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, Joseph Kabila que le régime Tshisekedi le traite de «  Patron de l’Alliance Fleuve Congo et M23 » que patronne le duo Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa.

Après sa tournée dans quelques institutions d’enseignement supérieur et universitaire de la capitale, Jean Pierre Bemba était le samedi en face de la population de la commune de Kintambo rassemblée au stade vélodrome. Au-delà de son appel traditionnel aux jeunes de se faire enrôler massivement dans les forces armées de la République, le patron du Mlc , ancien mouvement politico- militaire soutenu par l’Ouganda, s’en est une fois de plus pris vertement contre Joseph Kabila qu’il a accusé d’usurpation de la nationalité congolaise et de financer le mouvement terroriste de AFC-M23. Selon le Charmain, Joseph Kabila est un sujet rwandais. Même le nom qu’il porte ne lui appartient pas. Son vrai nom est «  Hyppolite Kanambe », nom qui lui a été donné par l’ancien ministre de la défense, Aimé Ngoy Mukena et membre du PPRD décédé en mai 2022 à Lubumbashi.

Le PPRD taxe Jean Pierre Bemba de pyromane

Dans une réaction cinglante sur son compte X, hier dimanche 23 mars 2025, Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila a qualifié Jean-Pierre Bemba de « repris de justice qui n’a pas appris de ses erreurs ». Selon lui, le Vice-premier ministre joue « le rôle le plus vilain », en cherchant à « calomnier son ancien chef, Joseph Kabila, et à diviser les Congolais ». Il l’accuse également d’être un « pyromane » et de représenter un « danger pour la stabilité nationale », ajoutant qu’il est « indigne de toute charge publique » et fait « désormais partie du problème ».

Quand Adam Bombole interpelle Jean Pierre Bemba

Les accusations de Jean Pierre Bemba n’ont pas seulement eu des réactions dans le camp de Joseph Kabila. Même du côté des anciens collaborateurs de chairman, l’on s’y est non seulement opposé mais aussi condamné. C’est le cas de l’ancien interfédéral de Mlc de Kinshasa, Adam Bombole qui a interpellé l’ancien sénateur. Dans une publication dans les réseaux sociaux, Adam Bombole a écrit ceci :

« Aujourd’hui, notre pays n’a pas besoin des discours haineux, qui incitent à l’exclusion des uns par les autres. L’exclusion d’une partie de l’élite politique et sociale aura, toujours, des effets néfastes potentiels, non seulement sur l’organisation de l’État et la politique, mais aussi sur la cohésion sociale, la stabilité économique et l’évolution culturelle.

Pour assurer la paix sociale et le développement durable, il est crucial de favoriser une inclusion large qui respecte et valorise la diversité des opinions et des compétences.Soyons dignes de la République que nous voulons prospère et majestueuse »

Du côté de Mlc, un cadre qui a requis l’anonymat a déclaré que son parti politique ne laissera pas tranquille Joseph Kabila tant qu’il poursuivra toujours son plan machiavélique en cherchant à déstabiliser le pays.

RSK




Insolite Bizarre : Dossier infrastructure

La République Démocratique du Congo est vraiment un pays atypique. Les lignes qui suivent vont le démontrer aisément.

La délégation syndicale des Sports et loisirs du Secrétariat général est interpellée au plus haut point concernant la prise en charge sanitaire des agents et cadres du Secrétariat aux Sports et loisirs. Pour la petite histoire, en son temps, le SG honoraire du Secrétariat général aux sports et loisirs, M. Barthélémy Okito Oleka avait enjoint ladite délégation syndicale de chercher un hôpital où les agents et cadres des Sports et loisirs devaient aller se faire soigner. La délégation syndicale avait sillonné la capitale. Il se fait que la RDC a eu le privilège d’abriter les 9è jeux de la francophonie à Kinshasa qui a eu l’insigne honneur de doter la RDC des infrastructures modernes. C’est le cas de l’hôpital au Stade Tata Raphaël qui avait servi à ces jeux. Cet hôpital, il faut le souligner, est doté des matériels et équipements modernes avec des médicaments et autres.

Gymnase jumelé du stade des martyrs

Alors qu’on pouvait activer cet hôpital pour que les agents et cadres du ministère des Sports aillent là pour se faire soigner, à l’étonnement général malheureusement, ce n’est plus possible aujourd’hui. Ce qui fait très mal, on a démantelé cet hôpital pour en faire des bureaux du Secrétariat général aux Sports et Loisirs et de la Direction des Activités Physiques et Loisirs ‘’DAPS’’. Ouvrons une parenthèse pour révéler à ceux qui l’ignorent que le SG aux Sports et Loisirs était devenu un Sans Domicile Fixe ‘’SDF’’ au stade des Martyrs. Son bureau lui a été ravi bien avant la tenue des 9è Jeux de la Francophonie. Et depuis, il est resté sans bureau. Les autres services avaient des bureaux au stade des Martyrs. La DAPS était également SDF suite aux démêlés de justice avec son bâtiment de l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu.

Le bâtiment du Secrétariat général aux Sports et loisirs qui a été réhabilité lors des 9è jeux de la Francophonie sert aujourd’hui au Conseil National de Sécurité qui occupe également des bureaux au gymnase jumelé.

Comment comprendre cet état des choses ?

Le Conseil National de Sécurité a élu domicile au stade des Martyrs depuis les jeux de la Francophonie jusqu’à ce jour. Est-ce que c’est normal ou faisable ?

Quant à l’hôpital des jeux de la francophonie, les matériels modernes de réanimation de nouvelles technologies qui se trouvent dans les différents locaux qui servaient pendant les 9è jeux de la francophonie, sont bel et bien là et ne vont plus servir à quelque chose. D’aucuns s’interrogent s’il ne s’agit pas là d’un sabotage vis-à-vis des actions que mène le chef de l’état ?

On a tous besoin d’un hôpital, mais à la place on a mis des bureaux, c’est anormal. Et si demain, on veut organiser d’autres jeux de la francophonie, va-t-on alors construire un autre hôpital ? Que retiendra alors l’histoire ? Dossier à suivre.

De Bonsambo




Sud-Kivu: La ruée vers l’or à Luhihi 

Depuis près de cinq mois, le groupement de Luhihi, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, est le théâtre d’un afflux massif de populations venues de Bukavu et d’autres localités avoisinantes. Cet engouement trouve son origine dans la découverte récente d’un gisement aurifère à Lomera, un site minier situé à environ cinq kilomètres du centre de Luhihi.

Cette ruée vers l’or, particulièrement intense depuis novembre et décembre 2024, a profondément modifié la dynamique locale. L’arrivée de milliers de chercheurs d’or a stimulé une effervescence économique, favorisant l’émergence de nombreuses activités connexes : restaurants, maisons de passage, bistrots et autres commerces florissants. Ce boom économique a redessiné le paysage de la région, insufflant une nouvelle vitalité au tissu commercial et social.

Cependant, cette manne aurifère ne vient pas sans son lot de défis. L’augmentation soudaine de la demande en biens et services a entraîné une flambée des prix, rendant la vie plus coûteuse pour les habitants de longue date. Un acteur social, sous couvert d’anonymat, alerte sur ces effets ambivalents, rappelant que si l’or attire richesse et espoir, il engendre aussi des déséquilibres économiques et sociaux susceptibles d’impacter la communauté sur le long terme.

Ainsi, la ruée vers l’or à Luhihi incarne à la fois une promesse de prospérité et un défi à gérer pour assurer un développement harmonieux et durable de la région.




Bukavu face à l’horreur: Appel pressant contre la mutilation de corps et le cannibalisme

Dans les rues de Bukavu, l’indignation monte face aux dérives alarmantes de la justice populaire. Récemment, des actes d’une brutalité inouïe ont choqué l’opinion publique : mutilation de corps, scènes de cannibalisme, et un mépris total pour la dignité humaine.

Au centre de cette crise, la commune de Kadutu, devenue le théâtre de ces exécutions sommaires. Muganza, figure influente de la communauté, s’élève avec force contre ces pratiques barbares. Il exhorte ses concitoyens à privilégier la voie légale en remettant les présumés coupables de vol aux autorités compétentes.

« Nous devons restaurer l’ordre et redonner sa place à la justice formelle », plaide-t-il, appelant à une prise de conscience collective. Son message vise à enrayer cette spirale de violence qui menace la stabilité sociale et ternit l’image de la ville.

Dans un contexte où la défiance envers les institutions judiciaires alimente ces réactions extrêmes, la nécessité d’un dialogue constructif s’impose. Restaurer la confiance en la justice passe par des réformes, une meilleure communication et des actions concrètes pour que la population se sente protégée.

Bukavu est à un tournant : sombrer davantage dans l’anarchie ou bâtir un avenir fondé sur la justice et le respect des droits humains.




Sud-Kivu sous tension: Violents affrontements entre le M23 et les Wazalendo à Nyangezi

Depuis l’après-midi du 22 mars 2025, la localité de Nyangezi, dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), est en proie à d’intenses combats opposant les éléments du M23 à un groupe de Wazalendo. Les affrontements ont éclaté aux alentours de 16h, précisément dans les escarpements de Businga, et se sont rapidement propagés aux collines environnantes.

Un habitant du secteur témoigne : « C’est depuis 16h qu’il y a des affrontements à Nyangezi, colline Kamina, vers Businga, à cheval sur le village appelé Namurambira. » Cette confrontation marque une nouvelle escalade dans un conflit qui affecte profondément les populations locales.

Dans le centre de Munya, la situation est critique. Pris de panique, les habitants fuient massivement la zone, craignant une propagation des hostilités. « Cette fois-ci, la pression est très forte. La population quitte massivement le centre de Munya. Elle a peur. On risque de faire descendre les combats jusque dans le centre », alerte un leader local, visiblement inquiet de l’évolution du conflit.

Un acteur de la société civile de Nyangezi confirme que la bataille s’intensifie, les Wazalendo tentant coûte que coûte de reprendre le contrôle du centre de Munya. « De nouveaux affrontements sont en cours entre le M23 et les Wazalendo vers Businga. Les Wazalendo veulent à tout prix récupérer le centre de Munya. »

Ce nouvel affrontement intervient quelques jours seulement après les violents accrochages du 17 mars, qui avaient touché plusieurs villages, notamment Mulende, Ngali et Nyakabongola. Ces tensions prolongées perturbent considérablement la circulation sur la route nationale numéro 5 et paralysent les activités économiques dans plusieurs localités avoisinantes, y compris dans la ville de Bukavu.

Face à cette situation alarmante, un autre habitant exprime son désarroi : « Nous sommes pris entre deux feux. Nous ne savons plus où aller. Certains fuient vers Kamanyola, d’autres tentent de rejoindre Bukavu, mais la route est dangereuse. »

Alors que les combats se poursuivent, l’inquiétude grandit quant aux conséquences humanitaires de cette nouvelle flambée de violence. La population, épuisée par des mois d’instabilité, appelle à une intervention rapide pour rétablir la paix dans la région.