Congo-Brazzaville: le chef d’Etat salue le travail titanesque réalisé dans la Zone agricole de Kimbenza-Ndiba

Le séjour de travail du Président de la République du Congo Denis Sassou N’Guesso dans le département de la Bouenza s’est poursuivi, ce 26 mars 2025, dans la visite de la Zone Agricole protégée (ZAP) de Kimbenza-Ndiba, dans le district de Mfouati, où il salué le travail titanesque réalisé par les producteurs agricoles. Le Centre d’exploitation des machines agricoles (CEMI) a constitué la dernière étape de sa visite.

L’engin motorisé doté d’une pelle mécanique pour récolter le mais a attiré l’attention de la délégation qui accompagnait le président Denis Sassou N’Guesso dans la Z.A.p. de KImbenza-Ndiba à 3 km, à près de 5km du village Kinzaba, district de Mfouati, dans le département de la Bouenza. La séquence de cette machine déversant le mais récolté a constitué le point fort de cette cérémonie de récolte patronnée par le chef de l’Etat congolais.

Constituée d’une vingtaine de groupements coopératives, cette zone protégée, après quelques années d’existence, expérimente actuellement la culture du Mais sur 60 hectares. S’adressant à ces groupements coopératifs, le président Denis Sassou N’Guesso a salué le travail de titan réalisé dans la ZAP de Kimbenza-Ndiba. « Merci pour le travail de la terre réalisé ici J’ai vu les mais. Pour cela, je vous félicite énormément », a-t-il déclaré, tout en attirant leur attention sur les machines achetées par le gouvernement composées des tracteurs qui se trouvent à Bouansa.

Saisissant cette occasion, Denis Sassou N’Guesso a appelé ces producteurs agricoles à plus d’ardeur au travail afin qu’ils occupent la superficie de la ZAP qui est encore non cultivée. « Les machines sont là, la terre est disponible, la volonté de travail étant de mise. J’ai l’assurance que notre travail ira de l’avant », conclu Denis Sassou N’Guesso.

De leur côté, les fils de la Bouenza adhèrent massivement à la vision du chef de l’Etat visant le développement de l’agriculture au sens large. « Vous savez que le département de la Bouenza est le grenier du Congo. Dans cette logique le président a voulu créer des pôles agricoles qui puissent permettre de nourrir les congolais. Et nous sommes très honoré que le chef de l’Etat ait fait ce déplacement pour venir lui-même inaugurer et visiter tous ces pôles agricoles qui sont entrain d’être mis en place pour le développement de la Bouenza mais aussi afin de nourrir tous les congolais », a réagi Christ Dufort Mambiki.

Après la ZAP de Kimbenza-Ndiba, Denis Sassou N’Guesso a mis le cap sur le district de Bouansa pour toucher du doigt la réalité du centre d’exploitation des machines agricoles (CEMI) située à quelques encablures du Monastère Sainte-Marie de la Bouenza. Mobilisée depuis le carrefour de Bouansa, la population très enthousiaste, a été debout comme un seul homme tout au long de ce parcours, d’au moins cinq kilomètres. Question de témoigner sa reconnaissance au chef de l’Etat congolais pour toutes les actions, à caractère économique, entreprises dans le département de la Bouenza.

Dans ce CEMI, Denis Sassou N’Guesso et sa délégation ont pu admirer les machines agricoles acquises par le gouvernement pour donner un cachet particulier au développement agricole. Selon le chef de ce centre, Fauvet Bilouboudi, cette logistique exposée devant le chef de l’Etat appuie les producteurs agricoles, les particuliers et les ZAP pour faciliter le travail de la terre.

A noter que, ce centre compte au total 31 tracteurs dont 20 de marque FM Word et 11 de marque Tashen. Pour les effectifs, on dénombre respectivement 1 conducteur des travaux, 8 tractoristes ainsi que 7 aide-tractoristes.

De Brazzaville Roch Bouka




Thérèse Kayikwamba Wagner en Tanzanie pour consolider la coopération bilatérale entre la RDC et la Tanzanie

Le mercredi 26 mars 2025, la Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a été reçue en audience par Son Excellence Mme Samia Suluhu Hassan, Présidente de la Tanzanie. Cette rencontre a permis d’approfondir les échanges entre les deux pays, en mettant l’accent sur la coopération en matière de défense, de sécurité et de commerce.

Lors de cet entretien, Thérèse Kayikwamba Wagner a transmis un message du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la Présidente Suluhu Hassan. Ce message a mis en lumière les engagements des deux nations à renforcer leur partenariat stratégique et à collaborer pour résoudre les défis régionaux, notamment la crise persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo.

Au cours de cette audience, la Ministre d’État et SE Mme Samia Suluhu Hassan ont aussi discuté de l’amélioration continue de la coopération bilatérale.

La RDC, en tant que deuxième partenaire commercial de la Tanzanie après la Zambie, a vu ses relations économiques avec son voisin tanzanien se renforcer de manière significative ces dernières années. Son Excellence Mme Samia Suluhu Hassan a salué la coopération croissante entre la RDC et la Tanzanie.

Elles ont exprimé leur volonté commune de consolider les accords existants dans des secteurs clés tels que la défense, la sécurité et le commerce, afin de garantir la stabilité et la prospérité régionale.

La Tanzanie continue de jouer un rôle essentiel dans les efforts de médiation et de maintien de la paix, notamment à travers sa participation active à la mission de la SADC déployée dans l’est de la RDC.

En janvier 2025, la Tanzanie, aux côtés du Malawi et de l’Afrique du Sud, a déployé des troupes dans la région de Sake et à Goma, dans le Nord-Kivu, lors de violents affrontements avec la rébellion du M23. Ce déploiement a été un signe fort de l’engagement de la Tanzanie aux côtés de la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans la région orientale de la RDC.

Tanzanie est fermement engagée dans les initiatives de la SADC et de la EAC pour contribuer à la résolution de la situation sécuritaire en RDC.




Éliminatoires Mondial-2026 (6è J./Gr. E): Le Maroc bat la Tanzanie (2-0), fait un “très” grand pas vers une 3è qualification successive

La sélection nationale marocaine de football s’est imposée face à son homologue tanzanienne (2-0), en match de la 6-ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, disputé, mardi soir au Stade d’honneur d’Oujda.

Les réalisations des Lions de l’Atlas ont été signées Nayef Aguerd (51è) et Brahim Diaz (58è, pén).

Grâce à cette victoire, les Lions de l’Atlas consolident la première place du groupe E avec 15 points et font un très grand pas vers une troisième qualification d’affilée au Mondial.

Le Niger et la Tanzanie occupent la deuxième position, ex-aequo, avec 6 points.




Élection du nouvel archevêque de Canterbury  

Une consultation publique unique a été lancée pour recueillir les réactions de l’ensemble de la Communion anglicane. L’initiative, qui se déroulera du 7 février au 28 mars, vise à discerner les qualités, les dons et les compétences nécessaires au 106e dirigeant de l’Église Anglicane mondiale.  Les résultats joueront un rôle clé dans l’orientation de la Commission des nominations de la Couronne (CNC), l’organe de 20 membres chargés de sélectionner le prochain archevêque. Parmi ces membres, 17 ont le droit de vote, tandis que les trois autres n’ont pas le droit de vote. Cinq membres votants représentent spécifiquement la Communion Anglicane mondiale, garantissant que les perspectives au-delà de l’Angleterre sont prises en compte dans le processus de prise de décision.

Une transition de leadership au milieu des défis

La recherche d’un nouvel archevêque de Canterbury fait suite à la démission de Justin Welby, 105ème titulaire du poste, qui a quitté ses fonctions le 7 janvier après avoir annoncé son départ en novembre. Sa démission était liée à la gestion par l’Église d’Angleterre d’un cas d’abus très médiatisé impliquant un abuseur d’enfants récidiviste.  En attendant la nomination d’un nouveau responsable, de nombreuses responsabilités de l’archevêque ont été déléguées à l’archevêque d’York, Stephen Cottrell, qui est actuellement le plus haut responsable de l’Église.

Consultation publique et privée

Tout en cherchant à connaître l’avis de la communauté anglicane dans son ensemble, le processus de consultation comprend des discussions avec les principales parties prenantes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église. L’Église d’Angleterre a souligné que chaque réponse permettra de mieux comprendre ce que l’on attend du prochain Archevêque pour relever les défis actuels et futurs. Les résultats de la consultation seront complétés par une « Déclaration de Besoins » préparée par le diocèse de Canterbury, ainsi que par des informations complémentaires provenant à la fois de l’Eglise Nationale et de la Communion Anglicane Globale.

Le processus de sélection

À l’issue de la période de consultation, la CNC se réunira pour la première fois en mai, les réunions suivantes étant prévues en juillet et en septembre. Au cours de ces sessions, la Commission finalisera le « Profil du poste “ et la ” Spécification de la personne » pour le prochain archevêque de Canterbury. Une longue liste de candidats potentiels sera établie, suivie d’une liste restreinte, après quoi des entretiens seront organisés.  Contrairement à d’autres postes de l’Église, le poste d’archevêque de Canterbury n’est pas ouvert aux candidatures directes. Le processus est basé sur les nominations, les délibérations et le discernement, afin d’identifier la personne que Dieu pourrait appeler à diriger l’Église dans ce nouveau chapitre.




Talent mondial et réussite économique

L’accès aux meilleurs éléments forge l’horizon des aspirations d’un pays.

Les pays qui attirent les plus grands talents de la planète seront les mieux à même de surmonter les pressions économiques croissantes dues au vieillissement de la population et au déclin de la productivité. Pourtant, l’immigration suscite parfois des réticences. Les flux de talents internationaux — que je qualifie de « don » dans mon livre — vont-ils prendre fin ? Certainement pas. Mais les décideurs devront s’appuyer sur de nouveaux cadres.

Pourquoi cet optimisme ? Malgré les pénuries de main-d’œuvre qui menacent dans de nombreux pays, hormis en Afrique et dans certains autres marchés émergents, l’adhésion du public à l’immigration a récemment faibli aux États-Unis, en Australie, au Canada, au Royaume-Uni, dans la plupart des pays d’Europe et ailleurs encore. Ce recul a néanmoins souvent été enregistré à partir de niveaux de soutien historiquement élevés. Les sondages Gallup menés depuis les années 60 montrent que le soutien global à l’immigration aux États-Unis a culminé au début des années 2020. S’il a depuis très nettement décliné, son niveau reste cependant analogue à celui de 2010 — et supérieur à celui des décennies précédentes.

Qui plus est, les sondages récents continuent de montrer un large soutien à la migration professionnelle ou économique. Un sondage mené par Echelon Insights en 2024 a révélé l’existence d’un large soutien bipartisan en faveur de l’immigration des travailleurs hautement qualifiés aux États-Unis. D’importants débats s’annoncent sur la migration liée à l’emploi, qui nécessiteront une réflexion novatrice pour un plus vaste partage des retombées positives des talents internationaux dans les pays d’accueil, mais la tendance générale de l’opinion publique reste plutôt favorable.

Le talent en vedette

Quelques données de base mettent en exergue les liens entre migration et talent. Premièrement, les personnes exceptionnellement talentueuses émigrent à des taux plus élevés que le reste de la population. Quelque 5,4 % des travailleurs ayant fait des études supérieures vivent en dehors de leur pays d’origine, contre 1,8 % des diplômés de l’enseignement secondaire. Quant aux inventeurs et aux lauréats du prix Nobel, ils migrent respectivement deux et six fois plus que les travailleurs ayant suivi une formation universitaire. Ainsi, dans de nombreux pays d’accueil, la part des travailleurs qualifiés nés à l’étranger est notable et en hausse, surtout dans les domaines qui touchent aux sciences et à l’ingénierie.

De plus, les lieux ciblés par les immigrants qualifiés sont souvent des lieux particuliers. On assiste depuis les années 70 à une explosion du travail axé sur le savoir, qui a entraîné des modifications dans la géographie de l’innovation. Les travaux que j’ai menés avec Brad Chattergoon quantifient cette évolution pour les brevets déposés aux États-Unis, l’analyse établissant que six centres technologiques ont triplé leur part de brevets, passant de 11,3 % durant la période 1975–79 à 34,2 % pour 2015–19 (sur plus de 300 zones métropolitaines). Des pôles de ce type existent également dans les industries créatives, le secteur des médias, la finance et l’entrepreneuriat de forte croissance.

Les talents internationaux sont déterminants, voire indispensables, pour le développement de ces pôles d’excellence. Les nouveaux arrivants en provenance de l’étranger, s’ils sont libres de choisir où étudier ou travailler, tendent à rechercher les opportunités les plus intéressantes. En contribuant à l’expansion d’un pôle ainsi qu’au renforcement de sa productivité, les talents internationaux augmentent sa valeur, ce qui le rend encore plus attractif auprès des prochains arrivants. Et parce qu’il effectue un travail axé sur le savoir au service des marchés mondiaux, un pôle peut concentrer une grande quantité de talents en un seul lieu. (On ne regrouperait pas de la sorte des dentistes dans une seule ville.)

Il y a beaucoup de raisons de se féliciter de ce processus, et les gains de productivité et de prospérité ne sont pas une équation à somme nulle. De nombreux décideurs encouragent activement les pôles d’excellence dans leur pays, et les talents internationaux apportent une contribution déterminante. Pourtant, les décideurs doivent s’attaquer aux points de vulnérabilité.

Points de vulnérabilité

Le mécontentement peut surgir au sein même des pôles de talents. La croissance est positive, jusqu’à ce qu’elle devienne excessive. C’est ce qu’ont clairement montré la colère suscitée par la flambée des prix de l’immobilier et le recul du soutien à l’immigration, notamment au Canada (même si ledit soutien reste relativement élevé d’un point de vue historique). L’exaspération se fait également sentir face aux écoles et aux hôpitaux surchargés. La réalité est ici nuancée

Bien souvent, les talents internationaux sont accusés de provoquer une crise qui, de fait, existait déjà. Par exemple, la présence des migrants est rarement la cause première du manque de logements, lequel découle plutôt de réglementations strictes qui entravent la construction de nouvelles structures.

Quoi qu’il en soit, les décideurs doivent tenir compte de ces tensions. Les chefs d’entreprise encouragent souvent la migration professionnelle, car ils souhaitent recruter les travailleurs qu’elle procure. Leur plaidoyer est révélateur de leur capacité à employer les talents internationaux, ainsi que de leur aptitude à étendre la production. Les inventions conçues à Helsinki ou dans la Silicon Valley, peuvent être mises en œuvre par les chaînes d’approvisionnement mondiales. Il est en revanche possible que d’autres ressources locales — comme les logements ou les écoles — aient une capacité plus restreinte, dont l’expansion exige davantage de temps. Les décideurs doivent gérer ces tensions en contrôlant le rythme des arrivées en provenance de l’étranger et en desserrant les goulets d’étranglement connexes. Les pays qui excellent dans ces activités complémentaires peuvent faire un usage optimal des talents internationaux.

Les tensions entre ceux qui se trouvent à l’extérieur des pôles d’excellence et ceux qui se trouvent à l’intérieur constituent une autre source de mécontentement. Même dans le cas des migrations professionnelles, les enjeux politiques pèsent plus lourd que les considérations économiques. Lorsqu’une partie de la population est encline à se méfier des personnes hautement qualifiées rattachées aux pôles d’excellence (« l’élite ») — voire à les critiquer ouvertement — elle peut adopter une attitude encore plus sceptique à l’égard des talents internationaux (« l’élite étrangère »).

Les décideurs avisés qui apaisent ces tensions bénéficieront d’une plus grande marge de manœuvre auprès du public en ce qui concerne l’immigration de travailleurs hautement qualifiés. Aux États-Unis, par exemple, on observe un intérêt croissant pour les visas Heartland (régions centrales), qui répartissent les talents internationaux de manière plus homogène sur l’ensemble du territoire. Placer des talents internationaux en zone rurale ne mène pas nécessairement au même élan de productivité que dans un pôle d’excellence — mais l’établissement d’un plus vaste soutien et le partage des avantages à l’échelle nationale sont politiquement indispensables.

Savoir-faire sa cour

Dans un monde où l’on rivalisera pour séduire les talents internationaux, les pays vont rapidement se rendre compte qu’il faudra courtiser les migrants, et non simplement leur ouvrir la porte. Les flux de talents internationaux sont essentiels pour attirer les meilleurs profils dans les domaines émergents, telle l’intelligence artificielle. Même si l’immigration suscite actuellement un certain scepticisme, les décideurs avisés éviteront de faire à court terme des choix qui entraînent des répercussions négatives durables. Quels sont certains des éléments clés à prendre en compte pour attirer les talents internationaux ?

Premièrement, la « voie de l’éducation » appelle l’attention. La migration professionnelle est étroitement liée aux décisions concernant l’éducation. De nombreux employeurs recourent aux visas de travail pour recruter les jeunes talents fraîchement diplômés de l’université, et les travaux de Takao Kato et Chad Sparber montrent que les étudiants les plus brillants sélectionnent les établissements en fonction des futurs débouchés professionnels. Les politiques relatives aux mondes académique et professionnel sont souvent mal coordonnées, avec pour résultat des transitions difficiles, qui forcent même parfois le départ des talents que le pays souhaiterait précisément le plus conserver, et dans l’éducation desquels il a souvent investi des fonds publics. Il importe que les décideurs veillent au bon équilibre des différentes étapes du parcours d’immigration — visas scolaires, visas de travail, résidences permanentes, etc.

Deuxièmement, la quête de talents internationaux est un complément à l’investissement local. Le choix d’un lieu où étudier ou lancer une carrière s’apparente souvent à un investissement, au même titre que l’achat d’une maison. Cette optique à long terme signifie que les talents internationaux ont les mêmes priorités que la population locale — de bonnes écoles, des infrastructures de qualité et des lieux de vie sûrs. Qui plus est, les entreprises créées par les entrepreneurs immigrés s’appuient sur la main-d’œuvre locale. La quête de talents internationaux ne supplante donc pas l’investissement local dans les écoles et les biens publics.

Troisièmement, l’incertitude politique décourage l’investissement à long terme. L’incertitude nous retient lorsqu’il s’agit de prendre de grandes décisions assorties d’effets à long terme — que ce soit implanter une usine chimique, se marier, ou émigrer à la recherche d’opportunités académiques et professionnelles. Nombreux sont les systèmes d’immigration, dont celui des États-Unis, qui fonctionnent sans pour autant être nécessairement conviviaux. Cela ne posait pas de problème tant que les migrants avaient l’assurance que leur investissement finirait par être reconnu et récompensé à sa juste valeur. Lorsque les immigrants perdent confiance dans la pérennité du système et sa capacité à honorer ses engagements, l’attrait du pays diminue fortement. Des fondements politiques stables sont donc essentiels pour attirer les meilleurs talents.

Quatrièmement, les politiques d’immigration doivent être conçues de manière à être flexibles. Certains pays, comme le Canada, sont à même de pratiquer l’« ingénierie de l’immigration » — une formule qui désigne la capacité à expérimenter, à ajuster les politiques en fonction des résultats observés, à les recalibrer à mesure que de nouvelles informations se dégagent de l’expérience acquise, et ainsi de suite. Inversement, les États-Unis effectuent, à plusieurs décennies d’intervalle, des changements de grande ampleur. Les décideurs qui interviennent dans un cadre politique rigide devraient prévoir dans leurs mesures une certaine flexibilité, telle que l’ajustement automatique des plafonds de visas à partir de données pouvant être aisément actualisées, comme la croissance démographique.

Enfin, les politiques d’immigration doivent allouer des quotas limités de manière efficiente. Les pays diffèrent dans leurs priorités relatives à l’immigration ainsi que dans leurs mécanismes de sélection. S’agissant de l’immigration économique et professionnelle, nombreux sont les systèmes qui utilisent la loterie ou la règle du « premier arrivé, premier servi », lesquelles n’accordent aucune priorité aux compétences d’une grande rareté. Les décideurs devraient revoir leurs procédures de manière à garantir que les meilleurs candidats seront sélectionnés. Cela maximisera l’impact économique de l’apport de talents et renforcera le soutien politique à l’immigration.

Et pour ce qui est de savoir faire sa cour — oui, les femmes devraient être plus fortement représentées que les hommes dans les flux de talents internationaux. En 2010, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes au sein du vivier d’immigrants hautement qualifiés dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. L’écart pourrait se creuser encore davantage, car les taux d’inscription des femmes aux facultés et universités continuent de dépasser ceux des hommes. Les décideurs auront tout intérêt à ce que leur vision des flux de talents internationaux reflète cette réalité et tienne compte des paramètres auxquels les femmes accorderont de l’importance dans leurs possibles lieux de destination.

Des équipes compétitives et gagnantes

Les dirigeants prévoyants souhaitent que leurs pays relèvent avec succès les défis de demain, qu’il s’agisse du vieillissement de la population, du déclin de la productivité, de la dégradation du climat ou de l’escalade des tensions politiques mondiales. La constitution d’une équipe compétitive et gagnante est essentielle au dynamisme et à la réussite des pays, tout comme elle l’est pour les entreprises. Face à cette transition vers un travail axé sur le savoir, les entreprises ont progressivement renforcé les fonctions axées sur les personnes, qui ne sont plus limitées au soutien administratif au recrutement ni à la conformité en ressources humaines, mais sont désormais prises en compte dans les discussions stratégiques. L’accès aux talents détermine souvent la stratégie qu’une entreprise peut appliquer ; il importe donc que ces deux éléments soient développés conjointement. Ceci vaut également pour les pays.

Et qu’en est-il de la prospérité des pays d’origine ? Certains pays sont en situation de désavantage, en raison du départ de leurs talents, tandis que d’autres ont gagné au change (ce phénomène est parfois plus crûment qualifié de « fuite de cerveaux » et « gain de cerveaux »). Tout dépend de la force des réseaux entre les pays et de la volonté des entreprises des pays d’accueil de nouer ou non des liens économiques avec les pays d’origine des talents migrants. Certains pays d’origine ont mis en place des politiques visant à renforcer ces interactions, ainsi que décrit dans mon livre. Étonnamment, le plus grand bénéfice des flux de talents pour les pays d’origine pourrait être le renforcement du niveau d’instruction des jeunes qui espèrent émigrer, car en fin de compte, beaucoup d’entre eux restent dans leur pays.

À mesure que l’on passe de l’ensemble des travailleurs aux universitaires, puis aux inventeurs et aux lauréats du prix Nobel, la part des talents internationaux dans la main-d’œuvre croît progressivement. Si les stratégies nationales relatives aux technologies de pointe sont façonnées par de nombreux paramètres nationaux et internationaux, l’accès au vivier mondial de talents détermine l’horizon des ambitions qu’un pays peut se fixer.

WILLIAM KERR est professeur titulaire de la chaire D’Arbeloff en administration des affaires à la Harvard Business School et auteur de The Gift of Global Talent: How Migration Shapes Business, Economy & Society.




Comment le talent stimule la croissance

Des politiques intelligentes qui aident les personnes à réaliser leur potentiel peuvent changer la donne de sociétés entières.

Tout grand bond du progrès humain, de l’imprimerie au semi-conducteur en passant par le moteur à vapeur, est né d’une idée. Mais les idées n’apparaissent pas ex nihilo ; elles sont produites par des personnes. Souvent, ce sont les cerveaux les plus doués qui repoussent les frontières du possible.

Cela fait du talent l’une des ressources les plus précieuses au monde, capable de stimuler l’innovation et la croissance. Les pays qui produisent les plus brillants esprits acquièrent un avantage compétitif. Ceux qui n’y parviennent pas ne ralentissent pas seulement leur propre progrès — le monde y perd aussi. Tout génie non exploité est une découverte qui ne se fait jamais, une technologie qui n’émerge jamais, une filière qui ne décolle jamais. La prochaine idée transformatrice (le remède d’une maladie, une technologie révolutionnaire, etc.) pourrait provenir de n’importe où, mais seulement si l’occasion est offerte aux grands esprits de réaliser leur plein potentiel.

Les sociétés ont tout intérêt à augmenter les chances qu’ont leurs membres de devenir des scientifiques, des inventeurs ou des entrepreneurs. Ruchir Agarwal et Patrick Gaule examinent ce qu’ils appellent l’équation manquante : la meilleure manière de détecter, de développer et d’autonomiser les jeunes génies, en particulier en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques. Le fait de passer sur ne serait-ce qu’un seul talent pourrait revenir à sacrifier des idées qui pourraient transformer des filières entières. Trop souvent, les pays en développement ne réussissent pas à découvrir leurs talents exceptionnels à un stade précoce, laissant ainsi du potentiel inexploité.

Citons l’exemple de Tabata Amaral, une enfant prodige du Brésil dont l’ascension (de ses modestes origines aux sommets de la politique publique) a été rendue possible par les olympiades de mathématiques de l’école publique. « Si je suis ici, a-t-elle dit, c’est grâce à ces compétitions. » Son cas n’est que trop rare. Partout dans le monde, des talents dormants restent souvent non découverts, non pas par manque d’aptitude, mais par manque d’opportunités.

Tout génie non exploité est une découverte qui ne se fait jamais, une technologie qui n’émerge jamais, une filière qui ne décolle jamais.

Les données illustrent cette réalité. D’après les recherches de Xavier Jaravel de la London School of Economics et de ses collègues, l’accès à l’éducation, au revenu familial et aux réseaux détermine qui deviendra un inventeur. Beaucoup d’enfants ont l’aptitude de réaliser leur potentiel, mais les circonstances en décident autrement. Le coût économique de ce talent inexploité est ahurissant. Si, partout dans le monde, les jeunes doués avaient le même accès aux ressources nécessaires pour développer leur potentiel, la production scientifique mondiale pourrait augmenter considérablement, ce qui profiterait à tous.

L’intelligence artificielle (IA) ajoute une nouvelle dimension à cette difficulté. C’est pourquoi Marina Tavares, économiste au FMI, souligne que l’IA pourrait soit amplifier le potentiel humain soit restreindre l’espace de l’innovation. Utilisée à bon escient, elle pourrait autonomiser les talents à une échelle inédite. Mal gérée, elle pourrait concentrer le pouvoir aux mains d’un plus petit nombre et limiter les percées de la créativité.

William Kerr de l’Université Harvard estime quant à lui que les pays aptes à attirer et à retenir les personnes qui obtiennent les meilleurs résultats seront mieux positionnés pour surmonter des pressions démographiques telles que le vieillissement de la population et le ralentissement de la croissance de la productivité. La ruée mondiale vers le talent ne vise pas uniquement à trouver les cerveaux les plus brillants. Elle vise à garantir une sécurité économique future.

Il est crucial de reconnaître les personnes qui se distinguent, surtout dans les communautés défavorisées. Mais il l’est tout autant d’élargir l’accès à l’éducation. Améliorer l’enseignement secondaire et postsecondaire, offrir une formation professionnelle aux jeunes et créer des espaces qui promeuvent la créativité et l’aptitude à résoudre des problèmes peuvent également contribuer à réduire l’inégalité des chances.

L’économie des talents est une filière naissante, mais une chose est claire : des politiques intelligentes qui aident les gens à réaliser leur potentiel peuvent changer la donne de sociétés entières. Nous espérons que les articles de ce numéro susciteront une réflexion nouvelle parmi les dirigeants. En braquant les projecteurs sur le talent, nous voulons inspirer des progrès réels là où ils comptent le plus : développer le génie humain pour relever les défis contemporains.

Gita Bhatt, rédactrice en chef




CAN U17 (Maroc-2025) : la CAF dévoile les nouveaux trophée et logo de la compétition

La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mercredi, les nouveaux trophée et logo de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) U17, prévue du 30 mars au 19 avril au Maroc.

Ce lancement marque un moment clé dans la célébration du début du parcours des jeunes talents africains qui participeront à cette prestigieuse compétition, indique la CAF dans un communiqué publié sur son site internet.

Le concept du nouveau trophée, baptisé “Le voyage commence”, incarne l’ambition, la progression et les premières étapes vers un avenir “légendaire” pour ces joueurs, explique l’instance dirigeante du football africain.

Il présente une structure en forme de route symbolisant le cheminement du joueur, intégrée à la carte de l’Afrique, en écho à la fierté et à l’unité du continent, précise la même source.

Pour ce qui est du design du logo, il reflète la forme du nouveau trophée de la CAN U17, incluant sa base qui illustre la structure, l’encadrement et le soutien apportés par la CAF et soulignant son rôle essentiel dans l’épanouissement de la prochaine génération de stars africaines du ballon rond.

Un parcours façonné par la passion, avec une nouvelle identité et une énergie renouvelée, conclut la CAF.

La CAN U17 (Maroc 2025) servira également de tournoi qualificatif pour la Coupe du Monde de la catégorie. L’Afrique sera représentée par dix équipes lors de cette édition élargie, qui se tiendra au Qatar plus tard dans l’année.




Coupe du Monde 2026 : un triplé pour Amoura, le Maroc, le Sénégal et la RDC brillent

Plusieurs géants africains en quête d’un ticket pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026, ont brillé, s’imposant haut la main, ce mardi soir, à l’occasion de la 6e journée des Eliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2026.

L’Algérie a été sans pitié pour le Mozambique, l’emportant 5-1 tandis que le Maroc, la RD Congo et le Sénégal ont tous remporté des victoires cruciales pour consolider leur position dans leur groupe respectif.

Les Comores, de leur côté, ont maintenu leurs espoirs de qualification grâce à une courte victoire sur le Tchad dans le Groupe I.

Voici le détail des derniers résultats :

Groupe B

RD Congo 2-0 Mauritanie

La RD Congo a pris la tête du Groupe B après sa victoire 2-0 face à la Mauritanie à Kinshasa.

Charles Pickel a donné un départ canon aux Léopards en signant l’ouverture du score dès la 3e minute. Le remplaçant Fiston Mayele a scellé le score à la 83e minute, assurant ainsi une deuxième victoire consécutive dans cette campagne de qualifications.

Ce résultat porte la RD Congo à 13 points, soit un de plus que le Sénégal, et lui permet de prendre le contrôle de la poule. La Mauritanie, quant à elle, reste dernière du groupe avec seulement deux points.

Sénégal 2-0 Togo

Le Sénégal a suivi le rythme de la RDC, leader du Groupe B, en s’imposant 2-0 face au Togo à Thiès.

Pape Matar Sarr a ouvert le score d’une frappe maîtrisée à la 35e minute, après un bon travail d’Habib Diallo. Les Lions de la Teranga ont doublé la mise grâce à un coup franc dangereux de Lamine Camara, détourné contre son camp par le Togolais Boma à la 67e minute.

Le Togo reste sans victoire dans le groupe, tandis que le Sénégal, avec 12 points et une différence de buts de +7, occupe la deuxième place derrière la RD Congo.

Groupe E

Maroc 2-0 Tanzanie

Le Maroc a maintenu sa dynamique positive dans ces qualifications en s’imposant 2-0 face à la Tanzanie à Agadir.

Nayef Aguerd a ouvert le score à la 58e minute, profitant d’un rebond, à la suite d’un corner, et Brahim Diaz a doublé la mise peu après sur penalty.

Avec 15 points en cinq matchs, les Lions de l’Atlas dominent largement le Groupe E et se rapprochent de la qualification pour la Coupe du Monde.

Groupe G

Algérie 5-1 Mozambique

Mohamed Amoura a brillé avec un triplé lors de la victoire 5-1 de l’Algérie face au Mozambique à Tizi ouazzo.

L’attaquant de Wolfsburg a ouvert le score à la 8e minute suite à une erreur défensive et a doublé la mise avant la mi-temps sur une passe décisive de Riyad Mahrez. Amoura a ensuite été passeur décisifs sur le but de Hadjam avant de conclure son triplé en fin de match.

Ce résultat porte le total de l’Algérie à 15 points en six matchs et la maintient en tête du Groupe G.

Groupe I

Comores 1-0 Tchad

Les Comores se sont relancés dans cette campagne des éliminatoires, grâce à une victoire acharnée 1-0 contre le Tchad à Berkane.

Rafiki Saïd a inscrit le but décisif à la 24e minute, permettant aux Cœlacanthes de rebondir après leur précédente défaite face au Mali.

Ce résultat permet aux Comores (12 points) de s’installer à la deuxième place du Groupe I, devant le Mali et Madagascar, à seulement trois points du Ghana, leader de la poule. Le Tchad, avec six défaites consécutives, devient l’une des premières équipes éliminées de la campagne.




Diplomatie commerciale : Remise des brevets aux cadres du ministère du Commerce extérieur 

Formés en diplomatie commerciale par l’Académie Diplomatique Congolaise pour bien négocier les accords commerciaux , résoudre les différends commerciaux, promouvoir les exportations et les investissements à impact commercial; les cadres du Ministère du Commerce Extérieur et autres personnalités très intéressées par ce secteur ont reçu ce mercredi à Kinshasa leurs brevets des mains du Secrétaire Général au Commerce Extérieur, Jules Muilu Mbo et du Secrétaire Général aux Affaires Étrangères, Théophile Wabenga.

Pour Jules Muilu Mbo, représentant le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya, les brevetés vont désormais jouer un rôle capital dans les négociations et la gestion des accords commerciaux en évitant les pièges.

Avec cette expertise avérée en diplomatie commerciale, ces experts vont contribuer à faire rayonner davantage le secteur du Commerce à travers le monde a ajouté Zacharie Boenda, Directeur de l’Académie Diplomatique Congolaise.

Bénéficiaires d’une formation d’un mois , ces experts se disent déterminer à protéger les intérêts de la RDC face aux enjeux commerciaux et économiques sur la scène internationale.

Signalons le Ministre du Commerce Extérieur consolide davantage renforcement des capacités des experts de son secteur, levier de la croissance économique.




Kwilu : Moïse Mopata cède sa candidature sénatoriale à Bethy Pitilo pour l’unité et le développement

La province du Kwilu, avec ses 5 millions d’habitants, est témoin d’un acte inédit et porteur d’espoir pour son avenir politique et économique. Dans le cadre des élections sénatoriales prévues par la CENI en avril prochain, Moïse Mopata, ancien Directeur Général de la DGPEC et haut cadre de l’APC, a pris la décision remarquable de se retirer de la course au profit de Bethy Pitilo, une figure influente du milieu entrepreneurial et président du Cercle de Réflexion de Kwilu.

Lors d’une cérémonie officielle marquée par une forte présence des notables locaux, Mopata a exprimé son engagement envers l’unité et le développement de la province. Ce geste, salué par les participants, reflète une volonté de privilégier l’intérêt collectif sur les ambitions personnelles. Les notables ont unanimement reconnu la portée symbolique de cette décision, la qualifiant de véritable exemple de solidarité politique.

Bethy Pitilo, désormais candidat soutenu par Mopata, incarne une vision de rassemblement et de progrès. Connu pour son rôle actif dans le développement économique de la région, il a promis de porter haut les aspirations du Kwilu au Sénat. Dans son discours, Pitilo a souligné l’importance de ce soutien inédit, affirmant que cette démarche ouvre une nouvelle ère de collaboration et de cohésion pour la province.

Ce moment historique met en lumière une dynamique politique nouvelle, où les intérêts communautaires priment sur les rivalités individuelles. Il illustre également la capacité des leaders du Kwilu à s’unir pour bâtir un avenir prometteur, en phase avec les attentes de leurs concitoyens.

Par Didier Mbongomingi