Non à la politisation d’un événement de sensibilisation : Le Rwanda derrière l’annulation d’un concert à Paris !

La politisation d’un concert que des artistes veulent organiser en France, pour mobiliser contre la guerre d’agression en Rdc, et collecter des fonds pour les réfugiés congolais, a été évoquée lors du Briefing de presse de ce 26 mars 2025.

Au cours de cette rencontre avec les médias, il a été dit que le Rwanda, à travers sa diplomatie du mensonge, est en train de mobiliser pour que ce concert n’ait pas lieu.

Voulant maintenir les gens dans l’ignorance, le Rwanda ne tolère pas le changement de narratif, qui a permis de faire entendre la voix de la RDC sur le plan international.

Non seulement que le ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a salué et félicité les artistes pour cette initiative louable, il a aussi souligné que ceci montre que les Congolais peuvent se lever et contribuer à la fin de cette guerre avec ce qu’ils ont.

« Il faut noter, d’après mes échanges, il y a eu des concertations avec des artistes qui ne sont pas nécessairement congolais, mais pour soutenir un peuple victime d’agression. Le fondement est louable, mais ceux qui politisent, c’est l’attitude du Rwanda qui veut transformer un événement de solidarité à un événement politique. Nous ne sommes pas des négationnistes. Il n’y a pas un autre pays au monde qui a connu les conséquences du génocide comme la Rdc », a rétorqué Patrick Muyaya, avant de trancher que c’est malsain de politiser un événement de cette nature dont la date correspond à l’agenda des artistes.

Et de poursuivre que « c’est un concert de solidarité et il doit se tenir ».

Pour le porte-parole du Gouvernement, il y a une très mauvaise intention qui vient de l’autre côté à l’idée de penser que le concert peut poser un problème de sécurité. « Ce n’est pas forcément une question de date. Mais la chose la plus importante, c’est le message qui doit passer. Pour la date, nous serons fixés par les organisateurs. Il n’y a aucun Etat qui peut s’opposer à un événement comme celui-là. C’est une initiative citoyenne que nous soutenons », affirme-t-il.

Rappelons que le ministre Patrick Muyaya s’est exprimé à l’occasion d’un briefing presse qu’il a organisé le mercredi 26 mars 2025 et qui portait sur : « Réformes sectorielles et formation gratuite au profit des militaires et policiers : enjeux et perspectives ».

JMNK




Conflit et hausse des prix des denrées alimentaires : 2,5 millions de personnes supplémentaires sont plongées dans une situation d’insécurité alimentaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont annoncé aujourd’hui que les nouvelles données du dernier Cadre intégré de classification de la phase de sécurité alimentaire (IPC) révèlent le nombre le plus élevé jamais enregistré de populations en situation d’insécurité alimentaire aiguë en République démocratique du Congo (RDC).

Un nombre alarmant de 28 millions de personnes en RDC sont actuellement confrontées à une faim aiguë (phase 3 de l’IPC et plus) – un nombre qui a augmenté de 2,5 millions depuis la dernière flambée de violence en décembre ; ce groupe comprend 3,9 millions de personnes qui connaissent des niveaux d’urgence de la faim (phase 4 de l’IPC).

Au cours des six derniers mois, une crise alimentaire de plus en plus grave a frappé la population de la RDC, où les conflits, l’instabilité économique et la flambée des prix des denrées alimentaires ont mis des millions de personnes en danger.

Les personnes déplacées internes fuyant la violence restent parmi les plus vulnérables et subissent de plein fouet l’aggravation de la crise alimentaire. Selon la dernière analyse, plus de deux millions de personnes déplacées souffrent d’une faim aiguë, dont 738 000 dans des conditions d’urgence (phase 4 de l’IPC).

” La situation humanitaire en RDC se détériore à un rythme alarmant. Les familles qui avaient déjà du mal à se nourrir sont maintenant confrontées à une réalité encore plus dure “, a déclaré Eric Perdison, Directeur régional du PAM pour l’Afrique australe et Directeur Pays par intérim du PAM en RDC. ” Nous avons repris nos opérations dans certaines parties du Nord et du Sud-Kivu et nous nous engageons à faire davantage pour soutenir les personnes en danger, mais nous avons besoin de toute urgence de plus de ressources. ”

Une combinaison mortelle de conflits, de troubles économiques et de prix élevés

La situation est particulièrement critique dans les provinces orientales de la RDC touchées par le conflit, où les familles ont perdu l’accès à leur bétail et à leurs moyens de subsistance. Plus de dix millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l’IPC et plus), dont 2,3 millions en situation d’urgence (phase 4 de l’IPC) dans l’est du pays.

Au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri, la violence a déraciné des dizaines de milliers de personnes, les coupant des approvisionnements alimentaires et de l’aide humanitaire. Les affrontements armés continuent de perturber la production alimentaire et les routes commerciales, tandis que l’accès humanitaire reste limité, les risques sécuritaires entravant la capacité d’acheminer l’aide essentielle.

En raison de la forte dépréciation du franc congolais, de la fermeture des banques et de la perte de revenus, les familles ont de plus en plus de mal à se procurer les denrées de base. Dans le même temps, l’inflation et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires. Les aliments de base tels que la farine de maïs, l’huile de palme et la farine de manioc connaissent des augmentations de prix allant jusqu’à 37 % par rapport aux niveaux d’avant la crise (décembre 2024).

Le PAM et la FAO s’activent pour répondre aux besoins des populations vulnérables

Le PAM et la FAO travaillent ensemble pour fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle vitale tout en renforçant la résilience des communautés vulnérables.

Depuis le début de l’année, 464 000 personnes ont reçu des vivres du PAM, de l’argent contre nourriture et un traitement nutritionnel dans les zones accessibles de l’est de la RDC ; le PAM a réussi à atteindre 237 000 personnes dans la seule ville de Bunia.

Au-delà de l’aide alimentaire d’urgence dans l’est de la RDC, la FAO et le PAM ont investi dans des activités de résilience dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu pour renforcer les compétences et les capacités des communautés afin d’améliorer leur sécurité alimentaire à long terme.

”La situation actuelle est désastreuse pour la population, car les récoltes sont perdues, les prix des denrées alimentaires montent en flèche, des millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et sont de plus en plus vulnérables”, a déclaré Athman Mravili, Représentant par intérim de la FAO. ”La FAO a besoin de plus de ressources pour fournir une aide d’urgence afin de soutenir les moyens d’existence durables des populations déplacées. Notre objectif est d’aider 1,6 million de personnes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika avec un soutien d’urgence à la production alimentaire”.

En 2025, le PAM prévoit de fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 6,4 millions de personnes, tout en investissant dans des solutions à long terme. 399 millions de dollars sont nécessaires d’urgence pour soutenir les opérations et répondre aux besoins humanitaires croissants au cours des six prochains mois.

Le PAM et la FAO appellent la communauté internationale à augmenter le financement et l’accès humanitaire afin d’éviter une catastrophe à grande échelle. Sans une aide urgente, les niveaux de faim continueront d’augmenter, poussant les plus vulnérables dans un dénuement encore plus grand.

Chiffres clés :

• 28 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë (IPC 3 et plus) au niveau national dont 10,3 millions dans l’est de la RDC (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika).

• 3,9 millions de personnes en situation d’urgence (IPC 4) dont 2,3 millions dans l’est de la RDC.

• En savoir plus sur les opérations d’urgence en RDC




500 prêtres Missionnaires de la miséricorde à Rome 

Le Jubilé des Missionnaires de la miséricorde se déroulera ces 28, 29 et 30 mars 2025. Il rassemblera les prêtres institués par le pape François, dont la mission est de promouvoir le sacrement de réconciliation et incarner la miséricorde de Dieu dans leur ministère pastoral.

500 prêtres du monde entier arriveront à Rome avec leurs accompagnateurs et des membres de leurs familles. Ils participeront dès leur arrivée à deux sessions de formation pastorale et théologique autour du thème « Le pardon comme source d’espérance ».

Vendredi après-midi, ils célébreront ensemble les « 24 heures pour le Seigneur », une journée crée par le pape en 2014 visant à remettre le sacrement de la réconciliation au centre de la vie pastorale de l’Église.

Samedi 29 mars, les Missionnaires feront leur démarche jubilaire et passeront la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre. Ils prieront ensuite le rosaire devant la reproduction de la grotte de Lourdes, qui se trouve dans les jardins du Vatican.

Enfin, dimanche 30 mars, ils concélèbreront la messe en la basilique Sant’Andrea della Valle en présence de Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, qui remplacera le pape François en convalescence pour au moins deux mois.

Une autorisation spéciale de pardonner certains péchés

Il s’agira de la quatrième rencontre des Missionnaires de la miséricorde. Depuis 2016, ils se réunissent tous les deux ans à l’initiative de pape François, pour être le « signe vivant de la façon dont le Père accueille ceux qui sont à la recherche de son pardon » (Misericordiae Vultus).

Les missionnaires ont l’autorisation de pardonner certains péchés auparavant réservés au Siège apostolique. Ils peuvent ainsi absoudre la profanation des espèces consacrées, la violence physique contre la personne du pape, l’absolution du complice contre le 6e commandement (vocation à la chasteté) et la violation directe du secret de confession.

Leur rôle est essentiel pour tous, qu’ils soient baptisés ou non. Mais si la miséricorde ne se réduit pas au pardon, le sacrement de la réconciliation est une occasion privilégiée de renouveler sa vie chrétienne. Aujourd’hui, les prêtres Missionnaires sont présents dans de nombreux diocèses et notamment dans certains sanctuaires et lieux de pèlerinages. On compte aujourd’hui 1 258 Missionnaires de la miséricorde répartis dansl e monde.




Lutte contre les violences sexuelles dans l’Église catholique 

Suite à la remise du rapport de la CIASE, la Conférence des évêques de France (CEF) a mis en place des Groupes de travail en novembre 2021. Ils ont rendu leur rapport lors de l’Assemblée plénière de mars 2023. Un certain nombre de leurs propositions ont été votées par les évêques.

Trois personnes (Sœur Marie-Laure Dénès, Mme Dominique Rouyer, et le P. Roger Hébert) ont été désignées pour suivre l’avancement concret de ces résolutions. Voici le rapport et les annexes de leur état des lieux.




Terre Sainte : une religieuse arabe fête ses 100 ans 

La célébration, organisée par Sœur Camelia Khoury, supérieure générale, a rassemblé les Sœurs de Nazareth, les Sœurs de Sainte-Anne, le personnel et les résidents dans un hommage sincère.

Le mercredi 12 mars 2025, Mgr Boulos Marcuzzo s’est rendu à la maison de retraite Saint-François de Nazareth pour se joindre aux Sœurs de Nazareth qui célébraient le centenaire de la naissance de Sœur Claude Cherrier.

La célébration, organisée par Sœur Camelia Khoury, supérieure générale, a rassemblé les Sœurs de Nazareth, les Sœurs de Sainte-Anne, le personnel et les résidents dans un hommage sincère.

La réunion était pleine de chaleur et de joie lorsque les participants ont chanté « Happy Birthday » en anglais et en arabe. Mgr Marcuzzo a ensuite dirigé des prières et des hymnes avant de prononcer un discours sur la vie religieuse extraordinaire de Sœur Claude.

Au nom de Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, et de Mgr Rafiq Nahra, vicaire Patriarcal pour la Galilée, il a remis à Sœur Claude le prestigieux Ordre de la Croix du Saint Sépulcre, en reconnaissance de son attachement à la foi et au service tout au long de sa vie.

L’évêque a fait l’éloge de ses nombreuses contributions, depuis l’enseignement et l’encadrement des novices jusqu’à son rôle de Mère supérieure et de Supérieure Générale par intérim. Il a également souligné son leadership à la tête de l’Union des ordres religieux de Galilée (USRTS).

Avant de donner sa dernière bénédiction, Mgr Marcuzzo a déclaré : « Sœur Claude est un brillant exemple de dévotion religieuse. Elle aimait profondément la Terre Sainte et son Eglise, en particulier Nazareth, sur les traces de la Vierge Marie et de Saint Joseph, dont la congrégation préserve le tombeau depuis 1855.

La célébration n’était pas seulement un événement marquant, mais un témoignage d’une vie de foi, de dévotion et de service inébranlables.  Avec des informations du Patriarcat latin de Jérusalem.




Un pas décisif pour l’égalité des genres : le Gouvernement s’engage vers un modèle d’administration publique plus paritaire

À l’occasion du mois de mars, dédié à la reconnaissance des luttes et des acquis des droits des femmes, la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a pris part à une conférence axée sur le thème « Grand rendez-vous de la féminisation de l’administration publique », sur invitation de Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction publique, de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service public. Cet événement a eu lieu ce jeudi au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale.

Promotion de l’égalité des genres

Dans son allocution, la Première Ministre a réaffirmé la volonté de son gouvernement de promouvoir l’égalité des genres dans tous les services publics.

“C’est un honneur et une fierté pour moi d’être témoin de ce tournant historique dans la lutte pour les droits des femmes en République Démocratique du Congo. Aujourd’hui, dans cette magnifique salle du Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, une nouvelle page s’écrit pour concrétiser la volonté des autorités de doter l’administration publique d’un cadre stratégique en faveur de la promotion du genre et de l’égalité dans tous les services publics. Cette égalité, ou plutôt cette parité, a longtemps été perçue comme un concept exclusivement politique. La tenue de cette conférence sur la féminisation en est la preuve, car elle permet de dissocier ce terme de la politique”, a déclaré Judith Suminwa.

Des stratégies pour la promotion et la protection des femmes dans les services publics

La Première Ministre a également souligné les avancées significatives réalisées par son gouvernement au cours de ce mois de mars en matière de promotion du genre, de l’égalité des chances et de prévention contre l’exploitation et le harcèlement sexuel dans les services publics. Ce mois de mars marque un tournant décisif dans l’histoire du pays avec l’adoption d’un document stratégique.

“En effet, la validation de la stratégie sectorielle pour la promotion du genre et de l’égalité des chances, ainsi que le lancement du processus d’élaboration de la stratégie de prévention et de réponse contre les cas d’exploitation, d’abus sexuels et de harcèlement sexuel dans les services publics – actuellement piloté par la fonction publique – sont des avancées notables. Ces progrès témoignent de la volonté ferme du Président de la République, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion de la masculinité positive, ainsi que du gouvernement, à bâtir ensemble un État plus juste, inclusif et sûr pour tous, en particulier pour les femmes et les personnes vivant avec un handicap”, a précisé la Cheffe du Gouvernement.

Par ailleurs, elle a insisté sur la nécessité de mettre en place des actions cohérentes et structurées pour prévenir et lutter efficacement contre les violences et toutes formes de discrimination dont les femmes sont victimes au sein des services publics.

Un message d’espoir à la population de l’Est de la RDC

La Première Ministre a également profité de son discours pour adresser un message d’espoir à la population de l’Est du pays.

 

“Je pense particulièrement à nos sœurs, mères, filles, enfants, et à nos frères, actuellement assiégés à l’Est du pays par les rebelles du M23 et les troupes du Rwanda, qui commettent quotidiennement des crimes atroces et innommables contre les femmes, des actes régulièrement documentés par les organismes nationaux et internationaux. Je les invite à garder courage et espoir, car notre action et notre détermination pour le rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national demeurent intactes”, a-t-elle conclu.

À travers cet engagement pour l’égalité des genres et la féminisation de l’administration publique, le gouvernement congolais se montre résolu à créer un environnement où les femmes et les hommes bénéficient des mêmes opportunités dans le secteur public.




Diplomatie parlementaire : Sama Lukonde milite pour l’application de la Résolution 2773 et la prise des sanctions contre le Rwanda

Après son passage au Sénat français à Paris, Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé à Bruxelles, dans le cadre de la diplomatie parlementaire active, menée sur fond de lobbying et de sensibilisation pour la matérialisation de la résolution 2773, des Nations-Unies, et des sanctions prises par l’Union Européenne contre le Rwanda et ses supplétifs de M23/AFC.

L’objectif visé est d’instaurer une paix durable dans l’Est de la RDC.

Comme à Paris, le président du Sénat congolais Sama Lukonde est à la tête d’une délégation de quelques sénateurs et sénatrices, notamment les présidents des commissions parlementaires : Relations extérieures, Christophe Lutundula, et Défense, Sécurité et Frontière, José Mpanda.

Accueilli premièrement par Hilde Vautmans, la députée européenne et coprésidente de la délégation Afrique-Europe a exprimé sa détermination à soutenir la RDC contre cette agression rwandaise injuste qui continue à faire des victimes en RDC.

Sama Lukonde a rappelé aux élus belges et députés européens membres de cette commission que l’application de la résolution 2773 ainsi que des sanctions de l’Union Européenne sur le Rwanda et ses supplétifs de M23 devrait être de mise pour permettre une issue pacifique à la guerre et à l’insécurité dans l’Est de la RDC.

Avec le Président du Sénat Belge Vincent Blondel, des échanges approfondis ont porté sur la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ces échanges ont permis de pousser plusieurs sénateurs à accélérer le processus de l’annulation du MOU entre l’Union Européenne et le Rwanda, tout en exigeant la traçabilité dans l’utilisation de l’appui de l’Union Européenne à l’armée Rwandaise en Mauritanie.

Dans un dialogue franc et convivial, en présence de la Sénatrice belge d’origine congolaise Marie-Claire Mvumbi et du député fédéral Pierre Kompany, les parlementaires belges ont reconnu qu’il y a actuellement une dynamique qui met à nu les mensonges du Rwanda restés depuis plusieurs années étouffés.

Un plaidoyer réussi

La guerre que subit la RDC est économique, due à une exploitation illicite et du pillage flagrant des ressources naturelles de la RDC. Les sénateurs congolais, Christophe Lutundula, José Mpanda et Aminata ayant pris part à toutes les étapes de cette itinérance de sensibilisation et de lobbying en faveur de la RDC, se sont dits satisfaits.

” Les objectifs que nous avons fixés ont été atteint quelque part. Je dis quelque part, parce qu’il faut voir les effets par la suite, des députés européens ou des sénateurs belges. Je crois que nous sommes compris et le plaidoyer que nous avons fait a rencontré déjà les bonnes dispositions d’esprit de nos interlocuteurs. Parce que nous allons poursuivre ailleurs, selon le calendrier. La campagne que nous faisons s’inscrit d’ailleurs dans l’action diplomatique globale. Président ne nous exonère pas pour nos responsabilités. Nous n’allons pas compter ou penser que la défense des intérêts de notre pays sera toujours assumer par l’étranger, que ce soit les africains, européens ou les Américains. Maintenant, parce que nous sommes dans un conflit qui a une dimension internationale, nous devons consolider le front patriotique. Comme je l’appelle le front des hommes et des femmes”, a dit Christophe Lutundula, président de la Commission des Relations Extérieures du Sénat.

Tout est fait pour doter le pays d’une armée forte

” Je voudrais d’abord féliciter le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde, pour avoir initié cette grande mission. La grande mission de sensibilisation et de lobbying pour d’abord rappeler la diplomatie agissante du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi qui, après s’être battu avec le Gouvernement, pour nous arracher, non seulement la résolution 2773 mais également les grandes sanctions dont nous sommes entrain de vouloir l’exécution effective…

Le Parlement arrive à dire ce que l’Exécutif ne peut pas. J’ai beaucoup aimé le périple que nous avons eu à faire, pour démontrer que nous avons été clair. Nous avons dit que la RDC est agressée par le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC, qui sont entrain de piller. Le problème c’est le pillage des ressources de la RDC. C’est ce que nous avons démontré. On voudrait aujourd’hui qu’on puisse s’accrocher à autre chose.

Mais, nous connaissons aujourd’hui, toutes les instances européennes ont confirmé que c’est le pillage des ressources naturelles de la RDC. Le Rwanda et ses supplétifs sont en train de s’accrocher à des choses qui sont fausses, mais ils sont en train de piller. Là, j’ai aimé cette mission de Sama Lukonde qui a permis à ce que les gens délient leurs langues. Ils ont délié leurs langues en disant : vous êtes entrain d’être pillés.

Nous, nous disons, nous sommes derrière le Président de la République. Nous sommes derrière son leadership pour arriver à donner à la RDC sa souveraineté internationale et nationale mais aussi de faire une coopération militaire. Nous leur avons montré qu’au niveau du Parlement nous sommes en train de faire des réformes profondes pour doter la RDC d’une armée forte, doter la RDC d’une défense forte qui permettra de sécuriser notre pays”, a confié le sénateur José Mpanda.

Nettoyer le mensonge rwandais

“Nous sommes venus à Paris et à Bruxelles pour accompagner le président du Sénat pour une mission parlementaire. Nous sommes venus pour raconter la bonne version de ce qui se passe chez nous en République démocratique du Congo. Comme vous le savez, nous sommes agressés par notre voisin le Rwanda et ses supplétifs du M23. Nous sommes là pour demander encore à la communauté internationale, notamment au gouvernement français, à travers leur Sénat, et au Parlement européen, mais aussi au Sénat Belge de continuer à nous soutenir. Certes, il y a eu des sanctions qui ont été prises jusque-là mais nous voulons qu’il y ait encore plus de sanctions. Car, la population de l’Est continue à souffrir.

Elle est toujours sous le régime du M23. Nous sommes très satisfaits, car nous avons mené le lobbying comme il le faut. Le président du Sénat a rencontré ses homologues du Sénat français et belge. Ça s’est bien passé. Il reste à nous parlementaires de faire le suivi au niveau du Gouvernement pour que tout le travail fait ici puisse avoir des effets dans les jours à venir”, a déclaré la sénatrice Bazego Aminata Namasia.