COMMUNIQUE N°015




Guerre des puissants : la France défend le plan “controversé” de la CENCO-ECC, les États-Unis exigent le retrait “inconditionnel” des troupes rwandaises (Tribune)

La crise sécuritaire qui sévit en République démocratique du Congo ne se limite plus à un simple affrontement local ou régional : elle s’inscrit désormais dans un jeu d’influences internationales où les grandes puissances se livrent une bataille diplomatique aux enjeux géostratégiques majeurs. Les États-Unis et la France, deux acteurs historiques de la scène mondiale, apparaissent aujourd’hui comme les figures opposées d’un conflit où la souveraineté du peuple congolais devient l’enjeu d’un bras de fer sans précédent.

 

Alors que la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l’initiative de la France, exige explicitement du M23 la cessation des hostilités et le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais, Paris opère un revirement qui ne manque pas d’intriguer. Contre toute attente, le gouvernement français se désolidarise de sa propre initiative et fait désormais du plan CENCO-ECC – un « Pacte social pour la paix » – son principal levier diplomatique. Ce retournement de position s’inscrit dans une dynamique ambiguë qui laisse planer le doute sur les véritables intentions de la France dans la région.

 

Pendant que la diplomatie congolaise dénonce avec vigueur l’inapplication de la résolution 2773, considérée comme un levier juridique et politique en faveur de la souveraineté nationale, la France projette de saisir à nouveau le Conseil de sécurité. L’objectif ? Faire entériner un plan élaboré par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), contraignant les autorités congolaises à s’aligner sur une approche dite consensuelle, mais perçue par une large partie de la population comme défavorable aux intérêts du pays.

 

De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis adoptent une posture diamétralement opposée. Le conseiller principal de Donald Trump pour l’Afrique, récemment en mission diplomatique en RDC, au Rwanda, en Ouganda et au Kenya, a clairement affirmé, le jeudi 17 avril, que la position américaine était sans équivoque : « Le M23 doit déposer les armes et le Rwanda retirer sans condition ses troupes du territoire congolais. ». Cette déclaration, en phase avec la résolution 2773, confirme la volonté américaine de soutenir la RDC dans sa quête de stabilité, tout en préservant l’intégrité de ses frontières.

 

Il est désormais évident que Washington et Kinshasa partagent un intérêt stratégique commun : la signature d’un accord minier de grande envergure, qui renforcerait la capacité de la RDC à exploiter ses ressources naturelles tout en assurant sa souveraineté territoriale. Dans ce contexte, les États-Unis semblent vouloir accompagner la RDC sur le chemin d’un partenariat équitable, loin des logiques néocoloniales et des compromissions diplomatiques.

 

La France, quant à elle, donne l’impression de poursuivre un agenda parallèle. À travers son soutien historique au Rwanda – qu’il soit militaire, technologique ou diplomatique – elle a contribué, selon plusieurs analystes, à l’occupation partielle de l’est de la RDC, notamment dans les villes stratégiques de Goma et Bukavu. Sa défense actuelle du plan CENCO-ECC apparaît alors comme un prolongement de cette politique, visant moins la paix véritable que la consolidation d’un rapport de forces favorable à Kigali.

 

Dès lors, une série de questions légitimes se pose : pourquoi la France cherche-t-elle à substituer au cadre onusien un plan émanant de structures religieuses dont l’impartialité est aujourd’hui remise en cause ? Que gagne-t-elle à imposer un Pacte social perçu comme un instrument de compromis au profit des puissances régionales alliées du Rwanda ? La CENCO et l’ECC, qui prétendent œuvrer pour la paix, mesurent-elles l’impact de leur initiative sur la dynamique du conflit et sur la légitimité de l’État congolais ?

 

Ce Pacte social, tel qu’il est conçu, dispose-t-il réellement des leviers pour contraindre le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais ? Peut-il se substituer à une résolution des Nations unies sans trahir l’esprit du droit international ? Et si ce plan est véritablement porteur de paix, pourquoi ne pas commencer par appliquer la solution américaine – fondée sur le désarmement et la libération du territoire – avant de passer à une phase de réconciliation nationale ?

 

Ce double discours de la France traduit en réalité une volonté de maintenir le peuple congolais dans une forme de dépendance déguisée, où la paix n’est qu’un prétexte à la perpétuation des intérêts économiques et politiques étrangers. En soutenant le Pacte social sans préalablement exiger le retrait des forces d’occupation, Paris semble cautionner la logique du fait accompli, au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

 

Le plus inquiétant dans cette manœuvre, c’est que la CENCO-ECC, en se plaçant sous l’aile d’une puissance étrangère, s’éloigne de sa mission originelle de médiation neutre. En cherchant à infléchir la position du pouvoir congolais par des canaux extérieurs, elle prend le risque d’être instrumentalisée au détriment de la souveraineté populaire.

 

Ambroise Mamba Ntambwe

Journaliste et chercheur en sciences politiques et administratives




L’IGF, pilier de la transparence et de l’effort de guerre

Face à l’agression persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement a adopté une politique d’austérité rigoureuse pour recentrer les dépenses publiques sur les priorités sécuritaires. L’Inspection générale des finances (IGF), dirigée par Jules Alingete Key, joue un rôle central dans cette mobilisation nationale, en garantissant la transparence budgétaire et en luttant contre la corruption.

Depuis janvier 2025, l’IGF a pour mission cruciale d’encadrer les dépenses publiques afin de soutenir l’effort de guerre et de renforcer les Forces armées de la RDC (FARDC). Sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, des directives strictes ont été mises en place pour réduire le train de vie des institutions publiques. Seules les dépenses sécuritaires et les déplacements des chefs d’institutions sont désormais prioritaires, offrant un cadre budgétaire transparent et rigoureux.

Cette approche a permis des avancées significatives : les soldes des militaires et policiers ont doublé, et une prime exceptionnelle a été octroyée aux FARDC et aux patriotes Wazalendo. En tout, 27,7 millions de dollars ont été alloués à la défense nationale, renforçant ainsi la capacité opérationnelle du pays.

Au-delà de son rôle budgétaire, l’IGF s’illustre par une campagne ambitieuse de sensibilisation contre la corruption. Jules Alingete mobilise la jeunesse congolaise à travers des initiatives telles que des conférences-débats, rappelant que la dénonciation citoyenne est essentielle pour éradiquer ce fléau. Grâce à ces efforts, le taux de corruption en RDC est passé de 80 % à 50 % en cinq ans.

L’IGF innove également grâce à un partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a permis de moderniser les outils de contrôle financier. Cette collaboration renforce la capacité de l’IGF à gérer les finances publiques de manière transparente, même en période de crise.

L’engagement de l’IGF repose sur le dévouement de ses agents, comme Joachim Mayenda Makyala, inspecteur décédé en 2025, dont le sacrifice illustre la détermination de l’institution à défendre l’intérêt public.

Dans un contexte de guerre et de défis économiques, l’IGF, sous la direction de Jules Alingete, incarne l’espoir d’une RDC plus forte et transparente. En encadrant les dépenses publiques et en luttant contre la corruption, cette institution se positionne comme un modèle de gouvernance exemplaire.

 

Par Didier Mbongomingi




70e anniversaire de la Conférence de Bandung : le Sud global doit désormais agir ensemble pour façonner leur avenir

Cette année marque le 70e anniversaire de la Conférence de Bandung. Du 18 au 24 avril 1955, 29 pays asiatiques et africains se sont réunis à Bandung en Indonésie, dans la fièvre de la lutte pour l’indépendance des pays sous le joug colonial et sur fond de la Guerre froide. Les nations libres d’Asie et d’Afrique ont décidé de faire entendre leur voix sur la scène internationale. Ils appelaient au respect de la souveraineté des États et à la fraternité entre les peuples du monde.

La Conférence de Bandung a permis aux pays du Sud de se faire entendre sur l’échiquier mondial. Il y a eu lieu de préciser que la Conférence de Bandung a pris en compte les Cinq Principes de la Coexistence pacifique qui avaient été élaborés par la Chine et l’Inde dans le cadre d’une cohabitation de bon voisinage en juin 1954. Les Cinq Principes de la Coexistence pacifique, faut-il le rappeler, sont le respect mutuel de l’intégrité territoriale et de la souveraineté, la non-agression mutuelle, la non-ingérence réciproque dans les affaires intérieures, l’égalité et avantages réciproques et la coexistence pacifique. Après 70 ans, face à une situation internationale actuelle marquée par des risques de récession économique, de crises sécuritaires et même civilisationnelles, les idéaux de paix et de fraternité demeurent d’actualité. Les pays du Sud global sont devenus des acteurs incontournables sur la scène mondiale. Ils continuent d’appeler à la multipolarité dans les relations internationales et à la souveraineté de tous les pays.

Pour marquer le 70e anniversaire de la Conférence de Bandung, CGTN Français a invité Isaac Bazié de l’Université de Québec à Montréal et fondateur de l’institut des études afro-asiatiques et internationales (AFRASI) à Ouagadougou au Burkina Faso, Darwis Khudori de l’Université Le Havre Normandie en France, initiateur et coordonnateur du réseau Esprit Bandung et Wu Zexian, commantateur de CGTN Français, pour échanger ensemble de l’importance de la Conférence de Bandung, la nécessité de respecter les Cinq Principes de la Coexistence pacifique et l’impératif de renforcer la coopération et la cohésion des pays du Sud global. Des confrères africains nous ont également fait parvenir leurs opinions par vidéo et par écrit.

Pour le Prof. Isaac Bazié, la Conférence de Bandung est importante dans la mesure où elle a permis aux pays asiatiques et africains de se soustraire de la tutelle de l’Occident pour penser à leur avenir, d’agir en toute solidarité sur l’échiquier mondial. « Cette conférence était importante, et elle demeure à plus d’un titre. Premièrement, parce que c’est bien la première fois que l’Afrique, l’Asie, et donc cette expérience commune qu’elles ont de la colonisation, de l’hégémonie occidentale, se retrouvent en dehors de l’Occident pour, ensemble, solidairement, penser à leur avenir et essayer de se projeter sur la scène internationale avec un agenda qui leur est propre et qui ne leur est pas imposé », a-t-il déclaré.

 

Pour sa part, le Prof. Darwis Khudori soutient que la Conférence de Bandung a affirmé clairement l’émancipation des pays asiatiques et africains, fondée sur les intérêts des peuples. Ils doivent désormais agir ensemble pour façonner leur avenir. Il a indiqué : « Il faut que le pays, ce qu’on appelle le pays du Sud, Afrique, Asie, Amérique latine et les pays non occidentaux de façon générale, collaborent pour que la science et la technologie soient partagées, pour que la finance soit partagée, etc. Il faut aller au-delà de juste bavardage, mais il faut traduire nos pensées, nos connaissances, nos réflexions dans les actions. »

Le Directeur de l’Hebdomadaire burkinabè « La Lettre du Faso Raogo » Hermann Ouédraogo a souligné que « 70 ans après la tenue de la rencontre de Bandung, des Africains, notamment les jeunes, estiment que la vraie indépendance reste encore à conquérir pour leur continent. Pour cette frange de la population, le temps de l’affirmation serait donc venu. De ce fait, l’exemple de l’émergence économique des dragons d’Asie et de celui de la Chine, qui ont su tirer leur épingle du jeu, suscitent de l’admiration mais également des réflexions sur le modèle de développement adéquat pour l’Afrique. »

Quant au journaliste béninois Héribert-Label Élisée Adjovi, il a déclaré que la Conférence de Bandung avait ouvert la voie à un monde multipolaire. Selon lui, le Sud global doit s’approprier l’esprit de Badung et formuler des propositions concrètes en faveur d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Selon lui, « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation générale de crise économique, de crise sécuritaire, de crise sanitaire, même de crise civilisationnelle, et je crois que c’est l’occasion également que le Sud global fasse des propositions concrètes, notamment comme celle faite par la deuxième économie du monde, c’est-à-dire la Chine, à travers le président Xi Jinping, qui fait des propositions concrètes pour une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. »

Pour le commentateur de CGTN Français, Wu Zexian, la Conférence de Bandung a contribué énormément à l’évolution du monde. À l’entendre, il faut toujours faire valoir les Cinq Principes de la Coexistence pacifique pour que les pays du monde entier vivent en solidarité et en coopération. Il a dit : « Vous savez, dans les circonstances actuelles, il y a des pays qui veulent suivre une politique de rupture et de décollage sur le plan économique et sur le plan politique. Certains pays suivent une politique du puissant, qui veulent prendre le territoire des uns et des autres. Donc, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique sont aujourd’hui particulièrement valables pour bien gérer les relations internationales face à ce genre de menaces qui sont très présentes. Notre planète est unique, nous vivons ensemble sur la même planète. Donc, nous sommes condamnés à vivre ensemble, en solidarité, en coopération. »

70 ans après, l’héritage de la Conférence de Bandung a été un levain pour les pays du Sud d’agir en solidarité et de faire entendre leur voix sur la scène internationale. Le Sud global continue de renforcer ses liens en multipliant les plateformes de coopération en faveur d’un monde multipolaire et inclusif. L’esprit de Bandung rayonne aussi à travers la contribution intellectuelle des chercheurs du Sud. Certes, le chemin est encore long pour la souveraineté économique, financière, culturelle et technologique dans de nombreux pays du Sud, mais l’avènement d’économies et de cultures alternatives et fortes est inévitable.




Division provinciale de l’Economie Nationale du Haut-Katanga: Mukoko Samba promet une réponse rapide aux doléances des agents 

Dans le cadre de sa mission de travail dans la province du Haut-Katanga, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, Daniel Mukoko Samba, s’est rendu, vendredi 18 avril 2025, à la Division provinciale du Ministère afin de s’imprégner des conditions de travail, d’identifier les difficultés rencontrées sur le terrain et de recueillir leurs doléances en vue d’améliorer le fonctionnement de la Division Provinciale.

Accompagné du Chef de la Division provinciale du Ministère de l’Économie dans le Haut-Katanga, Gérard Kayembe wa Kayembe, le Patron de l’Economie nationale a visité les locaux et les bureaux de la Division. Il a ensuite a échangé avec les agents présents. Lors de cette visite, il a parcouru l’ensemble des locaux pour s’assurer des conditions de travail des agents. Ces derniers ont exprimé plusieurs doléances, notamment la nécessité d’une mise à niveau en formation pour s’adapter aux évolutions, le manque d’équipements informatiques adaptés, ainsi que la vétusté des locaux.

En réponse à ces défis, ils ont soumis au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, un projet de construction d’un bâtiment neuf comprenant quatre bureaux et une salle de réunion afin d’améliorer leurs conditions de travail.

 

Formation des Opérateurs de Police Judiciaire

Parmi les autres difficultés soulevées figurent le problème d’itinérance et de mobilité, indispensables pour une identification précise des problèmes économiques de la province ainsi que les contraintes liées aux frais de fonctionnement et à la rétrocession qui ne parvient pas.

Pour sa part, le Coordonnateur provincial de la Commission Nationale de la Concurrence (CONAC) a également présenté ses difficultés au patron de l’Economie nationale. Parmi celles-ci, le manque des ressources opérationnelles, la nécessité de la formation des Opérateurs de Police Judiciaire (OPJ) afin de mieux établir les infractions ainsi que le besoin de sensibilisation des opérateurs économiques aux missions de la CONAC. La non-mécanisation des agents a été aussi soulignée comme un obstacle à l’efficacité.

Après avoir entendu l’ensemble de ces préoccupations, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale a rappelé que cette visite visait à assurer le bon fonctionnement des services en province, en particulier dans une région aussi stratégique qu’est le Haut-Katanga, la plus exposée aux enjeux économiques mondiaux. Séance tenante, il a promis une réponse rapide à leurs doléances afin de renforcer leur capacité opérationnelle.

Enfin, le Vice-Premier Ministre, Daniel Mukoko Samba a présenté l’application TALO aux agents de la Division Provinciale, un outil destiné à moderniser la collecte de données. « Le Haut-Katanga est la première province dans laquelle l’application TALO sera déployée », a-t-il indiqué, soulignant que cette initiative facilitera le prélèvement des données et statistiques mensuelles.

La mission du VPM, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba se poursuit encore dans cette partie du pays.

Willy K.




Kongo Central : L’Assemblée provinciale s’enquiert de la question sur le nouveau recrutement à l’OCC provincial

La motion d’information du député provincial Ruphin Kisilu sur le nouveau recrutement à l’OCC était au menu des échanges entre le bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central et la direction Provinciale de cette entreprise de l’État. Lequel recrutement, selon l’élu de Matadi, n’a pas tenu compte des filles et fils du terroir et que toutes les nouvelles recrues sont venues d’ailleurs.

Au cours de cet entretien, le Directeur provincial a.i de l’OCC Lunga Batukila Jérémy a fait savoir qu’effectivement, il y a eu recrutement à l’Office Congolais de Contrôle et que ce mouvement a ténu compte de toutes les provinces.

« Il y a des Ne-Kongo y compris des Matadiens, des Kassaiens, des Swahiliphones ; tout le monde est représenté », a t-il précisé.

Monsieur Lunga Jérémy remercie en outre, le bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo central pour la démarche et promet de revenir avec d’autres détails.

« La démarche est positive. L’Assemblée provinciale a le droit d’avoir des précisions sur la motion d’information de l’Honorable Kisilu. Nous allons revenir avec d’autres détails comme il l’exige », a soutenu le directeur provincial intérimaire de l’OCC.

Présent lors des échanges, l’auteur de la motion, le député provincial Ruphin Kisilu a remercié le bureau pour avoir pris à bras le corps ce dossier et de s’y pencher avec célérité.

Il remercie également le Directeur provincial a.i de l’OCC pour la collaboration. Cependant avant de tirer toute conclusion, l’Honorable Ruphin Kisilu attend certains détails qui doivent être apportés au bureau la semaine prochaine par les responsables de l’OCC Kongo central.

 

Mboshi




RDC : Joseph Kabila foule le sol congolais par le Rwanda

Plusieurs sources sur la toile annoncent la présence de Joseph Kabila dans la ville de Goma ce vendredi 18 avril 2025.

Le journaliste Steve Wembi l’a également fait savoir sur son compte x que l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange a atterri dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, par le Rwanda.

Un retour déjà au coeur des polémiques depuis son annonce par lui même, surtout dans un coin marqué des tensions sécuritaires persistantes, surtout quant on sait que le Rwanda pays par lequel il est passé, est considéré agresseur de la RDC.

 

 

Mboshi




16ème Conférence des présidents des APF: Sama Lukonde obtient la matérialisation de la résolution 2773 des Nations Unies

La 16ème Conférence des présidents des Assemblées Parlementaires de la Francophonie (APF), qui se déroule depuis le 15 avril 2025, à Brazzaville, capitale de la République du Congo, a offert l’occasion au président du Sénat de la République démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde, de mobiliser ses pairs de la communauté des Assemblées parlementaires de la Francophonie pour une solidarité sans réserve avec la République démocratique du Congo. Cela, dans le cadre de la recherche de la paix dans sa partie orientale menacée par l’agression rwandaise sous le couvert de ses supplétifs du M23.

Dans le cadre de cette solidarité, Jean-Michel Sama Lukonde a demandé et obtenu des participants de prendre en compte, dans le communiqué final de la rencontre, les différents processus dans lesquels la RDC est engagée pour un règlement pacifique du conflit armé. Celui-ci décime les populations congolaises et aggrave la situation humanitaire dans la partie orientale du territoire national. Les déplacés, contraints d’abandonner leur milieu naturel, vivent dans des conditions inhumaines.

 

Intégrer l’appui de la communauté aux sanctions contre le Rwanda

Tout en saluant la diplomatie parlementaire qui agit vraiment au sein de la communauté des Assemblées parlementaires francophones, le président du Sénat, Sama Lukonde, demande de voir ce communiqué final intégrer également l’appui de la communauté aux sanctions contre le Rwanda et ses supplétifs du M23, mais surtout son appui à la résolution 2773.

Il a eu des mots justes en ces termes : « Il s’est tenu effectivement, ici à Brazzaville, la 16ème session de l’Assemblée interparlementaire francophone, section Afrique. La République démocratique du Congo est venue dans une double représentation de l’Assemblée nationale et du Sénat pour marquer notre présence à cet événement, mais surtout pour répondre aux instructions données par Son Excellence, Monsieur le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il s’agit de dire que nous ne pratiquons pas la politique de la chaise vide, que partout, sur toutes les scènes diplomatiques, nous faisons entendre notre voix. Nous avons échangé sur des questions qui concernent cette communauté de l’Assemblée parlementaire francophone. Mais surtout, nous sommes revenus sur la situation de la sécurité dans l’Est de la RDC. Situation que nous déplorons et qui est condamnée aujourd’hui par tous, grâce à cette diplomatie agissante de Son Excellence Monsieur le président de la République, pour demander qu’au niveau de cette communauté l’on puisse prendre en compte non seulement les différents processus dans lesquels nous sommes engagés, l’appui des sanctions contre le Rwanda et ses supplétifs du M23, mais surtout l’appui de la résolution 2773, que tout cela soit repris dans le communiqué final. Que nous ayons cette solidarité de cette communauté où c’est vraiment une diplomatie parlementaire qui agit », a lancé Jean-Michel Sama Lukonde.

Le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, qui souligne aussi le bon travail abattu par la délégation de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo à ces assises, évoque la détermination conjointe du Sénat et de l’Assemblée nationale de la RDC à poursuivre cet élan de demande de solidarité tant dans d’autres assises, où se discutent les questions qui concernent l’Afrique qu’au sein de la communauté de l’Assemblée parlementaire francophone, section Afrique.

« Nous partons ici avec la détermination de poursuivre cet élan au sein de la communauté de l’Assemblée parlementaire francophone, section Afrique, où nous discutons aussi des questions qui concernent l’Afrique. C’est un travail que nous faisons conjointement avec l’Assemblée nationale qui a été représentée ici par une belle délégation qui a accompli ce travail, qui va encore se poursuivre lors de la rencontre avec tous les présidents des Sénats de la francophonie, qui se retrouveront demain ici à Brazzaville et dans d’autres assises qui seront organisées prochainement », a-t-il conclu devant la presse.




Face au climat mondial d’incertitude: Le CPM recommande un suivi encore plus rigoureux des développements économiques internes et externes

Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) a présidé, le mardi 15 avril 2025, la réunion du Comité de politique monétaire (CPM). A l’issue d’un communiqué publié à cet effet, il nous revient que le CPM a décidé de maintenir inchangé l’orientation restrictive de la politique monétaire. Ainsi, le taux directeur de la Banque centrale reste à 25%. De même, les coefficients de la réserve obligatoire sont maintenus à 12% et 0,0%, respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale ; et à 13% et 12% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en devises.

Selon un document partagé à la presse, en dépit de l’impact négatif, particulièrement sur les finances publiques, de l’intensification de la guerre à l’Est du pays, le CPM a noté la continuation en 2025 de la stabilité du cadre macroéconomique observée depuis le troisième trimestre de 2024.

En effet, les pressions inflationnistes ont continué à baisser, le franc congolais est resté relativement stable, et l’activité économique est demeurée soutenue.

Ainsi, à fin mars 2025, le taux d’inflation, en glissement annuel, s’est établi à 10,1%, bien en deçà du niveau enregistré à la même période de 2024, soit 21,5%. Par ailleurs, la dépréciation du Franc congolais a été contenue à 0,6% au premier trimestre 2025, comparé à 4,1% à fin mars 2024.

 

Renforcement de la coordination des politiques budgétaires

 

Le CPM a observé que la gestion rigoureuse de la liquidité bancaire et le renforcement de la coordination des politiques budgétaires et monétaire ont largement contribué à ces résultats, et devraient se poursuivre.

Le CPM a relevé que depuis sa dernière réunion de janvier 2025, les risques et incertitudes auxquelles se heurte l’économie nationale ont nettement augmenté, avec des effets pervers potentiels prononcés sur les perspectives économiques de la Rdc.

Au niveau international, le CPM a noté la poursuite de la guerre Russo-Ukrainienne et des conflits armés au Moyen-Orient, ainsi que l’augmentation des droits de douane aux Etats-Unis et la guerre commerciale qu’elle entraine. Ces développements pourraient conduire à un ralentissement de la croissance mondiale et une remontée de l’inflation, avec des implications négatives pour l’économie mondiale.

C’est face à ce climat d’incertitude que le CPM a décidé de maintenir l’orientation restrictive de la politique monétaire et a recommandé un suivi encore plus rigoureux des développements économiques internes et externes afin de permettre à la BCC de promptement prendre toute mesure corrective qui pourrait être nécessaire.

Le CPM a également rappelé la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des réformes destinées à soutenir la diversification et la transformation de l’économie nationale. Dans ce contexte, le maintien de politiques économiques et coordonnées demeure ess

entiel.

JMNK

 




La mission humanitaire des députés nationaux médecins auprès des réfugiés congolais au Burundi vivement saluée par l’assemblée plénière

De retour à Kinshasa, la délégation des Députés Nationaux médecins dépêchée à Bujumbura au Burundi par l’Assemblée Nationale pour administrer des soins de santé gratuits aux Réfugiés Congolais, a présenté le rapport de cette mission humanitaire lors de la séance plénière du 17 Avril présidée par le Professeur Vital Kamerhe.

Il s’agit d’un rapport qui détaille tous les désidératas que connaissent ces Compatriotes Congolais ayant fui les violences dans l’Est de la RDC, où l’Armée Rwandaise et ses supplétifs du M23 sèment terreur et désolation.

Cette délégation des Élus Nationaux médecins, a fait des recommandations à toutes les parties prenantes en incluant la chambre basse du parlement.

Au Gouvernement

1. Action diplomatique urgente et préparation au retour : initier un dialogue avec le Gouvernement Burundais, le HCR et d’autres partenaires pour garantir des conditions de vie décentes aux Réfugiés dans les sites, et mettre en place un programme de rapatriement volontaire sécurisé et encadré, en collaboration avec les organisations internationales.

2. Appui humanitaire immédiat : mobiliser des fonds d’urgence pour l’envoi des médicaments, vivres, vêtements et kits d’hygiène dans les camps de Cishemere et Giharo respectivement dans les Provinces de Cibitoke et Rutana.

3. Renforcement de la santé mentale : intégrer des équipes des Psychologues dans les futures missions pour une prise en charge adéquate des traumatismes.

Au HCR

1. Mise en place d’un dispositif pour la scolarisation des Enfants conformément au programme national congolais.

2. Organiser les travaux d’assainissement du site de Giharo exposé aux inondations dues aux pluies diluviennes ou aménager un nouveau site à une distance raisonnable de Bujumbura.

3. Renforcer le plaidoyer pour mobiliser les ressources supplémentaires afin de couvrir le gap important des besoins suite au gel du financement américain à travers l’USAID.

C. A l’Assemblée Nationale

1. Plaidoyer parlementaire : inscrire la question des Réfugiés Congolais à l’agenda prioritaire de l’Assemblée Nationale, avec des séances plénières spécifiques sur le sujet.

2. Création d’un Fonds pour les Réfugiés : Allouer un budget national dédié à l’assistance aux Congolais vivant en exil, spécialement les Réfugiés.

3. Pérenniser ce genre de mission humanitaire composée d’une équipe multidisciplinaire en vue d’une prise en charge optimale.

 

Impliqué depuis le début de cette mission humanitaire et fortement ému par les images des conditions de vie des Réfugiés Congolais, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe , a salué la bravoure de ces Élus du Peuple , et a évoqué également le courage des Populations restées dans les territoires occupés. Il a reconnu par la même occasion l’espoir que cette Population place au chef de l’état Félix-Antoine Tshisekedi voyant en lui leur sauveur

Une autre matière abordée lors de cette séance plénière, était la présentation par la rapporteur adjointe du bureau de l’Assemblée Nationale, Princesse Dominique Munongo , du rapport sur la résolution de la Commission spéciale et temporaire portant création d’une commission d’enquête sur la proposition de la Cour de Comptes au sujet du recrutement, mise à la retraite et promotion des Agents de cette Cour.

Après débat et délibérations, la plénière a adopté cette résolution.

S’agissant du Projet de loi portant autorisation de la Prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire, première matière abordée lors de cette plénière, sur les 343 Députés Nationaux, 304 ont voté oui, 34 contre et 5 abstention.

La Plénière s’est clôturée par des motions abordant la question de la valeur des immunités des Élus Nationaux et d’autres problèmes touchants à la vie nationale notamment ceux concernant les érosions.