Ligue des Champions CAF TotalEnergies (4ème journée) : Ce que les entraîneurs ont déclaré à l’issue des matches!

La quatrième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies a été marquée par la qualification des soudanais d’Al Hilal, officiellement admis en quarts de finale de la compétition, après le nul obtenu face au Mouloudia Club d’Alger Club à Nouakchott. Un score qui porte son compteur à 10 points après quatre sorties.

CAFonline revient sur les déclarations des entraineurs au terme des rencontres de ce week-end.

Pyramids FC 2-1 Espérance sportive de Tunis

Krunoslav Jurčić (entraîneur Pyramids FC)

« Notre équipe a concédé un but, mais au final nous sommes revenus dans le match et nous avons gagné. Nos joueurs ont montré leur envie de gagner, ils ont donné tout ce qu’ils avaient pour le faire. »

« Je ne m’attendais pas à gagner contre l’Esperance, j’espérais un nul vierge ou d’un but partout »

Laurențiu Reghecampf (entraîneur Espérance de Tunis)

« Les changements que nous avons faits n’ont pas été entièrement réussis, et c’est quelque chose que nous allons analyser et corriger lors des prochains matches. »

« L’Espérance de Tunis est une équipe forte avec des joueurs de haut niveau, nous avons assez d’expérience pour gérer ces matchs et nous allons travailler pour revenir plus forts lors des prochaines sorties.»

FAR Rabat 2-0 Maniema Union

Hubert Velud (entraineur FAR de Rabat)

« Gagner ce match est le plus important. Si mon équipe avait pu marquer le troisième but, j’aurais été plus satisfait. »

« Nous avons un résultat positif, et le prochain match devant le Raja Casablanca sera important, et j’espère le gagner. »

Papy Kimoto (coach Maniema Union)

« Nous avons mal commencé le match après avoir encaissé un but au début, puis à la fin de la première mi-temps, le gardien a commis une autre erreur coûteuse. C’est quelque chose qui arrive dans le football. »

« Nous avons été malchanceux. Nous allons nous battre jusqu’au bout et tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ».

Al Hilal 1-1 MC Alger

Florent Ibenge (Entraineur Al Hilal)

« Heureux de cette qualification en quarts de finale que notre équipe a manqué depuis de nombreuses années. Nous avons fait face à une grande pression de la part de l’adversaire, et nous avons pu obtenir un point précieux, nous permettant de nous qualifier pour le tour suivant »

« Ce n’est pas le meilleur match pour nous, on a changé le plan de jeu en deuxième période, on a attaqué et on a pu marquer le but qui nous a permis d’obtenir la qualification. »

Khaled Ben Yahia (Entraîneur MC Alger)

« Nous espérions gagner le match, nous avons eu une excellente rencontre techniquement et tactiquement, face à un adversaire avec beaucoup de potentiel et d’expérience. Je pense qu’en première mi-temps, surtout dans la première demi-heure, nous aurions dû marquer le deuxième but pour nous mettre à l’abri »

« Le Mouloudia a fait un très bon match contre une équipe favorite dans la compétition. J’ai de l’expérience dans cette phase de compétition, il n’y a pas de match facile, tous les matchs sont difficiles et enthousiastes, toutes les équipes veulent gagner. »




Joueur interclubs CAF de la semaine : Clément Mzize

Les Young Africans, une équipe tanzanienne, se sont relancés dans la course à la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies en s’imposant 3-1 le week-end à domicile face au TP Mazembe, grâce à un doublé de Clément Mzize.

Le joueur de 20 ans est depuis longtemps dans le collimateur de plusieurs géants du continent. Il a renforcé sa réputation en réalisant des performances exceptionnelles ces derniers mois.

Son doublé contre Mazembe a porté son total à trois buts en trois apparitions (deux titularisations) en Ligue des champions CAF TotalEnergies cette saison et a permis à Yanga de conserver ses espoirs de qualification pour les quarts de finale.

Son premier but, une frappe spectaculaire de 30 mètres qui a atterri dans la lucarne du filet, a permis à Yanga de revenir au score.

Concernant sa seconde réalisation, il s’est agi d’une finition plus conventionnelle. Le joueur a gardé son sang-froid pour glisser le ballon devant le gardien et sceller la victoire à 3-1. Vous pouvez regarder ses buts ici.

Mzize a déjà égalé son total en Ligue des champions de la saison 2023/24, où il a marqué trois fois en 10 apparitions (cinq titularisations). Il a également joué un rôle important dans la qualification de Yanga en finale de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies 2022/23.

Sous la direction du nouvel entraineur Sead Ramovic, il devrait jouer un rôle central dans la recherche de la qualification pour les quarts de finale.

Il ne reste plus qu’un ticket de qualification dans le groupe A où les Soudanais d’Al Hilal (10 points) ont déjà scellé leur place pour la prochaine étape. La bataille est donc serrée entre le MC Alger (5 points), Yanga (4 points) et le TP Mazembe (2 points).

Yanga se rend sur la pelouse d’Al Hilal dimanche, avant d’accueillir le MC Alger le 18 janvier.




Alors que la communauté internationale condamne ses attaques : Le M23 fait pression sur la ville de Goma

Située à 27 Km de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord -Kivu, la cité de Sake a été secouée, hier mardi par les affrontements entre la coalition RDF- M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo soutenus par les groupes de volontaires pour la défense de la patrie, communément appelés « Wazalendu ». Ces violents combats se sont déroulés dans les collines surplombant cette cité du territoire de Masisi situé à l’entrée de la ville de Goma.

A travers ces attaques, la coalition RDF-M23, tiennent coûte que coûte à marcher sur la ville de Goma après la conquête de Masisi centre le week-end dernier. Cette agglomération est très stratégique tombée sous le contrôle de M23 et ses allies le week-end dernier car elle se trouve au carrefour des routes qui mènent vers les provinces du Sud Kivu, Maniema et de la Tshopo.

Selon la société civile, ce sont les rebelles du M23 qui ont qui ont attaqué les positions des forces loyalistes dans l’objectif de s’emparer de Sake. Toutefois, ils ont été repoussés par les forces loyalistes. Le bilan fait état de 4 morts dont une femme et son enfant tués par des bombes larguées par le M23 et leurs alliés, sans compter le déplacement massif de la population civile qui afflue à Sake et d’autres ont pris la direction de la ville de Goma.

Cette dernière fait déjà face à de nombreux déplacés de guerre ayant fui les combats entre les belligérants avec comme conséquence la crise humanitaire.

 

Des morts parmi les civils

Ces nouvelles explosions rappellent celle intervenues le 3 mai dernier dans un site des déplacés dans la périphérie de Goma et qui avait fait une trentaine de morts de morts. Et le week-end dernier, des bombes larguées par les éléments du M23 sur la cité de Bweremana toujours dans le territoire de Masisi, ont causé au moins trois morts et des blessés.

 

L’union européenne et les Usa et la Monusco condamnent…

Dans une déclaration publiée le 6 janvier 2025, Matthew Muller, porte-parole du Département d’État américain, a dénoncé les « flagrantes violations du cessez-le-feu » par le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda et sanctionné par Washington et les Nations Unies. Selon le diplomate américain, l’avancée du M23, marquée par la conquête de la ville stratégique de Masisi le week-end, compromet gravement les efforts pour parvenir à une paix négociée, tout en aggravant des souffrances et des déplacements massifs de civils.

« Le M23 doit immédiatement cesser les hostilités et respecter le cessez-le-feu », a déclaré Matthew Miller, avant dap également le Rwanda à retirer immédiatement ses troupes et son équipement militaire de la RDC. Les États-Unis ont donc insisté sur la nécessité pour la RDC et le Rwanda de respecter leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda et d’activer pleinement le mécanisme de vérification renforcé. « Il est essentiel que les deux pays prennent leurs responsabilités pour mettre fin à ce conflit dévastateur », a conclu Matthew Miller.

Bien avant, c’est l’Union européenne qui a condamné le lundi dernier avec fermeté l’occupation récente de la cité de Masisi et des zones environnantes dans le Nord-Kivu par les rebelles du M23, tout en qualifiant cette avancée « d’atteinte flagrante au cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de Luanda ».

« L’avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu (…) Ces derniers développements compromettent gravement les efforts pour parvenir à une résolution pacifique du conflit », a déclaré l’UE dans son communiqué. L’organisation européenne appelle ainsi le M23 à un retrait immédiat et exhorte le Rwanda à cesser toute coopération avec ce groupe armé, tout en demandant le retrait de ses forces militaires du territoire congolais.

Elle appelle également la RDC à mettre fin à toute collaboration avec les FDLR et autres groupes armés. Face à la détérioration de la situation humanitaire, l’UE a souligné l’importance de la mise en œuvre rapide des engagements pris dans le cadre du processus de Luanda et s’est dite prête à envisager de nouvelles sanctions contre les responsables de la perpétuation du conflit et des violations des droits humains.

Quant à la Monusco, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en Rdc, Bintou Keita a condamné avec fermeté la récente offensive lancée par le M23 le 2 janvier dernier qui a coûté la vie à 7 civils et entraînant le déplacement des dizaines des milliers des personnes et exacerbant la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. Bintou Keita a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC avant de réitérer l’engagement de son organisation à soutenir ce principe fondamental.

« Cette escalade de violence qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début de l’année 2025 et doit cesser immédiatement », a déclaré Bintou Keita dans son communiqué publié hier mardi 7 janvier 2025. Elle appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de Luanda, en cours, sous l’égide du Président angolais, Joao Lourenço.

 

L’Angola qualifie les avancées de M23 d’irresponsables

Les récentes offensives lancées par le M23 avec la conquête de certaines agglomérations n’ont pas laissé indifférent l’Angola dont le chef de l’Etat est le facilitateur désigné par l’union Africaine dans la crise sécuritaire dans l’Est de le RDC.

Ainsi dans un communiqué, Luanda a qualifié cette action d’« irresponsable » et d’atteinte grave à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la République démocratique du Congo.

« Le Gouvernement de la République d’Angola, au nom de Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Facilitateur de la Normalisation des Relations Politiques et Diplomatiques, de la Coopération et des Tensions entre la RDC et le Rwanda, condamne vigoureusement la prise de contrôle de la cité de Masisi-centre, dans la province du Nord-Kivu, par le groupe Mouvement du 23 mars (M23), survenue le 4 janvier 2025. Cette action irresponsable compromet gravement les efforts de pacification en cours dans la région de l’Est de la RDC et constitue une violation flagrante et inacceptable du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024 », indique le communiqué.

Par ailleurs, Luanda a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade du conflit et dénoncé la « conquête illégale de territoire », qui viole les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda, ainsi que les principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des Nations Unies.

RSK




Face à l’association momentanée Kabila-Katumbi: Atundu appelle à faire bloc derrière Tshisekedi

Face à cette vaste conspiration tentaculaire, l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo, Président National de la CDR lance un vibrant appel patriotique à la population et à la Diaspora congolaises à faire bloc et chorus derrière le Président Tshisekedi, Garant de la Nation, dans la conduite de cette guerre asymétrique et polygonale. En effet, la cohésion nationale, sous le leadership du Président Tshisekedi, est et reste la seule arme fatale dont dispose le Peuple congolais pour faire efficacement barrage et pour mettre fin, de façon durable, aux aventures néocolonialistes du Jaloux de Kigali.

 

Le dessous des cartes

 

La rencontre à Addis-Abeba entre l’ancien Président de la République et l’ancien Gouverneur du Katanga aurait pu être un fait banal de mondanité politique dû au hasard des calendriers.

Mais l’analyse critique du communiqué publié à cette occasion laisse à penser qu’il s’agit d’un rendez-vous expressément négocié, avec une symbolique minutieusement étudiée, aux objectifs déterminés tant sur le plan national c’est-à-dire interne que sur le plan externe c’est-à-dire avec des partenaires internationaux.

 

Les termes choisis et utilisés dans le communiqué révèlent une réalité lugubre dont la raison profonde et l’objet réel ont fait préalablement l’objet d’une concertation stratégique.

 

Il appert que cette rencontre insolite au siège de l’Union Africaine a été, selon toute vraisemblance, l’occasion, pour cette association momentanée, de sceller un pacte de soutien stratégique en faveur de ses activités de déstabilisation et de prédation de Kagame en vue d’aboutir à l’éviction du Président Tshisekedi et à l’avènement à Kinshasa d’un pouvoir autocratique de type FPR par des personnages fondamentalement aigris, frustrés et revanchards ; et ce, sans respecter la voie démocratique préconisée par la Constitution qu’ils prétendent défendre et protéger.

 

Aux âmes dubitatives et aux esprits sceptiques, les communiqués du FCC et de la délégation conduite par Lubaya donnent sens et consistance à mes propos.

 

Cette rencontre apparaît, par ailleurs, comme un message fort adressé à la Communauté katangaise par deux figures emblématiques apparemment unies par une désormais relation apaisée pour une cause politique commune.

 

Cette rencontre est aussi un message sans équivoque destiné à Kagame, à l’Union Européenne et aux USA.

C’est pourquoi le communiqué en question a omis à dessein :

 

De désigner le Rwanda comme Pays agresseur et Kagame comme instigateur des atrocités subies par les populations congolaises de l’Est ;

 

De dénoncer vigoureusement, à défaut de condamner expressément, au nom du patriotisme, l’acte de haute trahison perpétré contre la Mère-Patrie par des compatriotes bien connus, allant jusqu’à justifier sans vergogne ce crime imprescriptible ;

 

D’une part, de participer à la mobilisation des populations congolaises, d’autre part de mobiliser leurs relations internationales contre le Rwanda et l’ambition dévorante de Kagame de piller gloutonnement les ressources du Pays et d’instaurer son hégémonie sur la RDC.

 

Toutes ces omissions volontaires et voulues visent à légitimer l’agression rwandaise et à justifier le pillage éhonté des ressources nationales par Kagame et l’abominable trahison par des fils indignes ; bref, elles visent à soutenir par tous les moyens l’entreprise criminelle et prédatrice du Président Kagame.

 

Face à cette vaste conspiration tentaculaire, je lance un vibrant appel patriotique à la population et à la Diaspora congolaises à :

Faire bloc et chorus derrière le Président TSHISEKEDI, Garant de la Nation, dans la conduite de cette guerre asymétrique et polygonale ;

 

Accroitre le niveau de vigilance sur tous les cas d’actes internes et extérieurs de nature à porter atteinte à l’intégrité du territoire national et des citoyens, à la pratique démocratique et à la cohésion nationale dans notre Pays bien aimé.

 

En effet, la cohésion nationale, sous le leadership du Président Tshisekedi, est et reste la seule arme fatale dont dispose le Peuple congolais pour faire efficacement barrage et pour mettre fin, de façon durable, aux aventures néocolonialistes du Jaloux de Kigali.

 

Bref, le communiqué d’Addis-Abeba est un acte infâme et ignominieux qui fait usage de négationnisme pour se revaloriser au détriment de la vérité. Le Peuple congolais a besoin de l’espoir qu’incarne le Président Tshisekedi plutôt que d’une nostalgie anesthésiante agissant comme un gaz hilarant.

 

Il est donc impérieux, en ce début d’année, que se réunisse sans exclusive et sans atermoiement le Peuple congolais tout entier, c’est-à-dire l’Union Sacrée, l’Opposition démocratique, les acteurs de la vie sociale et la population pour la dignité de notre Peuple et la survie de notre Etat-Nation.

 

 

Fait à Kinshasa, le 08 Janvier 2025

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

Président National de la CDR




Lutte contre la vie chère: Un carton de poisson de « Mpiodi » 18+ passe de 220 000 à 180.000 Fc à Kinshasa   

Dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la vie chère et dans le souci d’alléger le panier de la ménagère, une ronde à travers les chambres froides de Kinshasa, mardi 7 janvier 2025, a permis de constater qu’un carton de poisson 18+ chinchards est passé de 220 000 à 180.000 Francs congolais. La grille tarifaire indique une baisse significative des prix de cette denrée dans la ville province de Kinshasa.

À compter d’aujourd’hui, le prix d’un carton du poisson chinchard, communément appelé Mpiodi de 18+ est désormais vendu à 180.000 FC, contre 222.000 FC le mois dernier. De même, le prix du carton chinchards 20+ a été réduit de 231.000 FC à 210.000 FC. Ces baisses de prix sont appliquées dans plusieurs chambres froides de la capitale, rendant ainsi ce produit plus accessible à la population.

L’un des gérants des chambres froides situées sur l’avenue Lopori, dans la commune de Kasa-Vubu, témoigne que la baisse des prix est bien réelle. Sur place, il explique qu’un carton de poisson chinchard 20+ de 30 kg, qui se vendait à 78 $ il y a une semaine, coûte actuellement 68 $. De même, le prix du carton 18+ est passé de 68 $ à 58 $, représentant une réduction de 10 $. Selon lui, cette tendance s’explique par les mesures mises en place par le Gouvernement.

Curieusement, ajoute ce tenancier, cette baisse de prix a été observée après les fêtes, alors qu’on s’y attendait plutôt pendant cette période. « Pour notre part, en tant que revendeurs au détail, nous appliquons une réduction de 30.000 FC sur chaque carton. Par le passé, une rame de 20+ se vendait à 78.000 FC, tandis qu’elle est actuellement vendue à 68.000 FC. De même, la rame de 18+ est passée de 68 000 FC à 58.000 FC », a-t-il fait savoir.

 

Mme Safi, actrice de première heure

Dans la commune de Selembao, une tenancière d’une chambre froide située sur l’avenue de la Libération, Mme Safi, connue avec sa chambre froide safi, a exhorté le Gouvernement à se pencher aussi sur d’autres produits alimentaires, à l’instar de poisson chinchards dont le prix de vente d’un carton a connu une baisse significative. « Pour alléger le fardeau économique qui pesait sur les Congolais, Félix-Antoine Tshisekedi et son Gouvernement sont appelés à préserver le pouvoir d’achat de la population. Nous en appelons à la vigilance tous azimuts, ainsi qu’à la contribution de tous les intervenants pour que cette baisse soit pérenne », a-t-elle plaidé devant la presse.

Actrice dans ce domaine de première heure, elle a remercié le chef de l’Etat, Fémix-Antoine Tshisekedi, ainsi que Daniel Mukoko Samba, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, estimant qu’ils ne peuvent plus reculer devant les réformes courageuses qu’ils entreprennent.

Il sied de rappeler que le Gouvernement Judith Suminwa Tuluka a suspendu la TVA et réduit les taux des droits, taxes et redevances sur 8 produits alimentaires de première nécessité. Il s’agit notamment du poisson frais, du poisson salé, le lait, du sucre, de la viande, du poulet et du riz et de la farine de maïs.

Par cette action, l’État a choisi de renoncer à une part de ses revenus afin de soutenir directement des millions de Congolais qui consomment ces denrées chaque jour et, d’autre part, alléger le coût de la vie et de favoriser le bien-être des concitoyens.

 

Comme effets d’entraînement de toutes ces réformes entreprises, via le Ministère de l’Economie Nationale piloté de mains de maître, par Daniel Mukoko Samba, le Gouvernement avait procédé à la signature, lundi 9 décembre, avec les principaux importateurs, en collaboration avec la FEC, des accords pour la baisse des biens de première nécessité sur tout le territoire national, avec des taux de diminution prévus entre 5 et 11 %.

Ces accords avaient pris effets mardi 10 décembre avec la baisse de la grille tarifaire des prix de biens de consommation de première nécessité sur l’ensemble du territoire national.

Ainsi, au terme de sa ronde qui l’avait conduit dans les entrepôts et chambres froides de Kinshasa, le VPM, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba avait appelé à une vigilance collective pour garantir la pérennité de ces avancées, avec un suivi rigoureux, ainsi que l’implication de la Société civile.

Willy Kilapi




Lutte contre les “Kuluna”: Mutamba droit dans ses bottes

Dans un briefing presse organisé par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, Constant Mutamba, ministre d’Etat en charge de la Justice est resté égal à lui-même. Rejetant l’accusation de ceux qui pensent qu’il ressuscite la peine de mort, Mutamba rétorque que la peine de mort existe dans le Code pénal congolais depuis 1941. Elle a été reprise dans le Code pénal militaire, avant que le Gouvernement ne prenne un moratoire, qui a du reste été levé en 2024. A ce jour, le taux du banditisme urbain a sensiblement baissé à Kinshasa où plus de 300 Kulunas viennent d’être condamnés après des procès publics durant lesquels tous les droits des justiciables ont été garantis. Aujourd’hui, près de 127 ont été transférés dans plusieurs prisons de haute sécurité du pays, notamment à Angenga, Luzumu.

Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ont présenté hier lundi 6 janvier, lors d’un briefing spécial diffusé en direct à la Radiotélévision nationale, le bilan des actions en cours contre les gangs urbains communément appelés “Kuluna”. Les résultats, marqués par des condamnations fermes de ces bandits par la justice, satisfont les autorités.

Selon le patron de la Justice Rd congolaise, les premiers résultats sont engageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette note positive est due à l’efficacité des mesures prises, mais également à l’effet psychologique des audiences foraines, qui traduisent la détermination des autorités de protéger les citoyens.

Selon Constant Mutamba, les premiers résultats sont encourageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette amélioration reflète non seulement l’efficacité des mesures prises, mais aussi l’impact psychologique des audiences foraines, qui réaffirment la volonté des autorités de protéger les citoyens.

Pour montrer que ce banditisme urbain peut amener à une situation aussi grave que l’on ne l’imagine, le ministre Mutamba a évoqué ce qui s’est passé en Haïti, où les gangs urbains ont paralysé le pays, allant jusqu’à empêcher l’avion du Premier ministre d’atterrir. “Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise en RDC. La fermeté est de mise pour prévenir une escalade incontrôlable.”

C’est ainsi qu’il appelle les citoyens à coopérer avec les services de sécurité en dénonçant les individus aux comportements louches. “La lutte contre le banditisme urbain ne se gagnera qu’avec l’implication de tous”, a-t-il déclaré.

Les résultats engrangés indiquent que la stratégie adoptée par le gouvernement commence à payer.

Lors de ce face-à-face avec les médias, Constant Mutamba a expliqué que le dispositif de lutte contre le banditisme urbain repose sur une opération en deux phases: l’opération “Ndobo”, pilotée par le ministère de l’Intérieur, vise à arrêter les individus impliqués dans des activités criminelles et à les transférer à la justice, et l’opération “Zéro Kuluna”, conduite par le ministère de la Justice. Ce dernier organise en temps réel des procès rapides pour juger les suspects dans le respect des procédures légales.

Plus de 11 audiences foraines ont été organisées. “Ces procès, basés sur la répression des infractions flagrantes, ont conduit à la condamnation de plus de 300 Kuluna. Cela montre l’engagement ferme des autorités pour sécuriser la ville”, a déclaré le ministre d’Etat en charge de la Justice.

 

“Respecter les lois du pays, c’est appliquer les sanctions prévues par les codes pénal et militaire.” Le ministre Mutamba explique que la peine de mort figure dans la législation nationale et qu’un moratoire sur son exécution, instauré en 2000, avait été levé en 2024 pour faire respecter l’autorité de l’Etat.

Libération dans trois semaines des détenus graciés

Au cours de ce briefing, le ministre Mutamba a également fait l’économie de l’ordonnance présidentielle du 31 décembre dernier. Cette mesure, qui accorde des grâces collectives à certains détenus, est saluée comme une avancée dans la politique pénitentiaire congolaise. Le ministre a cependant souligné la nécessité d’une exécution transparente et exempte de tout abus.

Pour ce faire, des commissions nationales et provinciales ont été mises en place. Ces équipes mixtes ont trois semaines pour examiner les dossiers des détenus éligibles et procéder aux libérations.

Afin de parer à toute forme de corruption voire manipulation, le patron de la Justice a promis une surveillance soutenue du processus. “Toute tentative de malversation sera sanctionnée avec la plus grande fermeté”, a-t-il prévenu, témoignant la volonté du gouvernement de respecter la transparence et l’intégrité.

Le Quotidien




L’ODEP recommande à Félix Tshisekedi de réinstaurer la patrouille financière

Dans un communiqué publié lundi, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a recommandé au président Félix Tshisekedi de réhabiliter la patrouille financière, instaurée par l’Inspection générale des finances (IGF) pour lutter contre le détournement des deniers publics dans les institutions, entreprises et autres services de l’État.

Selon l’ODEP, ce dispositif a été supprimé sur décision du président Félix Tshisekedi. Sa suppression, estime cette organisation de la société civile, a facilité les agissements de nombreux prédateurs des finances publiques.

L’ODEP fonde son plaidoyer en faveur de la réinstauration de la patrouille financière sur des résultats remarquables sous divers aspects, produits par ce mécanisme de contrôle a priori.

« Ce dispositif avait contribué à prévenir la corruption et les détournements, tout en optimisant la mobilisation des recettes publiques, passant de 4 milliards de dollars sous le régime du Président Joseph Kabila à 9,6 milliards en 2023 », a souligné l’organisation dirigée par Florimond Muteba, tout en demandant au président Tshisekedi de renforcer cette dynamique.

La patrouille financière est l’œuvre de Jules Alingete, Inspecteur général des finances et chef de service à l’Inspection générale des finances (IGF). Alingete dirige l’IGF, un service rattaché à la présidence de la République, depuis juillet 2020.

Par Didier Mbongomingi




Investissement en Rdc: Rachel Mpungu promet de faire de l’ANAPI une véritable porte d’entrée

Le Directeur de cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au développement a présidé la cérémonie de remise et reprise entre le professeur Bruno Tshibangu, Directeur général intérimaire et Mme Mpungu Luamba Rachel, nouvelle Directrice générale de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANAPI) qui remplace à ce poste M. Anthony Kinzo, nommé Directeur de cabinet du chef de l’Etat. C’était dans la salle de réunion de cet établissement public, en présence du PCA de l’ANAPI, Veringa Stéphane, du DGA Katshienda Mwamba Evariste, des Administrateurs et des directeurs de l’ANAPI.

Tout a commencé par le mot du DG intérimaire, le professeur Bruno Tshibangu qui s’est refusé de tout discours, disant que tout est consigné les procès-verbaux et les dossiers que Mme le DG a eus. Il a tout simplement souhaité la bienvenue à la nouvelle équipe de l’ANAPI. « C’est votre institution pour le moment, c’est notre institution, c’est l’institution de la République. Après ce souhait de bienvenue, je vais vous souhaiter aussi plein succès dans les tâches que vous aurez à accomplir pour les biens de la Nation », dit-il.

ANAPI, véritable porte d’entrée de la Rdc

Pour sa part, la nouvelle Directrice générale de l’ANAPI, Rachel Mpungu Luamba a rassurée de sa disponibilité, de sa détermination et de son engagement sans faille pour mettre en œuvre la vision du chef de l’Etat, à savoir promouvoir l’amélioration du climat des affaires et de faire de notre pays un lieu véritablement attractif pour les investissements, tant nationaux qu’internationaux, dans les secteurs publics communs.

Il a profité de cette occasion pour remercier également tous ses prédécesseurs, le professeur Mathias Bwabwa wa Kayembe, Mme Louise Mumba Matipa, M. Robert Moustapha, M. Anthony Nkinzo, ainsi que le professeur Bruno Tshibangu, pour le travail abattu de promotion des opportunités d’investissement pour RDC.

« Les défis sont certes immenses à relever, mais ils sont nobles pour le développement de notre cher et beau pays, tel que le veut le chef de l’État. C’est comme ça qu’avec le concours de tous, nous sommes appelés à remplir fièrement, fidèlement et avec efficacité les missions qui sont assignées à l’ANAPI pour œuvrer à l’amélioration du climat des investissements et de jouer notre rôle de conseil du gouvernement en la matière. Ceci requiert bien évidemment la discipline, la détermination, la rigueur et l’ardeur de travail », explique-t-elle.

Et de souligner que pour sa part, elle s’engage à tout mettre en œuvre pour faire élever davantage l’ANAPI, aussi bien sur le plan national qu’éventuellement. Et de faire d’elle véritablement la porte d’entrée en matière d’investissement en RDC.

« En outre, pour la grande famille de l’ANAPI, je ne ménagerai aucun effort pour garantir un environnement de travail sain et épanouissant pour chaque employé de cette belle institution. Et ensemble, comme les doigts de la main, nous pouvons davantage travailler pour l’émergence de l’ANAPI en vue de lui faire jouer un rôle prépondérant au sein de la sphère économique du pays. Donc je reste convaincue que, unis, en ayant tous les regards tournés dans la même direction, nous pouvons faire de l’ANAPI un instrument incontournable pour le développement socio-économique du pays », a-t-elle préconisé.

Elle en a profité pour présenter à tous et à chacun ses meilleurs vœux de réussite professionnelle et personnelle, de bonne santé, de bonheur, ainsi que dans toutes vos familles.

Le bon climat des affaires

« Au cours de son discours sur l’état de la Nation du 11 décembre, Son Excellence, Monsieur le Président de la République, a dit, je cite, « Un pays qui investit est un pays qui croit en son avenir. » C’est dire tout l’intérêt des investissements. Et de ce fait, c’est dire tout l’intérêt de l’ANAPI et de ses missions. Les missions de l’ANAPI ne se limitent pas aux investissements. Il y a le bon climat des affaires. Je ne dirais pas de l’amélioration, je dirais le bon climat des affaires, sans lequel aucun investissement n’est possible, ou du moins que les investissements deviennent hypothétiques », a indiqué le PCA de l’ANAPI, M. Veringa Stéphane.

Et d’ajouter : « moi, je veux prendre les conseils du Vice-Premier ministre, et auquel je peux lui assurer, ainsi qu’à Mme la Directrice Générale et M. le Directeur général adjoint de toute ma collaboration. Et je ne veux pas être parmi les généralités qui diront plus tard que le PCA ne s’est pas entendu avec la Directrice Générale. Je veux être parmi ceux qui feront et continueront à faire briller l’ANAPI. Je souhaite donc bienvenue à mes collègues, dont Mme fait partie, et à M. le Directeur général adjoint. C’est ensemble et avec l’aide de Dieu que nous allons atteindre les objectifs ».

Après les discours, l’assistance s’est transportée jusqu’au bureau de la nouvelle Directrice générale de l’ANAPI, qui a été effectivement installée, en présence du Dircab du Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au développement.




Un casse-tête kinois

Le phénomène des embouteillages à Kinshasa, dû à l’impraticabilité des artères et autres voies de circulation, a atteint une telle ampleur et un tel retentissement que son évocation par le Président de la République dans son discours sur l’état de la Nation lui a donné une dimension nationale.

Pour parer au plus pressé, le Ministère du Transport a instauré un sens unique en alternance, selon le moment de la journée, sur certains tronçons, dans le but d’améliorer la fluidité de la circulation routière au moment de grande affluence.

 

A l’observation et à la pratique, force est de constater que cette recette n’a pas amélioré la situation.

Faute d’indiquer les voies de déviation susceptibles d’absorber le trafic, cette disposition n’a abouti qu’à déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul, c’est-à-dire à déplacer le problème sur les voies secondaires sans y apporter une vraie solution.

 

Pour résoudre efficacement et de façon durable la problématique des embouteillages à Kinshasa, les autorités urbaines en concertation avec les autorités nationales devraient carrément saisir le taureau par les cornes, c’est-à-dire s’attaquer de front aux causes fondamentales.

Parmi les causes fondamentales, il y a lieu de citer :

L’état des chaussées, c’est-à-dire l’inadéquation au flux actuel des motos et des véhicules, l’impraticabilité à la suite des dégradations, l’absence de marquage et de signalisation ;

 

 

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L’indiscipline des usagers ;

 

Le laxisme, l’absence de l’autorité et les tracasseries des éléments de la Police ;

 

Les méthodes archaïques de surveillance de la circulation routière ;

 

Le non-respect de destination et d’usage des quartiers ;

 

L’implantation anarchique des lieux de culte, des échoppes, des supermarchés, de petits marchés de fortune et le manque de parking ;

 

La structure et l’aménagement polarisé de la capitale ;

 

La croissance asymétrique de Kinshasa.

Cet état des choses a engendré les causes ponctuelles des embouteillages à savoir :

L’encombrement aux lieux et moment de la sortie des écoles et des églises ;

La présence des garages anarchiques le long des rues et avenues dans l’indifférence des autorités urbaines, souvent complices ;

Le mouvement des populations sous forme de balancier, c’est-à-dire le matin dans un sens et à la fin de la journée dans un autre sens ;

Même la présence nombreuse et autoritaire des éléments de l’armée ne parvient pas à endiguer cet encombrement des voies de circulation.

 

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Pour espérer décanter la situation, de façon durable et efficace, les autorités urbaines et de l’aménagement de la ville doivent prendre des mesures rigoureuses et structurelles notamment :

La construction d’infrastructures urbaines adéquates et appropriées ;

La mise en circulation des moyens de transport de masse comme le métro, le train urbain voire la navigation sur le fleuve pour relier le centre-ville à Kinkole, N’sele, Maluku avec comme conséquence attendue la diminution des minibus et des motos en circulation.

A titre d’hypothèse, une rame de métro ou de train urbain d’une capacité de 500 personnes représente au moins 10 bus 207 et signifie à terme l’élimination des motos dites « WEWA ».

 

En complément, il faudrait moderniser la surveillance de la circulation par l’installation d’un centre de monitoring couvrant les caméras installées dans des points névralgiques et par hélicoptère.

Subsidiairement, mais important, la ville devrait disposer d’un service d’évacuation rapide des véhicules accidentés ou en panne.

 

Cette présentation sommaire de la problématique des embouteillages à Kinshasa montre, d’une part, la profondeur et la complexité de la question, d’autre part, la nécessité urgente d’une solution globale, totale et à long terme.

Celle-ci devrait impliquer tous les services techniques concernés comme l’urbanisme, l’Hôtel de ville, les Affaires Foncières, l’OVD,

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l’Office des Routes, les différents services d’aménagement, la Régideso, la SNEL ainsi que les services d’appui comme le

 

Ministère de l’Intérieur, le Ministère de Transport, le Ministère de la Justice, le Ministère du Budget, des Finances et la Police Nationale.

 

Seule la synergie entre les différents intervenants peut garantir le résultat escompté en termes de solution durable et efficace, au-delà des recettes que relèveraient plutôt d’une opération de communication.

 

Dans ces conditions, la Présidence de la République et le Gouvernement devraient exercer et assurer une veille stratégique pour accompagner cet effort multisectoriel et multidimensionnel afin d’en garantir la bonne fin.

 

 

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

 

 

 

 




Liberté et égalité pour tous: Chrysostome Moke appelle l’Etat congolais à protéger les droits des LGBTI

Le Chargé des recherches au Centre d’expertise en droit humains et criminologie (CEDHUC) appelle le Gouvernement congolais à prendre des mesures nécessaires pour la protection des droits des LGBTI. Il l’avait dit à l’issue d’un atelier de renforcement des capacités des défenseurs des droits de l’homme, membres de la société civile d’un côté, et des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) dans le cadre de son projet « Liberté et égalité pour tous ».

Selon cet expert, qui intervenait sur le sous-thème : « Les droits économique socioculturels des minorités sexuelles », la catégorie minoritaire sexuelle renvoie juste à des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les professionnels de sexe, les transgenres, les gays, bisexuelles, les intersexes.

Il se fait que dans la pratique communautaire, ces personnes sont victimes de plusieurs types de discrimination et stigmatisation notamment dans les milieux d’emploi, de santé, culturel… suite à leur orientation sexuelle.

« Ce qui ne devrait pas être le cas parce qu’au regard de nos textes et lois, toute attitude qui tend à discriminer cette catégorie de personne constitue une violation des droits de l’homme. Pourquoi, parce qu’à ce jour, notre législation n’a pas encore organisé des textes qui répriment tous les actes ayant trait avec l’homosexualité », a déclaré le Chargé des recherches au sein de Cedhuc, M. Chrysostome Moke Tamundele.

En effet, la République démocratique du Congo a ratifié à certains instruments juridiques internationaux, et régionaux. C’est le cas de la résolution 275 de la commission de droits de l’homme de la Charte de l’Union africaine. Dans cette résolution, il est recommandé aux différents Etats africains de pouvoir prendre les lois qui dépénalisent toute discrimination ayant trait aux actes d’homosexualité.

S’appuyant sur l’article 215 de la Constitution, le Chargé des recherches de Cedhuc, fait savoir qu’il est écrit noir sur blanc que les accords et traités internationaux régulièrement ratifiés par la RDC ont dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois. Et donc par-là, a-t-il souligné :

« Nous devrons comprendre que nos instruments juridiques internationaux font partie intégrante de notre cadre juridique. Donc, une loi qui à ce jour tenterait de discrimine, ça serait contraire aux textes, traités et accords ratifiés par la RDC (…) Par rapport à cette réalité, l’Etat doit prendre des dispositions qui doivent être orientées dans le sens de protéger les droits de cette catégorie des personnes, parce qu’à ce jour il n’y a pas un texte. Certaines perceptions notamment culturelles, religieuses se focalisent dans le sens d’une considération spirituelle. Nous ne faisons pas l’apologie de l’homosexualité mais, c’est juste que nous avons tenté d’exposer les droits économiques et socio-culturels de cette catégorie des personnes. Comment est ce que leurs droits sont bafoués. Au regard de ce traitement, nous invitons l’Etat à amorcer des actions nécessaires pour la protection des LGBTI ».

Cet atelier s’était déroulé pendant deux jours, soit du 16 au 17 décembre 2024. Il visait à renforcer les capacités des participants sur les notions des droits de l’homme afin qu’ils deviennent de plus en plus responsables et réceptifs aux droits des populations clés, et défendent leurs droits et les normes sociales.

Ils étaient près de 50 participants venus de différentes structures, membres de la société civile et de la CNDH, à participer à cette formation, organisée dans le cadre de la campagne UNFE, financée par le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) RDC.

Bien avant cette formation, rappelons que le Centre d’expertise en droit humains et criminologie (CEDHUC) avait toujours dans le cadre de son Projet « Liberté et égalité pour tous », eu à organiser plusieurs autres formations à l’intention des magistrats et policiers.

Prince Yassa