25 mai 2023, journée internationale de l’Afrique : La révolution de la conscience s’impose en Rdc
Alors que l’humanité commémore la 60eme journée mondiale de l’Afrique, le jour de la célébration annuelle de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine, le 25 mai 1963; le jeudi 23 mai 2023, Marie Josée Ifoku, l’unique femme candidate de la présidentielle 2018, s’adressait à la nation par voies des ondes. Bien que célébrée en Afrique et dans le reste du monde, les ‘indépendances africaines ne sont toujours pas une réalité indiscutable. Pour ce qui est de la RDC, après un état des lieux citoyen et responsable, Marie Josée Ifoku, par sa vision de la Kombolisation, lance un appel à une ‘Révolution de la conscience’, sur base de la morale et de l’éthique, pour la renaissance d’un nouveau Congo.
Au micro de la Radiotélévision Catholique Elikya (RTCE), la Présidente de l’alliance des élites pour un nouveau (AeNC) a affirmé que ” l’heure n’est plus de suivre des hommes mais plutôt des visions clairement exprimées”. Une approche similaire à la façon de voir les choses qui avait été également exprimé par Barack Obama, alors président des États-Unis d’Amérique, en Egypte lors de sa visite en Afrique, terre de ses ancêtres lorsqu’il a dit clairement que ” l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts mais plutôt des institutions fortes”. Avec des hommes ‘faits forts’ par les puissances extérieures, pour perpétuer le système de prédation, la gouverneure honoraire de la Tshuapa estime que la RDC sera toujours dominée et sous le joug du système de prédation mise en place à la Conférence de Berlin en 1885 par 14 puissances mondiales de l’époque. Et c’est cette communauté internationale qui se choisit des vassaux pour gérer ce qu’ils considèrent comme leur bien, Afrique subsaharienne dont le bassin du Congo.
De ce fait, “Depuis 1960, il n’y a jamais vraiment eu d’élections libres et indépendantes. “Ce qui est à la base des perpétuelles crises de légitimité qui a toujours caractérisé l’histoire des élections de la République démocratique du Congo jusqu’à nos jours”, à en croire Marie Josée Ifoku.
L’état des lieux de l’évolution politique du Congo, fait douter de l’existence d’un Etat
Sur le plan juridique, « Un État peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun ». Son existence exige donc un territoire, une population et un gouvernement souverain.
A la conception de l’Etat indépendant du Congo le 1er juillet 1885 à Berlin, l’actuelle RDC n’avait qu’une existence virtuelle avec une population ‘unie par le sort’ et sans gouvernement mais une “propriété privée” du roi des belges Léopold II. “La première naissance du Congo n’était donc que fictive dont le principal objectif, purement économique était ‘le pillage des ressources naturelles du bassin du Congo”. D’où l’instauration du système de prédation à la conférence de Berlin et qui se perpétue jusqu’à l’actuelle 3e République, “un système économique dont l’objectif de préserver les richesses du Congo pour les 14 puissances prédateurs de la communauté internationale qui s’est choisi d’abord Léopold II, le propriétaire du Congo est ses biens y compris les humains”. Le roi Léopold II finit par légué son immense propriété à la Belgique en 1908 qui, désormais veillera sur les intérêts économiques de la Communauté internationale.
” Aux indépendances, la Belgique accorde au Congo une indépendance politique virtuelle sans que la Communauté internationale lui accorde l’indépendance économique”, précise l’initiatrice de la philosophie politique de la Kombolisation, Marie Josée Ifoku .Cette dernière préconise alors un nettoyage, partant de soi-même, par une prise de conscience personnelle, un travail sur soi. Les dirigeants étant une émanation de la population, une population sans prise de conscience individuelle, ne sera que le point d’appui de la prédation contre son propre pays. En effet, “Les peuples et les dirigeants sont abusés au point de devenir eux-mêmes agents de la prédation et prédateurs”, estime Ifoku.
Selon la Présidente de l’AeNC, étant donné que population et dirigeants “on a tous été abusés” par la communauté internationale il faut marquer un temps d’arrêt pour une transition de réflexion et prise de conscience, qui va conduire à la renaissance”, une révolution de la conscience.
La renaissance du Congo pour une 4E République
L’Etat indépendant du Congo’, concu par 14 puissances mondiales de l’époque pour des raisons économiques, a instauré le système de prédation des richesses du bassin du Congo. En 1960, la Communauté internationale accorde une indépendance politique virtuelle au Congo sans l’indépendance économique. Naquit ainsi une classe politique, au service du prédateur, qui selon le choix de modèle économique, soit de l’est (socialisme marxiste-léniniste) ou de l’ouest (capitalisme), se placera sous le joug des Russes (et de l’Europe de l’est) ou des américains (et l’Europe de l’ouest) en faisant allégeance à l’un ou à l’autre.
A la fin de la guerre froide (fondamentalement économique) avec l’éclatement de l’URSS, la communauté internationale dominé par les anglo-saxons, préconisa ‘le nouvel ordre mondial (économique) propulsé par les énergies nouvelles non polluantes en lieu et place du pétrole. Sans indépendance économique, dans la guerre pour la transition énergétique, depuis les années 90, la RDC qui détient le Lithium et le Cobalt, essentielles pour des voitures électriques et la haute technologie et la télécommunication, devint le champ de bataille de la guerre de coltan et des nouvelles énergies.
Avec des “accords obscurs car, tout le monde veut le pouvoir”, comme le déplore Marie Josée Ifoku, l’affairisme politico-militaire s’intalle et gangrène la classe politique à tel point “qu’il n’y a pas de réelle opposition mais à tour de rôle chacun accède au pouvoir, pour le partage du gâteau”, soutient l’initiatrice du mouvement de pression EKOKI INATOSHA (traduit, il signifie ‘Ça suffit!).
Étant donné que , “Les peuples et les dirigeants sont abusés par leur spoliateurs de telle sorte que le pouvoir ancien (des prédateurs de Berlin) du ‘pouvoir pour le pouvoir’, est devenu le modèle de gestion depuis 1960 jusqu’à la 3 e République”, Marie Josée Ifoku estime qu’ il est temps que le peuple, abusé au même titre que les dirigeants, devenant également prédateur par la corruption généralisée, le clientélisme, les détournements et le culte de personnalité prédateur…il est venu le temps de la révolution de la conscience pour l’avènement de la 4e République.
Willy Makumi Motosia