34è LETTRE SOCIALE CONGOLAISE : NETOYAGE DU FICHIER DES EFFECTIFS DES AGENTS ET FONCTIONAIRES DE L’ETAT : UNE ILLUSION SI LES AUTEURS DES FAUX MATRICULES, DES AGENTS FICTIFS… SONT ENCORE DANS LEURS POSITIONS INITIALES « C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs,
- Cet article est une analyse bibliologique de la conclusion du communiqué de presse de l’Inspection Générale des Finances du 27 avril 2023, à savoir : « nettoyage du fichier des effectifs des agents et fonctionnaires de l’Etat ». Selon le dictionnaire le nettoyage est le processus d’élimination des substances indésirables, telles que la saleté, les agents infectieux et d’autres impuretés, d’un objet ou d’un environnement.
- Dans le cas sous examen, il s’agit, d’un côté, de l’objet qui est le fichier des effectifs des agents et fonctionnaires de l’Etat et, de l’autre, de l’environnement qui est la fonction publique, l’idée même de développement pour reprendre l’expression de Paul Houée(2009).
- La raison fondamentale qui justifie la création de cette 34è lettre sociale congolaise est que les actes et comportements des Agents de l’Etat, à tous les niveaux, trouvent leur rationalisation dans le respect des prescriptions des écrits documentaires de création, fonctionnement et organisation de leurs services ou les écrits documentaires qui les nomment ou les affectent dans des différents postes ou services.
- Cependant, j’ai compris au fil des années que mes concitoyens accordent peu d’importance à cette rationalisation à cause de l’oralité audio-télévisuelle qui fait souvent la promotion des intentions personnelles de ces agents que les résultats attendus d’eux suivant les normes légales et règlementaires. La promotion des intentions personnelles plonge tout le monde dans l’illusion à telles enseignes que l’on peut croire et penser croire que tout va vient, il n’y a rien à faire.
- Chapeau bas à l’Inspection Générale des Finances qui refuse cette illusion en montrant d’un coup l’intérêt qu’il y a beaucoup à faire au pays et pour le pays pour changer l’ image de l’administration publique congolaise.
- La publication des conclusions de la mission de l’IGF à la Fonction Publique venait d’exhumer le besoin de modernisation de l’Administration publique et Innovation du Service Public qui était mis en exergue par l’ordonnance n°21/012 du 12 avril 2O21 portant nomination des vice premiers ministres, des ministres d’Etat, des ministres, des ministres délégués et des vice ministres de la République démocratique du Congo qui totalise un an de vie ce 12 avril 2O21.
- L’analyse bibliologique diachronique des écrits documentaires de nomination des membres du gouvernement dès le debout effectif de la 3è République montre que l’ordonnance n°21/012 du 12 avril 2O21 susmentionnée est donc le premier écrit documentaire de nomination des membres du gouvernement à avoir assigné au gestionnaire du capital humain de l’Etat congolais des tâches précises de modernisation de l’administration publique et innovation du service public pour que la Fonction Publique de la République démocratique du Congo arrive à jouer le rôle dévolu à la Fonction Publique à travers le monde..
- Certes, la construction d’un pays dépend de la gestion des ressources naturelles et humaines, mais aussi de la loyauté avec laquelle cette gestion se fait. Toute tâche, si humble soit elle, accomplie avec l’intention de susciter, d’éveiller à la fonction publique cette loyauté et les vertus qui lui sont apparentées, est la créativité.
- La modernisation de l’administration publique et l’innovation du service public avaient besoin de la créativité pour que la Fonction Publique de la modernisation de l’administration publique et de l’innovation du service public se démarque par la rupture épistémologique et épistémique de l’ancienne administration publique caractérisée longtemps par les antivaleurs.
- C’est pourquoi, à l’audio-visualisation du communiqué de l’IGF du 27 avril 2023 sur les 145.604 agents payés disposant des numéros matricules incorrects fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie, 93.356 agents qui partagent un même numéro matricule avec d’autres agents également payés, 53. 328 agents disposant à eux seuls plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom, 43.725 agents payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine et 961 agents chargés du traitement de la paie se retrouvent sur les listes de paie de plusieurs ministères( plusieurs d’entre eux sur plus de 15 listes de paie), l’on pouvait se refuser de se poser toutes les questions sauf cette question fondamentale : « quoi, pourquoi et comment ? ».
- Car, cette débâcle administrative n’est pas un fait de l’évolution, mais le résultat de la créativité destructive pensée et matérialisée par des auteurs et co-auteurs qui seraient à la fonction publique même.
- C’est pourquoi le point 11 de la 33è Lettre Sociale Congolaise stipulant que « Lorsque l’on confronte l’information à la fois technique et scientifique, de ce Chercheur Congolais, à la triste réalité rendue publique par l’Inspection Générale des Finances sur la confusion relative à l’immatriculation et à la paie des Agents de l’Etat, l’on se rend vite compte que les animateurs de la Direction de contrôle des effectifs et éléments de la paie devraient être interpelés pour cette aberration administrative. Débâcle causée par le non-respect des lois et règlements de l’administration publique singulièrement les articles 3 point 15, 11 et 46 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat sur la procédure d’attribution des matricules et rémunérations aux agents » revient sur le sort qui devrait être réservé à ces agents véreux. Puisque Pius Ngandu Nkashama(1977) montre que « dès qu’une force, dès qu’un pouvoir, dès qu’un groupe se laisse conduire de façon excessive pour son intérêt ou sa passion sans égard pour le bien commun, il introduit la violence dans la société dans la violence.
- L’on se rappellera que la 27ème lettre sociale congolaise intitulée « Correction portée aux noms sur les arrêtés ministériels d’admission des agents sous statut : altération documentaire et maffia administrative de validation des numéros matricules extorqués » montrait comment les vrais agents admis sous statut étaient victimes de la vraie fausse correction des noms entretenues et soutenues par certains agents préposés de l’Etat.
- Dès lors le nettoyage du fichier des effectifs des agents et fonctionnaires de l’Etat sans nettoyage de l’environnement de la Fonction Publique risque de déboucher sur la vielle stratégie de la maitrise des effectifs des agents de l’ Etat qu’ont utilisée sans succès tous les ministres qui se sont succédés à la fonction publique dès le début de la 3ème République.
- Déjà dans un document intitulé « Contrôle Biométrique dans le territoire de Luiza du 05/08 au 11/O8/2023 », usant de son droit de liberté d’expression, Nsaka Kazumba Adamou écrit ceci depuis son Luiza natal : » Devant Allah que j’adore sincèrement et devant toute la population congolaise longtemps meurtrie que j’honore plus, je confirme qu’à Luiza le contrôle biométrique a été entachée de corruption à grande échelle et visible aux yeux de tous ».
- Revenant sur ce contrôle biométrique , ce congolais , qui parait conscient , écrit ensuite ce qui suit au point 3 de son document : « Le chef de Service de Droits Humains que je sus, a été accusé de tous les maux pour avoir dénoncé publiquement cette situation des antivaleurs de nos hauts fonctionnaires et refusé la contribution de 25.000FC par agent… C’est ainsi que mon dossier a été purement et simplement rejeté par les contrôleurs sous indignation des administrateurs et autres Chefs de services. ».
- Enfin Nsaka Kazumba finit sa dénonciation par cette phrase : « Je lance un grand cri d’alarme à Son Excellence Monsieur le Président de la République, à Son Excellence Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et à son Secrétaire Général pour qu’ils s’impliquent avec toutes leurs hautes personnalités afin de revoir et reconsidérer la situation des fonctionnaires de Luiza consciemment privés de leurs droits et surtout aussi sanctionner cette équipe corrompue de contrôle venue à Luiza ».
- C’est ici que la citation de Napoléon Bonaparte selon laquelle « L’art le plus difficile n’étant pas de choisir les hommes, mais de donner aux hommes qu’on a choisis toute la valeur qu’ils peuvent avoir » revêt toute son importance pour le vrai nettoyage du fichier des effectifs des agents et fonctionnaires de l’Etat..
- J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 pour appel normal, whatsApp ou X et à l’e-mail jsphngandu@gmail.com pour la suite.
Fait à Kinshasa, le 12 septembre 2023
Jean Joseph NGANDU NKONGOLO
Anthropobibliologue, Formateur Psycho SocioProfessionnel
et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
+ 243 994 994 872.