36 ans après : Avec Jules Alingete, l’IGF a restauré la peur du gendarme

« 36 ans de l’Inspection générale des finances (IGF), bilan et perspective », c’est le thème qui a été exploité le vendredi dernier par M. Jules Alingete, Inspecteur chef de Service, devant les journalistes venus de plusieurs horizons. Au cours de cette émission organisée en marge du 36ème anniversaire de l’IGF, le n°1 qui était entouré des 12 chefs des brigades s’est frotté les mains, disant que l’Inspection générale des finances a réussi à restaurer la peur du gendarme et restaurer la discipline dans la gestion publique.

« Avec l’IGF, il y a eu une réduction sensible des antivaleurs dans la gestion publique. Elle a permis à notre pays  d’implémenter la bonne gouvernance et de retrouver la voie du développement. Elle contribue efficacement à la mobilisation des recettes par ses missions d’encadrement de toutes les régies financières », dit-il, sans oublier d’insister sur son impact dans l’amélioration du cadre macroéconomique.

En ce qui concerne les perspectives d’avenir, l’IGF attend rester d’une manière permanente dans la surveillance de toutes les opérations  financières de l’Etat dans le cadre de la patrouille financière, qui est une opération qui vise à empêcher la commission des actes d’irrégularité dans la gestion publique. Et ce, dans la mesure où le contrôle à posteriori se retrouvant sur la matérialisation des irrégularités, a montré ses limites. Pour donner la chance à notre pays d’aller vers la bonne gouvernance, l’IGF a fait cap sur la surveillance de toutes les opérations de l’Etat pour empêcher de commettre les irrégularités.

En ce qui concerne les missions, explique Jules Alingete, deux missions principales sont à souligner: lutter contre le détournement, la mauvaise affectation des deniers publics et les antivaleurs dans la gestion publiques, la corruption, la surfacturation et autres. Enfin, l’IGF a pour mission de promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion publique.

Disons que l’IGF dispose d’une compétence générale et illimitée en matière de contrôle des finances et biens publics. Entant que tel, elle est le service de contrôle supérieur du pouvoir exécutif. L’IGF joue le rôle de grand auditeur interne du pouvoir exécutif.

S’agissant des modes de contrôle, l’IGF intervient soit sous forme de contrôle d’audit, d’enquête, d’inspection, vérification et contre vérification. Elle procède à la surveillance des opérations supérieures de l’Etat.

Elle effectue trois types de contrôlée à posteriori, à priori et concomitant.  Le contrôle à posteriori étant celui qui se fait après que les actes de gestion aient été posés et l’exercice comptable étant considéré comme clos. Le contrôle concomitant se fait en cours de l’exécution de la dépense. Et le contrôle à priori étant un contrôle placé avant l’exécution de la dépense.

En ce qui concerne son organisation, l’IGF a deux compartiments : le corps des inspecteurs des finances composés de 300 Inspecteurs et dont aujourd’hui nous avons 225 inspecteurs opérationnels. Ces inspecteurs ont la qualité d’Officier de police judiciaire et son organisés en brigades qui sont les unités spécifiques. Le deuxième compartiment, c’est le service administratif, technique et financier, qui est un ensemble des fonctionnaires qui accompagnent le corps des inspecteurs.

Pour rappel, l’IGF trouve son origine à l’époque coloniale. Dans l’arrêté royal du 18 décembre 1951 qui organisait les finances publiques de la colonie, il y a eu création du corps des inspecteurs des finances pour contrôler les finances de la colonie. Après l’indépendance, on reverra le corps des Inspecteurs des finances avec l’organisation des finances publiques intervenue en 1968. C’est là que le corps des Inspecteurs des finances réapparaitra comme l’une des directions générales du ministère des Finances. Le 15 septembre 1987, il y a eu création de l’Inspection générale des finances. Depuis 2009 à ce jour, l’Inspection générale des finances est restée attachée à l’autorité directe du chef de l’Etat.

JMNK