Notification des résultats des parties Techniques des Propositions
A Lubumbashi, Félix Tshisekedi a confirmé sa volonté de faire une réforme constitutionnelle pour permettre à ce texte fondamental de s’adapter aux réalités du moment. Intervenant lors d’un Briefing Spécial ce lundi 18 novembre 2024 au Gouvernorat du Haut-Katanga, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement ne comprend le rétropédalage de Delly Sesanga, ex-membre du G13 qui avait notamment initié les réformes électorales.
Revenant sur son passé récent, Patrick Muyaya révèle que grâce à son cahier de charge, le G13 avec Sesanga en pointe avait rencontré des acteurs politiques dont Moise Katumbi à Lubumbashi pour leur faire part de leurs propositions. « Autant nous avions rencontré le président de la République en dernier ressort pour lui faire part de réflexions que nous avions récoltées pour améliorer notre processus électoral », dit-il.
Au sujet de l’opposant Delly Sesanga, il a rappelé comment le président de la République, lors du dernier conseil des ministres, a condamné fortement les voies de fait qui ont été commises sur lui par des éléments de la police. « Le Vice-Premier ministre aurait pu nous dire davantage sur le traitement qui leur a été réservé, parce que simplement, ce n’est pas de cette manière qu’on doit réagir, même lorsqu’il faut intervenir pour des manifestations », pense-t-il.
Revenant sur l’itinérance du chef de l’Etat à Lubumbashi, om l’idée de la révision constitutionnelle a été endossée, notamment pour qu’on retourne au deuxième, Patrick Muyaya raconte qu’ils ont été voir le président de la République, qui nous a reçu, je pense, à deux reprises, au Palais de la Nation, y compris pour lui faire le point pour que lui puisse l’endosser. « Le seul groupe politique de l’époque qui ne nous avait pas reçu s’appelle FCC. Et nous avions plus ou moins fait l’unanimité sur le point », indique-t-il.
« Alors, aujourd’hui, moi, je m’y désole. Je ne sais pas si on veut faire la politique en termes de show. Je ne sais pas si c’est une forme de haine ou d’aigreur qu’on veut développer vis-à-vis de la personne du président de la République, parce que je ne pense pas que les débats devraient encore se faire sur oui ou non, on devait toucher à notre Constitution », souligne Muyaya, qui cite Delly Sesanga comme étant parmi les plus fervents avocats de cette révision.
Et donc, vouloir empêcher aux garants du bon fonctionnement des institutions d’user de son pouvoir constitutionnel, de dire que nous devons réfléchir. Les termes ont été dits à Kisangani. Ils n’ont peut-être pas été bien compris. Le président de la République, ici, à Lubumbashi, a été un peu plus clair sur le sujet.
Les goulots d’étranglement de la constitution
« Nous allons inviter une commission, d’ailleurs, ce serait bien pour l’honorable Sesanga, de se joindre à cette commission, parce qu’il en a toujours été les fervents défenseurs. Peut-être qu’alors, s’il a des appréhensions, parce que je considère ici que c’est vraiment un débat où on a des appréhensions sur les intentions du président de la République. Ici, le président de la République, qui est aux commandes de la République depuis six ans », mentionne-t-il.
Et d’ajouter que nous avons une constitution qui a été promulguée depuis 2006. Nous voyons, nous tous, certains goulots. Je ne voudrais pas aller en profondeur dans les débats. Ce n’est peut-être pas le cadre qu’il faut. Mais les Congolais ne réclament-ils pas aujourd’hui une double nationalité ? Nous parlions du secteur minier ici, il y a beaucoup de Congolais qui sont experts dans les mines. Nous, nous étions à Genève. Nous avons rencontré des Congolais qui travaillent pour les organisations des Nations unies, Alors, à un moment donné, il faut faire la part de choses entre ce qui doit relever d’un comportement purement politicien et ce qui doit relever du sens de la République en termes de notre responsabilité collective.
Chaque constitution a un objectif
Si aujourd’hui, la volonté du président de la République, c’est d’avoir des structures étatiques plus aptes à répondre aux préoccupations de Congolais, où est le mal ? Si aujourd’hui, c’est pour permettre à nos compatriotes qui ont pris de nationalités étrangères de jouir du fait qu’ils ne peuvent pas perdre leur nationalité d’origine, ça pose de problèmes à qui ? Parce qu’une constitution a un objectif. On n’a pas besoin d’être juriste pour le savoir. On n’a pas besoin d’être juriste pour savoir qu’il y a un objectif de la constitution actuelle.
Dans les contextes de son élaboration, précise Patrick Muyaya, on voulait mettre fin à la guerre. On voulait nous assurer que toutes les parties prenantes à la guerre peuvent contribuer à la gestion du pays. Mais aujourd’hui, qui ne s’énerve pas de voir que nous avons par exemple 700 partis politiques ? Lorsque vous avez suivi les résultats des états généraux de la justice, on estime qu’il y a des articles qui peuvent être retouchés. Alors ici, il faut nous sortir de haine, nous sortir des aigreurs, nous sortir du côté envieux ou du côté ambitieux à outrance, devenir président de la République à tout prix, pour ne pas empêcher aux Congolais d’avoir accès à des éléments d’information qui ressortiront de la commission qui sera mise en place et qui leur permettront de juger.
Pourquoi vous voulez priver des Congolais du droit d’évaluer le texte qui nous régit s’il pose des problèmes pour certaines questions qui nous sont prioritaires ? Alors il faut dépolitiser, dépassionner les débats, il faut éviter d’aller dans des procès d’intention. Nous sommes en début de mandat, le président de la République a encore 4 ans. Alors il faut éviter de lui prêter des intentions. Ici l’idée, et c’est clairement exprimée, l’année prochaine, c’est dans quelques mois, une commission sera mise en place pour tous les compatriotes qui ont des idées, y compris pour dire non.
Parce qu’ici, virtuellement, on veut dire non parce qu’on pense qu’on veut toucher un article. Mais la Constitution, ce n’est pas qu’un seul article. Parce que c’est un débat important et j’espère que vous, les professionnels des médias, vous allez nous aider à converger vers l’essentiel. Parce que l’objectif ici, c’est de nous assurer que nous avons des institutions qui sont plus fortes et des institutions qui sont plus à même de répondre aux défis des compatriotes. Le président de la République vous l’a dit, son souci, ce n’est pas de s’éterniser au pouvoir, mais c’est d’être sûr qu’après son passage, qu’il rende la tâche plus facile à celui qui lui succédera. Et qu’il soit en mesure de vivre dans ce pays. Mais qu’est-ce qu’il y a d’anormal dans ce que le président de la République souhaite ? Parce que c’est lui qui a la charge de conduire le destin de ce pays. Alors, on ne va pas aller davantage sur les sujets pour éviter d’inutiles polémiques, mais je pense que c’était un rappel qui était important. Aujourd’hui, c’est que je vois, c’est un acharnement sur le président de la République.
Kinshasa la capitale congolaise abrite depuis ce mardi dans la salle Majesté de l’Hôtel Hilton, les travaux du “Séminaire de réflexion sur l’amélioration du cadre légal de gestion des contentieux électoraux en droit congolais”. Ce séminaire de trois jours soit du mardi 19 au jeudi 21 novembre 2024 est organisé par le Conseil supérieur de la magistrature, CSM en collaboration avec le programme des Nations-Unies pour le développement, PNUD.
‹‹ Réfléchir notamment sur le renforcement du cadre législatif de traitement des contentieux électoraux en droit congolais est le leitmotiv de ce séminaire. Une occasion pour les juges des ordres constitutionnel et administratif d’échanger sur les difficultés techniques voir matérielles rencontrées dans l’exercice de dire le droit dans les contentieux électoraux en évoquant les faiblesses des textes existants en matière d’élections face aux exigences du procès équitable ››, a souligné Rokya De Diengo – Représentante Adjointe du PNUD en RDC
En ouvrant les travaux de ce séminaire, le Président du Conseil Supérieur de la magistrature a rendu hommage au chef de l’État pour sa vision éclairée de l’État de droit en RDC. Dieudonné Kamuleta a, par la suite, souligné les objectifs de ces travaux.
‹‹ Le présent séminaire constitue un lieu pour échanger vos expériences, vos difficultés rencontrées dans l’exercice de dire le droit dans les contentieux électoraux en évoquant les faiblesses des textes existants en matière d’élections face aux exigences d’un procès équitable, en vue de formuler des recommandations pour améliorer le cadre légal. Je vous exhorte à l’assiduité lors de ce séminaire pour atteindre les objectifs assignés », a dit Dieudonné Kamuleta, Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Après cette étape, ce sont les travaux en commissions pour des échanges et la formulation des recommandations. La moisson sera transmise au parlement, au gouvernement et à la Ceni. Le conseiller du chef de l’État au collège politique et électoral et le président de la Ceni prennent part à ces assises.
Ce séminaire réunit également des juges de la Cour Constitutionnelle, des hauts magistrats civils et militaires, des experts de la Ceni, des avocats, ainsi que des acteurs de la société civile.
Osée Kalombo
Le rapport final des états généraux de la justice tenus à Kinshasa récemment a été rejeté par les syndicats des magistrats de la RDC. Réunis en assemblée générale extraordinaire ce mardi 19 novembre 2024 à Kinshasa, ces magistrats contestent un bon nombre des recommandations qui ont été ajoutées dans le rapport final, qui ne reflétaient pas la véracité des conclusions des ateliers qui ont été votées à la plénière.
‹‹ il n’y a pas question de relever que ce qui a été présenté comme rapport final contient certains points qui n’ont jamais fait l’objet du débat. Il y a certaines choses qui ont été dites qui n’ont jamais été retenues lors de la plénière, celà n’est pas un comportement correct de ceux qui se sont permis de faire celà. A un certain niveau de l’état, on doit s’interdire certains comportements. Au delà de ce report qui a été présenté, il ya le rapport des ateliers et ceux votés à la plénière ce sont ces rapport là qui sont vrais ››, a dit Edmond Isofa Nkanga, président de syndicat autonome des magistrats du Congo et porte parole des différents syndicats des magistrats.
Au cours de cette même assemblée générale, les magistrats ont décidé que la justice soit saisie pour que l’auteur de cet acte soit poursuivi pour avoir établi un faux rapport de ces grandes assises.
‹‹ Nous allons engager deux démarches à savoir, syndicale et judiciaire. Syndicale qui consiste à voir les différentes autorités du pays pour pouvoir mettre à leurs dispositions le vrai rapport. Et puis pour échanger avec elles du contenu de ce report, nous avons cité le magistrat suprême, les présidents de deux chambres du parlement, la première ministre et le ministre de la justice en fin de corriger les choses et les membres du conseil supérieur de la magistrature. Au delà de cette démarche, l’assemblée a décidée qu’on entame une démarche judiciaire, la personne qui a rédigé ce report, alors qu’elle était averti par les délégués de ne pas se comporter ainsi et qui l’a fait avec témérité, nous pensons que ne pas saisir la justice ça sera insensé de notre part ››, a t-il ajouté.
Sachez que cette assemblée générale avait réunie les différentes branches des syndicats des magistrats à savoir le syndicat autonome des magistrats du Congo Synamac, la justice indépendante ji, le syndicat chrétien des magistrats du Congo synchremac et le syndicat des magistrats du Congo Symco ainsi que tous les magistrats.
Osée Kalombo
La solution aux mouvements de grève à répétition que connaît la Société Congolaise des Transports ( TRANSCO), est sur la voie d’être trouvée.
La délégation syndicale de cette Entreprise publique a reçu les assurances du Président de l’Assemblée Nationale le Professeur Vital Kamerhe, en sa qualité d’autorité budgétaire, sur la prise en compte des revendications de travailleurs. Il s’agit principalement de l’amélioration de leurs conditions salariales précaires.
Lors d’un entretien avec le Professeur Vital Kamehre, le mardi 19 Novembre, dans son Cabinet de travail, la délégation syndicale de TRANSCO lui a remis un mémorandum contenant les revendications des agents. Il en ressort que la Société n’a plus des ressources nécessaires pour prendre correctement et régulièrement en charge les travailleurs qui accumulent des mois d’arriérés de salaires. En claire, les syndicalistes veulent que leurs salaires soient désormais pris en charge par le Budget de l’état.
«Après notre échange, nous sommes satisfaits de la réponse qui nous a été donnée par le Président de l’Assemblée Nationale. L’honorable Vital Kamehre a dit qu’il va s’investir personnellement pour que ce barème salarial puisse être pris en charge par le budget», a fait savoir le Président du banc syndical de TRANSCO, Didier Kimbumbu.
A en croire ce dernier, TRANSCO a été créé par décret du Premier Ministre qui disposait que l’Etat Congolais doit verser régulièrement des subventions pour le bon fonctionnement de cet établissement public. Mais depuis huit ans, poursuit-il, le Gouvernement ne respecte plus ses engagements.
«Imaginez, avec la fixation du prix de transport à 500 francs… à l’époque, quand on avait créé TRANSCO, 500 francs représentaient 0,6 dollars. Mais aujourd’hui, avec la dépréciation monétaire, ça ne tient plus avec les 500 francs. Cet Etablissement n’est plus en mesure de prendre en charge les salaires des Agents, leurs soins de santé, le décompte final pour les retraités ainsi que les primes de travail. Le paiement même des salaires pose un sérieux problème », a poursuivi Didier Kimbumbu.
Il faut noter que le barème salarial attendu par les travailleurs de TRANSCO est le fruit du travail d’une commission mise en place par le Ministère des Transports. Mais, d’après le banc syndical, le dossier a connu un blocage au niveau du ministère du budget; d’où le recours à l’implication du Président de l’Assemblée Nationale.
Le Président de la Chambre Basse du Parlement, le Professeur Vital KAMERHE, a donc rassuré ses interlocuteurs que des instructions claires devraient être données à la Commission Economique et Financière ( ECOFIN) de l’Assemblée Nationale pour la prise en compte du barème salarial des agents de TRANSCO dans le Projet de loi de Finances 2025, actuellement en examen, avant son adoption en plénière.
Le Ministre du Commerce Extérieur invite les opérateurs économiques d’utiliser le Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur (SEGUCE-RDC) qui vient de consolider la dématérialisation des documents et procédures des exportations et importations, ce qui réduit très sensiblement le temps pour le traitement des dossiers et les tracasseries administratives avec des taxes toxiques pour ainsi maximiser les recettes publiques
La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) est instruite de ne traiter que les dossiers qui sont passés par le Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur (SEGUCE), a déclaré Julien Paluku Kahongya, ce mercredi à Kinshasa à l’issue de sa visite au Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur (SEGUCE).
Au cours de cette descente, le Ministre du Commerce Extérieur a encouragé les agents et cadres pour le travail abattu tout en leur rassurant de son accompagnement.
La série de rencontres entre la Première Ministre et les autorités canadiennes s’est poursuivie le mardi 19 novembre 2024. Cette fois, la Cheffe du Gouvernement a été reçue par la Ministre des Affaires mondiales, Mélanie Joly. La Ministre canadienne s’est félicitée de rencontrer pour la première fois la Première Ministre de la RDC.
«On est très contents de recevoir la Première Ministre. Nous avons discuté du renforcement des liens entre nos pays par le biais de notre prochaine Stratégie Canada-Afrique.»
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie justement, les deux personnalités ont estimé qu’il fallait améliorer la fréquence des rencontres et des échanges.
Un engagement ferme pour la paix dans l’Est de la RDC
Les conflits dans la partie Est de la RDC, alimentés par la présence des troupes rwandaises, ont fait l’objet des discussions franches entre Judith Suminwa et Mélanie Joly.
«Nous avons eu l’occasion d’avoir des discussions sur plusieurs sujets, notamment les investissements, les infrastructures et comment on peut renforcer les relations entre le Canada et la RDC. Mais aussi comment on peut améliorer la situation sécuritaire, notamment dans l’Est du pays, et le rôle positif que peut jouer le Canada afin de ramener la sécurité, la paix et la stabilité dans la région», a révélé la Ministre canadienne.
La Ministre canadienne s’est dite préoccupée par les violences persistantes en RDC, particulièrement les violences sexuelles et les violations des droits de l’homme.
Pour sa part, la Première Ministre Judith Suminwa a sollicité une plus grande implication du Canada. Saluant des échanges fructueux, la Première Ministre s’est montrée optimiste sur le règlement des conflits dans l’Est et croit en l’amélioration de la coopération entre le Canada et la RDC, deux pays liés par des liens très solides.
«La Ministre comprend bien l’environnement politique dans lequel la RDC se trouve actuellement. Nous allons continuer d’améliorer nos échanges, que ce soit au niveau économique ou diplomatique», a promis Judith Suminwa.
La mission du ministère des Affaires mondiales est de diriger les relations diplomatiques et consulaires, d’encourager le commerce international du pays et de mener des efforts du Canada en matière de développement international et d’aide humanitaire.
En accord avec sa Politique d’aide internationale féministe, le Canada met également en œuvre un programme de développement en RDC qui priorise 3 piliers, à savoir : l’égalité des genres et la lutte contre les violences sexuelles et fondées sur le genre ; la santé; ainsi que la gouvernance inclusive et la protection des enfants.
Soulignons également que la RDC est le 6ème plus grand bénéficiaire de l’aide canadienne pour le développement.
L’enfance est en péril à moins que des mesures urgentes ne soient adoptées pour protéger l’avenir des enfants du monde entier, d’après un nouveau rapport de l’UNICEF.
L’avenir de l’enfance pourrait basculer à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour préserver les droits de l’enfant dans un monde en pleine mutation, alerte l’UNICEF dans son nouveau rapport phare publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.
Ce rapport, intitulé La Situation des enfants dans le monde 2024 : L’avenir de l’enfance dans un monde en mutation, examine la manière dont trois grandes tendances, à savoir trois forces puissantes observées à l’échelle mondiale, affecteront la vie des enfants d’ici aux années 2050 et au-delà. Ces grandes tendances, à savoir les changements démographiques, la crise climatique et environnementale, et les technologies d’avant-garde, fournissent des indications clés sur les défis et les possibilités qui attendent les enfants dans le monde de demain.
« Des chocs climatiques aux dangers en ligne, les enfants sont confrontés à une myriade de crises vouées à s’intensifier au cours des années à venir », indique Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Les projections présentées dans ce rapport montrent que le monde que nous léguerons aux enfants sera façonné par les décisions que les dirigeants mondiaux prennent, ou ne prennent pas, aujourd’hui. L’imagination ne suffira pas à leur offrir un avenir meilleur. Il faut agir. Des décennies de progrès, en particulier pour les filles, sont menacées. »
La crise climatique est au rendez-vous
La crise climatique nous frappe déjà de plein fouet, l’année 2023 ayant été la plus chaude jamais enregistrée. Or, selon ce rapport, les aléas climatiques et environnementaux devraient s’intensifier partout dans le monde au cours de la période 2050-2059. Ainsi, huit fois plus d’enfants devraient être exposés à des vagues de chaleur extrêmes par rapport aux années 2000, trois fois plus à des inondations fluviales extrêmes, et près de deux fois plus à des feux incontrôlés extrêmes.
Les répercussions de ces aléas climatiques sur les enfants dépendront de plusieurs facteurs : l’âge des enfants touchés, leur santé, leur situation socioéconomique et leur accès aux ressources. Ainsi, les enfants ayant accès à un abri résistant aux changements climatiques, à des infrastructures de refroidissement, à des soins de santé, à une éducation et à de l’eau salubre seront plus susceptibles de survivre aux chocs climatiques que les autres. Le rapport souligne donc le besoin urgent de prendre des mesures environnementales ciblées pour protéger tous les enfants et atténuer les risques auxquels ils font face.
D’après les projections, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud devraient compter le plus grand nombre d’enfants dans les années 2050. Leur population devrait toutefois vieillir, comme dans toutes les régions du monde. À titre d’exemple, en Afrique, la proportion d’enfants au sein de la population générale devrait rester élevée mais passer en dessous de 40 % (contre 50 % dans les années 2000). En Asie de l’Est et en Europe de l’Ouest, elle devrait passer en dessous de 17 %, alors que les enfants représentaient respectivement 29 % et 20 % de leur population dans les années 2000.
Ces évolutions démographiques soulèvent plusieurs défis pour les pays, qui seront soumis à la pression d’élargir l’offre de services visant à répondre aux besoins d’une population d’enfants de plus en plus importante ou, au contraire, d’une population vieillissante.
Parallèlement, le rapport reconnaît que les technologies d’avant-garde, telles que l’intelligence artificielle, sont à la fois porteuses de promesses et de dangers pour les enfants, qui interagissent déjà avec l’IA intégrée dans les applications, les jouets, les assistants virtuels, les jeux et les logiciels d’apprentissage. La fracture numérique reste toutefois béante. À l’heure actuelle, plus de 95 % des habitants des pays à revenu élevé sont connectés à Internet contre 26 % dans les pays à revenu faible.
Le rapport remarque en outre qu’une importante proportion de jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont des difficultés à acquérir des compétences numériques, ce qui influera sur leur capacité à utiliser de manière efficace et responsable ces outils technologiques durant leurs études et leur vie professionnelle à venir. Les obstacles auxquels ils se heurtent sont souvent liés à leur situation économique et à leur genre, ainsi qu’à des questions de langue et d’accessibilité.
Le rapport renferme toutefois de bonnes nouvelles. Selon les projections, l’espérance de vie à la naissance devrait augmenter. Les progrès enregistrés en matière d’accès à l’éducation au cours de la dernière décennie devraient également s’intensifier : près de 96 % d’enfants à travers le monde devraient achever au moins l’enseignement primaire dans les années 2050, contre 80 % dans les années 2000. De même, les résultats pour les enfants pourraient s’améliorer considérablement en augmentant les investissements en faveur de l’éducation et de la santé publique et en renforçant la protection environnementale. De telles mesures permettraient notamment de combler l’écart entre les genres concernant le niveau d’instruction et de réduire l’exposition aux aléas environnementaux.
Placer les droits de l’enfant au cœur de la stratégie
La Situation des enfants dans le monde 2024 souligne enfin l’importance de placer les droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, au cœur de l’ensemble de nos stratégies, de nos politiques et de nos mesures. Il nous appelle à saisir les possibilités et à relever les défis inhérents à ces trois grandes tendances en : Investissant en faveur de l’éducation, de services et de villes durables et résilientes pour les enfants ; Renforçant la résilience aux changements climatiques des infrastructures, des technologies, des services essentiels et des systèmes d’aide sociale ; Fournissant une connectivité et des conceptions sûres à tous les enfants.
Cette année, la Journée mondiale de l’enfance, la journée annuelle d’action de l’UNICEF pour les enfants, portera sur le thème « Écoutons l’avenir ». Dans le cadre de cette campagne, l’UNICEF a demandé aux enfants d’écrire des lettres sur le monde qu’ils aimeraient voir en 2050. Les réponses ont afflué du monde entier, de la ville de Gaza à Haïti en passant par la Tanzanie, et les enfants ont exprimé leurs souhaits d’être en sécurité, en bonne santé et instruits, en plus d’être protégés contre la guerre et les aléas climatiques. Vous pouvez consulter ces lettres ici.
« La Journée mondiale de l’enfance constitue une occasion pour les dirigeants de démontrer leur engagement à l’égard des droits et du bien-être de chaque enfant », conclut Catherine Russell. « Nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour les enfants de demain, mais nous devons nous y atteler dès aujourd’hui. »
Nini travaille sur un site de réhabilitation de mangroves en Indonésie. Nini travaille sur un site de réhabilitation de mangroves en Indonésie, un projet soutenu par la Banque mondiale et qui accroît la séquestration du carbone et améliore les moyens de subsistance des populations des communautés côtières. Photo : Timur Angin/Banque mondiale.
Le changement climatique est une crise de l’humanité qui exige une action urgente. Depuis 2022, 400 millions d’élèves (a) du monde entier ont vu leurs écoles fermées en raison de conditions météorologiques extrêmes, une situation qui entraîne une perte moyenne de 18 jours d’école chaque année dans les pays à faible revenu. Et d’ici 2050, les coûts sanitaires de l’inaction climatique (a) pourraient excéder 21 000 milliards de dollars dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Si le changement climatique est un phénomène mondial, ses effets se font sentir à l’échelle locale. À mesure que les températures de la planète augmentent, les autorités locales, les collectivités et les ménages sont face à des risques climatiques plus fréquents et plus graves, en particulier des ouragans, des sécheresses et des vagues de chaleur. Ces évènements dévastent les communautés, déplacent les familles, endommagent les infrastructures et pèsent sur les ressources publiques et les budgets locaux.
Pour faire face à ces situations d’urgence, il faut adopter une approche centrée sur les populations, qui responsabilise les individus, donne la priorité à des politiques de résilience et d’adaptation et mobilise les communautés pour qu’elles s’adaptent et conduisent des changements positifs.
Investir dans les populations pour favoriser la résilience et les solutions climatiques
L’investissement dans le capital humain — les connaissances, les compétences et la santé des individus — est l’un des outils les plus efficaces pour renforcer la résilience, l’adaptabilité et le développement durable.
Un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, intitulé en anglais People in a Changing Climate: From Vulnerability to Action, s’appuie sur les rapports nationaux sur le climat et le développement (a) qui couvrent aujourd’hui plus de 70 pays et économies. Il démontre que l’investissement dans les populations renforce considérablement les capacités des communautés et jette les bases d’un avenir bas carbone. En Angola (a) par exemple, les investissements dans la santé et la nutrition protègent les populations contre les chocs climatiques, en particulier les familles les plus vulnérables qui sont en butte à l’insécurité alimentaire. De leur côté, les Philippines (a) ont fait de l’éducation un outil de lutte contre le changement climatique en imposant aux écoles d’enseigner des compétences écologiques et d’intégrer l’adaptation dans les programmes de formation à la santé, aux sciences et aux études sociales.
De tels investissements sont très rentables. La Banque mondiale estime qu’un investissement unique de 18,51 dollars par enfant peut atténuer les impacts climatiques, améliorer les infrastructures scolaires, assurer la continuité de l’apprentissage et donner aux élèves et aux enseignants les moyens d’être des agents du changement pour une planète vivable.
Quand les individus sont au cœur des politiques climatiques, tout le monde y gagne
Les politiques climatiques centrées sur les populations profitent à la fois aux individus et à la planète. Par exemple, quand elles sont bien conçues, ces politiques peuvent ouvrir de nouvelles perspectives, notamment pour les travailleurs affectés par la transition vers une économie verte. Au Vietnam (a), l’objectif de zéro émission nette devrait entraîner la création de près d’un million d’emplois d’ici 2040, les programmes de développement des compétences jouant un rôle clé dans la préparation des travailleurs aux emplois des industries vertes. En Asie du Sud (a), le déploiement de mesures de gestion de la qualité de l’air — qui va de pair avec la lutte contre la crise climatique — pourrait réduire d’environ 750 000 le nombre annuel de décès prématurés dus à la pollution atmosphérique, avec notamment une diminution de 67 % au Népal (a).
Investir dans des infrastructures résilientes au climat, en particulier pour les systèmes de santé, d’éducation et de transport, est aussi un moyen de garantir l’accès aux services essentiels en cas de chocs climatiques, de réduire les émissions et de permettre aux populations de rester en bonne santé, éduquées et productives.
Mobiliser les communautés autour de l’action climatique
L’action locale est essentielle pour renforcer la résilience au climat. Les démarches communautaires permettent de fonder les politiques climatiques sur les connaissances et les besoins locaux, de mettre en place des institutions infranationales et locales qui appuient la préparation aux risques et le relèvement en cas de catastrophe, et d’investir dans des solutions climatiques correspondant aux situations et aux besoins particuliers. Ainsi, aux Maldives (a), la formation des communautés au changement climatique et à la gestion des risques de catastrophe permet d’intégrer l’adaptation dans la planification locale, tandis que les stratégies nationales s’appuient sur ces connaissances locales pour concevoir des solutions pratiques et efficaces.
De nombreux pays investissent dans le renforcement des institutions locales pour soutenir l’adaptation et la résilience. Les autorités locales et infranationales assument souvent des responsabilités importantes en matière d’adaptation au climat et d’atténuation des émissions. Le renforcement de leurs capacités et de leur financement peut stimuler les démarches locales en faveur de l’action climatique et de la résilience. Au Kenya, le projet pour le financement de l’action climatique locale, lancé en 2021, a pour but d’aider le gouvernement à traduire son ambitieux programme climatique en actions à grande échelle sur le terrain. Il s’agit de la première initiative de la Banque mondiale promouvant sur un modèle de financement climatique décentralisé à l’échelle d’un pays.
Dans des pays d’Amazonie, d’autres exemples mettent en évidence le rôle joué par les peuples autochtones dans la conservation des forêts et la gestion des terres, sachant que leurs territoires couvrent plus de 30 % du couvert forestier.
Les solutions communautaires s’attaquent également aux facteurs sociaux sous-jacents de la vulnérabilité climatique, tels que la pauvreté et l’exclusion. Dans les Balkans occidentaux (a), où de nombreuses familles roms vivent dans des logements précaires très exposés aux chocs climatiques, le fait d’intégrer des groupes vulnérables et menacés dans les registres sociaux améliore la réponse aux catastrophes et l’efficacité des programmes de protection sociale adaptative.
Soutenir la réponse climatique des pays
La Banque mondiale accompagne les pays dans la mise en œuvre d’une réponse climatique centrée sur les populations. Conformément à sa volonté d’étendre les services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030, la Banque mondiale a lancé son programme Climat et santé (a) dans le but d’aider les pays à évaluer leurs vulnérabilités climatiques et sanitaires, d’investir dans des systèmes de santé résilients au climat et de travailler avec des partenaires pour mobiliser davantage de financements, collecter des données factuelles et encourager l’action collective. Au Nigéria (a), la Banque mondiale soutient le déploiement de plans d’adaptation climat-santé à l’échelle nationale et à celle des États, en renforçant les services de santé primaires, en développant les capacités du personnel et en élargissant la protection financière pour les populations exposées aux risques climatiques.
L’ambition de la Banque mondiale qui vise à étendre les programmes de protection sociale à au moins 500 millions de personnes d’ici 2030 accroîtra également la résilience aux évènements climatiques, tout en s’attaquant à la pauvreté, à la faim et à la perte de moyens de subsistance résultant de tels chocs. Aujourd’hui, la vie de 1,2 milliard de personnes dans le monde est exposée à au moins un risque climatique sévère. En outre, les rapports nationaux sur le climat et le développement mettront de plus l’accent sur les disparités entre les femmes et les hommes face au changement climatique et proposeront des solutions pour promouvoir l’égalité des sexes. L’approche centrée sur les populations sera toujours une priorité dans les futurs rapports nationaux sur le climat et le développement.
Nous pouvons bâtir un avenir durable, sobre en carbone et résilient en donnant la priorité au capital humain, à l’emploi et aux moyens de subsistance, ainsi qu’aux capacités institutionnelles. Une approche de l’action climatique axée sur les personnes renforce les communautés, stimule la croissance économique et permet aux pays de s’adapter et de prospérer en dépit d’un climat qui change.
À l’occasion de la COP29 (a), nous vous invitons à nous rejoindre pour une série d’évènements organisés par la Banque mondiale le 18 novembre, la journée du capital humain (a), qui démontreront comment l’investissement dans les populations contribue à la préservation d’une planète vivable.
Les grandes puissances du football africain en tête d’affiche. Le retour attendu de sept nations sur la scène continentale. L’édition Maroc 2025 prête à établir de nouveaux standards.
La liste définitive des 24 nations qualifiées pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025 a été officiellement entérinée à l’issue de la sixième et dernière journée des éliminatoires, disputée mardi soir.
La compétition se déroulera sur le sol marocain du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, promettant un spectacle de haut vol.
La dernière journée des qualifications a tenu toutes ses promesses, offrant un véritable condensé de drames, de suspens et de moments exaltants. Cette édition regroupera les dix meilleures nations du classement FIFA en Afrique, à savoir le Maroc, le Sénégal, l’Égypte, le Nigeria, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Cameroun, le Mali et la RD Congo.
Des nations illustres, auréolées de gloire lors des précédentes éditions, telles que le Cameroun, la RD Congo, le Nigeria, la Tunisie, la Zambie et l’Afrique du Sud, ont confirmé leur présence, garantissant un plateau de premier ordre pour cette édition marocaine.
Parmi les qualifications mémorables, le Botswana, représentant de l’Afrique australe, a créé la surprise en validant son ticket à la faveur d’un nul héroïque (1-1) face à l’Égypte. Classée troisième de son groupe avant cette rencontre décisive, l’équipe botswanaise a déjoué les pronostics et obtenu une qualification historique.
Le Zimbabwe, absent de la compétition depuis 2021, renoue également avec la CAN après s’être adjugé la deuxième place derrière le Cameroun dans le groupe J.
Les Comores, symbole de persévérance et de combativité lors de l’édition 2021 de la CAN CAF TotalEnergies au Cameroun effectuent un retour remarquable, témoignant une fois encore de leur esprit de conquête.
Cette édition 2025, s’inscrivant dans la continuité du succès retentissant de l’édition ivoirienne de 2023, marque également le retour en scène de plusieurs nations emblématiques : le Bénin (2019), le Botswana (2012), le Gabon (2021), l’Ouganda (2019) et le Soudan (2021).
Considérée comme l’une des vitrines les plus prestigieuses du football mondial, la Coupe d’Afrique des Nations 2025 promet une alchimie unique entre les grandes puissances du continent et des équipes montantes aspirant à briller sur cette scène légendaire.
Les éliminatoires ont par ailleurs mis en lumière la détermination de plusieurs habitués de la compétition, tels que l’Angola, le Burkina Faso, le Mozambique et la Tanzanie, qui se sont également qualifiés pour cette grand-messe du football africain.
Nations qualifiées pour la CAN CAF TotalEnergies Maroc 2025
Maroc (hôte), Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, RD Congo, Égypte, Guinée équatoriale, Gabon, Mali, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.
Les informations complémentaires relatives à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025 seront communiquées en temps voulu.
Pour plus de détails sur la compétition, consultez www.cafonline.com.