A 5 jours du Championnat d’Afrique senior de Badminton en RSA : Les athlètes de la RDC en détresse, le ministre des Sports n’a pas signé l’ordre de mission

A cinq jours du championnat d’Afrique senior prévu en Afrique du Sud, les athlètes de Badminton de la RDC sont en détresse. Et pour cause, le ministre des Sports Serge Nkonde n’a pas encore signé l’ordre de mission.

A dire vrai, cet état des choses révolte. Comment imaginer une telle situation dans un pays normal ?
Pour ceux qui l’ignorent, les athlètes congolais avaient réalisé des exploits au championnat d’Afrique des Nations de Para Badminton du 18 au 24 septembre 2022 dernier à Kampala, en Ouganda. La RDC devait aligner 7 athlètes. Faute de moyens, elle n’a pu amener que 4 athlètes (2 garçons et 2 filles). Il s’agit de :
1. Prince Mamvumvu
2. Bob Kanga
3. Wivine Moyo
4. Frida Ditu
La RDC était alignée en simple messieurs, simple dame, Double messieurs, double dames et double mixte. 14 pays avaient pris part à la compétition. La RDC avait glané 6 médailles (3 or et 3 argent).
Prince avait glané 2 or + 1 argent, Bob Kanga 1 argent, Wivine Moyo 1 argent et Frida une or. Eu égard à la meilleure prestation de Prince, la confédération Africaine lui avait octroyé une bourse du 15 décembre au 12 janvier 2023 à KualaLoumpur, en Malaisie au centre New Vision. C’est dans ce centre que Prince devait préparer les prochaines échéances et paralympiques Paris 2024. Il nous revient, faute des moyens toujours, ce brillant jeune n’a pas effectué le déplacement. Reste à vérifier.


Ce n’est pas tout comme malheur des badistes de la RDC. Ces derniers étaient attendus au Tournoi international de Badminton du 17 au 20 novembre 2022. Ils ont brillé par leur absence. Et les badistes congolais ont brillé également par leur absence au championnat d’Afrique U19 du 11 au 18 décembre 2022 dernier à Port Louis (Ile Maurice). Et voilà qu’à 5 jours du championnat d’Afrique senior en RSA, l’ordre de mission n’est pas signé par le ministre des sports.
Dans quel pays nous nous trouvons ? Nous le répétons une fois de plus qu’au terme de la loi sportive depuis sa promulgation, toutes les disciplines sont mises sur le même pied d’égalité. Il ne peut plus avoir d’un côté les privilégiés et de l’autre côté, des laisser pour compte. Chose étonnante, la discrimination, le favoritisme et l’injustice continuent à régner. On continue à accorder trop d’importance au football, trop budgétivore mais moins performant. Alors que les autres comme badminton, moins budgétivore mais performant on ne donne rien. Où est vraiment la justice distributive dont a martelé le Pape François lors de sa récente visite en RDC ? Dossier à suivre.
Antoine Bolia