A cause des irrégularités : Les députés membres du FCC ne prendront pas part à l’examen de la loi sur la répartition des sièges
Dans une déclaration, les députés nationaux, membres du Front Commun pour le Congo (FCC), réunis à Kinshasa, ont examiné la situation générale du pays et particulièrement l’évolution du processus électoral.
S’agissant de la situation générale du pays, l’opinion nationale et internationale retiendra que, celle-ci est caractérisée notamment par l’incapacité notoire du pouvoir en place de préserver l’intégrité du territoire national et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens tant dans la partie Est (Ituri, Nord et Sud Kivu, Nord Katanga, à Kabambare dans le Maniema, Ango dans le Bas Uelé…), que dans la partie Ouest (Territoire de Kwamut dans le Maindombe, Batshongo dans le Kwango, Bagata dans le Kwilu, Madimba dans le Kongo Central…). Et, plus grave, à Kinshasa Capitale et siège des institutions de la république.
Ils notent aussi l’abandon d’une bonne partie de la République entre les mains des forces étrangères, iolations flagrantes, manifestes et récurrentes des droits fondamentaux reconnus à tout être humain, à la presse, à l’opposition et la société civile; droits consacrés par la constitution et les instruments juridiques internationaux dûment ratifiés pas la République démocratique du Congo, notre pays.
Il y a aussi la dégradation de la situation sociale et économique du pays caractérisée par la chute vertigineuse du franc congolais face à une flambée des prix entraînant une perte du pouvoir d’achat comparable au pire moment de l’histoire de notre pays.
Le FCC réaffirme sa position
Au sujet du processus électoral, les députés membres du FCC réaffirment leur position maintes fois exprimée de participer aux élections dans le délai constitutionnel, à condition d’avoir une CENI consensuelle, comportant en son sein des délégués dûment désignés par leurs composantes; une cour constitutionnelle non inféodée dont les membres sont désignés conformément à la constitution et aux lois à la matière ; une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs.
« Il est constaté malheureusement qu’à ce jour, rien de tout cela n’est fait, et que Monsieur Tshisekedi s’entête à organiser avec sa CENI monocolore », indique la déclaration, qui insiste sur le fait qu’une CENI consensuelle, comportant en son sein des délégués dûment désignés par leurs composantes; une cour constitutionnelle non inféodée dont les membres sont désignés conformément à la constitution et aux lois à la matière ; une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs.
En plus, indique le même document, l’enrôlement des électeurs, qui aboutit à un projet de loi sur la répartition des sièges que l’assemblée nationale examine ce jour, s’est déroulé dans un contexte de fraude, d’amateurisme, et d’absence criante d’un audit externe crédible le rendant non fiable décrié par tous.
En effet, la cartographie électorale, la distribution des kits d’enrôlement, se sont réalisés sans tenir compte de la démographie et de la superficie des circonscriptions électorales de sorte que les circonscriptions sous peuplées se sont vu augmenter de kits et par conséquent, du nombre des sièges.
Des mineurs ont été illégalement enrôlés et plusieurs personnes disposent à ce jour de plusieurs cartes d’électeurs; Des matériels d’enrôlement ont été retrouvés plusieurs fois entre les mains des particuliers ; Les cartes d’électeurs s’effacent au bout d’un temps et deviennent inutilisables, comment reconnaîtrons-t-ils les électeurs le jour du scrutin ; Tout ceci démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections chaotiques et frauduleuses dans le pays.
« Fort de ce constat, plusieurs acteurs politiques et de la société civile ont rejoint notre position. En tout état de cause, nous tenons le pouvoir en place pour responsable de toutes les conséquences qui résultent de ces élections frauduleuses et chaotiques qu’ils tentent d’organiser », martèle la déclaration.
Par conséquent, les députés, membres du Front commun pour le Congo (FCC) décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisée et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et de la République.
JMNK