A Kinshasa : Dix communes sont des réservoirs de pauvres avec une population démunie qui vit dans la précarité
La ville province de Kinshasa compte à ce jour 24 communes regroupées en quatre districts à savoir : Tshangu qui comprend 5 communes : Masina, Ndjili, Kimbanseke, Nsele et Maluku. C’est le district qui regorge le plus grand nombre d’habitants, le Mont Amba qui a 5 communes : Matete, Lemba, Limete, Ngaba et Kisenso. Lukunga comprend 7 communes : Ngaliema, Kintambo, Kinshasa, Barumbu, Gombe, Lingwala et Mont Ngafula. La Funa qui comprend 7 communes: Selombao, Bumbu, Makala, Kasavubu, Kalamu, Ngiringiri et Bandalungwa.
Selon les données de l’Hôtel de ville, la superficie totale de cette ville est estimée à 9985km². Maluku occupe 80% de la ville puis N’sele 8%. Les 22 communes restantes occupent 12% de la superficie totale de la ville de Kinshasa.
En 1960, la ville de Kinshasa comptait environ 420 mille habitants, à ce jour, elle compte plus de 15 millions d’habitants avec une grande concentration dans le district de Tshangu. La capitale Kinshasa occupe la 33ème place au plan mondial très loin derrière Tokyo qui est la capitale la plus peuplée du monde avec 34 millions d’habitants.
Pour connaitre le rang social de chaque commune, nous nous sommes servis d’un tableau statistique des recettes fiscales de 2018, publiée par la Direction urbaine de Kinshasa/Limete. Selon ce tableau statistique de la DUIK qui recense les indices des revenus, il nous revient que la commune de la Gombe prend la première place, suivie de la commune de Ngaliema, Limete, Lemba, Kasavubu, Lingwala, Ngiringiri, Bandalungwa, Kintambo, Kinshasa, Barumbu, surtout en termes de beauté dans les quartiers qui comptent des maisons d’habitation modernes et des avenues asphaltées. Il y a quand même une grande disparité dans certaines communes où les riches côtoient les pauvres.
Sont considérées comme des communes à faible niveau de vie et sans esthétique, les communes suivantes Selembao, Bumbu, Ngaba, Makala, Masina, Ndjili, Kimbanseke, Maluku, Nsele et Kisenso.
A part la commune de Ndjili qui est construite à base d’un plan cadastral, le reste des communes ne sont pas aérées et manquent des routes principales asphaltées.
Ces communes sont des réservoirs de pauvres et présentent une grande densité de la population démunie qui vit dans la précarité.
On peut estimer à 40% la population de Kinshasa qui a un niveau de vie supérieur à dix dollars par jour. 10 % seulement de cette population dispose d’un moyen de locomotion individuel.
Chaque jour, aux heures de pointe, c’est le calvaire. Des foules immenses, longent les grandes artères de la capitale et convergent vers les arrêts, pour attendre un transport en commun. Les privés font la loi et appliquent leurs tarifs. On n’a pas de choix. L’offre de transport est très faible à Kinshasa, face à une demande toujours grandissante, alimentée par l’exode rurale. Selon les projections de démographes, on estime à 20 millions d’habitants la population de Kinshasa d’ici 2035.
Chaque jour à travers la ville, de 16 heures à 19 heures, des marrées humaines déferlent de partout à la recherche d’un moyen de déplacement. Le transport en commun est un véritable casse-tête chinois pour la population kinoise.
Une des grandes priorités du gouvernement devrait envisager la possibilité de sortir de la pauvreté un grand nombre de Kinois.
Alex Tutukala/Cp