A la 1ère audience à Makala : Stanis Bujakera accusé de 6 griefs, l’audience renvoyée au 20 octobre prochain
Après plus d’un mois de son incarcération, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala accompagné de ses avocats, a comparu ce vendredi 13 octobre 2023 devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, en audience foraine à la prison de Makala. Une première audience où le Directeur de publication adjoint d’Actualite.cd, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, a été informé des griefs pour lesquels il est poursuivi.
A cet effet, le Ministère public a précisé que le présumé n’est pas poursuivi comme journaliste ayant publié un article dans le magazine Jeune Afrique, mais plutôt comme un individu auteur d’un faux document qu’il aurait publié par rapport à la mort du député national Chérubin Okende, assassiné à Kinshasa dernièrement par les hommes non autrement identifiés. Un rapport attribué au service de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
Le Ministère public, pour cette première audience, a dit poursuivre Stanis Bujakera pour 6 griefs à savoir : avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’Etat congolais et des administrations publiques ; avoir fait usage de faux sceaux ou marques de l’Etat congolais et des administrations publiques contrefaits ou falsifiés ; avoir l’intention frauduleuse ou à dessein de nuire, commis un faux en écriture ; usage de l’acte faux ou de la pièce fausse ; avoir répandu sciemment de faux bruits de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou les exciter contre les pouvoirs établis et aussi avoir transmis le message erroné.
Du côté de la partie défenderesse, après avoir minutieusement écouté le Ministère public, elle a sollicité le temps suffisant pour s’imprégner des éléments du dossier du fait que l’accusation principale qui était liée à une publication d’un article dans le magazine Jeune Afrique attribué au journaliste n’était plus repris parmi les griefs retenu contre lui .
Les avocats du journaliste ont en même temps réintroduit une nouvelle demande de la mise en liberté provisoire pour leur client, tout en avançant quelques raisons, notamment celles liées à son état de santé actuelle. La défense avait aussi soulevé devant le Tribunal la question sur sa détention qu’elle juge d’irrégulière par rapport au délai de 15 jours attribué par le Tribunal de Paix qui est largement dépassé.
Une demande qui a été vite attaquée par le Ministère public qui a appelé le Tribunal à la rejeter. Selon l’organe de la loi, le journaliste aurait une autre résidence à l’étranger, ce qui met plus de doute à cette demande qui selon lui pourrait occasionner sa probable fuite. Après un débat autour de cette question de la mise en liberté provisoire, le juge a promis de répondre à cette demande dans 48 heures. Ainsi l’audience a été renvoyée au vendredi 20 octobre prochain.
Sachez que quelques diplomates et journalistes, amis, connaissances et familles du journaliste avaient rehaussés de leur présence à cette première audience, le rendez-vous est donc pris pour le vendredi prochain.
Osée Kalombo