A la 78ème Assemblée générale des Nations-Unies : Tshisekedi pour un retrait accéléré de la Monusco en décembre 2023
Très attendu, le président Félix Tshisekedi, dans son discours à la 78ème Assemblée générale des Nations unies, a tenu toutes ses promesses. En effet, il a commencé son discours par planter le décor, disant que pendant que se tenait ce grand rendez-vous, le peuple marocain, victime d’un tremblement de terre n’a pas fini de panser ses plaies. De même le peuple libyen n’est pas encore sorti du traumatisme des inondations. C’est dans ce contexte que le peuple congolais, tout en manifestant sa proximité aux peuples marocains et libyens, salue la solidarité internationale manifestée pour venir à la rescousse de ces peuples.
Dans son discours et d’un ton autoritaire, Félix Tshisekedi a dénoncé la politique de deux poids deux mesures consacrées par l’ONU, qui laisse certaines crises oubliées. Il a cité la crise du Sahara marocain, du Mozambique, en Afrique de l’Ouest où les troupes des Nations Unies se retirent.
A en croire le président de la République, après près de deux décennies de présence en Rdc, la Monusco mérite de se retirer afin de laisser la Rdc prendre son destin en main. Pour lui, le retrait progressif est une étape pour pérenniser les progrès engrangés. Tshisekedi s’est étonné de constater que plusieurs décennies après, la Monusco n’a pas réussi à mettre fin à la prolifération des groupes armés ni à protéger la population civile. Dans ce contexte, le retrait échelonné devient anachronique et il est donc illusoire de continuer à s’accrocher à la Monusco pour instaurer la paix.
Selon Félix Tshisekedi, il est temps d’explorer les nouveaux mécanismes. C’est ainsi qu’il a instruit au Gouvernement de la République d’entamer des discussions avec l’Onu pour un retrait accéléré de la Monusco en décembre 2023, en lieu et place de 2024 comme convenu initialement.
A la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi a réitéré sa demande de voir le Conseil de sécurité sanctionner toute personne physique ou morale, auteur ou complice des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétué sur le territoire congolais. Car pour lui, il est injuste que les personnes citées pourtant par des rapports des experts de l’ONU restent impunies et dans un silence total.
C’est à cet effet que la Rdc salue les sanctions infligées par les Etats-Unis d’Amérique au Rwanda pour son soutien au M23. « Ce groupe terroriste supplétif au Rwanda ne respecte aucun engagement pris. Non seulement qu’ils n’ont pas quitté les territoires conquis, ils refusent le cantonnement, tout en exigeant un dialogue qui ne leur sera jamais accordé », dit-il.
Et de souligner que la Rdc attend du Conseil de sécurité qu’il apporte une réponse à sa requête. Il a terminé par rassurer de la tenue des élections en décembre 2023 et à demander à l’ONU de déployer ses observateurs.
JMNK