A la suite du rapport de l’IGF : Voici la version des faits du Comité de gestion de l’UPN

Dans une mise au point rendu public ce lundi 27 novembre 2023, le comité de gestion de l’Université Pédagogique Nationale conteste vigoureusement le rapport de l’Inspection générale des finances [IGF] publié sur les réseaux sociaux et sur son site sans entête de l’institution, sans signature ni paraphe du rédacteur. Des éléments susceptibles de renvoyer à un manque d’authenticité et de fiabilité, par lecteur averti.

Bref Rappel du contexte de travail  depuis l’installation de l’actuelle Comité de Gestion

Avant de réagir à ce rapport, il impérieux de rappeler le contexte dans lequel le comité de gestion a pris les commandes de l’UPN, afin non seulement de restituer le contexte qui a prévalu à l’époque, mais aussi faciliter l’appréhension des mesures prises dès le départ.

En effet, nommé le 23 décembre 2021, ce n’est le 07 mars 2022, presque 3 mois après, que le comité de gestion a été installé et ce, en absence du Recteur sortant et certains membres de son comité de gestion (le procès verbal de carence faisant foi).

Pour avoir les données sur l’institution, le comité de gestion a initié une série de consultations de toutes les couches de l’Université ainsi que quelques partenaires qui étaient faciles à identifier à l’instar des banques. Des éléments recueillis, il s’est avéré, à l’unanimité de toutes les parties consultées, que l’ UPN n’était qu’une institution vermoulu. À titre illustratif, nous citons certains constats faits et des mesures prises :

Constats saillants:

  • Le comité de gestion a trouvé des frais académiques ne représentaient que la perception d’environ *10.000* étudiants, soit environ *3.000.000 USD* seulement, à cause des circuits mafieux organisés autour de la gestion de l’institution :

-Des effectifs pléthoriques hérités de plus de *4.900* agents, dont certains touchent régulièrement la rémunération sans en fournir la prestation en contrepartie. Ces effectifs difficiles à gérer contribuent à la complexité de nos tâches quotidiennes qui ne sont pas moindres, tel que le cas de *99%* d’universités publiques et d’autres Établissements publics:

– Une dette de plus *1.800.000 USD* contractée auprès d’Afriland First Bank dont les modalités de remboursement étaient floues;

– Pas de contact de coopérations à la grandeur de l’UPN.

Mesures prises et actions entreprises :

Le comité de gestion avait jugé bon de lancer un programme d’urgence capable de sauver l’année académique 2021-2022, car, jusqu’au moment de son installation, aucune activité n’était encore entreprise à cause, d’un côté, de la grève des Enseignants et, de l’autre côté, de la paralysie due aux tractations ayant émaillé la longue attente de la remise -reprise.

Ainsi, en une année de dut labeur, le Comité de Gestion est parvenu à réaliser un travail de réforme remarquable qui a débouché sur :

-La mise en place d’un plan stratégique décennal par des assises réunissant la crème de l’UPN;

– Le contrôle et la maîtrise des effectifs du personnel qui a permis de détecter des fictifs pays indûment, au bénéfice de certains membres du personnel ;

– Le contrôle et la maîtrise des effectifs des étudiants qui ont promis de démanteler des réseaux des faux Bordereaux des paiements de frais académiques faisant perdre des sommes importants à l’université ;

– La bancarisation de la prime interne (COGIT) et son augmentation au moyen du réajustement du taux ;

-Le remboursement à grande échelle de la dette Afriland First Bank après une série de gel judiciaire par saisie de tous les comptes bancaires de l’UPN pour l’asphyxie et créer des troubles. Une dette, du reste, veille de plusieurs années qui a appauvri l’Université, contractée par les comités de gestion antérieurs;

-L’installation d’une Bibliothèque numérique avec une capacité importante d’ouvrages ;

-La coopération, l’ouverture au monde, les contacts avec les Ambassades européenne et occidentales : Russie, France, etc.

Ainsi que les plateformes internationales d’enseignement numériques notamment , Astoria Learning, avec les universités américaines : CALVIN UNIVERSITY , NORTH CAROLINA CENTRAL UNIVERSITY, DIKE UNIVERSITY et autres ; les universités Russes notamment, l’Université Pédagogique d’État de Voronej et les les universités Belges à l’instar de KU LEUVEN, VIVES, etc ;

– l’organisation de plusieurs conférences, colloques et séminaires de renforcement de capacités .

– toute ces réalisations, à titre illustratif, le Comité de Gestion les a conçus et exécutés parallèlement en synergie avec la mission de l’Université qu’est la transmission de connaissances par les enseignants de qualité aux étudiants . Certains réseaux ayant été démantelé, leurs acteurs en sourdine, ont débuté des agitations internes en promettant un contrôle pour obtenir le départ du comité de gestion, dont les actions sont saluées à juste titre par les personnes soucieux de l’UPN.

Lecture et commentaire du rapport effectué à l’UPN, tel que publié sur le site de l’IGF

Revenant sur ce rapport publié et après avoir pris connaissance de son contenu, le Comité de Gestion de l’UPN note avec regret, les caractères tendancieux et les incohérences qui les caractérisent, par notamment ce qui suit :

  1. La préméditation.* Selon l’esprit du précité, la mission de contrôle est restée dans la logique de ceux qui avaient promis au Comité de Gestion de faire venir l’IGF pour le faire partir, chose que ce dernier avait dénoncée au premier contact avec les Inspecteurs missionnaires.
  2. L’acharnement.

Le rapport concerne une période de 8 (huit) ans, allant de 2015 à mai 2023, conformément à l’ordre de mission n°086 et 195/PR/IGF/IGCS/JAK/BPR/2023 respectivement du 10 mars et du 12 mai 2023. Mais, nulle part, le rapport ne fait mention de la gestion de l’Université pour les années d’avant 2021-2022 alors que les éléments sollicités avaient été recensés, dans la mesure du possible, et mis à la disposition de l’équipe de contrôle. Sans oublier, le manque d’encouragement de la part de l’IGF au Comité de gestion pour sa franche collaboration durant la période de la mission, mais également, pour les efforts fournis en vue d’améliorer la gestion de l’UPN qui était décriée avant son installation.

  1. La dissimulation des informations.

Le rapport fait référence à seulement deux ordres de mission alors qu’il en a eu 3 trois dont un n°185/PR/IGF/IG-CSA/VBP/BEP/2023  du 04 mai 2023,signé par l’Inspecteur Général-Chef de service adjoint.

  1. La tentative de manipulation.

Le rapport revêt d’une tendance susceptible de perturber la quiétude et la paix sociales qui règnent à l’Université, mais surtout, la sécurité pendant ce moment crucial où notre pays s’arrange à élire ses nouveaux dirigeants.

  1. La diffamation et l’intention de nuire.

Le rapport comporte un caractère diffamatoire passible des poursuites judiciaires contre l’IGF qui a mis à jour, un document truffé avec l’intentions de nuire, cachant mal une incitation à la révolte et à la haine qui expose, gratuitement, le Comité de gestion à la vindicte populaire. Par ailleurs, au moment du contrôle, le Comité de Gestion n’avait, à peine, qu’une année de gestion depuis son installation. Malheureusement, l’IGF a mis à sa charge des responsabilités datant de plus d’un an soit, des faits qui ont été commis par les comités précédents et dont certains membres pour la plupart sont encore vivants et Agents de l’UPN. A cela s’ajoute la non-prise en compte, de façon délibérée, des moyens de justification présentés par le Comité de gestion lors du débat contradictoire, actés dans le procès-verbal de fin de mission.

  1. La confusion.

L’IGF confond le fonctionnement des entreprises publiques et celui des Etablissements d’enseignement supérieur et universitaire qui jouissent d’un statut particulier.

  1. La mauvaise foi.

L’IGF méconnait catégoriquement les indemnités et les avantages alloués aux membres du Comité de Gestion en cours de mandat, tel que repris dans les articles 237 et 238 du statut du personnel de l’Enseignement supérieur et universitaire, mais aussi, le vide juridique en la matière dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire « ESU ».

  1. La méconnaissance.

En demandant la suspension du Comité de gestion au regard de ses recommandations formulées à l’endroit du Ministre de Tutelle, l’IGF ignore le régime disciplinaire applicable aux membres du Comité de Gestion en fonction, tel que repris dans les articles 244, 245, 246 et 247 du statut particulier du personnel de l’ESU.

  1. Le dérapage.

La mission est allée au-delà de l’objet de la mission en partant du contrôle de gestion administrative et financière au contrôle académique où, elle n’a ni compétence ni expertise. Le cas le plus flagrant est celui de la demande de la suppression de la CPP.

  1. La surprise

Des montants étranges ne reflétant pas la réalité, à titre illustratif :

-190.255 USD* des quotités dues au trésor public (DGRAD) sur les frais des diplômes. Selon l’instruction académique 023 point 292 (tableau 9). La DGRAD a droit à 25 USD par diplôme. Ce qui explique que cet argent concerne 7.609 diplômes.

En alléguant que pour l’année académique 2021-2022, 190. 255 USD n’ont pas été versés dans le trésor public, la mission de l’IGF étale une ignorance invraisemblable, car pour l’année précitée, achat de diplômes n’a pas atteint le nombre équivalent aux chiffres avancés ;

– 617.000.000 CDF* de quotités sur les frais d’inscription et de minerval dû aux entités externes à l’UPN prévues dans les introductions académique. Ceci s’apparente à une volonté de nier même les évidences de l’or qu’il est évident que ce au cour de l’année académique 2021-2022 que, pour la première fois, l’UPN a eu la maîtrise des effectifs des étudiants grâce au système de numérisation  mis en place par l’actuel Comité de Gestion à tord incriminé.

Toute les listes des étudiants régulièrement inscrits par faculté, département et par promotion, ont été mise à la disposition de la mission de contrôle par les services compétents.  Contre toute attente, la mission s’est évertuée à considérer les listes lui transmises par les facultés ( Sans visa des services académiques) ou certains agents véreux s’arrogent le droit d’insérer les noms des insolvables au lieu de se fier aux extraits bancaires mis à sa disposition. Qu’est ce qui peut bien motiver une telle démarche ?

– 5.156.396.114 CDF* non justifiés, sortis du compte numéro *2042086876093* de la FBN BANK . Il s’agit ici, d’une tentative de manipulation.

Les opérations bancaires étant susceptibles d’être retracées, d’aucuns se demandent comment et pourquoi, la mission s’est refusée de renseigner le numéro de compte du bénéficiaire, les dates précises et l’ordonnateur de ce payement; sachant qu’avec les restrictions bancaires, il est impossible de faire payement en liquide d’un montant dépassant les *9.999 USD*. En outre, ce montant n’a jamais été relevé dans la feuille d’observation de l’IGF pour permettre au Comité de Gestion y afférentes.

– 2.418.867.673 CDF* de frais illégaux non prévus ni dans la lois ni dans les textes réglementaires. Ce curieux d’avancer de tels montants sans préciser la nomenclature de ces frais, les points et l’année de perception.

Tels sont les éléments d’éclaircissement que le Comité de Gestion a ténue à relever pour fixer tant le contexte qu’est la pertinence réel de la mission de l’IGF, dont les actions en général appréciées, méritent d’être approfondies surtout dans les secteurs spécifiques des établissements de L’ESU, à fin d’éviter des hypothèses préconçues, oeuvres des officines des détracteurs des comités de gestion en place.

De ce qui précède, le Comité de Gestion de l’UPN, demeure attaché aux valeurs républicaines et à la culture de bonne gouvernance, à fin d’accomplir fidèlement, sous la conduite du ministère de l’ESU, patron du secteur, sa mission de redressement de cet établissement d’enseignement universitaire (UPN), et ce, sur base de la vision du président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO,  à qui, il renouvelle son soutien indéfectible.

L’Avenir