A travers un lot de matériels: L’Ambassade de Chine renforce les capacités du Mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba
Imprimantes, ordinateurs, photocopieurs numériques, … sont autant de matériels que l’ambassade de Chine en Rdc a remis au Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, pour accompagner cette Institution dans l’exercice de sa mission. L’ambassadeur de Chine espère, à travers cette modeste contribution, aider le Mécanisme dans la mission qui lui a été confiée dans le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région des Grands Lacs. « C’est un matériel important qui nous a été offert et qui va accroitre nos capacités », reconnait le professeur Ntumba Luaba, Coordonnateur de cette structure.
Partenaire traditionnel de la Rdc, la Chine a toujours été animée par le souci de partager le secret de son développement. Ne ratant aucune occasion pour appuyer la Rdc, le pays du président Xi Jinping va jusqu’à renforcer les capacités des structures étatiques pour leur permettre de donner le meilleur d’elles-mêmes. C’est le sens à donner à cette dotation de l’ambassade de Chine en Rdc au Mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba, conduit par le professeur Alphonse Ntumba Luaba. Celui-ci s’est déplacé à la résidence de l’ambassadeur, accompagné de Mme Julienne Lusenge, son adjointe.
Bien avant la signature du protocole consacrant le transfert de ce don, les deux parties ont eu un face-à-face loin des objectifs des caméras, question de partager la vision de la Chine, qui consiste à renforcer les capacités du Mécanisme, pour lui permettre d’être performant. Par la suite, l’ambassadeur Zhao Bin et Alphonse Ntumba Luaba ont apposé leurs signatures au bas des documents de transfert, avant de s’exprimer devant la presse.
A la question de savoir, quelle est la position de la Chine pour la Rdc et que peut-elle faire pour la défense de l’intégrité territoriale de la Rdc ? M. Zhao Bin a réitéré la position de la Chine sur la situation dans l’Est de la Rdc qui est claire et constante. « Nous soutenons la partie congolaise dans ses efforts de protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale », indique-t-il.
A l’en croire, ce soutien se traduit dans les actions concrètes à trois niveaux. Au niveau bilatéral, nous accordons des aides à la partie congolaise, à ses forces de l’ordre, notamment à travers la formation. Au niveau multilatéral, dans l’enceinte de l’organisation des Nations Unies, au Conseil de sécurité, nous soutenons les préoccupations légitimes de la partie congolaise, avec par exemple l’année dernière, la levée des restrictions sur l’importation des armes par le Congo et tout récemment par la publication du président du Conseil de sécurité sur la situation de l’Est et nous nous en félicitons.
Enfin, au niveau régional, nous soutenons l’Union africaine et les Organisations sous régionales dans leurs efforts de réaliser le règlement politique des différends et le rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs. « Nous soutenons également l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la région des Grands Lacs dans ses efforts de médiation », insiste-t-il.
C’est dans ce cadre-là, pense-t-il, que nous accordons un lot de matériels au Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et nous espérons à travers ce geste modeste, accompagner cette organisation dans l’exercice de sa mission.
Enfin, la Chine pense toujours qu’on ne peut pas réaliser une paix durable dans la région si les pays de la région s’enlisent dans la pauvreté. C’est la raison pour laquelle nous travaillons dans la mise en œuvre des projets de renforcement de l’inter-connectivité entre les différents pays, avec par exemple la mise en service tout récemment du port sec de Sakania que le chef de l’Etat a inauguré, qui se trouve à la frontière entre la Rdc et la Zambie.
« Il a pour objectif de faciliter une plus grand fluidité d’exportation de vos ressources vers l’extérieur. Nous pensons que ces genres de projets d’inter-connectivité pourraient bénéficier à tous les pays de la région et par là renforcer la confiance entre différents pays.
Pour rappel, du 17 au 18 octobre s’est tenu à Beijing le troisième forum sur la coopération dans le cadre de la ceinture et route et le président Xi Jinping a prononcé un discours qui met l’accent sur 8 actions que la Chine veut mettre en œuvre pour l’établissement d’un réseau d’inter-connectivité multidimensionnelle sur les continents du monde.
« Nous pensons qu’avec la mise en œuvre de ces actions, les projets comme le port sec de Sakania va se multiplier avec l’aide de la partie chinoise », souligne-t-il.
Revitaliser l’accord cadre d’Addis-Abeba
A son tour, le professeur Ntumba Luaba, Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba s’est livré aux questions de la presse, qui a voulu savoir, dans quels secteurs la Chine peut vous être utile ? De même, est-ce que l’accord d’Addis-Abeba est encore un cadre idoine pour résoudre la question de l’Est de la Rdc ?
« Nous sommes en train de travailler actuellement à la revitalisation de l’accord cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et le développement en Rdc et dans la région des Grands Lacs », tranche-t-il, avant d’ajouter que l’ambassadeur a souligné tout ce qu’ils apportent.
Déjà avec cet exemple d’inter-connectivité du port sec entre la Rdc et la Zambie, cela nous aide à jouer notre rôle central d’impulseur du développement dans la région des Grands lacs. Actuellement, dit-il, nous voyons comment harmoniser les processus de Nairobi et de Luanda. « Nous pensons qu’il est temps de revitaliser l’accord-cadre pour qu’il joue un rôle central et pivot entre les différents processus qu’il faut harmoniser », martèle-t-il.
Au sujet du matériel important offert par la Chine, Ntumba Luaba pense qu’il va accroitre nos capacités. Et ce, parce que l’accord cadre est un cadre où nous développons la réflexion pour les différentes instances gouvernementales. Cet accord est multisectoriel et tous les ministères sont concernés. Il va nous servir la semaine prochaine, d’organiser un séminaire sur la revitalisation de l’accord-cadre.