Académie des Beaux-arts : Lancement effectif de la 1ère édition du festival Buku
Décidément, les amoureux de la littérature peuvent en profiter au maximum pendant ces trois jours successifs. Comme annoncé il y a peu par les organisateurs, la 1ère édition du ‘’festival Buku’’ a été lancée officiellement ce vendredi 5 mai 2023, dans l’enceinte de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, en présence des écrivains, éditeurs, professeurs d’universités, élèves, pour ne citer que ceux-là, tous, visiblement heureux et motivés de prendre part à ces messes littéraires dont les lampions vont s’éteindre le dimanche 7 mai prochain.
De ce fait, c’est le grand Auteur congolais, Christian Gombo, qui a livré les mots de circonstance et profité de l’occasion, pour remercier tous les participants ayant répondu présents à l’invitation à cette première journée.
Conformément au programme, tout a commencé par la présentation du livre intitulé : Mutshimba et Gatogo « une foi plus forte que la mort », de Nestor Katoko. Publié à la maison d’édition Afri’ka de l’Editeur Brunel Lungambu. Cet ouvrage met un accent particulier sur deux personnages de conviction, qui ont été attachés à la foi Kimbanguiste malgré les persécutions, jusqu’à leur assassinant. L’auteur de cet ouvrage, congolais, pasteur de son état au sein de l’église Kimbanguiste, secrétaire provincial de ladite église, assistant à la faculté théologique Kimbanguiste et enseignant de l’écriture « Mandombé », a signifié que Mutshimba et Gatogo, une foi plus forte que la mort, est un témoignage poignant de deux martyrs Kimbanguistes. À l’en croire, les deux avaient une foi inébranlable. Ils étaient Kimbanguistes de conviction jusqu’au sacrifice suprême. « Ce sont des martyrs Kimbanguistes, une victoire de Kimbanguiste sur la force du mal en 1964 », dit-il.
Répondant à une question sur son ressentiment après que la journée du 6 avril ait été déclarée fériée, chômée et payée pour le combat de Simon Kimbangu, Nestor Katoko estime que c’est une grande satisfaction pour la communauté Kimbanguiste». Dans le même chapitre, il a brièvement, parlé de l’écriture Mandombé. « Le mandombé s’enseigne d’ores et déjà à l’Université Simon Kimbangu. C’est une innovation, ce n’est que le début », a martelé Nestor Katoko.
Pour sa part, Brunel Lungambu, responsable et éditeur de la maison d’édition Afri’ka, a exprimé sa satisfaction de pouvoir réaliser ce projet de publication. « J’ai été très honoré de travailler avec le Révérend Katoko. Ce livre est un héritage pour nous. En effet, grâce à ce livre, nos enfants et petits enfants pourront connaître cette histoire poignante après », a par ailleurs renseigné le responsable de la Maison d’édition Afri’ka.
Comment vulgariser des œuvres littéraires au sein de sa maison d’édition ?
Pour répondre à cette question, Brunel Lungambu a été précis quant à ce. « Dans un pays comme le nôtre, dit-il, il est difficile de réaliser ce travail. « En dehors des activités que nous organisons, nous essayons de faire de notre mieux. Comme toute œuvre, cela demande des moyens. Nous nous sommes dit de commencer et nous verrons ce qui arrivera après. Heureusement aujourd’hui, c’est depuis 2019 que la maison d’édition existe. Petit à petit nous sommes en train d’avancer malgré les contraintes et les réalités du pays. Nous nous battons nous faisons en sorte que la Majorité puisse connaître l’histoire du pays. Je suis fier de ce que nous faisons ; nous sommes conscients de ce que cela va aboutir », a-t-il confié.
A l’issue de cette présentation, plusieurs activités se sont déroulées tout au long de la première édition. Des conférences à des ateliers en passant par les pièces de théâtre et projection de films, le festival Buku a attiré beaucoup d’élèves congolais. D’ailleurs, ceux du Lycée Mgr Bokeleale ont été éclairés sur la problématique des droits d’auteurs, achats, cession, co-édition. Certains ont fait le vœu de se lancer dans l’écriture.
Il sied de noter que le “Festival Buku” est une rencontre avec les littéraires congolais. Elle vise à mettre en avant l’industrie congolaise du livre, rassembler les amoureux de la littérature, les poètes, les écrivains afin de constituer un réseau d’événements qui mettrait en lumière cette littérature qui doit renaître actuellement.
Tout au long de ces messes littéraires, il y aura une succession d’écrivains, des ateliers et beaucoup d’autres surprises qui y sont réservées. La participation à ce festival est gratuite pour tous les amoureux de la littérature la journée et l’accès aux théâtres le soir est payant.
MB