Accord trouvé entre le Gouvernement et le banc syndical: La rentrée scolaire confirmée le 2 septembre prochain
Tout est bien qui finit bien dit-on. Les discussions entre le banc syndical de l’Enseignement primaire, Secondaire, Technique et Nouvelle citoyenneté et le Gouvernement, dans le cadre des travaux de la commission paritaire au sujet de la rentrée scolaire pour l’année scolaire 2024-2025 se sont clôturées dans une ambiance bon enfant le week-end dernier au quartier Bibwa dans la commune de la N’sele.
Pendant deux semaines, les deux parties ont planché sur les revendications des enseignants pour une rentrée scolaire apaisée et effective, le 2 septembre prochain, suivant le calendrier fixé par le gouvernement congolais. Même si son contenu n’a pas été dévoilé à la presse, un accord a été finalement trouvé entre les deux parties après d’intenses travaux dans diverses commissions et sous- commissions mises en place.
Ainsi de commun accord, les deux parties se sont convenues pour l’effectivité de la rentrée scolaire pour l’année scolaire 2014-2025, le 2 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Dans son allocution de clôture, la ministre d’Etat à l’Epst- NC, Raissa Malu, a précisé que les moments passés ensemble durant ces discussions lui ont permis « de comprendre les difficultés auxquelles les enseignants sont confrontés au quotidien ainsi que les défis de système éducatif en RDC ».
Ainsi, après avoir écouté les préoccupations et les attentes des enseignants, Raissa Malu s’est dit retourner avec une détermination renforcée pour « améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants », tel que rappelé par le Président de la République sur l’importance de l’éducation sur l’avenir de la jeunesse congolaise. « Nous réactions notre engagement à maintenir un dialogue régulier et constructif avec le banc syndical pour continuer à œuvrer ensemble pour le bien être des enseignants et l’amélioration de notre système éducatif plus fort, plus efficace et plus résilient », a déclaré la ministre d’État à l’EPST- NC.
Pour sa part, le Vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique, représentant de la Première ministre, Jean Pierre Lihau, a indiqué qu’il était une occasion d’évaluer le degré des engagements pris par le gouvernement précédemment afin d’améliorer les conditions sociales des enseignants en RDC. Pour ce faire, un compromis républicain et pragmatique a été trouvé après des échanges âpre et houleux, en privilégiant l’intérêt supérieur des enfants, en lieu et place des intérêts corporatistes.
« J’ai été fier d’assister à des discussions constructives qui ont finalement abouti à un compromis républicain et pragmatique. Nous avons privilégié l’intérêt général en lieu et place de nos intérêts corporatistes. Nous avons placé devant toute autre chose, l’intérêt supérieur de nos enfants. L’éducation des enfants de la République est un des axes stratégiques, l’une des priorités des priorités du président de la République et de la première Ministre Judith Suminwa Tuluka », a-t-il souligné.
Conditions socio-professionnelles
Le ministre de la Fonction publique a saisi cette occasion pour rendre un « vibrant » hommage aux enseignants, grâce à qui tous les gouvernants du pays sont formés. Il a rassuré qu’avec le mode de collaboration mis en place, le gouvernement Suminwa va très prochainement améliorer de manière sensible les conditions socio-professionnelles des enseignants.
« Pour que nous ayons une politique éducative qui soit à la hauteur de la grandeur de notre pays, des enjeux et défis devant nous placés, il faut que nous puissions avoir des enseignants qui soient placés dans des conditions psychologiques optimales, des enseignants de qualité qui soient au rendez-vous de l’efficacité et des résultats. Agir pour l’éducation de nos enfants n’est pas une option, c’est un impératif. Nous n’avons aucun doute qu’avec la synergie mise en place, nous allons aboutir à une amélioration nette des conditions sociales de l’enseignant congolais », a conclu Jean-Pierre Lihau.
De son côté, Godefroy Matondo, porte-parole de l’Intersyndicale de enseignants, a émis quelques réserves sur ce compromis car le taux d’exécution des engagements pris par le gouvernement n’a pas été à la hauteur de leurs attentes. C’est ainsi qu’il a déclaré que les enseignants s’en remettent à la bonne foi du Gouvernement et du Président de la République pour respecter ces engagements.
« L’Intersyndicale considère que le gouvernement de la République ferait œuvre utile en disant clairement au Président de la République, Chef de l’État, que ses enseignants et ses compatriotes ne sont pas satisfaits entièrement, car leurs préoccupations sont restées encore sans solutions. Tout en considérant que cette insatisfaction sera prise comme fait déclencheur de la mise à jour des préoccupations des enseignants aussi bien à la présidence de la République, à l’autorité budgétaire, au gouvernement de la République, à la Conférence budgétaire, l’Intersyndicale reste toujours disponible pour être associée à l’élaboration et la mise en œuvre d’éventuelles politiques et stratégies nationales d’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants », a-t-il souligné.0
Outre Jean Pierre Liahu et Raissa Malu, les ministres des Finances, Doudou Fwamba et celui du budget, Aimé Boji, ont aussi pris part à cette cérémonie.
L’occasion était propice aux membres du Gouvernement présents à clôture de ces assises de démentir la rumeur selon laquelle la gratuité de l’enseignement primaire serait annulée. Ils ont rassuré l’opinion que la gratuité de l’enseignement primaire reste et restera d’application en RDC, étant donné que c’est une exigence constitutionnelle.
RSK