Accuser Christophe Lutundula de tribaliste, c’est être de mauvaise foi!

Nous avons suivi avec regret les accusations portées contre le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères et Francophonie, qualifié de tribaliste, accusations selon lesquelles il n’envoie en poste que ses frères Tetela, il a mis en place deux Directeurs Chefs de service qui sont Tetela comme lui. On reproche également à Christophe Lutundula de privilégier plus de Tetela dans les listes des agents qui doivent être mécanisés. Face à ces allégations mensongères, il y a lieu de noter les faits suivants, qui sont vérifiables :

1. Il n’y a pas de tribalisme chez Lutundula. Il n’y a jamais eu de tribalisme dans le chef du VPM Lutundula dans tout ce qui est fait. Si on est de bonne foi, on doit d’abord le remercier pour ce qu’il fait. C’est depuis des années que nos diplomates ne sont plus allés en poste. Ce que fait Lutundula c’est une innovation et dans la procédure d’envoie en poste, il a travaillé étroitement avec l’administration.

Pour preuve, tous les projets relatifs aux ordres de mutation viennent toujours de l’administration. Vous y trouverez toujours le paraphe du Directeur des Ressources Humaines et du Secrétaire Général aux Affaires étrangères. On ne peut donc pas lui attribuer le fait d’avoir envoyé des gens en poste et dire qu’il n’a envoyé que ceux qui sont de sa tribu.

Ce qu’on reproche à Lutundula est en fait une réforme courageuse que tout le monde applaudit. La vérité est que nos missions diplomatiques étaient dégarnies, soit du fait que la plupart de nos diplomates avaient carrément abandonné leurs postes avant 2021 pour non-paiement des loyers ou leurs salaires, soit certains étaient même fatigués pour avoir fait plus de 5, 10, voir même plus de 30 ans en poste sans être remplacés.

Aujourd’hui, c’est une grande première depuis plusieurs décennies, parce qu’on envoie des gens en poste avec frais d’installation et ceux qui sont rapatriés obtiennent des frais pour ce faire.

2..Ceux qui passent dans les médias et les réseaux sociaux pour lancer ces accusations, on se demande si ils comprennent ce qu’ils affirment. On reproche à Christophe Lutundula d’envoyer des gens en poste qui n’ont pas de numéro matricule. Mais cette situation n’est pas une innovation aux Affaires étrangères. Ces agents, cette catégorie, constituent ce qu’on appelle les « Hors Cadres ». Lutundula, comme VPM au MINAFFET, n’a pas inventé ce terme, encore moins cette situation. Lorsqu’on veut faire une mise en place, il y a des postes techniques qui nécessitent le recrutement de certaines personnes qui ne sont pas du MINAFFET, et en faire des diplomates ensuite. C’est exactement la même situation quand le Chef de l’Etat nomme des ambassadeurs dits « politiques » car n’étant pas diplomates de carrière.

Sur les Hors Cadres envoyés en poste, il n’y a pas que des Tetela. Ceux qui accusent le VPM parlent sans avoir des statistiques. En effet, les chiffres existent et prouvent une toute autre histoire, contraire à leurs accusations.

3. S’agissant des directeurs. Soyons sérieux. Actuellement, au sein de l’administration des affaires étrangères, il y a 16 directions, donc 16 postes de directeurs chefs de service. Il n’y a que deux qui sont Tetela (Chancellerie et Ressources Humaines). Dans les critères de nomination, il y a aussi la compétence qui compte. Et c’est un pouvoir discrétionnaire. Pour quelle raison on ne devrait pas nommer un Tetela alors qu’il fait preuve de compétence et maitrise un secteur précis ? Il faut d’ailleurs éviter l’inverse qui serait une politique de discrimination. Quand ils disent qu’il y a deux Tetela, pourquoi ils ne font pas mention de différentes autres tribus ou régions qui comptent 2 ou plus des directeurs ?

Avant cette mise en place, avant donc l’arrivée de Christophe Lutundula aux Affaires étrangères, le Ministère comptait 14 directions aux Affaires étrangères. Il y avait 4 directeurs chefs de service d’une même province (Chancellerie, services généraux, affaires juridiques et Direction Afrique). Bien avant encore l’arrivée du VPM Lutundula, nous sommes en 2017, sur les 14 directions des affaires étrangères, 4 étaient gérées par des directeurs chefs de service issus du grand Katanga (Protocole d’Etat, Francophonie, Chancellerie et Organisations Internationales. Tous étaient originaires du même espace que la personne qui est passée sur vos antennes accusant Lutundula d’être tribaliste.

Aujourd’hui, sur les 16 directeurs, 2 sont du l’ancien Bandundu, 2 autres du Kongo Central, 2 du Maniema, et 4 de l’espace Kasaï (Kasaï/Lomami).

Vous voyez ! Toutes ces personnes avec qui le VPM Lutundula travaille au Ministère, ce sont des gens qu’il a trouvées ici. Si il se fait qu’il y a beaucoup des Tetela au MINAFFET, mais ce sont des gens que Lutundula a trouvés ici. Il y a eu plusieurs ministres des affaires étrangères avant Lutundula, et certains étaient Tetela.

Il n’y a donc pas de tribalisme, ni dans l’affectation en poste, ni dans les nominations, ni dans les promotions. Tout cela est fait sur base des critères établis préalablement.

M. Kahumba qui est passé sur vos antennes et qui parle de tribalisme aux affaires étrangères, son propre fils a été envoyé en poste par le même VPM Lutundula. Est-il Tetela comme le VPM ? Un autre de ses fils travaille à la Chancellerie, est-ce Lutundula qui l’avait recruté ?

La vérité est que ces gens sont de mauvaise foi. Ils sont également manipulés par le Secrétaire Général que le VPM venait de suspendre, alors qu’il s’agit d’un dossier administratif et l’action disciplinaire étant en cours. À ce sujet, le SG suspendu a même réagi il y a peu, répondant au VPM. Il n’a pas nié les faits lui reprochés. Dans sa réponse au VPM, le SG justifie faits sans les avoir niés.

Alain Tshibanda Ngoy

Conseiller en communication et porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie

République Démocratique du Congo