Affaire GLM sous la bannière des Forces du Progrès : Une attaque planifiée d’avance 

C’est ce lundi que reprend le procès en flagrance au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe dans l’affaire qui oppose le Ministère public à 65 membres de la structure de base de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, dénommée «  Force du Progrès ». Il est reproché à ces jeunes « combattants de l’UDPS » des actes de vandalisme, de pillage, tentative de déguerpissement à l’immeuble Kamuleta Inter et l’attaque contre la résidence de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Ouverte le vendredi dernier à la place des évolués, la première audience était consacrée à l’identification des prévenus.

Seuls 22 des 65 prévenus arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi dernier par la Police nationale sous le commandement du commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, chef de la police, ville de Kinshasa, à leur base située au quartier Gramalic à Binza ozone dans la commune de Ngaliema ont été identifiés à cause de l’insuffisance de la lumière à l’endroit où ce procès se tenait. Parmi les personnes arrêtées figure leur chef de bande, Ngandu wa Ngandu Kennedy alias anti balle. Malgré la demande de la liberté provisoire de ses clients, la Cour a refusé de leur accorder à cause de l’incertitude de leurs adresses. La quasi-totalité des prévenus ont donné l’adresse de leur siège au quartier Gramalic comme étant l’adresse de leurs résidences. Voilà pourquoi, il a été décidé de les maintenir en détention.

Une attaque bien planifiée quelques jours avant

Juste après leur interpellation, les membres de la force du Progrès ont réfuté les allégations selon lesquelles ils ont lancé le raid contre la résidence de couple Kabila. Selon eux, ils étaient de passage en provenance de l’immeuble Kamuleta Inter où seraient logées des personnes soupçonnées d’être de connivence avec les terroristes du M23 et la Police les a dispersés. Et en retour, ils ont réagi à ce qu’ils ont qualifié de la provocation des forces de l’ordre.

Cependant, le Secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya avait démenti les allégations selon lesquelles ces jeunes combattants étaient membres de son parti politique dans un communiqué publié quelques heures après leur interpellation. Par ailleurs, dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, le chef de bande Ngandu wa Ngandu alias Anti balles, assis confortablement dans son bureau, avait déjà prévenu l’opinion d’une éventuelle attaque de la résidence de couple Kabila.

Dans cette vidéo de 2 minutes 18 secondes, Anti balles s’adresse aux autorités en ce terme : «  Nous n’avons jamais été d’accord que les militants du PPRD dont certains de leurs membres se rallient chaque jour au M23 et habitent à l’immeuble GLM car si nous souffrons aujourd’hui, c’est à cause de leur chef le Rwandais Kabila. Vous allez apprendre qu’un jour nous les avions délogés de là. Nous avons constaté que Christian Malanga avait recouru à certains d’entre eux pour tenter de renverser le pouvoir au Palais de la nation.

Là où ils sont logés constitue une insécurité pour le chef de l’Etat. Cette base reviendra à la Force du progrès ; je vous préviens déjà. Nous viendrons l’occuper et advienne que pourra même s’il y aura des gens qui vont mourir là. L’opposant n’habite pas le centre ville, l’opposant n’habite pas là où se peaufinent diverses stratégies du pouvoir. Nous n’avons jamais été d’accord de les voir s’y installer en plaçant les effigies de Kabila partout. Nous allons les déloger là bas ».

Aux yeux de l’opinion, il s’agit d’un message qui dit tout sur l’assaut de la semaine passée à la résidence GLM qui n’était pas un fait de hasard mais bien préparé. Il ne restait qu’une occasion se présenta pour l’exécuter.

Les menaces contre le Commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba

L’arrestation des membres de la Force du progrès de l’Udps a été sévèrement critiquée par certains cadres de ce parti parmi lesquels Me Joël Kitenge, Communicateur du parti et avocat conseil de ceux qui sont arrêtés. Dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, cet avocat d’un ton menaçant, s’en prend au chef de la Police de Kinshasa. « Nous vous mettons en garde. Ça c’est l’UDPS et je parle en pesant mes mots. Cette vidéo va vous parvenir. Si tu peux prouver qui es- tu, tu peux aussi organiser mon arrestation. Et je doute fort si tu oses le faire tu resteras même pendant deux jours le chef de la police de Kinshasa et je donne ma main à couper pour ça (…). La force du Progrès n’est pas l’UDPS. Quand un chef de la Police s’attaque au symbole de l’UDPS, nous trouvera sur son chemin », a menacé Me Joël Kitenge.

Un autre groupe au sein de l’Udps accuse Augustin Kabuya, l’ex-Première dame Olive Lembe Kabila et le chef de la Police de Kinshasa de vouloir liquider le parti politique à travers la force du Progrès, accusations que rejette l’Asbl Initiative Plus de Mme Olive Lembe Kabila qui séjourne actuellement à Lubumbas

hi.

RSK