Affaire Jacky Ndala : nous devons, indistinctement, en avoir plutôt honte !
Il n’y a rien à défendre, rien à justifier lorsqu’une société atteint un tel niveau d’animalité…
Impossible de rester silencieux lorsqu’on se retrouve devant le cas de sodomie d’abord révélé avec force détails par Denise Mukendi, ensuite confirmé par la victime elle-même, Jacky Ndala. En d’autres termes, si la première ne s’était pas vantée dans les réseaux sociaux de son exploit imbécile, le second se serait abstenu d’avouer l’humiliation subie et rongeant son intérieur. Qu’est-ce qui a alors incité Denise Mukendi à faire cette révélation appuyée, du reste, par le fameux “Dinosaure” ? Serait-ce le stratagème “Touch’ Pas À mon Président” relayant les slogans “Tour Na Biso” sur fond de “Tosa Obika” ? Dans l’une de ses vidéos, elle a osé déclarer la guerre à toute personne qui va s’attaquer au Pouvoir des Balubas, à commencer par les Kasaïens. Ainsi en est-il de Delly Sessanga, de André-Claudel Lubaya et Franck Diongo dont le péché “congénital” est de s’opposer à Félix Tshisekedi ! Son dernier exploit en date, c’est sa sortie tonitruante dans une fête où elle a proféré des menaces physiques à l’endroit de Nicolas Kazadi, tirant désormais sur tout ce qui fait ombrage au chef de l’État. Curieux que personne, ni dans les institutions (notamment les services), ni dans la famille politique (Udps/Usn), moins encore dans la famille biologique n’ait jusque là eu le courage de leur ordonner, au fameux “Dinosaure” et à elle, d’arrêter leur campagne pourtant contre-productive non seulement pour le Pouvoir, mais aussi pour l’Espace Kasaï, et particulièrement pour la communauté Lubaphone…
A l’époque des faits
Ainsi, se livrant ouvertement à ce qui s’apparente à un *trafic d’influence*, Denise Mukendi Desauchoy est devenue une femme des médias redoutable et redoutée dans la confrérie, y semant la terreur comme jamais cela n’a été observé depuis les années 1990.
Le clash qui vient de se produire à la suite du bras de fer engagé avec son confrère Jacky Ndala était prévisible. Car trop parler ne peut pas seulement tuer. Trop parler tue !
Et voici ce que nous avons tous entendu de sa bouche sur Jacky Ndala : _«On t’a visité par derrière. Tu es resté maboul. On t’a aidé à être pédé. Tu es devenu une femme. (…) Quand il a fallu enlever ta dignité, je l’ai fait sans cœur_”, s’autorisant de révéler : _”Depuis que tu as été sodomisé, mes honoraires ne m’ont pas encore été versés_”. Elle a qualifié le régime de _”très ingrat_”, impliquant ainsi les services dans sa sale besogne.
A Patient Ligodi de RFI qui va l’approcher, Jacky Ndala va décrire dans les détails l’épreuve vécue dans les installations qu’il affirme de l’Anr : _”Arrivé là-bas, dans ma cellule, un groupe de gens est arrivé pour me demander de remettre le masque. J’ai refusé. Je trouvais que c’était suspect. Ils sont repartis et revenus après pour ouvrir la cellule et me brutaliser. Sincèrement, je n’ai pas compris ce qui s’est passé ce jour-là, à ce moment-là, je ne comprenais pas (…) Ils m’ont donné des coups, ils m’ont violenté, ils m’ont sodomisé. Le matin, je ne comprenais pas, je ne réalisais pas. Je ne sais pas si j’étais drogué, j’étais hypnotisé. Je me suis réveillé sans comprendre ce qui se passait. J’étais dans un état déplorable, une humiliation incroyable. J’ai laissé mon honneur dans cette cellule. Mais à ma grande surprise, c’est cette dame qui sort dans une vidéo, faisant des déclarations en se vantant d’être celle qui a commandité cette action_». Et de conclure : _«Avoir payé de l’argent à nos services de sécurité pour me foutre la honte, je ne mérite pas ça ! Je suis dans l’obligation de rompre le silence ! Je ne le fais pas pour moi, je l’ai fait pour de nombreux Congolais qui sont peut-être passés par là, qui ne savent pas affronter cette réalité. Je dois dénoncer ces choses. Que justice soit faite ! J’insiste : mon honneur doit être rétabli_».
Pour rappel, Jacky Ndala avait été condamné le mardi 20 juillet 2021 à 24 mois de prison ferme et au paiement de la somme de 500.000 francs congolais (250 USD) pour incitation à la désobéissance. A l’époque, il était coordonnateur national de la jeunesse d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi. Il avait bénéficié d’une grâce présidentielle, recouvrant ainsi la liberté le 18 juin 2022, soit après 11 mois d’incarcération à la prison centrale de Makala.
Réaction pour le moins irrationnelle côté Fatshisphère : au lieu de stigmatiser, de condamner les actes de Denise Mukendi, on en veut plutôt à Jacky Ndala qui devrait se taire et non réagir ! On croirait que dans son entendement, la victime mérite ce qui lui arrive…
Comme valeurs sociétales, c’est tout ce qui a de renversant.
Un gros lièvre est levé
En toute logique, dès lors qu’elle se retrouve impliquée dans un tel scandale, l’Anr ne doit pas se draper dans ses textes qui lui imposent le silence. Il lui revient d’initier une enquête de vérité car elle est en face d’une évidence : soit les agents qui ont opéré ont agi réellement sous ses ordres, soit ils l’ont fait d’eux-mêmes et, autre éventualité, soit ils ne figurent pas dans ses effectifs.
Dans les deux premiers cas, c’est grave. Seule l’enquête interne le déterminera. Et pour une fois, l’Anr doit faire exception au travers d’une communication courageuse. Cela va de son honneur en interne et en externe.
Dans le troisième cas, c’est un acte *gravissime* car ça suppose l’existence d’un gang qui opère à son propre compte, à l’insu mais au nom de l’Agence. Un gang connu de Denise Mukendi.
Au travers de cette affaire, un gros lièvre est levé.
C’est tout à fait normal que le ministre d’État Constant Mutamba, dans un communiqué daté du 26 septembre 2024, donne _”Injonction au Procureur Général près la cour d’appel de Kinshasa Gombe ainsi qu’ à l’inspectorat Général de la Police judiciaire des Parquets afin d’ouvrir une instruction relativement aux propos tenus par Madame Denise Mukendi, alias Denise Dusauchauy, se rapportant au cas de viol dont serait victime Monsieur Jacky Ndala_”, ce dernier étant invité à présenter devant l’organe de loi un certificat médical comme preuve, selon un tweet x.com !
Pour souligner le niveau d’animalité atteint par la société congolaise, les “communicateurs” mettent maintenant l’accent plus sur la preuve médicale de la sodomie que sur la cruauté avouée par Denise Mukendi !
On imagine déjà ce qui arriverait si on l’examen médical venait à prouver le contraire. On ne serait pas de voir le champagne sablé pour Denise Mukendi !
Conséquence d’une promesse électorale non tenue : fermeture des cachets illégaux
Il ne sert à rien pour la Communication officielle de lier cette affaire à la candidature de la RDC au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, comme on tente de le faire !
Avec l’humiliation subie, Jacky Ndala ne pouvait pas s’avouer victime d’une “sodomie” dans les installations de l’Anr. Ni ailleurs. Il n’avait aucune preuve.
Dès lors que Denise Mukendi, dans son dévergondage, ignorant probablement le contexte de la candidature de la RDC, lui a donné des indications reconstituant les éléments du puzzle, il tenait-là l’occasion, la première, de réclamer justice. Il ne pouvait que la saisir.
On l’aura alors remarqué : activistes des Droits de l’homme, acteurs politiques, ministres de Dieu, professionnels des médias, etc. sont tous unanimes : l’acte est odieux, il n’a aucun justificatif, il n’a aucune excuse.
Déjà, comme si elle le fait exprès, Denise Mukendi a sorti une nouvelle vidéo dans laquelle elle profère des menaces à l’endroit d’Isidore Kwandja Ngembo, Directeur du Comité National des IXes Jeux de la Francophonie, qu’elle déclare avoir tiré des “griffes” de l’Anr ! Encore l’Anr. Elle réclame le paiement de sa facture de 25 mille dollars américains.
La similitude de certains propos tenus à l’égard de Jacky Ndala et d’Isidore Kwandja laisse supposer qu’elle en sait davantage sur le mode opératoire des tortures dont elle se passionne.
Ainsi, chaque personne arrêtée par l’Agence serait aperçue en victime de cette pratique odieuse.
Au fait, c’est tout le travail de l’Anr qu’elle fout en l’air alors que cela ne doit pas être le cas.
A quelque chose malheur étant bon, la Fatshisphère, au travers des affaires des tortures sexuelles révélées par Denise Mukendi, réalise enfin les conséquences d’une promesse électorale non tenue par le candidat Félix Tshisekedi en 2018 : la fermeture des cachots illégaux et l’humanisation des services des renseignements !
_”Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !_”. Cette fois, Lagardère est juste la promesse non tenue. Elle est une dette qui réclame l’acquittement…
PROCHAINEMENT : _”A l’Onu, Félix Tshisekedi réduit le retrait de la Monusco à l’expression ” Transition post-MONUSCO”. Plus de date du départ !_”
Omer Nsongo die Lema