Agressions Rwandaises: les manifestants ne désarment pas à Kinshasa

Comme dit-on, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas”. Ce lundi 12 février, le centre-ville de Kinshasa a été encore une fois de plus, le théâtre de manifestations de colère, marquées par des actes de vandalisme et des protestations virulentes contre ce que les manifestants perçoivent comme de l’inaction de la communauté internationale face à la violence des groupes armés dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Des dizaines de jeunes et de chauffeurs de taxi ont exprimé leur frustration devant l’ambassade des États-Unis en saccageant des intérêts étrangers, en particulier ceux des États-Unis, de la France, et de la Belgique.

Plusieurs écoles consulaires Française, Américaine et Belge ont pris n’ont pas ouvert leurs portes par mesure de précaution, après avoir passé un week-end marqué par des manifestations violentes dirigées contre les représentations diplomatiques et la mission de l’ONU en RDC (Monusco).

La situation a atteint un point critique lorsque la police nationale congolaise a dispersé une centaine de manifestants à l’aide de gaz lacrymogène devant l’ambassade Britannique dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

D’autres incidents ont eu lieu sur le Boulevard du 30 juin, l’axe principal du centre-ville, où un hôtel portant les drapeaux de l’Union européenne et de la Belgique a été pris pour cible par des jets de pierres. Les manifestants ont réussi à retirer deux drapeaux de l’édifice, et plusieurs commerces ont fermé leurs portes par crainte de pillage.

Devant le quartier général de la Monusco, des pneus ont été brûlés et des chants hostiles ont été entonnés à l’encontre de cette mission de l’ONU ainsi que de certaines ambassades.

Ces manifestations, qui ont débuté début février, ont pris de l’ampleur vendredi et samedi derniers avec l’incendie des véhicules de la Monusco et des attaques contre des véhicules portant des plaques diplomatiques.

Les protestataires demandent des actions concrètes au-delà des simples communiqués condamnant le Rwanda, qu’ils accusent depuis deux ans de soutenir l’offensive des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, où ils exercent leur contrôle sur deux des six territoires.

Il va sans dire que ces actions fortes posées par la population fatiguée de l’agression Rwandaise, font des interpellations aux autorités congolaises pour qu’elles prennent des mesures sévères pouvant montrer à la face du monde, la détermination selon laquelle les congolais veulent l’instauration de la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Il faut ajouter que les autorités congolaises ont déploré ces actes du vandalisme consistant à détruire les biens communautaires.

Jean-Luc Lukanda Mutom