Algérie: Le nouveau Premier ministre s’enfonce avec la milice du polisario

La première activité officielle du tout nouveau Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, a été consacrée, sans surprises, au polisario, signe de l’implication jusqu’au cou de l’Algérie dans le conflit au Sahara.

Au lieu de consacrer ses premières activités officielles en tant que chef du gouvernement aux problématiques importantes que traverse l’Algérie, Nadir Larbaoui a choisi d’accorder sa première audience au polisario.

Larbaoui dont la seule compétence a été de parler du polisario usant d’arguments fallacieux devant l’ONU en tant que représentant de l’Algérie, vient d’être nommé il y a seulement 3 jours et c’est sans grande innovation qu’il a choisi un terrain facile qu’il connait pour monter une première activité officielle.

Au lieu de commencer des tractations pour former un nouvel exécutif, rencontrer les forces politiques du pays, rencontrer le président, les dirigeants des institutions algériennes, Nadir Larbaoui s’est caché derrière une rencontre organisée à la va vite avec un membre de la milice séparatiste du polisario.

Présenté comme étant en « visite officielle en Algérie », Hamma Salama, le chef de ce qu’ils appellent le «Conseil national» (parlement) de la milice séparatiste du polisario, n’a pourtant jamais quitté le territoire algérien puisqu’il se trouvait à Tindouf, la région algérienne (initialement marocaine) que l’Algérie a choisi de « confier » au polisario.

Dans la compréhension de la politique et plus particulièrement algérienne, ce choix traduit deux choses essentielles. La première est que traditionnellement la première audience accordée par un Premier ministre donne un aperçu des priorités de son action gouvernementale prochaine, et cela veut dire qu’en Algérie, la priorité des priorités du gouvernement est le polisario.

La seconde, la réception du prétendu « président » du parlement du polisario, Hamma Salama, revêt une signification pour les généraux algériens. Il s’agit surtout d’un signe que la politique de Larbaoui sera axée sur le polisario et d’ailleurs, ce dernier ne sait rien faire d’autre.

Au-delà de ces éléments-là, on peut même s’essayer à dire que le fait de recevoir un membre du polisario et lui consacrer tout un cérémonial fait de rencontres avec différents ministres algériens et de hauts responsables, traduit le vide patent de consistance du pouvoir algérien, réduit à organiser des rencontres scénarisées avec ses propres acteurs et sbires pour donner l’illusion d’un Etat en vie.

Le message envoyé également à l’international avec cette réception du représentant de la milice du polisario par le chef de l’exécutif algérien, c’est que l’Algérie approuve et protège les criminels du groupe séparatiste sahraoui. Pire, l’Algérie s’affiche sans complexes avec les représentants d’une bande criminelle organisée qu’elle finance elle-même.

Le mandat à venir de l’Algérie en tant que membre non permanent au sein du Conseil de sécurité, sera ainsi consacré à la question du polisario, et il est déjà clair que l’Algérie s’efforcera de pousser en faveur de son agenda déstabilisateur. D’ailleurs, ce sujet a été évoqué en long et en large entre Hamma Salama et le chef de la diplomatie algérienne, lors d’une rencontre le même jour.

Suite aux revers cinglants de la diplomatie algérienne ces dernières années sur le dossier du Sahara et tout particulièrement ces dernières semaines avec l’adoption d’une nouvelle résolution onusienne en faveur du Maroc et le soutien international qui s’en suit, le pouvoir algérien semble avoir opéré un revirement en urgence pour s’essayer à contrer les victoires marocaines, quitte à nommer un Premier ministre dont la seule qualification est de défendre le polisario.

Et pour ne pas changer, Hamma Salama a été reçu par deux ministres qui sont également impliqués directement dans les manigances algériennes contre le Maroc. Il a ainsi rencontré le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, et celui des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.

Ces réceptions traduisent leur volonté de se maintenir au sein du prochain gouvernement algérien. Et comme la tournée théâtrale n’était pas suffisante pour une journée, le représentant du polisario a été appelé à rencontrer aussi le très vieux président du Sénat algérien, Salah Goudjil (92 ans), ainsi que par le président de la Chambre des représentants, Brahim Boughali.