Alors que la CENI a finalement réceptionné le dossier de Katumbi, du Pasteur Ngalasi et de Justin Mudekereza: Fayulu désormais dans la course à la présidentielle 

Le Président du parti ‘Engagement pour la Citoyenneté et le Développement’, ECIDé, Martin Fayulu Madidi, a déposé sa candidature, ce mercredi 04 octobre 2023 à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) devenant ainsi le dixième candidat ayant déposé un dossier après Augustin Matata Ponyo, Constant Mutamba, Rex Kazadi, Radjabho, Franck Diongo, Adolphe Muzitu, Moise Katumbi, le Pasteur Ngalasi et Justin Mudekereza.

Le principal challenger de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle en 2018, a déposé sa candidature le même jour que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ait déclaré recevable, ce même mercredi, le dossier de candidature de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe. Celui-ci avait été recalé, un jour avant, le 03 octobre 2023. Les cadres de son parti qui devaient déposer sa candidature, mandatés par Moise Katumbi, sont retournés avec ledit dossier faute d’avoir présenté des copies originales du certificat de nationalité et de l’extrait du casier judiciaire.

Ayant finalement fournis les dits documents à la CENI, les délégués du président d’Ensemble pour la République qui sont revenus à la charge ont vu le dossier de leur champion être finalement accepté en attendant le traitement en vue de la publication de la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle de décembre prochain.

Après avoir déposé sa candidature, Martin Fayulu, alors qu’il avait au paravent ordonné à ses partisans de ne pas postuler tant que le fichier électoral ne sera pas audité, a affirmé vouloir continuer son combat de la transparence et de la vérité des urnes.

 

« On ne le laissera pas faire ce que Corneille Naanga a fait pour qu’il vienne l’accepter plus tard. On n’acceptera à personne de voler la victoire du peuple », a-t-il poursuivi.

Pour le n°4 de la présidentielle de 2018, le président de l’ECIDE Martin Fayulu a recommandé que les résultats de la présidentielle de décembre 2023 soient proclamés bureau de vote par bureau de vote pour éviter, que les électeurs fictifs puissent transférer les résultats dans le serveur de la CENI.

Malgré que sa proposition d’auditer le fichier électoral par un organisme international ne soit pas prise en compte jusque-là, le dépôt de sa candidature à la Présidentielle tiendrait à sa position d’exiger les bonnes élections donc crédibles, apaisées et transparentes, selon ses propos.

Martin Fayulu a en outre exigé à la CENI de mettre en place un cadre de concertation entre parties prenantes. Bien qu’accuser par certains « d’avoir fauché certains membres de son parti qui voulaient postuler à la députation nationale et provinciale », Martin Fayulu a affirmé qu’il refusait de postuler, mais a souligné que ce sont les cadres de son parti et de Lamuka qui lui ont poussé à s’engager dans la course présidentielle. Un son qui fait résonner l’échos de ce que Denis Mukwenge avait affirmé la veille que c’est la population qui aurait réclamée sa candidature.

A propos du cadre de concertation, Martin Fayulu a estimé qu’il permettra à l’organisateur des élections et aux candidats de définir et comprendre les règles de jeu.

« Le fichier électoral n’est pas connu. Dans l’opération de remise de duplicatas, on continue d’enrôler les gens et sur 10 personnes qui sont allées, 6 n’ont pas retrouvé leurs noms dans le serveur de la CENI. Il y a un problème sérieux de crédibilité. Ce processus ne lui appartient pas à lui seul, ni à la CENI mais au peuple et aux parties prenantes. Il faut qu’il se ravise sinon ça ne peut pas aller », a indiqué le président de l’ECIDE. Fayulu espère que ses avis et considérations seront pris en compte pour avoir réveillé la population congolaise qui va faire la surveillance citoyenne.

« Le jour du vote, les gens vont rester dans les bureaux de vote jusqu’à la proclamation des résultats pour voir si cette proclamation reflète réellement la réalité ».

Il a par ailleurs estimé qu’il n’est pas tard que la CENI récupère ses candidats ayant raté de s’inscrire aux législatives car le processus continue.

Willy Makumi Motosia