Ambongo, une homélie qui encourage à trahir la Patrie pour rejoindre les agresseurs rwandais
Dans une tribune parvenue à notre rédaction, l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo, Président National de la CDR constate que la justification donnée par le Cardinal Ambongo pour couvrir la forfaiture de ces enfants égarés et malfaisants, est trop courte et apparaît comme un encouragement à trahir la Patrie congolaise pour rejoindre les agresseurs rwandais. Et de poursuivre, entre la traitrise et le patriotisme il n’y a pas de compromis, il n’y a que compromission et complicité. Les propos de cette homélie ont été inutilement excessifs et même extrêmement graves, pour paraphraser le Porte-parole du Gouvernement. Il pense que le Cardinal eut été mieux inspiré de réconforter le Peuple congolais abandonné à son triste sort à l’exemple du Christ qui a souffert et a été humilié avant de connaître la gloire de la résurrection.
HOMELIE PASCALE A CONTROVERSES
Le Cardinal Ambongo a, finalement et in extremis, conclu son homélie de Pâques en émettant un vœu pieu de voir la constitution d’une cohésion des congolais contre l’agresseur rwandais.
Pourtant, d’une part, les prémices sont sujettes à controverse, tant le prince de l’Eglise Catholique n’a pas tracé une démarcation nette et certaine entre le bien et le mal, la vertu et le vice, la trahison et la loyauté envers la Patrie, la collaboration avec l’ennemi et la résistance patriotique ; comme s’il existait quelque part dans l’espace un point de jonction qualificatif ou un point de confusion morale, susceptible d’établir une équivalence entre les antipodes. Ce qui donnerait, en géométrie pleine un asymptote et en géométrie dans l’espace une divergence.
D’autre part, la justification donnée par le Cardinal pour couvrir la forfaiture de ces enfants égarés et malfaisants, est trop courte et apparaît comme un encouragement à trahir la Patrie congolaise pour rejoindre les agresseurs rwandais.
Entre la traitrise et le patriotisme il n’y a pas de compromis, il n’y a que compromission et complicité.
De ce point de vue, la condamnation sans circonstance atténuante du Maréchal Pétrin par la France, malgré ses états de service et ses haut fait d’arme, est un cas illustratif qui pourrait donner à réfléchir aux adeptes du laxisme moral et de la légèreté dans la défense de la mère-Patrie.
Entre-temps aucune condamnation de ces auteurs pour les violences, les tueries et les atrocités imposées aux innocentes populations civiles de cette partie de la République.
Les propos de cette homélie ont été inutilement excessifs et même extrêmement graves, pour paraphraser le Porte-parole du Gouvernement.
Or, dit-on, la mesure est le bien suprême, surtout lors de la recherche de la cohésion nationale et de la synergie d’action face à l’agression rwandaise.
Le retrait d’un carré minier, des gardes du corps ou la non tenue d’une prétendue promesse d’être Premier Ministre ; peuvent-ils justifier ou même expliquer la félonie de ces fourbes et traitres au motif qu’il s’agit de frustration légitime !
Ainsi, toute frustration justifierait la collaboration avec l’agresseur. Et donc tous les déçus et frustrés par les résultats des dernières élections législatives doivent rejoindre les agresseurs rwandais !
C’est inouï !
Le Cardinal eut été mieux inspiré de réconforter le Peuple congolais abandonné à son triste sort à l’exemple du Christ qui a souffert et a été humilié avant de connaître la gloire de la résurrection.
Le Cardinal était peut-être compatissant vis-à-vis de ces enfants égarés pour leur accorder le pardon au nom de la miséricorde divine. Mais la miséricorde divine a deux aspects corrélatifs, à savoir le pardon qui est l’œuvre de Dieu et la justice réparatrice pour les victimes, œuvre des hommes. Ce que les Sud-africains ont parfaitement compris à travers leur commission vérité et réconciliation présidée par un homme de Dieu, Desmond Tutu.
D’ailleurs les propos du Cardinal dérange toute conscience chrétienne, parce qu’en porte-à-faux par rapport aux préceptes du Seigneur : « à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu ». De plus, le Pape François a abondé dans le même sens pour fustiger et condamner cette déviance et cette propension des prêtres Catholiques qu’il qualifie de mondanité et de cléricalisme.
Peut-on, dès lors, à contre-courant de l’opinion nationale et du bon sens, banaliser le don de sang, les sacrifices et les abnégations de nos troupes sur le théâtre des opérations.
Bref, et en tout état de cause, une clarification s’impose de la part de l’homme de Dieu ou de la CENCO pour apaiser la conscience des congolais.
Kinshasa, le 05/04/2024
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Président National de la CDR