AN: La députée Jeanine Kavira en appelle à la mise en place d’une mission d’enquête pour faire la lumière sur la perception illégale des frais à Lumi et les tueries à Mukundi
La population de Béni vit des moments d’angoisse, de tourments et d’abandon par les autorités compétentes.
Plusieurs événements tristes se sont accumulés sans que l’autorité n’y prête attention.
Par motion d’information au cours de la plénière du jeudi 27 avril, la députée nationale Jeanine Kavira Katasohire, élue de Béni, a fait un plaidoyer émouvant sur la situation qui prévaut actuellement à Beni.
Au nom de cette population meurtrie qui ne demande pas mieux que la paix, l’élue de Béni exige la mise en place urgente d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur toutes ces affaires malheureuses.
Dans les faits, l’élue de Béni raconte:
“Depuis plus de deux ans, le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, et son homologue ougandais avaient lancé les travaux de construction de la route Kasindi-Beni-Butemb.
Le marché avait été gagné par une société indienne. Seulement, en vue de l’exécution des travaux sur le chantier, la plupart des engins apportés sont non fonctionnels. De plus, la main-d’oeuvre locale recrutée pour les travaux est maltraitée avec une modique paie de 76$ le mois au titre de salaire, y compris le repas de midi.
Conséquence: la situation a un impact négatif sur l’évolution des travaux”, déplore-te
-elle en substance.
Entre-temps, ajoute-t-elle, sur la même route Kasindi-Beni-Butembo, le pont jeté sur la rivière Lumi a cédé depuis 4 mois. Un pont de fortune a été construit par le Fédération des commercabts entretemps à côté de celui qui a cédé. Seulement voilà, une maffia sans nom s’y exerce avec un droit de péage allant de 200 à 500$ par véhicule selon l’appréciation de la police de circulation routière, sans preuve de paiement.
La population de Beni-Butembo, meurtrie se sent abandonnée a son triste sort, mais aussi acculée par les autorités qui, au lieu de compatir à son malheur, lui inflige des péages route colossaux.
“Aujourd’hui, suite à cette situation, il s’installe un climat de méfiance entre la population et les autorités policières qui dirigent la zone sous état de siège”, indique par ailleurs l’élue de Beni.
D’autre part, enchaîne la députée nationale Jeanine Kavira, pour le seul mois de mars, cette ‘population a assisté à une tuerie a grande échelle de plus de 150 personnes dont enfants, femmes et hommes, plusieurs enlèvement vers des destinations inconnues, plusieurs biens brûlés, pillés et emportés, des maisons incendiées…, Bref, une situation calamiteuse. Les autorités se focalisent sur la maximisation des recettes, pendant que la population, sur laquelle ces recettes sont mobilisées, est cruellement massacrée et maltraitée.
Au chapitre de ces tueries, note également la députée nationale Jeanine Kavira, que le 8 mars2023 à Mukundi, pendant que les femmes célébraient leur journée, les assaillants les ont surprises et ont massacré 48 personnes. Pendant que les chrétiens commémoraient la résurrection du Christ, le 9 a ril 2023, la population de Oicha enterraient ses fils lâchement massacrés la veille.
Les rescapés de la tuerie de Mukundi dont la plupart sont des enfants de moins de 5 ans sont toujours internés à l’hôpital général de Kalunguta, sans aucune assistante.
La population, abandonnée, a besoin de paix et demande qu’une commission soit urgemment constituée pour faire toute la lumière sur les fonds collectés au niveau du pont Lumi, évaluer l’avancement des travaux de construction de la route Kasindi-Beni-Butembo ainsi qu’une assistante humanitaire en faveur des populations sinistrées.