Appelant au déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix en RDC: Fayulu pour le remplacement de la MONUSCO

Le chalengeur de l’actuel Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018 et actuellement candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de 2023, Martin Fayulu, a lancé ce lundi 25 septembre 2023 à Kinshasa un appel urgent à la communauté internationale pour le remplacement de la Mission de l’organisation des nations-unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) par une nouvelle mission de paix dans le pays, à la suite des récents événements tragiques à Goma et dans les régions avoisinantes.

Le leader du parti politique Ecidé, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023, Martin Fayulu Madidi, a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour le remplacement de la MONUSCO par une nouvelle mission de paix dans la République démocratique du Congo. Sa motivation fait suite aux fusillades lors des récents événements à Goma consécutifs à l’appel des Wazalendo à manifester pour réclamer le départ de la MONUSCO après environ trois décennies de présence au Congo.

« Le mercredi 30 août dernier, le peuple congolais a été témoin d’atrocités choquantes perpétrées à Goma, où des manifestations pacifiques ont été violemment réprimées, causant la perte tragique de nombreuses vies », a lancé avec agacement Martin Fayulu qui a vivement condamné ces actes de violence, déclarant que “le mercredi 30 août 2023 est un jour que nous n’oublierons jamais.”

Martin Fayulu a exprimé son indignation face à ces violences, dans un communiqué adressé à la nation, tout en fustigeant pas seulement les groupes armés et les agresseurs rwandais, mais accusant également les militaires de la Garde Républicaine congolaise.

 

Monuc devient MONUSCO

 

Créée par la résolution du Conseil de sécurité n° 1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de Lusaka signé en juillet 1999 entre la République démocratique du Congo et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l´accord, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) est devenu MONUSCO “Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo” (MONUSCO) en tenant compte de l’entrée du pays dans la nouvelle ère, le 1er juillet 2010, par la résolution 1925 (2010), le Conseil de sécurité .

La nouvelle Mission avait été autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, à savoir notamment : garantir la protection des civils, du personnel humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme exposés à une menace de violences physiques, et aider le gouvernement de la RDC à stabiliser et à consolider la paix.

Toutefois, la mission de maintien de la paix en RDC ne fait plus l’unanimité au point que le président de l’Ecidé, faisant échos aux clameurs de nombreuses organisations de la société civile déplore que « Le peuple congolais est en danger de mort”. Martin Fayulu en a appelé au Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre des mesures énergiques pour restaurer la paix en RDC.

L’opposant a également appelé à la sortie des éléments de l’East Africa Community du sol congolais, affirmant que certains de ses membres contribuent à la déstabilisation de la Rdc.

La demande de retrait de la MONUSCO par le gouvernement congolais que certains considèrent comme anticipée, suscite des interrogations quant à la manière dont la communauté internationale réagira à cette situation complexe, hérissant la souveraineté nationale dans un contexte politique tendu.

Officiellement, le parti de Martin Fayulu n’a pas déposé des candidatures pour les élections législatives nationales et provinciales et quant à la présidentielle dont le dépôt des candidatures est en cours, certaines sources indiquent que Fayulu pourrait déposer sa candidature le 7 octobre prochain.

Willy Makumi Motosia