Après la chute de Minova et Bweremana: La société civile-forces vives plaide pour la dotation des FARDC des moyens logistiques conséquents 

Les nouvelles des fronts ne sont pas du tout bonnes pour la République démocratique du Congo après la chute des cités de Minova et de Bweremana entre les mains de la coalition M23-RDF–AFC dans la matinée de mardi 21 janvier 2024. Ces deux cités du territoire de Kalehe au Sud–Kivu sont tombées sous le contrôle des agresseurs de la Rdc après d’intenses combats qui les ont opposés depuis lundi 20 janvier avec les forces armées congolais appuyées par les volontaires patriotes de Wazalendu dans les montagnes autour des chefferies de Bahunde au Nord- Kivu et Bahavu au Sud- Kivu.

Sur place à Minova et à Bweremana, les sources locales ont rapporté les actes de représailles perpétrés par les agresseurs dans leurs opérations de ratissage en s’en prenant à plusieurs jeunes assimilés aux Wazalendo dont certains ont été même tués. Et comme il fallait s’y attendre, plusieurs civils ont fui les combats pour se réfugier dans la ville voisine de Goma située à environ 40 km de Minova.

Ainsi, la ville de Goma fait face à une nouvelle vague des déplacés de guerre qui sont pour la plupart cantonnés au quartier Lac vert. Toutefois, l’armée congolaise et leurs alliés sont déterminés à déloger les agresseurs des entités conquises. Les forces régulières sont réconfortés par le commandant de la troisième zone de défense le général Pacifique Masunzu, en mission d’inspection au Sud- Kivu depuis lundi.

Les inquiétudes de la société civile forces vives de Nord-Kivu

La chute de Minova et Bweremana sous contrôle de la coalition M23-AFC-RDF n’a pas laissé indifférente la coordination provinciale Nord-Kivu de la société civile, forces vives qui a exprimé sa consternation face à leur avancée dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu. Dans une déclaration, cette organisation de la société civile a fait un constat malheureux au sujet de cette occupation. Il s’agit notamment de blocage de processus de Luanda sous le regard impuissant de l’Union africaine, l’Union Européenne et des Etats unies d’Amérique, de risque de la perturbation de trafic sur le lac Kivu qui est resté la seule voie de ravitaillement de la ville de Goma et la poursuite de la perception des impôts et taxes à caractère national qui selon elle contribue à l’appauvrissement de la population de Nord-Kivu longtemps meurtrie.

Ainsi au regard des dangers qui semblent se resserrer, la ville de Goma et la cité de Sake, la coordination provinciale de la société civile, forces vives du Nord–Kivu recommandé au Président de la République de dépêcher urgemment le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale ainsi que le chef d’état-major des Fardc avec la logistique nécessaire pour réorganiser les troupes et suivre de près le comportement des troupes et des Wazalendo sur terrain , d’ordonner l’arrestation et la présentation de tous les officiers et militaires qui décrochent devant l’ennemi en laissant les armes , munitions , populations et les entités devant l’ennemi. Aussi, ordonner au premier ministre de signer le décret suspendant la perception des impôts et taxes car la population de Nord- Kivu, selon elle, ploie sous le joug d’une précarité indescriptible.

A l’Union africaine, l’Union européenne et aux Etats unis d’Amérique, de peser de leurs poids respectifs pour contraindre le Rwanda à arrêter les hostilités sur le sol congolais et d’y retirer ses troupes et privilégier la voie diplomatique.

 

RSK