Après la publication du rapport des Nations Unies : La Rdc exige des sanctions claires et des mesures immédiates pour tenir les auteurs responsables

Le Ministère des Affaires Étrangères Coopération Internationale et Francophonie de la République Démocratique du Congo (RDC) prend note de la publication du rapport du Groupe d’experts des Nations Unies (S/2024/948) du 27 décembre 2024, confirmant les accusations de violations du droit international et d’ingérence systématique du Rwanda.

Les conclusions dudit rapport confirment le drame sécuritaire et humanitaire vécu dans la partie orientale de la RDC et qui ont toujours fait l’objet du plaidoyer du Gouvernement congolais sur la véritable nature de l’ingérence du Rwanda ainsi que sa campagne de terreur dans l’Est du pays. Ce rapport valide également les positions du Gouvernement congolais sur l’implication directe du Rwanda dans la déstabilisation de la région, consolidant des preuves irréfutables des violations flagrantes du droit international.

Le rapport documente la présence illégale de 3 000 à 4 000 soldats des Forces de Défense Rwandaises (RDF) sur le territoire congolais et leur contrôle direct de la chaîne de commandement du M23, un groupe armé coupable de massacres de plus de 650 civils, de violences sexuelles, de bombardements contre des camps de déplacés et des écoles, de l’établissement d’autorités et administrations parallèles, ainsi que d’un pillage systématique des ressources naturelles congolaises.

Ces actions, qui s’inscrivent dans une tentative préméditée de modifier la composition démographique de certaines zones du Nord-Kivu, équivalent à une campagne d’épuration ethnique.

Les véritables motivations de la guerre menée par le Rwanda contre la RDC sont une fois de plus révélées dans le rapport du Groupe d’experts. Ces motivations expliquent l’obstruction constante du Rwanda au processus de Luanda, notamment son refus d’envoyer ses experts militaires au sein du Mécanisme de vérification ad hoc renforcé, lancé le 5 novembre 2024 à Goma, et son boycott du sommet de haut niveau entre Chefs d’État prévu le 15 décembre 2024. Ces actes reflètent non seulement un mépris flagrant pour l’autorité du facilitateur désigné par l’Union Africaine, mais également une volonté continue de saboter toute solution régionale crédible.

La RDC appelle ses partenaires et alliés, y compris les membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à prendre leurs responsabilités face à ces révélations accablantes. Il est impératif d’aller au-delà des simples déclarations et condamnations, car laisser de tels actes impunis continuerait de porter gravement atteinte à la crédibilité des institutions internationales et au fondement même de l’ordre international basé sur le droit.

Le moment est venu pour ces partenaires de montrer une détermination sans faille. La persistance des violations graves, telles que documentées dans le rapport, exige des sanctions claires et des mesures immédiates pour tenir les auteurs responsables.

Restaurer la justice et garantir une paix durable dans la région n’est pas seulement une obligation morale, mais un impératif pour la stabilité et la sécurité internationales. L’inaction, face à des preuves aussi accablantes, menacerait l’ensemble du système multilatéral et son rôle dans la préservation de la paix mondiale.

En outre, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, soucieux de respecter les normes internationales, examine avec sérieux les allégations soulevées dans le rapport concernant certaines pratiques des FARDC. Il s’engage à collaborer avec les Nations Unies et ses partenaires pour identifier et corriger toute lacune éventuelle, dans un souci de transparence et d’amélioration continue.