Après l’atelier interprovincial : Vers la validation de l’avant-projet de loi du Code de l’Urbanisme et de Construction, avant son dépôt au Parlement

Durant deux jours, les experts venus des 5 provinces : Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe, Kongo Central et Kinshasa ont apporté des contributions pertinentes qui intègrent des réalités d’ordre démographique, urbanistique, écologique, administratif et celles liées à la décentralisation pour une résilience urbaine efficace. Ce document qui sera soumis à une validation générale, avant son dépôt au Parlement, constitue un atout de taille pour l’Agence congolais de promotion immobilière (ACOPRIM), qui a reçu comme mission la construction des logements décents et des infrastructures socio-communautaires de base.

Petit-à-petit, le train des réformes initiées par M. Pius Muabilu, ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et de l’habitat, est en train d’arriver à la gare. Après la création des trois structures : l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM), le Guichet unique pour la délivrance des permis de construire (GUPC) et le Fond national de l’habitat (FONHAB), bientôt le pays va se doter d’un Code de l’Urbanisme et de Construction.

Il nous revient que l’atelier interprovincial de validation de l’avant-projet portant Code de l’Urbanisme et de Construction s’est clôturé jeudi soir, en présence de Me Mechack Mandefu, Directeur de cabinet adjoint du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat qui a clôturé officiellement ces travaux qui attendent la validation du texte consensuel.

L’avant-projet de loi portant Code de l’Urbanisme et de construction a été passé au peigne-fin durant deux jours par les directeurs provinciaux du Pool de Kinshasa. Le tout dernier Pool constitué des représentants des provinces du Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe, Kongo Central et Kinshasa, ces experts qui ont ramassé l’ensemble des préoccupations devant compléter ce texte l’ont enrichi avec des contributions savantes, une touche technique se basant sur les réalités de terrain.

« Si vous prenez le chef-lieu qui est Kenge, nous subissons beaucoup d’inondations, beaucoup de cas d’érosion, parce que les constructions ne répondent pas aux normes », a indiqué Gauthier Kololo, ministre provincial de l’Habitat/Kwango.

Il a été complété par Bernard Ndokidi, membre de la NSCC « nous de la nouvelle société civile, nous avons déjà décrié la manière de tous ce gens-là qui gèrent le sol, maintenant où nous avons une loi qui renforce nos connaissances, nous ne pouvons qu’être contents et utiliser la loi pour recadrer ces gens-là. Nous recommandons une large sensibilisation, mais aussi la conscientisation du côté des autorités, surtout politiques ».

Pour sa part, Mme Charlotte Lula, Maire adjoint de Kikwit se plaint du fait qu’on construit même dans des endroits où on ne peut pas, sur une pente par exemple. « Les gens commencent par creuser d’abord, il n’y a pas de possibilité de canaliser les eaux, cette eau de ruissellement fait qu’il y a des éboulements, et cela entraine des maisons et il n’y a pas personne pour réagir. Cet atelier va nous ouvrir les horizons et nous permettre qu’il n’y ait pas empiètement entre les gens qui travaillent dans les différents domaines et nous autorités. Nous avons l’œil pour que ça ne se reproduise pas », note-t-il.

Disons que l’avant-projet de loi portant Code de l’Urbanisme et de Construction, une des grandes réformes initiées par le patron de l’Urbanisme congolais, a subi plusieurs toilettages à travers plusieurs provinces regroupées en 6 pools pour une approche participative et constructive voulue par l’autorité de tutelle. Des contributions saluées par Me Meschak Mandefu.

« Je voudrais saluer l’ardeur et la détermination dont vous avez fait tous preuve tout au long de ces deux jours de travaux pour passer au peigne fin le tour et le pourtour du projet de loi pilote qui sera soumis à la validation de l’atelier général avant son dépôt au Parlement », indique-t-il.

Soulignons que ces contributions vont aboutir à un texte consensuel à l’atelier de validation final, peu-avant que le texte ne soit envoyé au parlement.