Argentine : À l’ère du président Milei, l’Église catholique renonce aux fonds de l’État
Cette étape marque la réalisation de l’annonce faite par la Conférence épiscopale argentine en 2018, exprimant l’intention de renoncer progressivement aux fonds de l’État, qui représentaient à l’époque quelque 130 millions de pesos par an.
Dans un récent communiqué de presse, la Conférence épiscopale argentine (AEC) a annoncé la clôture du processus mené par les archevêques, les évêques diocésains et les évêques auxiliaires, fixé au dernier jour ouvrable de décembre 2023, conformément aux lignes directrices établies lors de l’Assemblée plénière et communiquées au Secrétariat des cultes de la nation.
En réponse aux consultations reçues, il a été souligné que, conformément à une résolution du 26 avril 2023 du ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte, les archevêques et les évêques qui ont quitté leur fonction pour des raisons d’âge ou d’invalidité pourront demander, à titre individuel et en remplissant certaines conditions, le bénéfice de l’allocation prévue par la loi.
Le communiqué de presse précise que l’allocation actuelle s’élève à 98 000 pesos.
Cette étape marque la concrétisation de l’annonce faite par l’AEC en 2018, exprimant l’intention de renoncer progressivement aux fonds de l’État, qui représentaient alors quelque 130 millions de pesos par an. En juillet 2020, les évêques ont progressé dans la mise en œuvre du programme de financement ecclésial, visant à recueillir des fonds par le biais de donateurs pour financer les œuvres pastorales dans le pays.
Bien que la contribution de l’État ne couvre que 10 % du budget total de l’Église, destiné principalement aux allocations mensuelles versées aux évêques, aux prêtres des paroisses et aux séminaristes diocésains, elle est cruciale pour les diocèses disposant de moins de ressources.
Un article du journal El Clarin a mis en évidence le fait que, bien que le montant de la contribution ne soit pas significatif, « il a suscité une controverse parce qu’il impliquait une contribution permanente au soutien d’une religion spécifique d’un État non confessionnel et parce qu’il a été établi par une loi de la dernière dictature ». La controverse a pris de l’ampleur lors du débat sur l’autorisation de l’avortement.