Assassinat crapuleux de Chérubin Okende: Déjà un suspect appréhendé Tshisekedi, Katumbi, Muyaya, … enjoignent à la justice à faire toute la lumière

La ville de Kinshasa en particulier, mieux les Congolais en général se sont réveillés, en ce jeudi 13 juillet 2023 sous le choc, après avoir appris via les réseaux sociaux l’assassinat crapuleux du ministre honoraire des Transports, voies de communication et désenclavement, l’honorable Chérubin Okende Senga. Cet acte ignoble plonge tout le monde dans le questionnement et la philosophie. Qui aurait voulu s’en prendre à Chérubin Okende, bien que porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, n’était pas au-devant de la scène politique depuis un certain temps ? Bien qu’il ait eu à dénoncer des brimades et autres sur les membres de son parti politique, ceci était-il suffisant pour en finir avec lui ? Quelles sont les vraies motivations et les contours de son assassinat ? Seule la justice qui a initié les enquêtes aux petites heures de ce jeudi pourra nous en dire davantage.

C’est dans ce sens que la Cour constitutionnelle a convoqué la presse, ce jeudi, afin de donner quelques éléments d’enquêtes et de dire un mot sur les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende.

Introduit par le président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature, le procureur général près la Cour de cassation, le patron de l’action publique, a expliqué comment on s’est réveillé ce jeudi matin sous une triste nouvelle de la mort par assassinat de l’honorable Chérubin Okende. « C’est ce matin que nous a été donné l’information. Le prénommé venait d’être tué dans un véhicule, criblé de balles, un corps rattaché sur sa ceinture de sécurité, la climatisation et le moteur en marche, sur l’avenue Des Poids Lourds, non loin de Sep Congo », dit-il.

Et d’ajouter qu’il a été déployé un dispositif de sécurité autour du véhicule pour commencer les enquêtes. « J’ai chargé le Procureur de la République de se déployer. La Police scientifique a été requise, étant donné que la mort est intervenue par balle et une arme a été trouvée. Le corps se trouve à la mort du Cinquantenaire’, indique-t-il, avant de se demander, si l’arme du crime est connue, qui est le criminel ?

C’est derrière ce criminel que nous courons tous. Mais présentement il se trouve entre les mains de la justice, le premier suspect qui est en train d’être interrogé. Les premiers éléments qui seront révélés seront portés à votre connaissance dans les heures qui viennent. Les témoignages recueillis ne nous permettent pas à l’instant de vous dévoiler qui serait le criminel et d’où il est venu. Mais les indices sérieux sont déjà entre les mains des enquêteurs qui ont en leur possession les téléphones, etc. Tout va être passé au crible pour avoir au finish le résultat escompté à savoir, la découverte de la vérité, promet-t-il, tout en rassurant que le criminel, une fois déniché, sera jugé.

L’occasion était indiquée pour le patron de l’action pénale de mettre fin à certaines supputations. « Les réseaux sociaux sont ceux qui vont en sens divers. Il y a peu de temps, j’avais fait un communiqué de presse pour contredire une information qui avait été relayée. Ici aussi, les gens dans les réseaux sociaux donnent des informations en sens divers. Nous voudrions attirer l’attention de quiconque détiendrait une information de manière à orienter nos enquêtes, à venir nous trouver et amener les investigations, plutôt que de commencer à les donner de manière anonyme. Le Ministère public sera impitoyable envers les personnes qui propagent de faux bruits. « Vous avez une information, portez-la à notre connaissance pour que la vérité soit connue », dit-il, avant de mentionner que la procédure étant inquisitoriale, il a voulu tout simplement dire à la presse que la justice s’est saisie du dossier, elle est sur les traces, elle est en train d’évoluer et ne manquera pas de donner l’évolution.

Pourquoi le GPRS n’a localisé la jeep que ce matin et non hier à 20h00’ ?

A l »issue d’une série de questions-réponses, le Procureur général près la Cour de cassation a constaté que toutes les questions se tournaient sur les circonstances de la mort de feu Chérubin Okende. A l’instant précis, il y a un Monsieur proche du défunt qui est venu hier vers 11h00’ prendre une correspondance et il a été reçu à 16h02 pour déposer la suite. Cette personne est entre nos mains, parce que, aussitôt qu’il est parti, il est revenu autour de 20h00’ pour vérifier si le suspect serait encore ici. Il réapparait vers 8h00’ pour dire que c’est à l’aide du GPRS qui a retrouvé la voiture du député national. « Ce système permet de localiser le véhicule là où il se trouve. Posez-vous autant de questions : entre 16h00’ et 8h00’ du matin, est-ce que son système GPRS n’a pas fonctionné et il n’a fonctionné que ce matin ? », souligne-t-il.

Et de se demander, est-ce que le regretté était venu à la Cour constitutionnelle ? Je ne peux pas ni dire oui ni dire non. La personne suspecte devra nous donner autant d’informations, pense-t-il.

Il a expliqué que le feu Chérubin Okende était déjà en pourparlers avec un juge pour donner des informations au regard de ce qui lui a été demandé. Ils devaient se voir jeudi. Un Monsieur est venu retirer le courrier et il est revenu déposer la réponse. Toutes les pistes sont exploitées. Si Cherubin est arrivé, pourquoi n’est-il pas rentré ? Ce Monsieur revenu à 16h00’, quel a été son comportement ? Donnez-nous le temps, le travail est en train de se faire.

Est-ce possible de piéger quelqu’un à la Cour ?

Complétant le patron de l’action publique, le président de la Cour Constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature a expliqué que nous sommes là dans le cadre d’une enquête pénale. «  Dans le cadre de l’exercice des attributions d’un juge constitutionnel, il lui est donné de recevoir le patrimoine notamment des ministres à l’entrée et à la sortie. Et ce ne pas la première fois que ça se fait. Le règlement intérieur donne au juge rapporteur, si les éléments du dossier ne sont pas complets, c’est la personne qui doit ajouter des éléments qu’on invite. Les ministres viennent ici et ils les fonds sans problème », pense-t-il.

Et de poursuivre que quand on constate qu’il y a des éléments qui manquent, on les invite. Il y avait trois ministres démissionnaires et les invitations ont été adressées aux trois pour donner les compléments d’informations. Le mardi, on leur dit qu’il y a des correspondances, l’essentiel est que la lettre lui parvienne. C’est le mercredi qu’il va envoyer son collaborateur à 11h00’. A 16h00’, le même qui a pris l’invitation, ramène la réponse du ministre honoraire qui dit qu’il n’a pas le temps jeudi et qu’il voudrait passer vendredi.

S’il était venu et qu’il était entré, c’est lui qui recevrait la lettre ! S’il était resté dans la voiture, ni vous ni nous, personne ne le sait ! On va piéger un ministre à la cour ! On est dans quel pays ? Il a terminé par demander à tout le monde de laisser l’action publique poursuivre son cour normalement. Il a aussi lancé un appel à chaque personne qui a des éléments de venir les aider à découvrir la vérité.

Je

an-Marie Nkambua