Au conseil des droits de l’homme de l’ONU : Muyaya recadre le délégué du Rwanda
C’est une escale verbale entre le ministre congolais de la Communication et des médias et porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya et le délégué du Rwanda, que les participants aux travaux de l’examen périodique universel du conseil des Nations unies aux droits de l’homme ont assisté hier à Genève. Pendant que le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya répondait aux préoccupations des pays membres au sujet de la situation des droits de l’homme en Rdc, il a été interrompu par le délégué du Rwanda rejetant ainsi les accusations de la RDC imputant à son pays la responsabilité de toutes les violations des droits de l’homme dans les zones des conflits où sont présentes les troupes rwandaises aux côtés des rebelles de M23.
« Cet examen porte sur la RDC et non sur le Rwanda. Je demande à l’orateur de s’abstenir de faire entrer le Rwanda dans cet examen qui se limite aux questions de droits de l’homme en RDC », a répondu le représentant rwandais. « La RDC n’a pas de leçons à donner au Rwanda lorsqu’il s’agit de questions portant sur les droits de l’homme », a-t-il ajouté.
Et la réaction de Patrick Muyaya ne s’est fait pas attendre. Juste après que la parole lui soit redonnée en déclarant : « Nous ne saurions pas, au vu de toutes les déclarations qui ont été dites ici, présenter les faits sans en déterminer les causes et les origines ». Ceci avant d’accuser le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23, notamment par le recrutement d’enfants soldats.
Il a rappelé que le gouvernement américain avait sanctionné le Rwanda en septembre 2023 pour l’utilisation d’enfants soldats dans des milices opérant sur le territoire congolais. Pour faire revenir les deux intervenants à la question du jour, le président de la séance a tenté de calmer les esprits en rappelant les délégués au sujet de la session en affirmant que le Conseil des droits de l’homme n’était pas l’endroit pour des disputes bilatérales ou territoriales.
« J’invite tous les orateurs à exprimer leurs déclarations de manière respectueuse et à éviter les questions bilatérales ou territoriales », a-t-il déclaré. Et reprenant la parole, la réplique du porte-parole de Gouvernement congolais était sans équivoque : « Les choses auraient été tellement plus simples si les troupes rwandaises avaient quitté le territoire de la République démocratique du Congo », a-t-il martelé, tout en appelant la communauté internationale à condamner les violations en cours.
RSK