Au conseil des ministres : Vital Kamerhe présente le plan d’accompagnement du Gouvernement à la relance agricole
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a présenté le Plan d’accompagnement du Gouvernement dans le cadre de la relance agricole et de la production nationale dans une perspective de très court terme. Le contenu a été discuté et adopté lors de la réunion de la Commission Economie et Finances du Gouvernement tenue le 20 mars 2023.
Il a indiqué que ce plan soutient l’initiative du Ministère de l’Agriculture portée conjointement avec celui du Développement Rural consistant entre autres à la distribution d’intrants agricoles et l’encadrement des fermiers, pour préparer la prochaine saison agricole. Recommandation avait été faite pour que les Ministères du Budget et des Finances débloquent les fonds requis en toute diligence pour ne pas rater totalement la saison culturale A.
Dans ce même élan, le Ministère de la Pêche et Elévage a été invité à soumettre un plan de relance de la pêche et d’encadrement des pêcheurs. Afin de répondre aux diverses contraintes qui minent le développement du secteur agricole, la Commission Economie et Finances a préconisé :
Une plus grande allocation de ressources au financement des activités agricoles, tout en évitant cependant l’éviction des opérateurs privés. Il s’agira pour l’Etat de se limiter dans un rôle d’accompagnement et de régulation. Ces ressources pourraient provenir d’une ponction sur les appuis budgétaires reçus des Partenaires extérieurs ou d’un emprunt responsable. Dans un premier temps, une intervention à la hauteur de 150 millions d’USD a été préconisée, et ce, pour accorder la même importance à la production locale en comparaison des interventions de la politique monétaire et de la politique de change. L’objectif final du Gouvernement étant de substituer progressivement et intelligemment les importations par la production locale pour ainsi casser la dépendance extérieure de notre pays pour les biens de première nécessité ;
La mise en place d’un cadastre agricole avec le concours de tous les Ministères concernés, pour renforcer la sécurité juridique et améliorer l’allocation des terres agricoles. A cet effet, un modèle d’allocation des terres plus efficace devra être mis en place, en y associant l’autorité coutumière ;
La constitution de villages agricoles pour mutualiser les efforts et les ressources et améliorer la productivité des fermiers et des petits exploitants;
L’accélération du processus d’examen, d’adoption et de promulgation des textes légaux et règlementaires portant sur le secteur agricole.
Sur un autre registre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a rassuré le Conseil qu’il s’emploie quant à lui, dans le cadre de ses prérogatives et dans le respect des dispositions légales pertinentes, à mettre en œuvre les activités liées au contrôle et à la surveillance du marché.
En effet, après examen et adoption de la question lors de plusieurs Conseils des Ministres et faisant suite aux orientations claires du Premier Ministre données au cours de la dernière réunion du Comité de Conjoncture, les inspecteurs de l’Economie Nationale seront déployés pour assurer le contrôle des structures des prix et décourager la pratique des prix illicites, coûteuse tant pour l’Etat que pour le consommateur.
« Tout sera mis en œuvre pour que cette activité importante pour la sécurisation du pouvoir d’achat ne soit pas accompagnée d’une quelconque forme de tracasserie et d’abus. Des dispositions ont été déjà prises pour sanctionner de manière exemplaire les inspecteurs qui se rendront coupables de tracasserie », a – t – il précisé.
Dans ce cadre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a informé le Conseil de la série de réunions qu’il a entamées avec les opérateurs économiques de la télécommunication, de la distribution des produits pétroliers et des grands distributeurs des produits alimentaires et brassicoles.
Il a insisté sur l’impérieuse nécessité de pratiquer le taux interbancaire qui devra naturellement conduire à une baisse conséquente des prix des produits sur le marché. Car, il est paradoxal qu’après une baisse du taux de change suivie d’une stabilité relative de la monnaie nationale les prix sur la marché ne suivent pas cette tendance baissière.