Au cours de son émission-programme organisée par le CSAC : Tshisekedi félicite Dieudonné Kamuleta pour la discipline instaurée au sein de la magistrature

Candidat à sa propre succession, le président de la République, Félix Tshisekedi s’est soumis à une émission-programme organisée par le CSAC. Ceci, pendant que plusieurs candidats présidents de la République évitent d’affronter les journalistes au cours d’une émission leur dédiée. Car s’ils sont incapables de répondre aux questions proposées par la presse, comment vont-ils convaincre la population de toutes les 26 provinces de la République ?

Quoi qu’avec quelques ennuis de santé, Félix Tshisekedi a voulu honorer le CSAC en répondant à cette invitation. C’est ainsi qu’une question lui sera posée, celle de savoir si le fonctionnement de la justice est-il en contradiction avec l’état de droit qu’il prône ?

Dans sa réponse, Félix Tshisekedi a dit qu’il n’était pas d’accord avec la journaliste. Car dit-il, « si vous m’aviez posé cette question peut-être il y a un an, je vous aurais dit oui.  Je crois qu’avec les dernières réformes, la justice a fait un bond en avant. Ça je l’entends des magistrats  eux-mêmes qui me disent que maintenant, il y a la peur du gendarme. Aujourd’hui il y a la chambre  des sanctions sur le comportement des magistrats. Il y a  des magistrats qui ont été sanctionnés. Il y a une certaine peur du gendarme au niveau de la magistrature. C’est vrai  que tout n’est pas résolu, il y a une évolution constante », dit-il.

Félix Tshisekedi a profité de l’occasion pour féliciter le président du Conseil supérieur de la magistrature et de la Cour constitutionnelle qui a eu une vision conforme à la mienne et qui a fait des choses telles que je le voulais. « Je sais maintenant qu’il y a des habitudes qui s’étaient installées, mais ça évoluera dans le bon sens », rassure-t-il.

Il sied de souligner que lors de son discours sur l’état de la nation, le 14 novembre 2023, parlant du registre de la discipline des Magistrats, le président de la République a constaté que les actes ou comportements de certains opérateurs judiciaires ont été constamment décriés par la population. « Assez souvent interpellé en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, j’en ai appelé à la rationalisation du fonctionnement de l’appareil judiciaire », dit-il.

A l’en croire, cette rationalisation a commandé au Conseil Supérieur de la Magistrature de veiller, notamment à ce que désormais, ne soient retenus et proposés lors des mises en place, que seuls les meilleurs Magistrats, engagés à transformer l’image écornée de la justice et par ricochet, à relever le défi de la restauration de la confiance du peuple en la justice. Il va de soi que les brebis galeuses devraient subir des sanctions exemplaires.

Répondant à cet appel, le Conseil Supérieur de la Magistrature a proposé au président de la République, au cours du mois d’août 2023, une série de sanctions à l’encontre de plusieurs magistrats civils et militaires. Certains ont été révoqués et d’autres démis de leurs grades et fonctions. Ces décisions ont touché les Magistrats de tous rangs confondus, civils et militaires, du siège comme du parquet, de l’ordre judiciaire comme administratif.

Cependant, insiste-t-il, la sanction ne saurait être efficace si les Chambres de discipline peinent encore à fonctionner pleinement, faute de moyens. Par ailleurs, mon engagement à veiller à la bonne administration de la justice se matérialise au travers du programme de construction des infrastructures pénitentiaires.

JMNK