Au-delà des condoléances : Voici le témoignage de la ministre Kathungu Furaha sur Tsaka Kongo
Moi, comme Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, j’ai été surprise dès le premier trimestre de mon mandat, de recevoir un homme qui défendait les artistes et les infrastructures culturelles sans parler, d’abord, de lui-même.
La première fois, Monsieur Tsaka Kongo est venu me demander de protéger la place des artistes. Ensuite, il est venu plaider pour papa Petit Pierre afin de l’honorer un 30 Juin. Il a plaidé pour papa Jeannot Bombenga afin que sa photo soit placée à l’exposition universelle de Dubaï.
Tsaka Kongo m’appelait parfois tard la nuit pour défendre la cause d’un artiste. Il m’avait encore une fois alerté sur le décès de la comédienne maman Shako et nous avions organisé ses obsèques.
Plus tard, il a plaidé pour l’intemporalité de Grand Kallé, la maladie de maman Vongaye et nous sommes allés, lui et moi au chevet de la maman de la Rumba dont j’ai inscrit sa chanson Ndota sur la liste de l’intemporalité.
Mais, le plus frappant, je garderai à jamais en souvenir, le courage, la bonne volonté, l’humilité, la témérité, surtout et parfois le bénévolat de “Monsieur Artistes en danger”.
Il est le seul qui a donné les premiers éléments culturels à déposer au musée de la Rumba, l’ancienne résidence de feu Papa Wemba. Quand je l’ai inauguré il a apporté les baguettes de l’un des premiers batteurs (drummers) de la Rumba des années 60 Fracasseur et la casquette du comédien caporal Murumba.
Edmond Landu dit Tsaka Kongo doit être imité dans sa défense des artistes. Il est, certes irremplaçable en son genre. Le Ministère de la Culture, Arts et Patrimoines vient de perdre un ami de tout mon cabinet qui passait deux à trois fois par semaine avec un communiqué de défense des autres, sans parler de sa propre personne. Il était exceptionnel et rare dans notre milieu culturel.
Mon témoignage est aussi un enseignement pour nous tous, de continuer son oeuvre. Que l’Asbl Artistes en danger ne tombe jamais.