Au delà des sanctions contre le M23 et l’AFC: La Rdc veut des sanctions supplémentaires des USA et l’UE contre les dirigeants rwandais

La semaine passée aura été un cauchemar pour la coalition Alliance Fleuve Congo – M23 accusée de déstabilisation de la partie Est de la République démocratique du Congo. En effet, des sanctions ciblées contre certains de leurs dirigeants ont été prises par les Etats Unis d’Amérique et l’Union européenne. Premier à se prononcer, c’étaient les États-Unis d’Amérique qui ont sanctionné Corneille Nangaa et son mouvement Alliance Fleuve Congo.

Le bureau de contrôle des avoirs étrangers du département de trésor américain considère le mouvement rebelle de Nangaa comme une coalition de groupes rebelles qui cherche à déstabiliser le Gouvernement de la République démocratique du Congo et qui est à l’origine de l’instabilité politique, des conflits violents et de déplacements de civils. Outre l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante, les USA sanctionnent aussi Bertrand Bisimwa, leader de M23, une rébellion déjà sous les sanctions américaines depuis 10 ans. Il en est de même pour Charles Sematama, ancien officier de l’armée congolaise qui a fait défection depuis janvier 2020 à Walikale au Nord Kivu avant de se rendre au Sud Kivu où il est actuellement à la tête de la milice Twirwaneho , un groupe allié à l’AFC.

Comme il n y a pas un sans deux, après les Américains, est venu le tour l’Union européenne à renforcer le clou. Encore lui, Corneille Nangaa a été la cible de l’organisation européenne qui accuse d’apporter un soutien au groupe armé M23-AFC qui maintient le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC. Il s’agit notamment par la formation d’une alliance et en travaillant en étroite collaboration le M23. Pour l’Union Européenne, ce mouvement est responsable de maintien de conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité de la RDC.

Kinshasa veut que les USA et l’UE aillent plus loin

En réaction aux sanctions des USA et de l’UE, le Gouvernement congolais a, dans une déclaration pris note des sanctions infligées contre certaines entités et des personnes impliquées dans l’insécurité et l’instabilité de sa partie Est. Pour le Gouvernement congolais, ces sanctions s’inscrivent dans une dynamique de lutte contre l’impunité des auteurs des crimes internationaux contre sa population et son territoire national tels que détaillée dans le dernier rapport des experts des nations unies. « Le Gouvernement de la République souligne l’importance de sanctions ciblées supplémentaires contre les dirigeants du Rwanda impliqués dans la chaîne de commandement supervisant la campagne de déstabilisation dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Ces sanctions sont indispensables pour mettre un terme aux violations graves du droit international qui perdurent dans un contexte de tolérance internationale et d’impunité, et pour favoriser un environnement propice à des solutions durables dans les conflits récurrents de la région des Grands Lacs », peut- on lire dans un communiqué signé par le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, porte- parole du Gouvernement.

RSK