Au quartier Binza-Delvaux à Kinshasa: Affrontements armés entre la Police et les militaires
Dans la matinée de ce jeudi 05 décembre, autour de 10 heures, les activités étaient paralysées et la circulation rendue difficile sur la route de Matadi, au niveau du quartier Delvaux. A la base, des affrontements armés entre les éléments de la Police et des militaires venus de l’auditorat militaire.
A en croire des témoignages de la population, tout a commencé dans la nuit du 04 au 05 décembre, lorsque les policiers du sous-commissariat situé vers le coin “Lalu”, communément appelé « Présidence » ont ravi les biens à un citoyen se réclamant militaire mais habillé en tenue civile.
Ce dernier, dans la matinée de ce jeudi, a décidé de porter plainte contre les policiers de ce sous-commissariat à l’auditorat militaire. Hélas, ça ne sera pas une première plainte déposée contre ces policiers dont leur sous-commissariat est situé non loin de l’EP7 Binza.
« A l’arrivée des militaires au sous-commissariat, nous avons été surpris de constater que la situation a dégénéré lorsque les militaires ont décidé de désarmer un élément de la Police parmi tant d’autres trouvés sur place. Ses collègues ont résisté et les tirs ont commencé », relate un habitant du quartier Lalu. Face aux tirs des policiers, les militaires estimés à près d’une dizaine, ont décidé de replier jusqu’à la police dite “Mbata”, au quartier Delvaux, pour trouver du renfort. Malheureusement, les policiers de la “présidence” en colère, les ont poursuivis jusqu’à Delvaux. La pression va être énorme et les policiers venus de Lalu ont pris la poudre d’escampette.
Signalons que cette situation a pris près d’une heure pour que le calme revienne. Les militaires de l’auditorat ont été gardés au poste de la Police de Delvaux jusqu’à l’arrivée des éléments de la garde républicaine qui ont consolidé le retour au calme, avant de redescendre vers Lalu pour traquer les policiers auteur du désordre. Et à son tour, la population n’a pas eu d’autres choix que de détruire le sous-Ciat de la police construit en tôle.
Les autorités compétentes sont donc appelées à s’impliquer pour que pareils incidents qui sèment terreur et désolation ne se reproduisent plus dans ce coin de la Capitale. Aucune perte en vies humaines n’est à signaler jusque-là.
Berneteal Makambo